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de ses fonctions n’est remplacé qu’à)a fin de l’année.

« Le bureau du syndicat de la boulangerie, auquel est annexée une boulangerie coin’ mune servant à ceux des boulangers dont le travai ! est interrompu pour cause d’accidents ou de réparations, était établi à Paris, rue Saint-Paul, n° 9 ; il a été tninsféré quai d’Anjou, no 7, en vertu d’un arrêté de police du 21 mai 1S45, qui autorise cette translation et fixe les conditions du nouvel établissement. Les syndics s’y rassemblent le jeudi de chaque semaine aune heure.t (Dalloz, Répertoire de législation.)

Syndicats de bouchers. Les bouchers peuvent également, dans les grandes villes, s’organiser en corporation régulière, avec un syndic et dos adjoints. Un arrêté du 8 vendémiaire un XI (30 septembre 1802) décréta la réorganisation de ia boucherie à Paris. Cet arrêté, qui réglemente la matière, établit un syndicat. Aux termes de l’ordonnance du 18 octobre 1S23 (ait. 7),)e syndicat de la boucherie est rétabli. Le préfet de police nomme parmi les bouchers trente individu- :, dont dix sont pris dans le nombre de ceux qui payent ledroit proportionnel des patentes la moins considérable ; ces trente individus ou bouchers électeurs nomment pour tons les bouchers un syndic et six adjoints. Le syndic est élu pour un an ; les adjoints le sont pour trois ans. Ils peuvent tous être réélus (art. 1 et 2 de l’ordonnance de police du 25 mars 1830). Les syndics et adjoints doivent faire leur rapport et donner leur avis au préfet de police.sur toutes les dispositions de surveillance de police concernant le commerce de la boucherie ; ils doivent lui présenter aussi un projet de statuts et de règlements relativement à l’exercice de leur profession. Mais ces actes ne sont exécutoires qu’après l’homologation du ministre de l’intérieur, sur l’avis du préfet (art. 8 de l’ordonnance du 18 octobre 1829). Les syndics et adjoints présentent aussi, le 28 de chaque mois au plus tard, au préfet de police, un état indicatif du crédit individuel qui peut être accordé a chaque boucher de Paris sur la caisse de Poissy pour le mois suivant. Ce crédit ne peut être inférieur au montant du cautionnement de chacun, à moins d’une déclaration contraire de leur part (art. 0). Il est encore dans les attributions du syndicat de connaître : 1° sous le rapport de la discipline intérieure, de toutes les difficultés qui s’élèvent entre les marchands bouchers, les étaliers, les garçons bouchers et autres individus attachés au service ; 2° par voie de conciliation, des contestations entre les bouchers ou entre ceux-ci et les marchands de bestiaux. Pour être valables, les décisions du syndicat doivent être prises par les deux tiers au moins des membres présents (art. H et 15 de l’ordonnance de police du 25 mars 1830). Le conseil du syndicat est composé d’un avocat au conseil d’État et à la cour do cassation, d’un avocat à la cour d’appel, d’un notaire et d’un avoué (art. 21 de l’ordonnance de police de 1830).

Syndicats de patrons et ^ouvriers. Depuis un certain nombre d’années, il s’est formé à Paris et dans plusieurs villes, principalement du midi de la France, un grand

nombre de chambres syndicales de patrons et un certain nombre de chambres d’ouvriers.

Les chambres syndicales de patrons sont des comités dont les membres sont délégués par un groupe de commerçants appartenant à la même industrie. Ces chambres ont pour principale mission de concilier ou de régler les différends entre commerçants et de substituer des arbitres à peu près gratuits, et dont la compétence est certaine, aux arbitres chèrement payés qui prêtent leur concours aux tribunaux de commerce. Les chambres syndicales, outre l’arbitrage professionnel, s’occupent d’affaires très-complexes. Ainsi, les syndicats étudient les intérêts de l’industrie qu’ils représentent, les réformes à apporter dans les modes de production, les questions de transports, de tarifs, etc. ; ils établissent des agences pour la poursuite des contrefaçons, pour la centralisation des renseignements commerciaux ; ils font des enquêtes sur les questions économiques, discutent le mérite d’innovations proposées, s’occupent de créer des rapports entre les patrons et les ouvriers pour éviter des grèves. Dans certaines industries où des accidents exposent les patrons k des dommages-intérêts envers des tiers, les syndicats ont établi une sorte d’assurance mutuelle répartissent les risques entre les divers adhérents. Un fonds est aussi formé pour assurer des secours pécuniaires et médicaux aux employés ou ouvriers malades ou b.essés. Euii.’i l’amélioration de la situation morale, intellectuelle et technique des apprentis a aussi préoccupé les chambres syndicales, dont l’action s’étend, en outre, d’une façon très-marquée, depuis quelques années, à l’élection des membres du tribunal et de ia chambre de commerce. Pour exercer ces attributions générales et pour rendre plus promptes et inoins coûteuses leurs fonctions purement professionnelles, les chambres syndicales ont compris la nécessité de s’associer entre elles ; do là est sortie, à Paris, une organisation déjà forte et puissante qui constitue deux groupes principaux. Ainsi que nous l’apprend M. Havard, dans son ouvrage intitulé : les Syndicats probes-

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sipimels (1874), le groupe le plus ancien est le groupe dit de la Sainte-Chapelle, qui comprend onze chambres de l’industrie du bâtiment ; puis s’est formée l’Union nationale, comprenant soixante-quinze chambres, où presque toutes les branches du commerce parisien sont représentées. Vingt-deux branches seulement sont restées en dehors de ces deux groupes ; elles appartiennent presque toutes à des industries riches et importantes (banque, bijouterie, imprimerie, vins, grains et farines, etc.). En 1868, l’Union nationale, le groupe du bâtiment et plusieurs chambres isolées ont constitué un noyau commun, le Comité central des chambres syndicales. • A partir de cette évolution, dit M. Havard, on peut dira que les chambres syndicales de Paris, tout en ayant chacune une vie propre, constiiuent un corps unique qui, dans toutes les glandes questions d’intérêt général, agira en parfaite communauté d’intérêts. » Les chambres syndicales ont pris pour règle de ne point s’occuper de politique, ce qui fait que, bien qu’étant en contravention formelle à l’article 291 du code pénal contre les associations de plus de vingt membres, elles sont tolérées par la police, comme ne s’occupant que des intérêts des industries qu’elles représentent. Les adhérents exercent sur les

chambres et sur les comités un contrôle permanent et une action directe, au moyen de conférences et d’élections périodiques.

Les chambres syndicales d’ouvriers, beaucoup moins nombreuses que celles des patrons, tendent cependant à s’accroître beaucoup depuis quelques années. Elles sont formées sur ie niêiiie type et s’occupent des questions qui les touchent plus particulièrement, c’est-à-dire des questions de salaire et de travail. Quelques-unes ont organisé des bureaux do placement pour les ouvriers sans travail, de renseignements pour les patrons ayant besoin d’ouvriers. Ces syndicats ont également pour but de concourir à la nomination des conseils de prud’hommes, de leur fournir des experts et de diminuer, au moyen de l’arbitrage, le nombre des litiges qui leur sont soumis.

Les chambres syndicales da patrons et d’ouvriers paraissent appelées à exercer une action des plus heureuses, non-seulement sur le progrès industriel, mais encore sur les rapports des patrons et des ouvriers, une des questions les plus délicates et les plus importantes du temps. Pour prévenir ou amortir les conflits, empêcher les coalitions et les grèves, on a eu l’idée d’établir des rapports rixes entre les syndicats de patrons et les syndicats d’ouvriers, au moyen de la création de commissions mixtes arbitrales dans chaque profession, commissions pouvant régler amiablement tous les conflits entre les patrons et les ouvriers. L’initiative de cette sage mesure est due à M. Havard, président de la chambre syndicale de la papeterie. Grâce à lui, dans cette industrie, il a été créé à Paris une sorte de conseil de famille, où siègent côte à côte cinq délégués du syndicat des patrons et cinq délégués du syndicat des ouvriers. Cette institution a été accueillie avec faveur et paraît devoir s’étendre, car la plupart des chambres syndicales reconnaissent la nécessité de faire succéder aux relations trop restreintes des ouvriers et des patrons des relations plus constantes et plus suivies, qui doivent avoir les plus heureux résultats.

Syndic* do» drapiers (les), tableau de Rembrandt ; musée d’Amsterdam. Ce tableau est connu en Hollande sous le nom de StaalmeesterS (Maîtres plombiers ou Maitres au plomb), parce que la guilde des drapiers d’Amsterdam constatait la provenance des étoffes ou l’acquit de certains droits par l’apposition d’un sceau de plomb. Les six syndics de la corporation des drapiers, vêtus de noir, avec des rabats blancs, entourent une table ovale recouverte d’un tapis de perse rouge. Tous ces marchands regardent en même temps du même côté, comme si quoiqu’un venait interrompre la lecture, commencée entre eux, d’un registre posé sur la table. Bien que simple réunion de portraits vus seulemont jusqu’aux genoux, ce tableau est un des chefs-d’œuvre de Rembrandt ; il est même des connaisseurs qui le préfèrent à sa fameuse Monde de nuit. « Ce ne sont pas six portraits, dit M. Viardot, ce sont six vivants, conservés depuis deux siècles comme dans un château enchanté par le magicien dont la puissante baguette les a fixés sur une toile immortelle, » « C’est fort beau, dit M. Maxime du Camp, plus sage que la Âonde de nuit, quoique trop empâté aussi et déjà fait dans Cette dernière manière qui a donné à quelques-uns de ses tableaux l’apparence do bas-reliefs coloriés.» 11 existe au musée de Caen une fort belle copie de ce tableau, par M. de Serres.

SYNDICAL, ALE adj. (sain-di-kal, a-lerad. syndicat). Qui appartient au syndicat : Fonctions synmcalks.

Chambre syndicale, Espèce de tribunal disciplinaire institué pour juger les infractions aux règlements d’une corporation et aux devoirs imposés à ses membres : Il y avilit autrefois une chambre SyNdicalb des libraires. (Acad.) Les agents de change de chaque place forment une compagnie, et lorsqu’ils sont en nombre suffisant, ils ont une chambre syndicale, (froudh.) La chambrb syndicale a en-

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corepour mission de constater le cours des effets et d en rédiger la cote. (Proudh.)

SYNDICAT s. m. (sain-di-ka — rad. syndic). Charge, fonction de syndic : Accepter le syndicat d’une faillite. (1 Exercice des fonctions de syndic : Durant le syndicat d’un tel.

— Bourse. Association de capitalistes intéressés à une même affaire et qui mettent leurs titres en commun.

— Encycl. V. SYNDIC.

SYNDICATAIRE adj. (sain-di-ka-tè-rerad. sydicat). Qui appartient, qui a rapport à un syndicat.

— s. m. Membre d’un syndicat financier : Défendre les intérêts des syndicataires.

SYNDIQUE s. m. (sain-di-ke — gr. sundikos ; de Sun, avec, et de diké, justice). Antiq. gr. Orateur athénien chargé de la défense d’une-101.

SYNDIQUER v. a ou tr. (sain-di-kè — rad. syndic). Organiser en syndicat : Syndiquer des ouvriers, une industrie.

Se syndiquer v. pr. S’organiser en syndicat : Les ouvriers ont de grands avantages à

SB SYNDIQUER,

SYNDOPÉTALES s. m. pi. (sain-do-pé-tale

— du gr. sundcô, je lie ensemble ; petalon, feuille). Myriap. Syn. d’iuUDES.

SYNDOSMYE s. f. (sain-do-smî). Moll-Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, formé aux dépens des amphidesino.s et comprenant dix espèces, très-petites, qui vivent dans les mers d’Europe.

SYNDROME s. m. (sain-dro-me — du gr. supdromê, concours ; de sun, avec, et de drovws, course). Pathol. Ensemble des symptômes caractéristiques d’une maladie.

SYNECDOCHE s. f. (si-nè-kdo-che). V. SYNECDOQUE.

SYNECDOQUE s. f. (si-nè-kdo-ke — du gr. synecdoché, compréhension ; fait de sun, avec, et dechomai, je prends). Rhétor. Figure par laquelle on fait entendre le plus en disant le moins, ou le moins endisant le plus : Cent voiles pour cent vaisseaux est une synecdoque. La SYNiiCDOQOK est une métonymie oà l’on fait entrer tantôt plus, tantôt moins que le sens propre du mot. (A. Didier.)

— Encycl. La synecdoque est un trope par lequelon augmente ou diminue la compréhension d’un mot, on prend la parie pour le tout ou le tout pour la partie, le particulier pour le général, la matière pourl’objet fabriqué, le singulier pour le pluriel, et vice versa. La métonymie, anire trope de la même famille, prend le contenant pour le contenu et réciproquement, l’effet pour la cause ou la cause pour l’effet, etc. Ainsi, si l’on dit que Rabelais aimait la dive bouteille, on fait une métonymie, car on prend le contenant pour le contenu ; si l’on dit une flotte de cent voiles, on fait une synecdoque puisque l’on prend la partie pour le tout.’ Il n’y avait peut-être pas lieu d’établir da distinction entre deux genres de figures qui sont si proches parents, mais les rhéteurs ont cru devoir distinguer, et force nous est de les suivre sur ce terrain, à Dans l’une et l’autre figure, dit Beauzée, il y a une relation entre l’objet dont on veut parler et celui dent on emprunte le nom, car s’il n’y avait pas de rapport entre ces objets, il n’y aurait aucune idée accessoire et par conséquent point de trope ; mais la relation qu’il y a entre les objets dans la métonymie est de telle sorte que l’objet dont on emprunte le nom subsjste indépendamment de celui dont il réveille l’idée et ne forme point un ensemble avec lui ; tel est le rapport qui se trouve entre la cause et l’effet, entre l’auteur et son ouvrage, entre Cérès et le blé, entre le contenant et le contenu, comme entre le vin et lu bouteille ; au lieu que la liaison qui se trouve entre les objets dans la synecdoque suppose que ces objets forment un ensemble, comme le tout et la partie, le vaisseau et la voile ; leur union n’est point un simple rapport ; elle est plus intérieure et plus indépendante. » Voici quelles sont les diverses espèces du synecdoques

Synecdoque du genre : lorsqu’on dit les mortels pour les hommes. Tous les animaux sont sujets à la mort aussi bien- <^ne nous ; le terme mortels devrait donc s’entendre rie tous les animaux. Quand par les mortels on n’entend que les hommes, ou dit le plus pour le moins ; c’est une synecdoque du genre.

Synecdoque de l’espèce. Par exemple, le mot rose signifie une espèce particulière de (leurs, et si l’on dit la saison des roses pour signifier lu. saison des fleurs, on prend le moins pour le plus ; c’est une synecdoque de l’espèce.

Synecdoque du nombre, tille emploie le singulier pour le pluriel ou le pluriel pour le singulier. Boileau a dit le Français pour les Frauçais, dans ce vers connu :

Le Français, né malin, forma le vaudeville.

On dit : L’ennemi vient à nous, pour Les ennemis. Dans ces deux exemples, le singulier est mis pour le pluriel ; c’est au contraire le pluriel qui est mis pour le singulier lorsqu’on dit j les Cicéron, les Virgile. Il est écrit dans les prophètes, pour : 11 est écrit dans un livre de l’un des prophètes.

Synecdoque du tout pour la partie. Virgile a dit, par exemple, un bouclier fait de trois taureaux, pour fait de la peau de trois tau SYNE

reaux. On a dit do même un castor, pour un chapeau fait avec le poil du castor.

Synecdoque de la partie pour le tout. Ainsi la tête est prise pour l’homme entier, dans ce vers de Voltaire :

Les chrétiens vous devraient une tête si chère. On dit, par la même figure, mille âmes, pour mille habitants ; cent voiles, pour cent vaisseaux ; cent feux, pour cent maisons. On voit fréquemment, chez les poètes, l’hiver ou le printemps pris pour l’année entière, l’onde pour un fleuve ou pour la mer, le fleuve qui traverse un pays- pour ce pays lui-même, 1* Seine pour la France, le Tibre pour Rome, par exemple dans ces vers de Boileau :

Chaque climat produit des favori» de Mars ;

La Seine a des Bourbons, la Tibre a des Césars.

Synecdoque de la matière. Quand on dit. Prends ce fer, nu lieu de cette épée ; L’airain résonne, pour dire le canon, l’on se sert alors du nom de la matière pour signifier la chose qui en est faite.

Synecdoque de la quantité. On prend une quantité pour une autre lorsqu’on exprime un nombre certain pour signifier un nombre incertain. L^s Latins disaient six cents (sex~ centa) pour un nombre indéterminé ; nous disons mille dans le même sens. Boileau a dit, pour signifier un grand nombre de fois :.

Vingt fois sur le métier remettes votre ouvrage.

Synecdoque d’abstraction. On emploie un terme abstrait au lieu d’un terme concret, lorsqu’on dit la jeunesse pour les jeunes gens, lu vieillesse pour les vieillards :

La vieillesse chagrine incessamment amasse.

On peut aussi, par synecdoque, employer un nom propre pour un nom commun, quand on dit, par exemple, un Cicéron pour un orateur, un Virgile pour un poète. On peut, réciproquement, se servir d un nom commun au

lieu d’un nom propre, et dire : l’orateur romain, pour Cicéron ; le poète de Mantoue, pour Virgile ; l’aigle de Menus, pour Bossuet ; le cygne de Cambrai, pour Fénelon.

SYNECHIE s. f. (si-né-kl — du gr. sunecheia, adhérence). Pathol. Adhérence. Il Syitéchie antérieure, Adhérence de l’iris avec la cornée. Il Synèchie postérieure, Adhérence de l’iris avec la capsule cristalline.

— Encycl. La synèchie est antérieure ou postérieure. Elle est antérieure lorsque l’iris adhère à la cornée transparente ; elle est postérieure lorsque l’iris adhère à la capsule cristalline.

La synèchie antérieure, quelquefois congénitale, est le plus souvent ta suite d’une [daie ou d’une altération de la cornée, à travers laquelle l’iris s’est porté et a fait hernie. L’adhérence de l’iris il la cornée est presque toujours partielle. Elle entraîne la pupille vers le point où elle est établie et l’allonge dans le même sens. Quand la pupille est entièrement adhérente, il en résulte une gêne dans les contractions de l’iris, qui rend la lumière vive difficile à. supporter. Lorsque, au contraire, la circonférence de la pupille est moins compromise dans l’adhérence, elle se trouve souvant lellcinentdôpriinée que la vision ne peut plus se faire. Il est impossible de détruire l’adhérence de l’irisa la cornée transparente ; mais on a cru que l’on pourrait quelquefois la prévenir en agissant aussitôt que l’on s’aperçoit de la tendance des parties à la contracter. On a conseillé pour cela d’exposer alternativement et fréquemment l’œil k une vive lumière et de le plonger dans une obscurité profonde, afin d’exciter successivement le relâchement et les contractions énergiques de l’iris. Mais si l’on fait attention que l’œil est fortement enflammé dans tous les cas où l’iris tend à s’attacher à la cornée, ou sentira qu’il y aurait plus d’inconvénients que d’avantages à mettre ce moyen en usage. Il vaut mieux employer les préparations de belladone a l’intérieur et a l’extérieur. Lorsque la maladie est accompngnée de difficulté à soutenir une lumière vive, on y remédie au moyen de lunettes à verres colorés. Si l’adhérence entraînait une déformation de la pupille telle que la vue en fût complètement empêchée, il faudrait pratiquer une pupille artificielle.

La synèchie postérieure, quelquefois congénitale, plus souvent survenue après la

naissance, est toujours le résultat d’une inflammation. Elle est souvent compliquée d’opacité de la membrane capsulaire ou cristalfine. La pupille, dilatée ou resserrée, plus souvent dans ce dernier état, reste immobile lorsqu’on expose subitement l’œil à une lumière vive. Dans ce cas, on distingue cette immobilité de celle qui dépend d’une amaurose, à ce que le malade a la sensation de la lumière. Quelquefois aussi l’adhérence n’est que partielle entre un des points de la circonférence de la pupille et la capsule cristalfine ; alors la pupille se meut seulement dans les points où elle est libre et acquiert dans les mouvements une régularité caractéristique. (Jette affection, quand elle est simple, est incurable. Lorsqu elle est compliquée de cataracte, on peut, eu faisant l’opération nécessitée par cette maladie, détruire les adhérences qui unissent la capsule à l’iris.

SYNECPHONÈSE s. f. (^-nè-kfo-nè-zedu préf. syn, et du gr. ecphônêsis, émission de voix). SJyn. de synizésb.

SYNECT1QUE adj. (si-nè-kti-ke — du gr.