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suspension rapide, apyrétique et curable de toutes les facultés cérébrales. Elle est généralement le résultat de l’œdème du cerveau et l’elîet d’une compression cérébrale mécanique.

M. Baillarger, contrairement k l’opinion des médecins précédemment cités, ne croit pus h la suspension de l’intelligence pendant la stupidité, mais bien à un délire terrible qui tient les malades anéantis et les rend insensibles à tout ce qui se passe autour d’eux. La plupart de ces malheureux, quand ils recouvrent la raison, comparent volontiers leur état passé à un épouvantable cauchemar. Si on les interroge alors, on apprend d’eux qu’ils ont vécu pendant la durée de leur stupidité apparente dans un inonde imaginaire. Tout autour d’eux se transformait d’une manière effrayante. Les uns se croyuient dans le désert, au bagne, dans des maisons de prostitution ; les autres s’imaginaient souffrir en pays étranger, en prison, en enfer... Ils se sentaient paralysés ; ils entendaient confusément ce qui se disait autour d’eux ; ils voulaient parler, crier, fuir, appeler au secours, et ne le pouvaient pas. Ceux-ci prenaient un vésicatoire pour la marque dos forçats, les malades qui les entouraient pour des morts ressuscites, pour des prisonniers, pour des filles publiques, pour des soldats déguisés., . Ceux-là croyuient que tout le monde était ivre autour d’eux. Ils voyaient k leurs côtés des voitures chargées de cercueils, des figures grimaçantes et, horribles, leurs frères ou leurs amis au milieu des supplices, des ombres, des volcans, des incendies, des abîmes sans fond, des trappes de souterrain près de leurs lits. Ils s’enlenduient menacer de la torture, en éprouvaient toutes les angoisses, sentaient leur sang couler, croyaient avoir sur la poitrine un vampire, que leur corps était traversé par des balles, que leur maison brûlait, qu’ils allaient périr dans les flammes, etc. fc

Cet horrible cauchemar se prolonge quelquefois pendant plusieurs semaines et même plusieurs mois, pendant lesquels les malades demeurent comme anéantis, muets et privés de la sensibilité aux excitations habituelles. Intérieurement, leur état est alors caractérisé par la perte de conscience du temps, des lieux, des personnes ; pur un délire exclusivement triste et par des hallucinations et des illusions qui ne leur laissent ni trêve ni repos. Quand ils guérissent, c’est par une sorte de réveil lent, qui tantôt leur laisse le souvenir de leurs souffrances et tantôt s’accompagne d’amnésie.

STUPRE s. m. (stu-pre — lat. stuprum, même sens). Attentat grave contre les mœurs, acte de débauche honteuse : 11 s’agissait de quelque stuprb, de quelque inceste. (Volt.) u Peu usité.

STUPUY (Jean-Léon-Hippolyte), poète et publiciste, né à Paris en 1832. Après de fortes études, il débuta tout jeune dans le journalisme, collabora à 'Artiste, de Lille, en 1849, au Républicain, de Dunkerque, en 1850, et fit jouer k Bruxelles, en 1859, Ruban ou la Jeunesse de Van Dyck, comédie en trois actes et en vers, « intéressante, bien faite et écrite en très-beaux vers, i dit Jules Janin, et qui, reprise k Paris, en 1865, sous le titre de la Jeunesse de Van Dyck (1865, in-8o), fut représentée avec succès. M. Hippolyte Stupuy Ri ensuite paraître k la Librairie internationale l’Anarchie morale, composée de douze atellanes (1861, iu-8°). Ces satires philosophiques, littéraires et surtout politiques furent interdites par le gouvernement impérial dès la sixième livraison. Le poûte en continua la publication à Bruxelles (1 vol. in-8o de 300 pages). Cet ouvrage, qui eut un certain retentissement en France et à l’étranger, attira l’attention sur l’auteur. Pendant l’Exposition universelle de 1867, il rit représenter les Hôtes de la France (1867, in-12), k-propos allégorique en vers, dont le succès fut très-vif. Vers le même temps, il devint un des collaborateurs de la Philosophie positive, revue que venait de fonder M. Littré, et dans laquelle il a donné un grand nombre d’articles de philosophie et de politique, dont les plus remarquables sont : M. Cousin et l’éclectisme, les Bourgeois fainéants, la Notion de patrie, les Jnconséguents, etc., et des poésies détachées, notamment ie Dialogue des loups, la Vraie colonue, le Cantique de l’émancipé, etc. De 1868 à 1870, M. Stupuy a activement coopéré au mouvement d’opposition qui se produisait contre l’Empire. Il devint, dès le commencement du siège de Paris, secrétaire de la commission d’armement du IXe arrondissement et, en cette qualité, fut l’un des promoteurs de la création des bataillons de marche de la garde nationale. U publia à cette époque différentes poésies patriotiques, dont l’une, intitulée : Ceux qui marchent, fut récitée avec un vif succès par Maubant à la Comédie-Française. Devenu en avril 1871 membre de

la Liyue républicaine des droits de Paris, il prit une part active aux tentatives de conciliation entre Paris et Versailles. Chargé par la Ligue de diverses négociations auprès de M. Thiers, président de la République, il fut l’un des parlementaires désignés pour la suspension d’armes de Neuilly. Aux élections complémentaires du 8 juillet 1871, candidat de la liste radicale de Paris à la députation, il obtint près de 50,000 yoix. Il prêta, en

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1872, un concours assidu au journal le Peuple souverain, dont M. Asseline était alors le rédacteur en chef. En janvier 1873, il a publié, dans la Philosophie positive, l’Orpheline, comédie en un acte et en vers, pièce non autorisée au théâtre pur la commission de censure. On a encore de lui : l’Ordre moral, remarquable brochure politique (1874, in-8"), et Chez Diderot, comédie en deux actes, en vers, avec une préface de M. Littré (Philosophie positive, septembre-octobre 1875). Quatre ans auparavant, l’auteur avait fait une conférence k la mairie du III* arrondissement pour demander l’érection de la statue de Diderot dans le square des Arts-et-Méliers ; les événements politiques ayant tout arrêté, il s’est adressé, en 1875, au conseil municipal de Paris, qui a accueilli favorablement la proposition. La comédie Cites Diderot, reçue à î’Odéon en 188S, uélé traduite en vers russes par M. Weimberg. En politique, M. Stupuy appartient au parti républicain ; eu philosophie, à l’école positiviste.

STUttA, rivière du royaume d’Italie, dans la province do Coni. Elle descend du versant oriental des Alpes Maritimes, près du col de l’Argentière, coule au S.E., puis au N, -E., baigne Coni et se jette dans le Tanaro, près de Cherasco, après un cours de 150 kiioin. Sous le premier Empire français, cette rivière donna Sun nom à un département, qui était l’uriné de la partie S.-O. du Piémont et qui avait pour chef-lieu Coni et pour Muspréfectures Albe, Mondovi, Saluées et Suvigliauo.

STURA, rivière du royaume d’Italie, province de Turin, formée au-dessous du bourg de Ceres par la réunion de deux courants qui descendent des Alpes Cotliennes, coule au S.E., baigne Lunzo et se jette dans le Pô, à 5 kiloui. S.-E. de Turin, après un cours de 55 kilom.

STORE (Sten), dit l’Ancien, administrateur du royaume de Suède après la mort de Charles VIII, né au milieu duxvc siècle, mort en 1503. Il se maintint contre Christian 1"’ de Danemark, chassa les Russes de la Finlande et fut déposé (1497), puis replacé à la tête du gouvernement (1501J. C’était un des hommes les plus remarquables de son époque.11 fonda l’université d’Upsal, introduisit l’imprimerie en Suède et admit dans les diètes les laboureurs libres.

STURE(Sten), ditlo Jo.iuo, administrateur de la Suède, fils du précédent, mort en 1520. Grâce k la sympathie des paysans, il rit échouer la candidature du chef danois Eric Trolle et succéda k son père ; mais il fut vaincu lorsqu’il tenta de repousser les attaques de Christian H de Danemark, qui aspirait au trône de Suède, appuyé par les vœux des anciens nobles, et le vainqueur déshonora son triomphe en livrant aux flammes les restes de Sture, qui avait succombé aux suites des blessures reçues au combat de Bogesund. Sture le Jeuue fut le plus généreux et le plus populaire des trois administrateurs suédois de ce nom.

STURE (Svante), administrateur de la Suède, mort k Vesterus en 15J2. Sous la régence de Sten Sture l’Ancien, il commanda les troupes suédoises dans la guerre contre la Russie, détruisit Irungorod, puis, résignant son commandement, se joignit aux seigneurs eu révolte contre le régent. Il succéda a Sten Sture en 1504, et, fort de l’appui des paysans, il lutta victorieusement contre le sénat, favorable au prétendant danois. Eu 1510, il signa la paix avec ta Russie et conclut une alliance avec les villes hanséatiques pour combattre les envahissements du Danemark. Il mourut pendant le cours, des hostilités.

STUKEL (Marie-Octavie Paigné, dame), femme peintre frunçaise, née k Metz en 1819, morte en 1854. Fille d’un capitaine de la garde impériale, elle devint orpheline à quinze uns. Ayant un goût très-vif pour les arts, elle entra dans 1 atelier de M. Maréchal, de Metz, dont elle devint une des meilleures élèves, et s’adonna particulièrement à la peinture au pastel. Eu peu d’années, elle acquit un talent qui lui permit d’exposer successivement la Fille au chapelet, la Couronne de liserons et la Sainte Elisabeth de Hongrie, tableaux dans lesquels la finesse du dessin est unie a une vigueur de coloris très-remarquable. Toutefois, sur le conseil de son maître, elle renonça bientôt à la figure pour s’occuper exclusivement de peindre des fleurs et des fruits, genre dans lequel elle ne tarda pas à exceller. Elle exposa aux Salons de peinture de Paris : Fleurs et Fruits (1847) ; Vase de fleurs ; Fleurs et Fruits (1848) ; Bouquet de roses trémières ; Bouquet de pavots ; Corbeille de fruits (1850) ; Bouquet de roses ; Bouquet de pivoines et d’iris ; Fruits, raisins et pommes (1853). Les trois tabieaux qu’elle envoya à cette dernière exposition tirent sensation et lui valurent une médaille d’or. ■ Chose singulière, écrivait Delécluze, les deux, tableaux dont l’exécution est la plus forte évidemment, la plus originale, et il faut le dire la plus iriie, ont été peints par deux femmes : Mme Rosa Bonheur, auteur du Marché aux chevaux de Paris, et Mme Sturel, qui a représenté des fleurs avec une puissance de pinceau et une verve qui donnent kce genre une certaine importance. > Huit mois après ce succès, Octavie Puigné, qui avait épousé,

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en 1845, M. Sturel, s’éteignait au moment même où elle était en pleine possession de son talent et de la renommée. À l’Exposition universelle de 1855, on vit figurer deux tableaux déjà exposés par elle : Pavots de Tourneforl et Pavots ordinaires. Un de ses meilleurs tableaux se voit au musée de sa ville natale. Ses fleurs n’ont point le fini pointillé de celles de Breughel et de Van Huvsum ; mais quelle vérité et quelle force ! (Jette artiste n’empruntait rien aux accessoires pour faire valoir ses bouquets. Elle étudiait la nature dans sa belle simplicité et la reproduisait avec un art infini et une touche magistrale. Il en est de même dans ses tableaux de fruits, où elle n’a cherché que la vérité et la simplicité.

STURGEON (William), physicien anglais, né k Wittington en 1783, mort à Manchester en décembre 1850. Ses parents étaient de simples ouvriers. U s’engagea comme soldat et se livra k une étude assidue de la physique et surtout de la partie de cette science qui se rapporte à l’électricité. Il s’occupa des perfectionnements à introduire dans les appareils

électriques et en inventa même de nouveaux. Il publia divers mémoires, dont l’un, en isis, lui valut une grande médaille d’argent de la part de la Société des arts. Sturgeon professa la philosophie expérimentale k l’académie militaire de la Compagnie des Indes, k Addiscoinbes, et les sciences dans l’établissement appelé Galerie royale de la science pratique, à Manchester. On a de lui, outre le mémoire dont nous avons parlé et qui se trouve inséré dans le recueil des Actes de la Société des arts, quatre mémoires qui se trouvent dans ie Magasin philosophique de 1824.

STURIO s. m. (stu-rio — mot lat.). Ichthyol. Nom scientifique de l’esturgeon commun, appliqué quelquefois, comme nom générique, k tous les esturgeons. •

STURIONiDE adj. (sfu-ri-o-ni-de — du laf. sturio, esturgeon, et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Syn. de sturionikn.

STURIONIDE, ÉE adj. (stu-ri-o-ni-dédu lat. sturio, esturgeon, et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Syn. de stupjomen.

STURIONIÉ, ÉE ûdj. (stu-ri-o-ni-é — du lat. sturio, esturgeon). Ichthyol. Syn. de

STURIONIEN.

STURIONIEN, IENNE adj. (stu-ri-o-niain, i-è-ne — du lat. sturio, esturgeon). Ichthyol. Qui ressemble ou qui se rapporte à l’esturgeon.

— s. m. pi. Famille de poissons cartilagineux, ayant pour type le genre esturgeon.

— Encycl. Cuvier a formé le nom de slurioniens, auquel certains auteurs ont substitué celui d’acipensérides, dérivé du mot acipenser, autre nom du même poisson. Cette famille comprend, d’après Cuvier, des poissons cartilagineux qui possèdent dos branchies semblables k celles des poissons osseux, une seule fente branchiale très-ouverte et un opercule. Ils sont tous de grande taille, vivent dans la mer, remontent dans les fleuves, peuvent habiter les eaux douces et sont ré Îiartis dans trois genres naturels, qui sont : es esturgeons, les polyodons et les chimères. V. chacun de ces mots.

STURIONIN, ine adj. (stu-ri-o-nain, i-ne

— du lat. sturio, esturgeon). Ichthyol. Syn.

de STURIONIlfN.

STURIONS s. m. pi. (stu-ri-on — du lat. sturio, esturgeon). Ichthyol. Syn. de sturioniens.

STURISOME s. m. (stu-ri-so-me — du lat. sturio, esturgeon, et du gr. soma, corps). Ichthyol. Genre de poissons, de la famille des goniodontes.

STURM (Jean), humaniste allemand, le restaurateur de l’éloquence et des belles-lettres en Allemagne et 1 un des plus ardents promoteurs de la Réforme, né à Schleiden, près de Cologne, en 1507, mort à Northeim en 1589. Après avoir achevé ses études k Liège et à Louvain, il s’associa avec le savant helléniste Rescius pour monter une imprimerie, et publia une nouvelle édition de Xénophon. En 1529, il vint k Paris et prit la résolution de s’y fixer, espérant y trouver plus de ressources pour le genre de travaux auquel il voulait s’adonner. Bientôt ses talents et son affabilité lui conquirent dans cette ville une foule d’amis. Il obtint même l’autorisation d’ouvrir des cours publics de grec et de latin et un pensionnat où affluèrent bientôt des jeunes gens des meilleures familles de France, d’Allemagne et d’Angleterre. Sturra avaiterobrassé les principes de la Réforme et il correspondait avec Mélanchthon, qu’il pressait de venir en France. Toutefois, effrayé k bon droit des rigueurs déployées contre ceux qui professaient les idées nouvelles, il s’empressa d’accepter la place de recteur du gymnase que venaient de fonder les magistrats de Strasbourg. Il arriva dans cette ville en 1537. Cet établissement acquit une prompte célébrité, grâce à l’excellence de la méthode employée par Sturm et grâce aussi k la dignité de son caractère. Cependant ses tendances vers les dogmes de la confession helvétique lui attirèrent des ennemis parmi les pasteurs luthériens. Osiander lui reprocha de n’avoir pas assisté une seule fois au prêche depuis vingt ans. « Je ne vais pas

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a vos serinons, répondit Sturm ; et vous prêcheriez trente ans k Strasbourg, que je n’irais pas vous entendre, s’il fallait, par mon silence, approuver vos invectives. « Ses adversaires finirent par lui faire perdre, en 1583, la place de recteur qu’il remplissait depuis quarante-cinq années avec un succès soutenu. Il se retira dans une campagne, non loin de Strasbourg, et y mourut. « Jean Sturm, dit M. Haag, fut sans contredit un des premiers humanistes et un des plus habiles instituteurs de son temps. Ses admirateurs l’avaient surnommé le Cicéron, le Plnton et l’Arisioio de l’Allemagne. Et ce ne fut pas seulement par son" savoir et son éloquence qu’il se rendit recommandable ; il rit preuve aussi de rares talents dans différentes missions dont il s’acquitta avec beaucoup d’habileté ; muis ni les services qu’il rendit k la cause protestante, ni ses vertus, ni l’éclat qu’il jetait sur l’Académie de Strasbourg, rien ne put le garantir des coups du fanatisme, la plus farouche de toutes les passions. » Sturm a publié un grand nombre d’ouvruges, parmi lesquels nous citerons : De litterarum ludisrecte aperiendis (Strasbourg, 1538, in-4o) ; De amissa discendi ratione, el quomodo ea recuperanda sit libri II (1538, in-4o) ; Epistolm Sadoletti, Omphalii et J. Sturmii de dissidio religiouis (1539, in-4o) ; De imitations oratoria libri 111 cum scholiis (1574, in-8<>) ; De exercitationibus rhétoricis liber (1575, in-8o) ; Commentarii in artempoeticam Horalii (1576, in-8») ; Anti-papx 1res (1579, in-4") ; Linijus latins résolvendiB ratio (1581, in-S°) ; Inslitutiones titeratm sive de discendi atque docendi ratione tomusl. On a, en outre.de lui des traductions latines, une édition des Œuvres de Cieéron, une traduction de la H/iétorigue d’Aristote et de plusieurs traités d’Hermogène.

STURM (Jean-Christophe), mathématicien allemand, né à Rippolstein (Bavière) en 1653, mort k Altdorf en 1703. Il fit ses études aux universités de Leyde et d’Ièna, puis desservit comme pasteur diverses églises, et alla ensuite professer les mathématiques et la physique à Altdorf, où il inaugura les cours de physique expérimentale. Ses principaux écrits sont : Collegium expérimentale siue curiosum (Nuremberg, 1675, £ vol. ifi-4«) ; Cometiirum natura, motus et onga (Altdorf, 1677, in-4u) ; Scientia cosmica (Nuremberg, 1684, in-fol.) ; Physica hypoihetica (Nuremberg, 1697,2 vol. in-4") ; la Physique selon les idées des savants d’aujourd’hui (Hambourg, 1713, in-8o).

STURM (Léonard-Christophe), architecte allemand, fils du précédent, né à Altdorf vers 1669, mort à Gustow en 1719. Il exerça le professorat à Leipzig, à Wolfenbuttel et à Francfort-sur-1’Oder, et fut ensuite nommé par le duc de Mecklembourg conseiller et intendant général de ses bâtiments. Le principal ouvrage de Sturm est intitulé : Idée et abrégé de l’architecture civile et militaire (Augsbourg, 1718-1720, in-fol., 16 part.). Parmi les autres ouvrages de Sturm, on cite les suivants : Introduction à l’architecture civile de Nicol. Goldmann (Wolfenbuttel, 1076, in-fol.) ; Traité d’architecture militaire (Nuremberg, 1702, in-4o ; nouv. éd. corrig. et augm., Nuremberg, 1719) ; Introduction à l’architecture militaire (Francfort, 1703, in-8o) ; le Véritable Vauban (La Haye, 1708, in-8o) ; Parallèle des systèmes de fortification de Vauban, Cohorn et Bimpler (Augsbourg, 1718, in-fol.). V. Mémoire sur la vie et les ouvrages de Sturm, dans la Bibliothèque germanique (t. XXVII, p. 62-85).

STURM (Christophe-Chrétien), célèbre théologien protestant, né à Augsbourg en 1740, mort en 1786. Après avoir exercé, en 1765, les fonctions d’inspecteur du gymnase de Sorau, il renonça à l’enseignement et devint pasteur successivement à Halle, à Magdebourg et à Naumbourg, où il se fit une grande réputation comme prédicateur. Sturm est surtout connu par ses Considérations sur les œuvres de Dieu dans le règne de la nature et de la Providence (1775 ; traduit en français par Christine de Brunswick, reine de Prusse, 1777, 3 vol. in-8o). Cet ouvrage, dans lequel l’auteur combat les incrédules avec des arguments qu’il prétend trouver dans les sciences naturelles en faveur de sa thèse, eut un vif succès, même parmi les catholiques, qui le réimpriment encore aujourd’hui, avec de légers changements. Ses autres principaux ouvrages sont : le Vrai chrétien dans la solitude (Halle, 1761, in-8o ; traduit en français, Stuttgard, 1766, in-8o) ; le Chrétien pendant le dimanche (Stuttgard, 1764, 4 part. in-8o) ; Cantiques (Hambourg, 1780, in-8o).

STURM (Jacques), graveur et littérateur allemand, né k Nuremberg en 1771, mort dans cette ville en 1848. U s’est fait connaître surtout par les ouvrages suivants : la Flore de l’Allemagne (Nuremberg, 1799-1855, 90 livraisons) et la Faune de l’Allemagne (Nuremberg, 1797-1856, 5 vol.). U fut aidé dans la rédaction de ces deux ouvrages pur son fils Jean-Guillaume.

STURM (Charles), géomètre français, membre de l’Académie des sciences, né, k Genève, alors chef-lieu du département du Léman, le 29 septembre 1803, mort k Paris le 18 décembre 1855. Il quitta le collège en 1818, pour suivre lescoursde l’Académie de Genève. À la mort de son père en 1819, il restait le seul soutien de sa mère, de sa sœur et de ses frères