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colonr.es torses ; près de l’une de ces colonnés, il y a deux, dauphins et une feuille de figuier. Les dauphins qui accompagnent ainsi ce sphinx le rattachent, selon M. Adrien de Lon^périer, au sphinx’qw., sur las monnaies de Chio, est représenté posant une patte sur une proue de navire. Au Louvre encore, dans la salle des bronzes, on remarque : un sphinx accroupi, la patte droite antérieure appuyée sur une roue ; un sphinx portant un griffon ailé sur son dos, figure qu’on retrouve sur les monnaies de grand bronze frappées à Alexandrie sous le règne d’Adrien ; deux, sphinx debout, composés d’un corps de lion et d’une tète de femme dont les cheveux, longs et disposés en boucles, sont retenus par un lien, ouvrage étrusque d’une haute antiquité ; un sphinx à ailes recoquillées, accroupi sur une volute semblable à celle du chapiteau ionien, la tête surmontée d’un tutulus et les cheveux disposés en boucles ondulées horizontalement. À propos de ce dernier morceau, qui est d’un très-ancien style, M. de Longpérier fait remarquer que les peintures antiques et les vases grecs nous montrent le sphinx de Thèbes posé sur le chapiteau d’une colonne.

Le Louvre possède plusieurs sphinx de grandes proportions en basalte et en granit. Le plus remarquable est taillé dans du granit rose et mesure 4"i,79 de longueur sur une hauteur de 2B»,06. Ce monument majestueux porte les cartouches du roi Merenptah, nommé par les historiens Menophis et Aménephtès, qui, suivant toute apparence, est la Pharaon sous lequel vécut Moïse. Il provient de Tanis, où il faisait partie du riche dépôt des monuments du premier empire égyptien qui traversèrent l’époque des pasteurs. On reconnaît sur Son épaule droite les traces visibles de la légende commençant par le nom du dieu Set, que Je roi pasteur Apapi fit très-légèrement graver, comme pour y imprimer la marque de sa souveraineté. La tête de ce sphinx colossal est coiffée d’une espèce de bonnet de femme froncé par derrière et d’où sort une mèche de cheveux serrée par un ruban qui tourne autour ; elle dessine une queue qui s’appuie sur le dos du lion ; deux bandes, régulièrement plissées et tenant au bonnet, descendent de chaque côté sur la poitrine, laissant les oreilles complètement découvertes ; le front est orné de l’agathodeemon, symbole du bon principe ; c’est aussi l’urœus sucré, le principal ornement de la mitre des dieux et des rois apothéoses. Couché comme un lion au repos, le monstre s’étend dans toute sa longueur sur une plinthe qui est couverte de caractères hiéroglyphiques. Le nez et l’extrémité du bras gauche de ce sphinx sont les seules parties qui aient été brisées. L’aspect général est grand, et ce résultat est dû uniquement à la simplicité des lignes et à l’absence des détails. Un autre sphinx de granit rose, haut à&>irateg et long de 3m,13, qui est au Louvre et qui

firovient de Tanis, comme le précédent, a sur a poitrine et entre tes deux pattes de devant le cartouche de Ramsès £1 ; mais ce qui reste du visage ne permet pas de penser à attribuer à ce roi 1 origine de ce beau monument ; la coupe du front rapprocherait plutôt cette figure de celle de Sebekhotep 111, de la xitie dynastie. Le corps du lion est d’un galbe léger et nerveux.

Près de la grande pyramide de Giseh, à 100 mètres en avant de la face orientale, apparaît, taillé dans le roc, enfoui dans le sable jusqu’aux épaules, un sphinx dont la tête, qui émerge seule au-dessus de la plaine, n’a pas moins de 9 mètres de hauteur. On a prétendu qu’une galerie souterraine faisait communiquer la grande pyramide et un temple voisin avec ce sphinx qui servait k prononcer les oracles. De là serait venue l’origine de la fable du 'sphinx embarrassant le peuple par des questions captieuses, fable que les Grecs ont poétisée et à laquelle ils ont rattaché les aventures d’CEdipe. Dans les récits helléniques, le sphinx nous apparaît comme un monstre ayant un visage de femme, des ailes d’oiseau, des griffes de lion et la croupe d’un chien. (Je monstre, que Junon, irritée contre les Thébains, avait logé sur le mont Cithéron, où il dévorait ceux qui ne devinaient pas l’énigme qu’il leur avait proposée, fut regardé comme un symbole de la religion, et fut donné pour attribut à la Prudence et au Soleil, à qui rien n’est caché. Auguste avait un sphinx sur son cachet. Au musée des Studj, à Najiles, est un sphinx d’un excellent style qui servait de irapézophore et qui a été découvert dans la maison du Faune, k Pompéi.

Les artistes modernes ont souvent employé le sphinx comme motif d’ornementation. L’une des portes du jardin des Tuileries, du côté de la Seine, est décorée de deux beaux sphinx de marbre blanc, enlevés à Sébastopol en 1855, et qui ont été exécutés par le sculpteur russe Ramazanoff.

— Eutom. Le genre sphinx a pour caractères : des antennes légèrement flexueuses, renflées au milieu, aussi longues que la tête et le corselet réunis, striées transversalement du côté, interne chez les mâles ; le chaperon large et proéminent ; les yeux gros et saillants ; les palpes épais, ainsi que lu ’.rompe, qui est presque aussi longue que le corps ; le thorax large et bombé ; l’abdomen long, cylindro-conique, marqué de bandes

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annulaires ou transversales ; les ailes supérieures épaisses et lancéolées, les inférieures à angle anal arrondi ; les pattes robustes, assez courtes. Ces insectes se font remarquer par leur grande taille et souvent par la beauté de leurs couleurs ; leur vol, rapide et brusque, a lieu après le coucher du soleil.

Les chenilles sont lisses, cylindriques, rayées obliquement sur les côtés, avec la tête plate et ovalaire, et une corne unie, très-aigue et courbée en arrière sur le onzième anneau. Souvent parées des couleurs les plus brillantes, elles ont depuis longtemps attiré l’attention par leur singulière attitude ; solidement fixées sur une tige ou un rameau, à l’aide de leurs pattes membraneuses, elles redressent la partie antérieure de leur corps, inclinent légèrement leur tête enfoncée dans le premier anneau et restent ainsi des heures entières dans un état d’immobilité complète. Elles présentent alors une certaine ressemblance avec le sphinx de la Fable, ce qui a valu son nom au genre. Elles s’enfoncent en terre pour se métamorphoser en chrysalides nues, cylindro-coniques, avec le fourreau de la trompe plus ou moins séparé de ta poitrine et une pointe anale très-prononcée.

Ce genre, qui, pour Linné, comprenait tous les lépidoptères nocturnes, a été successivement réduit et ne renferme plus aujourd’hui qu’un petit nombre d’espèces, dont quatre ou cinq habitent l’Europe. Le sphinx du pin à O^OS d’envergure ; les ailes grises, à bord postérieur frangé de blanc sur les deux faces ; les antennes blanches ; le corselet gris, avec une bande dorsale noire et deux lignes latérales blanchâtres ; l’abdomen annelé de noir et de blanc ; le dessous du corps blanc. La chenille est verte, arec une bande dorsale brun rougeâtre, trois raies latérales jaune citron et la corne dorsale noire. Toutefois, elle ne se présente pas d’abord sous cet état ; elle passe, avant d’y arriver, par trois mues, à chacune desquelles elle subit des variations de couleur qu’il serait trop long de décrire.

Celto chenille, très-vorace et d’une croissance rapide, armée de fortes mâchoires et couverte d’une peau très-dure, souffre peu qu’on la touche et cherche à mordre les doigts qui la saisissent. • On la trouve, dit A. de La Rue, aux mois de mai et de juin, sur les pins, et surtout sur le pin laricio, dont elle dévore les aiguilles (feuilles). La multiplication de cet insecte, qui est parfois prodigieuse, mérite l’attention du forestier, qui ne doit rien négliger pour la diminuer autant que possible. Les excréments qu’on trouve au pied des arbres décèlent ces chenilles. On en détruit beaucoup en secouant les arbres, ou bien encore en les faisant écraser après un coup de vent ou une forte pluie qui les jette à terre. On parvient à diminuer le nombre des larves en automne en introduisant les porcs dans les forêts. Ces moyens, quelque faibles qu’ils soient, peuvent servir, si ce n’est k détruire entièrement ces insectes, au moins à empêcher leur multiplication. »

Vers la fin de juillet, cette chenille s’enterre au pied de l’arbre qui l’a nourrie ; elle s’y transforme en une chrysalide brun marron, à trompe munie d’une gaine de médiocre longueur, nue, se détachant de la poitrine vers son milieu. Elle passe au moins neuf mois sous cet état, car le papillon n’apparaît guère que vers la fin du mois de mai de l’année suivante. Ce papillon est très-répandu dans diverses contrées de l’Europe ; on le* trouve dans le Lyonnais, les landes de Gascogne, la forêt de Fontainebleau, et même aux environs de Valenciennes, où il n’existe cependant pas de forêts de pins, mais seulement quelques arbres de cette essence disséminés dans les parcs.

Le sphinx du troène a om,12 d’envergure ; les ailes supérieures veinées de gris rougeâtre, de brun noirâtre et de blanc ; les inférieures rousses, avec deux bandes noires ; l’abdomen d’un rouge violacé ou vineux., annelé de noir. La chenille est verte, avec sept raies obliques, violettes en avant et pâles en arrière ; les stigmates jaunes ; la corne lisse, noire en dessus, jaune en dessous. Elle vit sur le troène, le lilas, le frêne, le sureau, la viorne-tin. Elle commence à être assez commune vers la fin de septembre. C’est, de toutes les chenilles du genre, celle qui, par son attitude, rappelle le mieux le sphinx mythologique. Elle ne subit pas, comme la précédente, de changements de livrée ; seulement sa peau, chagrinée dans te jeune âge, devient lisse après la dernière mue. Ses belles couleurs se ternissent quelques jours avant l’époque où elle s’enterre pour se transformer en une chrysalide brun marron, qui passe l’hiver sous cet état. L’insecte parfait sort au mois de juin suivant. Il est répandu dans toute l’Europe et n’est pas rare aux environs de Paris.

Le sphinx du liseron a om, io d’envergure ; les ailes d’un gris nébuleux, tes supérieures rayées de brun, les inférieures à bandes brun noirâtre ; l’abdomen annelé de blanc, de noir et de rouge ; les antennes très-grosses, blanches en dessous ; les pattes grises, a tarses annelés de blanc. La chenille présente de nombreuses variétés, les unes à fond vert, les autres à fond brun. Elle vit sur diverses espèces de liserons sauvages ou cultivés, mais surtout sur le liseron des champs ; on la trouve fréquemment, après la moisson,

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dans les endroits où abonde cette plante ; elle se tient cachée sous les feuilles, mais se décèle par le volume de ses excréments. Elle s’enterre, comme les autres, pour se transformer ; la chrysalide est d’un brun jaunâtre. L’insecte parfait se montre en mai ou juin et en septembre. Il est répandu dans toute l’Europe tempérée et se trouve aussi en Afrique, dans l’Inde et en Océanie.

Le sphinx de la morelle est surtout remarquable par sa chenille grisâtre, rayée et tachetée de noir, avec la corne d’un gris clair ; elle vit sur l’aubergine. La chrysalide ressemble k celle du- précédent. Cette espèce se trouve assez communément à l’Ile Maurice et bien plus rarement à l’île de la Réunion.

Le sphinx alropas ou léle de mort est l’un de nos plus grands et de nos plus beaux papillons. Il a près de om,13 d envergure ; le corselet brun, saupoudré de bleu, avec des taches jaunâtres disposées de manière k rappeler par leur aspect la face osseuse d’un crâne humain ; les ailes supérieures brunes et saupoudrées de bleu, avec des lignes ondulées blanchâtres ; les Inférieures jaunes, avec deux bandes noires transversales ; l’abdomen jaune, avec six anneaux brun noirâtre, coupés par une large bande dorsale d’un bleu cendré. La chenille, la plus grande de toutes nos chenilles d’Europe, atteint jusqu’à 0™,12 de longueur sur om,02 de diamètre ; elle est jaune, avec des bandes obliques d’un vert bleuâtre sur les flancs ; la tète bordée de noir ; les stigmates de cette couleur ; la corne caudale jaune et recourbée ; elle varie d’ailleurs pour la coloration ; quelquefois entièrement verte, avec quelques lignes jaunes, elle est d’autres fois jaune, avec des chevrons pourpres ou violets ; plus rarement elle présente une teinte brune ou feuille morte, rayée de noir brunâtre ou verdâtre, etc. La chrysalide, longue de om. OT, est d’un brun marron luisant.

Ce papillon est très-répandu dans toute l’Afrique, l’Europe méridionale et les Indes orientales ; on le trouve assez souvent jusque sous le climat de Paris, et on l’observe même en Angleterre ; les vents du midi favorisent sa dispersion vers le nord, et les étés secs et chauds sont ceux pendant lesquels il se propage le plus. Il apparaît ordinairement en juin et en septembre. Il est fort commun, durant toute l’année, aux îles Maurice et de la Réunion. Son vol est lourd et a lieu après le coucher du soleil. Ce sphinx est très-friand de miel, et, quand il se multiplie abondamment, il devient un fléau pour les apiculteurs ; il s’introduit dans les ruches sans craindre les coups d’aiguillon des abeilles, contre lesquels le préserve son épaisse fourrure ; il effraye d’ailleurs ces insectes et les met en fuite.

Outre le bourdonnement commun aux autres sphingides, le sphinx atropos fait entendre un cri plaintif lorsqu’on le prend ou qu’on le tourmente, ou bien encore lorsque, s’étant introduit dans un appartement, il craint de ne pouvoir s’éehnpper. On ne connaît pas bien encore le siège et la cause de cette sorte de voix, unique jusqu’à présent chez les animaux articulés, et les auteurs ont beaucoup varié dans les explications qu’ils en ont données. D’après Réaumur et Rossi, elle proviendrait du frottement des palpes contre la trompe. Un observateur, cité par Engramelle et Ernst, l’attribue à l’air renfermé sous les épaulettes et chassé avec force par le mouvement des ailes. Lorey pense qu’elle est due à l’air qui s’échappe d’une trachée située de chaque côté de la base de l’abdomen ; mais cet appareil, qui se retrouve d’ailleurs chez les autres sphingides privés de voix, n’existe que chez le mâle, et le cri est commun aux deux sexes ; l’explication n’est donc pas admissible.

Suivant Passerini, le bruit en question viendrait de la tête ; il sortirait d’une cavité qui communique avec le faux conduit de la trompe et à l’entrée de laquelle sont placés des muscles assez forts qui, par leurs mouvements successifs d’élévation et d’abaissement., favorisent les entrées et les sorties alternatives de l’air ; ce cri continue, en effet, quand on a coupé la tromfe à sa base, tandis qu’il cesse tout à coup si on paralyse l’action de ces muscles, soit en les coupant en travers, soit en les piquant avec une épingle. Boisduval et Duponchel avaient cru trouver la cause du cri dans le frottement du thorax contre l’écusson. Enfin, Goureau pense qu’il n’existe chez le sphinx atropos aucun organe spécial capable de produire ce bruit ; il le compare, avec quelque doute, au piaulement des hyménoptères et des diptères, produit par les vibrations du thorax mis en mouvement par les muscles puissants qu’il renferme et qui donnent l’impulsion aux ailes quand leur action est complète.

Quoi qu’il en soit, le cri du sphinx atropos, joint k cette espèce de tête de mort qu’il porte sur son corselet, en a fait depuis longtemps un objet d’effroi pour les populations ignorantes. Dans la basse Bretagne, son apparition a été regardée comme un avant-coureur de l ; t mort. En 1733, il fut beaucoup plus commun que d’ordinaire, et, comme il y eut à la même époque une épidémie très-dangereuse, il n’eu fallut pas davantage pour lui faire attribuer tout ce mal. Il n’est peut-être pas inutile d’ajouter que les membres du clergé, même les plus instruits, comme les Pères de Trévoux, contribué ! eut

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de toutes leurs forces a propager cet absurde préjugé, en présentant l’upparithin de <v sphinx comme un signe évident de la colère céleste. Aujourd’hui encore bien des personnes croient que cet insecte répand une poussière susceptible de priver de la vue les yeux dans lesquels elle tombe ; Bernardin de Suint-Pierre n’a pas hésité à se faire l’écho de cette fable. Une assertion qui parait plus exacte, c’est que le papillon, quand il sort de sa chrysalide, répand un liquide assez corrosif pour produire sur la peau une vive rubéfaction.

Mais si le sphinx atropos, à l’état parfait, est fort innocent de tous les méfaits dont on le charge, il n’en eut yns de même de sa chenille. Celle-ci vit sur des plantes très-diverses, fèves, fusains, jasmins, laitues, chanvre, prunier, etc., mais de préférence sur les solanées, notamment la pomme de terre et le lyciet d’Europe. Elle produit ainsi des dégâts souvent considérables dans les cultures, car elle est très-grosse et très-vorace ; heureusement, elle est assez rare, du moins dans le centre et le nord de la France. D’après Boisduvul, toutes ces chenilles périssent pendant l’hiver, et il faut une nouvelle migration d’Afrique pour propager ce sphinx en Europe l’année suivante. On a vu, dans le midi de la France, des champs entiers de pommes de terre ou de fèves complètement dépouillés de leurs feuilles par ces chenilles.

Le sphinx de l’onagre ou de l’œnolhère, devenu pour quelques auteurs le type du genre ptérogon, a environ om,03 d’envergure ; les ailes verdâtres, lobées au bord externe, les supérieures ayant au milieu une bande transversale plus foncée et mur ; iiée d’un point obscur, les inférieures jaunâtres ou roussâtres, avec une bande marginale verte. La chenille est d’un gris bleuâtre foncé, réticulé de noir en dessus, avec les flancs et le ventre d’un blanc un peu rosé et les stigmates ronges bordés de noir. Cette chenille, malgré son nom, vit plutôt sur les épilobes que sur les œnothères ; elle est assez difficile à trouver, parce que, dans le jour, elle se cache sous les pierres, à quelque distance des plantes sur lesquelles elle vit. Sa chrysalide est petite, brun rougeâtre, renfermée dans une sorte de coque grossière formée de débris de feuilles assujettis par des fils. L’insecte parfait paraît en juin. Il est assez commun dans la Lozère, le Lyonnais et le Dauphinô.

Nous citerons encore le sphinx gorgon, des bords de la mer Caspienne, et le sphinx triangulaire, qui habite l’Australie.

— Mamm. V. cynocéphale et papion. ’ SPHODRE s. m. (sfo-dre — du gr. spho-

dros, violent). Entom, Genre d’insectes coléoptères pentamères, de ia famille des carabiques, tribu des simplicimanes, comprenant une dizaine d’espèces, répandues dans l’ancien continent : Les Spuoures se tiennent dans les lieux humides et couverts. (H. Lucas.)

SPHODHOS s. m. (sfo-dross — du gr. sphodros, violent), Arachn. Syn. d’ACTrNOPE, genre d’arachnides.

SPHONDYLANTHE s. m. {sfon-di-lan-te

— du gr. sphondulos, spondyle ; anthos, fleur). Bot. Prétendu genre d’onagrariées, fundé sur un rameau déformé d’une plante inconnue.

SPHONDYLE s. m. (sfon-di-le). Bot. V. SPHONDYLION.

SPHONDYLION s. m. (sfon-di-li-on — du gr. sphondulos, spondyle). Bot. Syn. de bkrce, genre d’ombellifères.

SPHONDYLOCOQUE s. m. (sfon-di-lo-ko-ko

àngr.sphyndutos, spondyle ; kokkos, grain). Bot. Syn. de callicarpe, genre de verbénacées.

SPHRAGISTIQtlE s. f. (sfra-ji-sti-kegrec sphragistikos ; de sphragis, sceau,). Science des sceaux, des cachets.

SPHYGMIQUE adj. (sfi-gmi-ke — du gr. sphugmos, pouls ; de tphizà, palpiter, qui est peut-être allié à la racine sanscrite sphar, sphur, se mouvoir, trembler, qui est alliée elle-même à la racine sanscrite spar, vivre. Mais spliuzâ pourrait aussi être mis pour phuzô, de la racine qui est dans phuà, savoir la racine sanscrite bhû, être, subsister). Méd. Qui appartient, qui a rapport au pouls.

SPHYGMOCÉPHALIE s. f. (sfi-gmo-sé-fa-11 — du gr. sphugmos, pouls ; kephalê, tête). Méd. Sentiment de pulsation dans la tète.

SPHYGMOCÉPHALIQUE adj. (sfi-gmo-séfa-li-ke — rad. sphygmocrphalie). Méd. Qui appartient k la sphygmoeéphalie.

SPHYGMOGRAPHE s. m. (sfi-gmo-gra-fo

— du gr. sphugmos, pulsation ; gruphà, je décris). Méd. Instrument qui sert à mesurer et à enregistrer la vitesse et la force des battements du pouls.

— Encycl. Cet appareil fut imaginé par Vierordt vers 1850 et perfectionné depuis par Marey. Il se compose essentiellement d’une membrane trè.s-delifate qu’on applique sur le pouls et qui transmet ses vibrations à une aiguille, laquelle les enregistre sur une feuille du papier noirci. Les courbes tracées par l’aiguille fournissent les renseignements les plus exacts sur le pouls. C’est une des nombreuses applications graphiques que la physiologie expérimentale doit à Marey.