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SPHY

SPHYGMOMÈTRE s. m. (sfi-gmo-mè-tredu gr. sphugmos, pouls ; metron, mesure). Méd. Instrument servant à mesurer la fréquence du pouls.

SPHYGMOMÉTRIE S. f. (sfi-gmo-mé-’trl

— Tad. sphygmomètre). Méd. Mesure, appréciation de la fréquence du pouls.

SPHYGMOMÉTRIQUE adj. (sfi-gmo-métri-ke

— rad. sphyymomètrie). Méd. Qui appartient à la sphygmométrie : Procédé sphyg-

MOMETRIQUE.

SPHYRADION s. m. (sfi-ra-di-on — du gr. sphuradion, marteau). Moll. Genre de mollusques gastéropodes pulmonés.

SPHYRÈNE s. f. (sfi-rè-ne— du gr.sphura, marteau ;. Ielnhyol. Genre de poissons, type de la famille des sphyrénoïdes, comprenant plusieurs espèces, répandues dans les diverses mers : Linné a placé la sphyrënk dans son genre ésox. (Valeneiennes.) La sphyrénu bécune passe pour délicieuse. (A. Guichenot.) Il Sphyrène aiguille. Nom vulgaire d une espèce d’orphie. || Sphyrène orvert, Nom vulgaire du centropome undéciulol.

— Encycl. Les sphyrènes sont caractérisées par un corps allongé ; le museau pointu ; la gueule large, armée de dents aigu«s et tranchantes ; les imerinaxillaires offrant en avantchacun deux fortes dents, suivies d’une rangée de petites ; une rangée de fortes dents à chaque palatin ; point sur le vomer. Les nageoires présentent deux dispositions principales : tantôt la première dorsale est située immédiatement sur les ventrales et la seconde sur l’anale ; tantôt les ventrales sont excessivement reculées, ainsi que la première dorsale, et la seconde dorsale est si petite et si grêle qu’on la prendrait presque pour une nageoire adipeuse. Ce caractère, joint à la proportion des mâchoires, qui sont égales dans ce dernier cas, tandis que l’inférieure est proéminente dans le premier, a permis d’établir dans ce genre deux sections naturelles, les sphyrènes proprement dites et les lussions ou paralèpes.

Ces poissons ont été comparés aux brochets et en reçoivent quelquefois le nom, bien qu’ils s’en éloignent beaucoup par les caractères ; mais ils sont, comme ceux-ci, carnassiers et très-voraees. Parmi les sphyrènes proprement dites, on remarque surtout la sphyrène de la Méditerranée, vulgairement nommée spet, brochet de mer, luzzo, et qui

fiarait être l’espèce désignée par Pline sous e nom de sudis. Ce poisson peut atteindre la taille de om,50 ; sa forme générale rappelle un peu celle du brochet ; mais il a le corps plus allongé, plus arrondi, presque cylindrique, couvert de petites écailles ; les mâchoires allongées en pointe, la supérieure non protrautile, l’inférieure proéminente ; sa couleur est plombée ou noirâtre sur le dos, argeutée sur les flancs et sous le ventre. Les jeunes individus ont la peau marbrée. Ce poisson se trouve sur toutes les côtes de la Méditerranée ; il va par troupes, et les pécheurs en prennent ordinairement plusieurs à la fois ; sa chair, ferme, un peu sèche, légère, cassante, friable, est agréable au goût et recherchée comme aliment.

La sphyrène bécune diffère de la précédente pur sa taille beaucoup plus grande (1 mètre et plus) et ses taches, qu’elle conserve jusqu’à vin âge plus avancé. Elle habite la mer des Antilïes et se trouve particulièrement sur les bas-fonds. Très-agile et très-vorace, elle sVlance quelquefois sur les baigneurs. Sa chair passe pour délicieuse ; mais on ne la mange qu’avec défiance, parce qu’elle est sujette à contracter des qualités vénéneuses ; on les a attribuées aux acalephes dont ce poisson se nourrit et qui lui communiquent leurs propriétés urticantes. On a observé des empoisonnements à bord. Des ofrtciers d’un

équipage, ayant mangé de la bécune, furent pris bientôt après d’un malaise indéfinissable ; leur peau devint rouge, leurs membres engourdis et comme paralysés ; un matelot éprouva les mêmes accidents ; un chat, qui avait mangé du même poisson, succomba rapidement. Dans d’autres cas, on a observé un tremblement général, de violentes douleurs de tête, des nausées, des vomissements, des sortes de crampes dans les articulations des bras et des jambes. D’après M. Poey, ces accidents peuvent être quelquefois mortels. Les qualités malfaisantes de la bécune varient suivant les lieux et les saisons. Ou prétend, du reste, les reconnaître à certains signes extérieurs. Si la racine des dents présente une couleur noirâtre, si un liquide blanchâtre et sanieux s’écoule du corps du poisson quand on le coupe, si une pièce de cuivre plongée dans l’eau de cuisson s’oxyde, alors on doit s’abstenir de manger de la bécune. Pour éviter le danger, on a soin, aux Antilles, de ne manger ce poisson que salé.

On peut citer encore 4a sphyrène du Cap Vert, caractérisée par une ligne en zigzag de taches blanches le long du corps ; les sphyrènes obtuse, barracuda, du Japon, de Yeilo, de Forster, de Commerson, etc.

Dans le groupe des paralèpes ou sphyrènes à mâehoUvs égales, qui sont connues dans la Méditerranée sous le nom de lussions, nous signalerons d’abord la sphyrène corrégone, à corps allongé et comprimé, d’une couleur argentée, assez semblable à un petit brochet j cette espèce suit les colonnes de gades qui

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arrivent au printemps, et elle est poursuivie par les oiseaux qui se nourrissent de poisson. Nous signalerons encore la sphyrène transparente, longue de 0°i,50 ; eile vit, comme la précédante, dans la Méditerranée près de Nice.

SPBYRÉNIDE adj. (sfi-ré-ni-de). Ichthyol. Syn. de sphyrbnoïdk.

SPHYRÉNIDÉ, ÉE adj. (sfl-ré-ni-dé). Ichthyol. Syn. de sphyrénoïde.

SPHYRÉNIDIEN, IENNE adj. (sfi-ré-ni-diain, i-è-ne). Ichthyol. Syn.. de sphyrénoïde.

SPHYRÉNIN, INE adj. (sfi-ré-nain, i-ne). Ichthyol. Syn. de sphykénoïde.

SPHYRÉNINÉ, ÉE adj. (sfl-ré-ni-né). Ichthyol. Syn. de sphykénoïde.

SPHYRÉNODE s. m. (sfi-ré-no-de — rad. sphyrène). Ichthyol. Genre de poissons cycloïdes, de la famille des sphyrénoïdes, comprenant deux espèces fossiles de l’argile de Londres.

SPHYRÉNOÏDE adj. (sfi-ré-no-i-de — de sphyrène. et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Qui ressemble ou qui se rapporte à la sphyrène. il On dit aussi sphyrénide, sphyrénidé, etc.

— s. m. pi. Famille de poissons cycloïdes, la plupart fossiles, ayant pour type le genre sphyrène : Les sphyrénoïdes se rapprochent des scombéroïdes. (E. Baudement.)

SPHYRION s. m. (sli-ri-on — du gr. spkurion, marteau). Crust. Syn. de chondracanthb.

SPHY ROLE s. m. (sfi-ro-le — du gr. sphurélalos, dur, solide). Entom. Syn. de ciîrcydocèrb.

SPHYROSPERME 3. m. (sfi-ro-spèr-medu gr. sphuru, marteau ; sperma, graine). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des vacciniées, comprenant quatre espèces, qui croissent au Pérou, sur les troncs des vieux arbres.

SPIC s. m. (spick— du lat. spica, épi). Bot. Nom vulgaire d’une espèce de lavande, appelée aussi aspic.

SPICA s. m. (spi-ka — mot lat. qui signif, èpi). Cliir. Sorte de bandage croisé, dont les tours de bande sont disposés symétriquement autour d’un membre, comme les épillets de l’épi de blé le long de l’axe principal.

— Encycl. Il y a de nombreuses variétés de spica. On dit que le spica est ascendant ou descendant, selon que la bande a été placée de bas en haut, ou de haut en bas. On emploie généralement trois sortes de spica ; ce sont : les spica de l’aine, de l’épaule et du pouce,

Spica de l’aine. Ce bandage est simple ou double ; il forme une espèce de s, dont une des anses embrasse le bassin et l’autre une cuisse ou les deux cuisses, selon qu’il est simple ou double. Les tours de bande viennent tous se croiser sur le pli de l’aine. Pour appliquer un spica simple, on prend une bande de 8 mètres environ de longueur sur om,04 ou oln,05 de largeur, puis, la bande étant roulée, on applique l’extrémité libre sur un point du bassin autour duquel on fait deux circulaires. Arrivé sur la crête de l’os iliaque du côté malade, on dirige la bande, . en passant sur le pli de l’aine, vers la partie interne de la cuisse, qu’on croise horizontalement de dedans en dehors sur sa face postérieure ; puis, croisant obliquement la région externe, on gagne l’épine iliaque du côté sain en croisant le premier tour au niveau du pli de l’aine. Après avoir contourné la face postérieure du tronc, on arrive encore sur la crête iliaque du côté malade et l’on dirige la bande cumme la première fois en faisant autant de circulaires que le permet la longueur de la bande, dont on fixe la dernière extrémité à l’aide d’une épingle. Lorsqu’on veut établir un spica double, il faut une bande de 12 mètres de longueur environ. Après avoir fait deux fois le tour du bassin, on arrive sur l’épine iliaque de l’un des côtés, sur le côté droit par exemple, d’où l’on se dirige sur le côté interne de la cuisse correspondante, puis en arrière, en dehors et en avant, de manière à croiser obliquement le premier tour de bande, comme dans le spica simple. Arrivé sur la crête iliaque gauche, on décrit un demi-circulaire postérieur pour revenir sur la crête iliaque droite, d’où l’on porte la bande sur le côté externe de la cuisse gauche ; on contourne celle-ci de dehors en dedans, on remonte le long du pli de l’aine sur la crête iliaque gauche, et, après avoir contourné le tronc postérieurement, on revient au point de départ sur le côté droit. On recommence comme la première fois jusqu’à ce que la bande soit épuisée. Ce bandage est excellent, soit pour maintenir des pièces d’appareil dans la région de l’aine, soit pour exercer une compression dans la même région. Four obtenir la consolidation des fractures de la partie supérieure du fémur, Mathijssen et Van de Loo appliquent un bandage inamovible, qui n’est autre qu’un spica composé de bandelettes plâtrées et disposées comme il suit ; On arruugi ; sur un matelas. dur et bien uni, préalablement garni d’une alèze, vingt-quatre à trente bandelettes plâtrées de om,06 à om,07 de largeur. Les huit à dix premières bandelettes doivent envelopper le bassin ; elles forment le haut du

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bandage, et sont en partie roulées du côté opposé à la maladie. Les huit à dix suivantes sont destinées à protéger l’article coxo-fémoral et doivent couvrir tout l’espace compris entre la rainure fessière et le pubis. Les huit ou dix dernières envelopperont la partie supérieure de la cuisse. Pour soutenir toutes les bandelettes qui correspondent à la fesse et les empêcher de se disjoindre, il suffit d’étendre perpendiculairement sous leurs chefs libres une ou deux bandes plâtrées, plus larges que celles qui entrent dans la composition du reste de l’appareil, et sur lesquelles ces chefs viennent se fixer. Toutes les bandelettes doivent se recouvrir dans la proportion des trois quarts ou des quatre cinquièmes de leur largeur. Sur l’appareil ainsi disposé, on étend des bandelettes non plâtrées, ou une simple compresse de linge vieux, ei aussitôt on place le malade, en évitant de déranger les pièces du pansement. On applique d’abord les bandelettes simples ou la compresse, puis on mouille largement les bandelettes plâtrées que l’on ajuste rapidement, et l’on n’a point à s’occuper de la partie de l’appareil sur laquelle le patient repose, car l’eau l’a bientôt pénétrée en quantité suffisante pour souder le tout et constituer immédiatement un moule inflexible.

Spica de l’épaule. Ce bandage a la forme d’un 8, dont les croisés portent sur une épaule et dont les anneaux embrassent, l’un la poitrine, l’autre une épaule et l’aisselle correspondante. Pour appliquer cet appareil, on se sert d’une bande de 8 mètres en "viron de longueur, sur 0">,05 ou om,06 de largeur. Après avoir garni les aisselles avec de la charpie ou du coton cardé, on fait deux qu trois circulaires autour du bras du côté malade, de dehors en dedans et d’avant en arrière ; puis ci. remonte en arrière du côté malade jusque sur l’épaule, conduisant la bande sous l’aisselle du côté sain en passant sur la partie antérieure de la poitrine, ensuite sous l’aisselle du côté malade en passant derrière le dos, au-dessus et en avant de l’épaule du même côié. On continue de la même manière les huit de chiffre jusqu’à ce que la bande soit entièrement épuisée. Les tours de bande doivent être imbriqués de façon à se recouvrir aux deux tiers environ. Ce bandage est très-commode pour maintenir les pièces d’appareil appliquées autour de l’épaule. Dans les cas de fracture, on emploie le spica plâtré inamovible, qui consiste à appliquer sur le spica ordinaire une bande ou quelques bandelettes plâtrées autour du bras, jusqu’à, l’aisselle, puis on donne au membre supérieur la position qu’il doit garder par rapport au tronc. On continue ensuite le bandage, en passant au-dessous de l’aisselle opposée, pour revenir sur l’épaule malade, mais on s’arrête au devant de l’aisselle sans taire passer les bandes plâtrées sous cette région. De cette façon, au lieu de faire un huit de chiffre fermé, on le laisse ouvert au point qui correspond à l’aisselle. On superpose ainsi plusieurs couches de bandelettes plâtrées, qui se recouvrent et s’imbriquent jusqu’à ce que l’on ait construit un moule convenable. (Alathijssen et Van de Loo, Sur l’emploi chirurgical du bandage plâtré ; Bruxelles, 1854.)

Spica du pouce. Ce bandage représente un 8, dont l’un des anneaux embrasse le poignet et l’autre le pouce ; les croisés se t’ont sur le bord radial du pouce. La bande doit avoir une longueur de 2 mètres, sur om,02 de largeur. Pour l’appliquer, on fait d’abord deux circulaires autour du poignet, en commençant par la face palmaire et en allant du bord cubital au bord radial ; puis on descend sur la face palmaire du premier métacarpien pour remonter entre le pouce et l’indicateur sur la face dorsale du même os, en croisant la première circonvolution. On fait autour du poignet un nouveau circulaire semblable aux deux premiers, et l’on continue de la même manière jusqu’à l’entier épuisement de la bande, que 1 on fixe au poignet avec une épingle ou que l’on noue au bout de bande qu’on a préalablement laissé pendre sur le bord cubital de la main. Ce bandage sert à maintenir les pièces d’appareil sur le pouce ; il est encore utile dans la luxation en arrière du premier métacarpien sur le trapèze. (lamain, Manuel de petite chirurgie.)

SP1CANARD s. m. (spi-ka-nar — du lat. spica, épi, et de nard). Bot. Syn. de mard indien. Il Spicanard faux, Nom vulgaire de l’ail victorial,

SPICCATO adj. (spik-ka-to — mot italien). Mus. Indique qu’un passage doit être exécuté en détachant les notes les unes des autres.

SPICHEL (cap), promontoire de la côte occidentale de Portugal. V. Espichel.

SPICIFÈRE s. m. (spi-si-fè-re — du lat. spica, epi ; fera, je porte). Ornith. Syn. de houppifeRk, genre d’oiseaux : Le Spicifère a une aigrette en forme d’épi. (V. de Bomaie.) Il Nom vulgaire d’une espèce de paon du lapon.

SP1C1FL.ORE adj. (spi-si-flo-re — du lat ; spica, èpi ; flos, fleur). Bot. Qui a les fleurs disposées en épi.

SPICIFORME adj. (spi-si-for-me — dii lat. spica, épi, et lie forme). Qui a la forme d’viii épi : Une grappe shcifoiîme. Une panicul’é

SPICII’ORME.

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SPICIGÈRE adj. (spi-si-jè-re — du lat. spica, épi ; yero, je porte). Bot. Syn. de spiCIFLORU.

SPICILÉGE s. m. (spi-si-lé-je — lat. spteilegium ; de spica, épi, et de lego, je choisis). Bibliogr. Recueil d’actes, de pièces, de traités, il Recueil, choix de morceaux, de pensées, d’observations,

Spieilége (le), de dom Luc d’Achéry (Spicileyium sive collectio veterum aliquol scriplorum qui in Gallis bibliothecis delituerant. 1655, 13 vol. in-4o), vaste ouvrage d’érudition digne des bénédictins qui l’ont entrepris, souvent cité par les écrivains ecclésiastiques, les historiens et les archéologues. Dom Luc

! d’Achéry, son auteur principal, bénédictin de

de la congrégation de Saint-Maur, l’entreprit

] avec la collaboration d’un grand nombre de ses collègues. En 1723, Baluze et Martène en ont fait une édition en 3 vol. in-fol., où les matières sont mieux rangées et les textes revus sur les manuscrits originaux. Cette édition est celle que l’on cite le plus ordinairement.

Ce vaste recueil renferme les documents les plus rares et les plus précieux sur l’histoire ecclésiastique des premiers siècles et sur nos antiquités nationales. Le premier volume contient les traités dogmatiques et polémiques, les sermons moraux, les statuts ecclésiastiques et constitutions de monastères. Ce sont, pour ne citer que les principaux, les dialogues anonymes connus sous le nom df> Dialogues de Zachée et d’Apollonius (Consultatianum Zachm christiani et Apollonii philosophi libri très), écrits vers le ve siècle et qui traitent de différents points dogmatiques. les livres de Ratramne, moine de Corbie, et ceux d*.<i£néas, évêque de Paris, contre les Grées ; tes dialogues d’Anselme, évèqun d’Havelberg (Saxe) ; le traité de l’évêque d’Orléans, Jonas, sur les Institutions laïques livre que d’Achéry appelle le « livre d or, y le livre que tous doivent feuilleter, non pas seulement les laïques, mais ceux surtout qui ont charge d’âmes et qui dirigent le troupeau des fidèles ; ie Livre du rang des créatures (De ordine creaturarum), d’Isidore de Séville ; toute une série de traités sur la discipline monacale ; le Traclatus asceiieus de saint Anselme ; De disciplina claustrali, de Pierre, abbé de Saint-Rtmy, et la Collectio antiqua cmionum pœnitentiatium, vieux recueil de canons établissant l’état de la discipline ecclésiastique vers le ixe siècle. Le volumineux recueil de pièces originales concernant le concile de Pise de 1409, qui termine ce volume, ainsi que les actes des conciles de Latran, de Sens et les Vieilles coutumes de l’abbaye de Cluny, servent de transition aux matières traitées dans le volume suivant, qui renferme les vies des saints et des évoques, les chroniques des monastères. L’histoire, vue dans les plus anciens documents originaux que l’on possède, fait son apparition avec cette longue suite de diplômes, de cartulaires, de lettres, de récits miraculeux par lesquels les moines voulaient conserver la mémoire d’anciennes donations ou illustrer leurs abbayes et qui, livrés aux regards pénétrants des érudits, ont servi à reconstituer la véritable ’physionomie du moyen âge. . Moins vaste sous ce. rapport que la collection des Bollandistes et celle de Mabiilon, le Spieilége de d’Achéry contient des documents plus rares, plus introuvables. Les principaux sont : la Chronique de Saint-Bénigne, de Dijon ; les Gestes des abbés de Pontenelle ; la fondation du monastère de Mici, près d’Orléans ; les Gestes des abbés de Gemblours et de Saint-Tron ; l’Histoire de Trèues ; les Vies de sainte Romaine de Beau vais, de saint Médard, de Guillaume, évêque d Angers, etc. Le troisième volume est plus historique encore ; il renferme cetto curieuse Chronique de Guillaume de Nangis qui, aveu ses continuations, va de l’an 1013 à 1363, et, sous sa forme brève, incolore, donne de si précieux détails sur la plus ténébreuse période du moyen âge ; la clironique latine de Nicolas Trivet sur l’Angleterre, déjà connue par les extraits d’Adrien de Valois, mais éditée dans le Spieilége de d’Achéry pour la première fois ; l’Histoire chronologique des comtes d A njou, par un moine de Saiiit-BenoL, et enfin, sous le titre de Miscellunea diplomatum, epislolarum, etc., un copieux recueil de lettres et de diplômes de toutes sortes, lettres de rois de France, d’abbés, de grands seigneurs féodaux, concessions de privilèges, donations et confirmations de territoires, ventes, testaments, qui sont le complément naturel des grands morceaux historiques insérés dans l’ouvrage, et qui les éclairent en les confirmant. La critique la plus éclairée, la plus vaste érudition ont présidé à l’élaboration de ce grand recueil, un des plus intéressants et des plus utiles dont puissent s’enorgueillir les bénédictins.

SPICILLAIRE s. m, (spi-si-lè-re — du lat. spicilla, dimin. de spica, épi). Bot, Genre de plantes, de lu famille des rubiacée>, tribu des gardéniées, qui parait devoir être réuni au genre pétuuga,

SPICIPORÉ s. m. (spi-si-po-fe — du lat. spica, epi, et de pore). Zooph. Genre de polypiers, formé aux dépens des gemmipores : Les spiciporks comprennent des espèces vivantes, arborescentes et cellulifères. (E. Baudement.)