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ment et le chagrin du pauvre Sosie en voyant un autre lui-même qui lui interdit sa porte et lui prouve a coups de bâton qu’il ne doit point s’appeler Sosie ; il en vient bientôt à douter de sa propre personnalité en entendant l’autre qui connaît aussi bien que lui-même ses propres secrets :

11 a raison. A moins d’être Sosie,

On ne peut pas savoir tout ce qu’il dit.

Cette double confusion, tragi-comique entre Jupiter et Amphitryon, étourdissante de verve et de gaieté entre Mercure et le pauvre Sosie, continue jusqu’au moment où il plaît au dieu de mettre fin k ce quiproquo en se faisant connaître.

Depuis, par allusion à ce rôle, on dit d’une personne offrant une parfaite ressemblance avec une autre : C’est son Sosie. Nous allons en donner quelques exemples :

« Mais que était ceci, se dit en lui-même ■ l’Anglais splénétique ? Une lady qui ouvrir beaucoup la bouche et qui semblait dans oune grand ossommement ! Ce ouverture de bouche il allait au cœur de moâ. «

En effet, c’était inouï, une femme qui bâillait au bal. Milord interrompit sa promenade silencieuse. Il était comme fasciné par cette femme qui s’ennuyait. Il avait donc trouvé son Sosie, lui dont la vie n’était qu’un long bâillement. »

Adèle Esqciros.

« Il traversa sans accident les temps les plus terribles de la Révolution ; mais il fut conscrit à son tour, acheta un homme qui alla bravement se faire tuer pour lui, et, bien muni de l’extrait mortuaire de son Sosie, Se trouva convenablement placé pour célébrer nos triomphes ou déplorer nos revers. »

BRILLAT-SaVAKIN.

« À la Bourse, il n’y a que deux physionomies qui vessortent, deux caractères qui se font jour et tranchent : l’un, monotone, pâle, officiel et réglé, c’est l’agent de change ; l’autre, physionomie pleine de mouvement, avisée, audacieuse, c’est celle du courtier marron. Le courtier marron est tout un drame, et ce Sosie de l’agent de change mériterait un article pour lui tout seul. »

Philippe Bosoni.

« Que le poète se garde surtout de copier qui que ce soit, pas plus Shakspeare que Molière, pas plus Schiller que Corneille. Si le vrai talent pouvait abdiquer à ce point sa propre nature et laisser ainsi de côté son originalité personnelle pour se transformer en autrui, il perdrait tout à jouer ce rôle de Sosie. C’est le dieu qui se fait valet. »

V. Hugo.

« Je suis très-aise, monsieur, que ce ne soit pas vous qui ayez fait des lettres sous le nom de la reine Christine. La candeur de votre caractère ne s’accorde pas avec cette petite fraude littéraire. Votre Sosie ne vous vaut pas, et il mérite d’être bien battu par Mercure. Il est permis de cacher son nom ; mais il ne l’est pas de prendre le nom d’autrui. »

Voltaire.

Sosies (les), comédie en cinq actes et en vers, de Rotrou (1636). Le sujet de la pièce est le même que celui de VAmphitryon du Plaute. Rotrou, à l’exemple de Plaute, suivi aussi par Molière, a fait précéder sa pièce d’un prologue dont l’idée est toute à lui, et dans lequel Junon vient exhaler sa jalousie contre Jupiter et lui prédire un rival dans le fruit qui résultera de son intrigue avec Alemène. Les Sosies ont passé pour un des chefs-d’œuvre de Rotrou, jusqu’à ce que l’Amphitryon de Molière les eût fait tomber dans l’oubli ; mais il est juste de dire que Molière a emprunté un graud nombre d’idées et d’excellents vers k Rotrou.

La première et la seconde entrevue si comique de Mercure et de Sosie, par exemple, est presque prise textuellement, et tout ce que Molière y a ajouté de son cru se borne à l’invention de la lanterne remplaçant Alemène et devant laquelle Sosie fait la répétition de sa harangue. Nous ne constatons pas ce fuit pour diminuer le mérite de Molière, mais pour mieux faire comprendre la valeur d’une pièce dont le grand comique jugea plusieurs scènes dignes d’être signées de son nom.

Ajoutons que Rotrou se trouve plus à l’aise peut-être dans le style comique que dans le Style tragique.

SOSIGÈNE, philosophe et astronome grec, né en Égypte. Il vivait au i" siècle avant notre ère, appartenait a, l’école péripatéticienne et était très-versé dans les sciences, particulièrement dans l’astronomie. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il se rendit à Rome à l’appel de Jules César, qui voulait réformer le calendrier. Il doit ia célébrité à la part qu’il prit dans la confection du calendrier Julien. Sosigène proposa de régler l’année sur le cours du soleil seul et la fixa k 305 jours un quart, quoiqu’il sût bien que Hipparque l’avait trouvée moindre de 4 mi SOSI

nutes 48 secondes. Nous n’entrerons pas ici dans les détails de son travail, dont nous avons parlé ailleurs (v. calendrier romain). Sosigène avait composé des commentaires, aujourd’hui perdus, sur le traité d’Aristote De cœlo.

SOSIPOLIS, nom d’une divinité particulière aux Eléens, dieu à la fois indigène et indigète de l’Elide. Il y avait k l’extrémité nord du mont Cionius, mont de l’Elide, près d’Olympie, un temple d’Ilithye, et c’était dans ce temple, divisé en deux parties égales, que les Eléens rendaient un culte spécial à Sosipolis, divinité que seuls parmi tous les Grecs ils adoraient. Il était leur dieu tutélaire, leur dieu indigète, né en Elide même et qui n’en était jamais sorti. Ils en rattachaient le culte à celui d’Ilithye, par une raison qu’on verra plus loin. Ilithye est le nom grec de la déesse qui présidait aux accouchements, et Sosipolis était un dieu enfsnt ; c’est la même déesse que les Latins appelaient Lucine, et Horace, dans le Carmen sxoulare, lui donne indifféremment l’un et l’autre nom :

Lenis Uythia

Sive tu Lucina probas vocari, Seu genitalis.

Une vieille femme, au rapport de Pausanias, était attachée au service de Sosipolis, après s’être purifiée suivant les rites des Eléens ; elle lui portait elle-même des offrandes expiatoires et mettait auprès de lui des gâteaux pétris avec du miel. L’autel d’Ilithye était dans la partie antérieure du temple, lequel était séparé en deux ; c’était un temple double. Les hommes pouvaient entrer dans cette première partie ; l’accès de la seconde, consacrée à Sosipolis, était interdit à tout le monde hors à la femme attachée au service du dieu et qui seule pouvait y entrer ; mais elle devait se couvrir auparavant la tête et le visage d’un voile blanc. Les filles et les femmes qui étaient restées dans le temple d’Ilithye communiquaient toutefois avec le dieu, de la voix, à travers les rideaux qui dérobaient aux yeux la vue du sanctuaire, en chantant un hymne et en brûlant toutes sortes de parfums en son honneur ; il n’était pas permis de lui faire des libations avec du vin. Le serment fait par Sosipolis était le plus inviolable que pût faire un Eléen. D’où venait ce dieu ? Quel était-il î II était honoré aussi à Elis, où il avait une petite chapelle, à gauche du temple de la Fortune. Quant a son origine, voici ce que les Eléens eux-mêmes en racontaient, d’après Pausanias : Lorsque les Arcadiens entrèrent dans l’Elide avec une armée, au moment où les Eléens étaient rangés en bataille devant eux, une femme vint trouver leurs généraux ; elle avait a son sein un petit enfant ; elle leur dit que c’était elle qui avait mis cet enfant au inonde ; que, d’après des songes qu’elle avait eus, elle le donnait pour auxdiaire aux Eléens. Leurs chefs, ayant ajouté foi à ce que disait cette femme, placèrent devant l’année cet enfant tout nu, et lorsque les Arcadiens s’avancèrent sur eux, l’enfant se changea en serpent. Terrifiés à la vue de ce prodige, les Arcadiens prirent la fuite ; les Eléens les poursuivirent et remportèrent la victoire la plus signalée. Comme par cette aventure, dit Pausanias, la ville d’Elis fut sauvée, les Eléens donnèrent à ce merveilleux enfant le nom de Sosipolis (formé de ff&Ço, je sauve, je conserve, et de ittoc. ;, ville) et lui bâtirent un temple à l’endroit où, changé en serpent, il s’était dérobé à leurs yeux. Et, ajoute-t-il, persuadés que la déesse Lucine avait particulièrement présidé k sa naissance, ils lui décernèrent aussi un temple et des sacrifices. On voit que les miracles ne sont pas d’aujourd’hui ; celui-là en vaut bien un autre et n’a pas fait moins bien vivre les prêtres voués à ce culte sacré que ceux qui sont attachés aujourd’hui au service de Notre-Dame de la Salette ou de Notre-Dame de Lourdes.

SOS1THÉE, poète grec du me siècle avant notre ère, contemporain de Théocrite. La date de sa naissance et ce le de sa mort sont inconnues ; on le fait naître tantôt à Athènes, tantôt k Syracuse, tantôt à Alexandreia, dans la Troade. Quoi qu’il en soit, il appartient à la période dite alexandrine, et le peu de vers qui nous restent de lui offrent beaucoup d’affinité avec ceux de Théocrite. Ce sont des fragments d’un drame sntyrique ou d’un drame pastoral intitulé Lityerse ou Daphnis, qui ont été l’occasion d’une petite querelle littéraire, au xvie siècle, entre Fr. Patrizzi et J. M^zzochi, sur la question de savoir dans quel genre de poésie il fallait ranger l’œuvre dont ils faisaient partie. Suivant Patrizzi, le Daphnis et le Lityerse étaient deux poèmes distincts : il fallait voir dans le premier un poème bucolique, et dans le second une tragédie pastorale. Suivant Mazzochi, les deux titres se rapportaient ai ; même ouvrage, lequel était un poëme bucolique. Un philologue de notre siècle, H.-Ch.-A. Eichstajdt, se prononçant aussi pour un seul ouvrage, l’a rangé dans le drame satyrique, mais dans une espèce particulière qu’il appelle le satyrique-comique. Cet avis a été généralement adopté. On croit que l’œuvre de Sosithee était une sorte de drame pastoral, se rapprochant du drame satyrique des Athéniens, mais tenant aussi aux compositions mimiques et bucoliques des Doriens de Sicile ;

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ce qui tendrait à fortifier l’opinion que Sosithée naquit à Syracuse, de même que Théocrite, son contemporain, dont il se rapproche beaucoup.

Des vingt-quatre vers qui nous restent du Lityerse, les vingt et un premiers paraissent appartenir à l’exposition du drame, et les trois autres à la fin de l’œuvre. Les premiers font partie d/un dialogue entre un étranger et un habitant de Célère, lieu où la fable se passe. Ce fragment est écrit dans un style pur et élégant.

SOSORÉ s, m. (so-zo-ré— nom indigène). Ornith. Petite perruche de la Guyane : Le so- sokb est à peu près de la grandeur de notre gros-bec. (V. de Bomare.)

— Encycl. Le sosoré, appelé par quelques auteurs sosooe, est une petite perruche, que les uns rangent parmi.les perruches, les autres parmi les touis, Sa taille ne dépasse guère celle de notre gros-bec ; son plumage est d’un vert brillant ; les ailes présentent au bord et vers le bas une tache jaune foncé ; les couvertures du dessus de la queue sont de cette dernière couleur ; le.bec est couleur de chair ; les yeux entourés d’une peau nue ; les pieds et les ongles blanchâtres. Ce charmant petit oiseau est assez commun k la Guyane, notamment sur les bords de l’Amazone et de l’Oyapoc ; on l’appelle quelquefois petite perruche de Cayenne. Il est facile k élever et susceptible de recevoir toute l’éducation qu’on donne aux autres espèces du genre. Il apprend aisément à parler et ne cesse de causer quand il est instruit.

SOSOVÉ s. m. (so-zo-vé), Ornith. Syn. de

SOSORÉ.

SOSPEL (Sospello), bourg de France (Alpes-Maritimes), ch.-l. de cant., arrond. et à 22 kilom. N.-E. de Nice, au pied du col de Braous, sur la Bevère ; pop. aggl., 3,058 hab. — pop. tôt., 3,912 -hab. Une tradition donne pour fondateur à SoSpel un compagnon d’Hercule nommé Braus. Ce qui est plus authentique, c’est que cette ville existait déjà, à l’époque tie la domination romaine, sous la dénomination â’Hospitellum, qu’elle dut à sa situation et parce qu’elle formait comme une sorte de refuge, au pied du col. En 859, les Sarrasins s’en emparèrent et la livrèrent aux flammes. Plus tard, elle réussit à conquérir des privilèges spéciaux et conserva un instant son indépendance et un gouvernement particulier ; mais elle ne tarda pas k devenir la proie successive des guelfes et des gibelins, des Lascaris et des Grimaldi. Sospel servit au xme siècle de refuge aux albigeois, pourchassés jusqu’au pied des montagnes. Les malheureux n’y trouvèrent pas l’asile qu’ils avaient espéré : en 1471, un grand nombre d’entre eux furent brûlés en pompe solennelle sur la principale place de la localité. Les guerres qui, au xvie siècle, naquirent de la longue rivalité de François Ier et de Charles-Suint, et, au xvae, de l’ambition de Louis XIV, amenèrent pour Sospel une suite continuelle de désastres. La ville eut surtout il souffrir du voisinage des Provençaux. Elle en tira des représailles éclatantes en attaquant par surprise le petit village de Saint-Laurent-du-Var ; la population de ce village fut complètement dispersée et les habitations saccagées. On désigna longtemps la ville sous le singulier titre de Comtesse deCastillon et de Moulinet. Le 14 février 1793, les Français y défirent les Piéinoutais et s’emparèrent de ce bourg, qui a été annexé à la France en 1860, avec le comté de Nice. Sospel possède encore quelques restes de fortifications, un vieux pont à deux arches en plein cintre, que domine au milieu une tour pittoresque, et une église placée sous le vocable de saint Michel et dont le grand vaisseau est supporté par une double rangée de colonnes d’une seule pièce. On remarque encore un peu au sud de la ville les ruines d’un ancien couvent abandonné depuis longtemps. Sospel est aujourd’hui le rendez-vous des touristes qui visitent le col pittoresque de Castillou ou la vallée de Moulinet, immense amas de pierrea, voisin deLantosque.

SOSPIROLO, bourg du royaume d’Italie, province, district et mandement de Bellune ; 2,967 hab.

SOSSANO, bourg du royaume d’Italie, province de Vicence, district et mandement de Barbarano ; 2,217 hab.

SOSTEGNO (Charles-Emmanuel Alfibri, marquis db), homme d’État piémontais, né à Turin en 1764, mort eu 1844.11 servit dans l’armée piémontaise, et fut l’un des otages emmenés en France en 1799 par le gouvernement provisoire établi dans le Piémont. Rendu à la liberté après la bataille de Marengo, Sostegno plaida en 1801 auprès du premier consul la cause du roi de Sardaigne. Il devint plus tard grand maître des cérémonies du prince Camille Borghèse. En 1814, il revint au service du roi de Piémont, dont il fut l’ambassadeur à Paris. Sostegno n’abandonna ce poste que pendant les Cent-Jours et l’occupa jusqu’en 1828. Il fut nommé ensuite grand chambellan du roi et, en 1831, conseiller d’État adjoint permanent. Il se retira des affaires en 1841.

SOSTEGNO (César Alfibri, marquis de), fils du précédent, homme d’État italien, né à Turin en 1796, mort eu 1869. Il entra dans la

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diplomatie, comme son père, et résida successivement k Saint-Pétersbourg, à Berlin, a Florence et, depuis 1825, k Paris, où il rejoignit son père, alors ambassadeur. Dans tous ces voyages, d’ailleurs, étudiant les hommes et les institutions, il mûrissait les projets qu’il devait réaliser plus tard. À son avènement au trône, Charles-Albert l’attacha à sa personne en qualité d’écuyer et le nomma conseiller d’État. Dans ce corps, qui était à cette époque la seule assemblée délibérante du royaume sarde, César Alfieri proposa et soutint diverses réformes. L’amitié que le roi lui portait lui permit de prendre une part importante aux affaires. Il fit introduire de notables améliorations dans les établissements de bienfaisance, fut élu président de la Société agraire, restaura l’enseignement universitaire supérieur, créa des chaires d’économie politique, d’histoire du droit, de droit international, de droit administratif et de belles-lettres modernes. Comme ministre de l’instruction publique, il signa avec ses collègues la charte du 4 mars 1848, octroyée par Charles-Albert. Ce cabinet se retira ensuite et fit place au ministère Balbo ; mais, au mois d’août de la même année, le marquis de Sostegno fut de nouveau chargé de l’instruction publique dans le cabinet conservateur Pinelli, qui ne résista pas longtemps aux attaques de Gioberti. Depuis cette époque, le marquis de Sostegno a cessé de faire partie du ministère. Vice-président du sénat du royaume depuis sa première réunion (mai 1848), il devint président de ce grand corps en 1856. Il occupa cette haute fonction jusqu’à la fin de 1860, époque k laquelle il fut remplacé, sur sa prière, par Ruggiero Settirao, prince de Fitalice.

SOSTENE (SAN-), bourg du royaume d’Italie, province de la Calabre Ultérieure lie, district de Catanzaro, mandement de Davoli ; 2,059 hab.

SOSTENUTO adj. (so-sté-nu-to — motital. qui signif. en soutenant). Mus. Se met sur un passage ou sur une note, pour indiquer que le forte doit être suivi, ou que la note doit continuer de se faire entendre.

SOSTHENE, général macédonien qui vivait au nio siècle avant notre ère. Il s était fait remarquer par ses talents militaires lorsque, après la mort de Ptolémée Céraunus, les Gaulois envahirent la Macédoine. Sous le règne éphémère de Méléagre, frère de ce prince, il reçut le commandement de l’armée, remporta quelques avantages sur les Gaulois et les força k sortir de Macédoine. En 278, il reçut le titre de roi ou de chef suprême des Macédoniens. Peu après, les Gaulois revinrent en Macédoine, et Sosthène, ne se trouvant pas assez fort pour leur livrer bataille, se renferma avec ses troupes dans des lieux fortifiés. Selon les uns, il fut tué pendant un engagement avec les barbares ; selon d’autres, il continua à gouverner la Macédoine deux ans encore après le départ des Gaulois, qui envahirent alors la Grèce.

SOSTI (SAN-), bourg du royaume d’Italie, province de la Calabre Citérieure, district de Castrovillari, ch.-l. de mandement ; 2,654 hab.

SOSTRATE DB CM DE, architecte grec du ma siècle av. J.-C. Il construisit les jardins suspendus de Cnide, sur lesquels on a fait tant de conjectures, et fut appelé par Ptolémée Philadelphe à Alexandrie, où il éleva le phare célèbre compté parmi les merveilles du monde et qui a servi de modèle à tant de monuments du même genre.

SOSVA, rivière de la Russie d’Asie. Elle descend du versant oriental des monts Ourals, dans le gouvernement de Perm, coule au S.-E., entre dans le gouvernement de Tobolsk et se joint k la Losvu, pour former la Tarda, après un cours de 350 kilom,

SOSVA, rivière de la Russie d’Asie. Elle prend sa source sur le versant oriental des monts Ourals, sur la limite du gouvernement de Perm, coule au N. et au N.-E. et se jette dans l’Obi, k 9 kilom. S. de Berezov, après un cours de 650 kilom.

SOSYLE s. m. (so-zi-le). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des xylophages, tribu des colydiens, formé aux dépens des colydies, et dont l’espèce type habite l’Amérique du Sud.

SOT, SOTTE adj. (so, so-te — du bas latin soltus, dont l’origine est fort controversée ; il est peut-être venu lui-même du mot rabbinique ou syriaque schoteh, fou. Cette étymologie, reprise par Diez, était déjà celle de Cujas et de D. Heinsius. Du Gange dérivait le mot en question du grec asotos, perdu, qu’on ne peut plus sauver ; mais cette explication ne vaut certainement pas mieux que celle des savants qui rattachaient sot au latin slultus. Pictet rapproche sotûa l’irlandais suthan, imbécile, fripon ; sotal, orgueil ; soit/iir, ûev ; solaire, fat, et du sanscrit çotlia, sot. Dom Lepelletier le fait venir do l’armoricain saot, qui signifie gros bétail, béte k cornes. De son côte, Scheler croit que sot est de la même famille que l’allemand zole, propos libre, obscène). Qu»est sans esprit, sans jugement : Un homme sot. Une femme très- sorTE. Il n’est pas si sot qu’il le parait. Vous confier mes intérêts/ je ne suis pas si sot. Il y a des gens destinés o être sots. (La Rochef.) J’ai connu des femmes qui se sont tuées pour les plus sots hommes du monde. (Volt.)