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dustrie ; elle entre dans la fabrication des vernis.

Le sumac vénéneux, appelé aussi sumac à la gale ou à la puce, est un arbrisseau à racines traçantes ; sa tige, haute de 4 à 5 mètres, grimpante, radicante, se divise en rameaux nombreux, portant des feuilles alternes, longuement pétiolées, à trois folioles ovales aiguës, et des fleurs diofques, petites, verdâtres, disposées en grappes axillaires, courtes et dressées. Il présente deux variétés que plusieurs auteurs ont regardées comme deux espèces distinctes, l’une à feuilles glabres (rhus radicans), l’autre à feuilles pubescenteS (rhus toxicodendron). Originaire de l’Amérique du Nord, notamment de la Virginie et du Canada, il peut croître en plein air sous nos climats et s’est même naturalisé dans quelques localités, notamment aux environs de Louviers. Sa culture est des plus simples, et il se propage très-bien par le bouturage de ses rameaux traçants, qui s’enracinent très-facilement.

On devrait toutefois s’en tenir aie cultiver dans les jardins botaniques, car il est très-vénéneux et peut produire de graves accidents. Ses émanations malfaisantes s’étendent souvent fort loin et forment une atmosphère dont l’action se manifeste par des démangeaisons et des éruptions cutanées, qui finissent par devenir une sorte de maladie érysipélateuse. Quand on blesse la plante, ses émanations augmentent encore d’intensiié. On les a attribuées soit à des huiles volatiles, soit à un hydrogène carboné chargé de miasmes dont la nature est inconnue. L’analyse de ce sumac a donné du tannin, de l’acide acétique, un peu de gomme, de la résine, de la chlorophylle et un principe hydrocarbonê fugace ; ce dernier communiquerait aux sumacs leurs propriétés irritantes, qui peuvent produire k distance des érythèmes et même des vésicules, mais qui se dissipent par la dessiccation ou la coction.

Le simple contact des feuilles fraîches et à plus forte raison du suc produit l’effet d’un vésicatoire. » J’ai été plusieurs fois témoin, dit Desfontaines, d’accidents très-fâcheux arrivés à des jardiniers qui en avaient coupé des branches sans précaution. Il leur était survenu des ampoules, des pustules très-vénéneuses, et j’ai quelquefois vu le mal gagner de proche en proche et se répandre successivement sur toutes les parties du corps, quoiqu’il n’y en eût qu’une seule d’affectée primitivement. » 11 semble néanmoins résulter des observations de Bosc, de Kalm, de T. de Berneaud et d’autres, que ces effets varient suivant les tempéraments et qu’ils sont même tout à fait nuls chez certaines personnes.

Ce végétal, ayant des propriétés très-énergiques, a dû naturellement attirer l’attention des médecins. On l’a vanté contre la paralysie, les dartres et autres maladies de la peau.’ Mais l’usage de ses préparations est très-difficile à régler, à cause des altérations que son suc et ses divers produits éprouvent par l’action de la chaleur. A dose un peu forte, elles déterminent une irritation très-vive, qu’on fait disparaître par l’emploi des boissons mucilagineuses. Elles sont aujourd’hui presque complètement inusitées. Les chevaux broutent avidement les feuilles du sumac vénéneux, sans qu’il en résulte pour eux ■ aucun accident. Le suc devient noir par son exposition à l’air, corrode la peau et peut servir à marquer d’une manière indétébile le linge sur lequel on l’applique. L’extrait de ce sumac est employé en médecine homœopathique, ainsi que celui d’une autre espèce qui a des propriétés analogues et dont le nom scientifique est rhus venenata.

Le sumac mëtopion croit dans les forêts de la Jamaïque ; on l’emploie comme astringent contre les diarrhées ; il produit une matière gomiuo-résineuse, connue dans le pays bous le nom de gomme du docteur. On peut citer encore les sumacs du Canada et à fleurs vertes, espèces ornementales assez élégantes ; les sumacs aromatique et odorant, cultivés surtout à cause de leur odeur agréable ; le Sumac à cinq feuilles, qui croit en Algérie et donne une belle couleur rouge ; le sumac strié du Pérou, qui fournit à la teinture un très-beau noir ; le sumac succédané, qui possède quelques-unes des propriétés médicales indiquées plus haut. D autres espèces moins connues fournissent des mordants pour teindre en rouge ou en noir le lin, le coton on la soie. Enfin, c’est à ce genre qu’appartient l’arbrisseau indigène connu sous le nom de fustet. V. ce mot.

SUMAN s. m. (su-man). Mamm. Race chinoise de chats domestiques.

SUMATRA, nommée Saborma par les Arabes et Andelis par les indigènes, lie de l’Océanie, la plus occidentale de la Malaisie et la plus grande, après Bornéo, de l’archipel Malais. Divisée en deux parties à peu près égales par la ligne équatoriale, cette lie s’étend dans la direction oblique du N.-O. au S.-E., entre 5° 40’ de latit. N. et 5» 50’ de latit. S. et entre 92" 55’-L030 40’ de longit. E-, mesurant ainsi 1,500 kilom. dans sa plus grande longueur, sur 320 de largeur moyeune. Superficie, 470,000 kilom. carres, avec 6 millions d’habitants. Les districts de l’île qui font partie des possessions médiates ou immédiates des Hollandais figurent dans ce chiffre pour 8,190,000 âmes. La capitale de la

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colonie néerlandaise de Sumatra est Padang ; les autres résidences hollandaises sont : Palembang, Lampong, Bencoulen, Rio, Ayer,

Bongis, Assakan, Banca, etc., auxquelles il convient d’ajouter quelques États tributaires. Le reste de la population est compris dans des États indépendants, tels que les royaumes d’Achem ou Atchin, de Siak et det Battas.

L’île de Sumatra est baignée au N., au S. et à l’O. par l’océan Indien ; au S.-E., par îe détroit de la Sonde, qui la sépare de l’île de Java ; à TE., par la mer de Java, par le détroit de Banca, qui la sépare de lue de ce nom, et parla mer de la Chine ; au N.-E., par le détroit de Malacca, qui la sépare de la presqu’île de même nom. Les côtes de l’île de Sumatra ne présentent aucun enfoncement très-profond ; à l’E. et au N.-E., ces côtes sont, en général, basses et marécageuses, et la mer qui les baigne est en partie couverte d’îlots et de bancs de sable. Ces côtes présentent de larges rades, des criques, des anses, des baies, des caps, des promontoires, des langues de terre d’un effet aussi pittoresque qu’attrayant ; mais les fonds mouvants et les bancs de corail qu’on y rencontre rendent la navigation fort dangereuse. À l’exception de Sibogha, les navires, même d’un faible tonnage, ne trouvent pas un port où l’on puisse embarquer et débarquer les marchandises. Il faut que des sortes de chalands aillent chercher en pleine mer passagers et marchandises.

L’Ile est traversée dans toute sa longueur par une chaîne de montagnes élevées, qu’accompagnent des chaînes secondaires ; mais

la chaîne principale est plus rapprochée du rivage occidental que du rivage oriental. Les principaux sommets de cette chaîne sont : le Gounong - Api ou mont Ophir (4,500 mètres), le Gounong - Kosumbra (4,694 mètres), le Passma (4,252 mètres) ; on y trouve dix-huit volcans, les uns éteints, les autres en activité, et dont les plus importants sont le Gounong-Dembo (3,628 mètres) et le Gounong-Berapi (1,962 mètres). Cette constitution volcanique rend l’île sujette aux tremblements de terre. De ces montagnes descendent de nombreux cours d’eau qui fertilisent la contrée et forment plusieurs lacs considérables. Les rivières les plus importantes sont : le Siak, l’Indragiri, le Toulong et le Moussi. Plusieurs de ces rij vières, au cours torrentueux, forment des

! cascades importantes ; celle de Monsélar est

la plus remarquable. Le climat de Sumatra est variable sans être jamais froid ; quoique placée sous l’équateur, l’Ile n’a point une température très-élevée ; le thermomètre centigrade y monte rarement au-dessus de 30°. Les habitants des montagnes font du fau pendant les fraîches matinées de l’automne et de l’hiver ; mais ils ne connaissent ni la gelée, ni la neige, ni la grêle. Le tonnerre et les éclairs y sont fréquents pendant la mousson du N.-O. ; la mousson du S.-Ë., qui est sèche, commence en mai et se prolonge jusqu’en septembre. La côte occidentale, couverte de vastes marécages, a été surnommée la ■ côte de la peste, > à cause des fièvres pernicieuses qui y règne-nt. Mais les contrées montueuses et la côte orientale sont très-salubies ; aussi ces parties sont-elles très-peuplées et couvertes de villes et de villages.

L’iie de Sumatra est très-fertile et on y trouve de magnifiques vallées ; mais il n’y a encore qu’une faible partie du sol qui soit défrichée. Des forêts impénétrables couvrent presque toute la région montagneuse et une grande partie de la côte occidentale. Ces forêts fournissent à la marine des mâts qui ont jusqu’à 22 mètres de longueur sur 2m,25 de diamètre a la base. Les principales essences des forêts de Sumatra sont : l’ébénier, le teck et l’arbre de fer, La végétation de Sumatra est aussi luxuriante et aussi variée que celle des Indes. On y cultive du riz de deux espèces, formant la base de l’alimentation des indigènes ; on y trouve l’igname, la patate douce, la noix de coco, la pistache de terre, le ricin, le sésame, qui fournit une grande quantité d’huile, la canne a sucre et le palmier. Parmi les fruits, mentionnons le mangoustan, vanté comme un remède universel, le fruit de l’arbre k pain, le pommier malais, l’ananas, le goyave, le citron, les oranges et les grenades. La production la plus abondante est celle du poivre, qui donne deux récoltes par an ; on y cultive aussi le poivre bétel, dont les habitants de l’Inde et surtout les Malais font un fréquent usage depuis un temps immémorial. Citons encore : le camphre, la cassia ou fausse cannelle et le caféier, qui a été introduit par les Européens. Les productions que l’on cultive avec le. plus de soin à Sumatra sont le riz, le tabac et le café. Le gouvernement hollandais a monopolisé ce dernier produit, que les indigènes ne peuvent vendre qu’à lui seul, moyennant un prix déterminé d’avance. Comme les employés hollandais sont obligés d’acheter le café que leur apportent les indigènes, cette denrée est devenue dans l’intérieur de l’île une sorte de monnaie courante. Le gouvernement réalise annuellement sur ces achats un bénéfice de 6 à 7 millions.

Pour terminer la nomenclature de la faune de Sumatra, ajoutons que cette lie possède la plus grande fleur qui existe : c’est le rafflesia Arnotdii, qui, épanoui, a l mètre de diamè SUMA

tre et 8 mètres de circonférence ; le creux qui termine le calice peut contenir g litres d’eau. La faune de cette lie est encore plus riche et plus variée que sa flore. On y trouve plusieurs espèces de singes, entre autres l’orang-outang, des tigres, des léopards, des éléphants, deux espèces de rhinocéros, l’une unicorne, l’autre bicorne ; le tapir malais, presque aussi gros qu’un buffle et remarquable par sa couleur ; enfin un grand nombre d’autres quadrupèdes de petite taille. L’ornithologie y est représentée par de nombreuses variétés qui se font admirer par la magnificence de leur plumage. Les plus remarquables sont : Vardea argala, la plus grande espèce connue du genre grue ; une variété du casoar ; l’hirondelle salangane, dont on mange les nids. On y compte vingt espèces de serpents ; les fleuves sont infestés de crocodiles et les insectes pullulent partout. Parmi les animaux domestiques, il faut citer les chevaux de Sumatra, qui sont petits, mais vigoureux ; les bœufs, de médiocre grosseur, tout à fait distincts de l’espèce qu’on trouve à Java ; le buffle, employé à des travaux domestiques ; les brebis, les chiens et deux espèces de chats, dont une a la queue tortillée et l’autre est privée de cet appendice. Les richesses minérales de Sumatra sont variées et importantes ; il est peu de pays qui possèdent plus de métaux précieux ou utiles. Dans les montagnes, on* trouve de nombreuses mines d’or, qui fournissent annuellement une quantité d’or évaluée à 3 millions de francs. Le gouvernement hollandais fait exploiter pour son compte ces mines, ainsi qu’une mine de diamants assez productive. L’étain se trouve principalement aux environs de Palembang ; les mines de cuivre sont mal exploitées et celles de fer ne sont ni nombreuses ni importantes ; mais le territoire de Pisang repose presque entièrement sur une couche de cristal de roche. On trouve aussi à Sumatra du granit et du marbre dans les montagnes, du pétrole, du soufre, du salpêtre et de la houille. L’industrie manufacturière de Sumatra est k peu près nulle -, les établissements que les Hollandais y ont fondés sont des comptoirs de commerce, où, l’on échange les produits du sol contre des marchandises importées d’Europe ou d’Asie (Inde et Chine) ; du reste, une grande partie de ce commerce aété accaparée par les Chinois, qui servent d’intermédiaires entre les indigènes et les Européens. Les principaux articles du commerce de Sumatra sont : le riz, le camphre, le corail, le poivre, le café et les épiées.

Les indigènes, de race malaise, ont dominé sur tout l’archipel de la Sonde au xme siècle et forment plusieurs États indépendants. Les uns sont mahométans, les autres idolâtres. Quelques - uns sont à demi civilisés. C’est ainsi qu’on trouve dans le pays des Battas un peuple industrieux qui travaille les métaux, a des lois écrites, une littérature assez riche et qui cependant pratique l’anthropophagie.

Chez eux, la loi condamne à être mangés vivants ceux qui se rendent coupables d’adultère, ceux qui commettent un vol pendant la nuit et les prisonniers de guerre. • Quiconque a commis un de ces crimes, dit un écrivain, est condamné, amené sur la place publique, attaché à un poteau, dépecé et mangé morceau par morceau par la populace. Les femmes ne peuvent prendre part à ce festin. Lorsqu’il s’agit d’adultère, le mûri s’avance le premier vers la victime et choisit le morceau qui lui paraît le plus appétissant. Ce sont ordinairement les oreilles que le mari entragé coupe et croque avec délices. Chacun se sert après lui. Quand tout y est passé, lorsqu’il ne reste plus que le squelette du condamné, le président de l’assemblée coupe la tête de la victime, qu’il emporte chez lui comme un trophée. Ces monstrueuses exécutions se font avec calme et recueillement. Chacun des invités mange un morceau de ohair humaine avec la conviction qu’il consomme, en faisant cela, un grand acte de justice. »

Le reste de la population se compose d’Indous, de Chinois, qui font tous les métiers, et de Hollandais, qui sont maîtres d’une partie du pays.

« Le gouvernement hollandais de Sumatra, dit M. de Lenthiolle, s’étend d’Indrapoura au sud jusqu’à Singkel au nord, frontière de l’empire d’Atchin. L’a partiesud de l’île forme deux districts, les Lampongs et Bencolen, administrés séparément et relevant directement de Batavia. La côte Est, sur le détroit de Malacca, est divisée en deux résidences, Palembang et Siak., indépendantes également du gouvernement de Sumatra. Ce gouvernement comprend deux résidences, celle du pays haut et celle du littoral ; l’administration est confiée kun gouverneur civil, qui a sous ses ordres un certain nombre de résidents, assistants-résidents et contrôleurs. Ces ■employés sont placés, suivant les besoins du service, dans les diverses places de l’intérieur de la colonie ; ils sont chargés de veiUer au maintien de l’ordre et de la tranquillité parmi les populations, de présider les tribunaux militaires, de faire exécuter la justice, de tracer les routes, d’entretenir les chemins, enfin principalement de percevoir les impôts, de surveiller la culture du café et d’empêcher le détournement de cette denrée. ■ Dans cette œuvre d’administration et de contrôle sur des territoires excessivement vastes, les

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fonctionnaires sont assistés par quelques soldats de police indigène et par des Malais chargés de veiller à la garde des magasins de café. L’administration, qui, comme le gouverneur, appartient à l’élément, civil, s’attache à encourager la culture, les industries locales, h remédier au mauvais état des coutes, etc. Quant au gouverneur, qui dépend du gouverneur général résidant k Batavia, il n’a qu’une autorité fort restreinte. Les indigènes ont des tribunaux qui leur sont propres. Les Européens et les étrangers sont soumis à la juridiction d’un tribunal unique, dont les juges sont des ofriciers, dont le président est un magistrat nommé par le gouverneur général, et qui juge k la fois les affaires civiles et criminelles. L’armée, en temps ordinaire, comprend environ 2,000 hommes et est composée d’Européens, de Javanais et de naturels d’Àmboine, habillés à l’européenne. Elle se recrute au moyen d’enrôlements de six ans, pour lesquels on donne une prime d’argent. À Sumatra, la terre appartient au village, et chaque habitant n’a que la jouissance du terrain qu’il a cultivé et ensemencé. Le budget de Sumatra est évalué à environ io millions de florins. L’excédant des recettes, qui varie de 1,500,000 à 2 millions de florins, est envoyé à la métropole.

Le gouvernement hollandais a fait utiliser le télégraphe qui suit la côte occidentale de l’île pour déterminer les longitudes précises de trente et une localités du littoral. D’autres lignes télégraphiques sont construites en d’autres points de l’Ile, et bientôt tout un réseau de fils s’étendra sur cette terre si peu connue et naguère peuplée seulement de sauvages. Ce n’est plus contre l’indigène maintenant qu’il faut protéger les poteaux du télégraphe, c’est contre l’éléphant. On a remarqué que cet animal n’aime pas les grands pieux plantés au milieu de ses forêts ou des savanes. À Java, ce sont les buffles et les rhinocéros qui s’attaquent aux poteaux. Mais éléphants et rhinocéros auront à reculer bientôt devant la locomotive, car à Sumatra, comme à Java, on commence à construire des chemins de fer à travers les campagnes.

L’île de Sumatra fut découverte en 1508 par le Portugais Siqueira, mais resta pendant longtemps très-peu connue des Européens. Les Mémoires de Muller, publiés en 1778, et ceux de Marsden (1793) contribuèrent k attirer l’attention des Occidentaux sur cette lie. Sir Stamford Raffles, qui y fut envoyé en 1818 en qualité de gouverneur, fut le premier Européen qui visita l’intérieur de Sumatra. Anderson, qui visita l’île en 1823, donna des peuples qui l’habitent une connaissance plus détaillée. L’établissement des Hollandais à Sumatra date de 1599, époque à laquelle ils commencèrent la soumission du royaume de Palembang. Dès 169S, les Anglais s’établirent à Bencoulen, sur la côte occidentale, et y bâtirent le fort de Marlborough ; mais en 1824 ils cédèrent aux Hollandais toutes leurs possessions de Sumatra. Ces derniers y dominent donc sans concurrents, mais non sans trouver de la résistance chez les indigènes, notamment les Atchinois, avec qui ils ont dû faire une longue guerre (1873-1874).

SUMATRIEN, IENNE s. et adj. (su-ma-triain, i-è-ne). Géogr, Habitant de Sumatra, qui appartient à Sumatra ou à ses habitants, Les Scmatkhsns. La population sumatriknnk.

SUMBA, lie de l’Océanie, dans l’archipel de la Sonde. V. Samba.

SOMBAVA, lie de l’Océanie, dans la Malaisie, la plus occidentale de l’archipel de Sumbava-Timor, dans la mer de la Sonde, à l’E, de l’île de Lombock et k l’O. de Florès, entre 80 io’-9» 7’ de latit. S. et entre 114° 22’-1160 50’ de longit. E. Elle mesure 280 kilom. de l’E. À l’O. et 95 kilom. du N. au S. ; 50,000 hab. Elle est partagée en petits États, tributaires des Hollandais ; les plus importants sont ceux de Sumbava au N., aveu une ville du même nom sur la côte septentrionale de l’île ; de Bimaà l’E. et de Timboro au centre. L’île est traversée de l’E. À l’O. par une chaîne de montagnes qui renferme plusieurs volcans ; celui de Tiinboro est fameux par son éruption de 1815, qui causa de grands ravages (12,000 personnes furent victimes de cette catastrophe). L’Ile de Sumbava est fertile en riz, arachides, tabac, bois de teck, nids d’oiseaux, salpêtre, soufre ; ou y trouve aussi de la poudre d’or et l’on pêche sur les côtes une grande quantité de perles. Exportation des produits de l’Ile et importation d’opium, étoffes de l’Inde et marchandises d’Europe.

SCMBAVA-T1MOR (archipel de), nom donné k un. groupe d’îles de l’Océanie, a l’E. de Java, dans la mer de la Sonde. Les plus importantes sont, en allant de l’E, à l’O. : Timor, Sabrao, Solor, Florès, Samba et Sumbava, V. ces mots.

SUMBUL s. m. (son-bul). Bot. Plante ombelhfere inconnue, qui croît en Perse, et qui fournit une résine médicinale.

SUMÈNE, bourg de France (Gard), ch.-I. de cant., arrond. et à 13 kilom. E. du Vigan, sur le Rieutort ; pop. ag-gl., 1,993 hab.— pop. tôt., 3,135 hab. Fabrication de bonneterie de coton, filature de soie ; houille, minerai de fer et de plomb.