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nergie de la résistance, ne faisaient aucun quartier aux vaincus.

Pas un seul ne demanda grâce, et, à la fin de la journée, un aveugle et cinq ou six femmes étaient tout ce qui restait de la population de Zaatcha. Hommes, femmes, vieillards, enfants à la mamelle, tout avait été égorgé par une soldatesque en ivresse. On n a jamais su, même approximativement, combien la ville contenait de cadavres.

ZAB, contrée de l’Algérie méridionale, comprise entre l’Atlas et le Bilédulgérid ; ville principale, Biskara. Ses habitants, barbares et guerriers, sont Kabyles et non Arabes. Avant la conquête française, le dey d’Alger et le bey de Constantine étaient obligés de se faire accompagner de troupes pour faire payer aux tribus du Zab l’impôt annuel. Ces tribus furent soumises par le duc d’Aumale en 1844. Cette contrée correspond à une grande partie de la Mauritanie Sitifîenne et de la Gétulie des anciens.

ZAB ou AblAB, nom de deux rivières de la Turquie d’Asie, dans le Kourdistan : l’une, dite le Grand Zab, le Lycus des anciens, prend sa source vers la frontière de la Perse, coule au S.-K. et se jette dans le Tigre, à 82 kilom. S.-E. de Mossoul, après un cours de 200 kilom. ; l’autre, le Petit Zab, le Caprus des^ anciens, prend sa source dans la partie 15. du Kourdistan, coule presque parallèlement à la première et se jette aussi dans ie Tigre, à 65 kilom. au-dessous du confluent du Grand Zab, après un cours de 190 kilom.

ZABACHE (mer de), nom donné pendant le moyen âge à la mer d’Azov. Le détroit d’Iériikalèh portait aussi à la même époque le nom de détroit de Zabache.

ZABAGLIA (Nicolas), célèbre mécanicien et charpentier italien, né à Rô*me en 1C74, mort en 1750. D’abord simple charpentier, il fut employé comme ouvrier aux travaux du Vatican et s’éleva par son «nie jusqu’à la charge d’architecte de Saint-Pierre deRome. Dans cette position, il ne changea rien à sa vie passée et dépensa ce qu’il gagnait à faire bonne chère avec ses amis. Le pape Benoit XIV lui ayant demandé un jour ce qu’il désirait le plus : «Quelques bouteilles de bon vin, . lui répondit-if. Et le pontifo s’empressa d’accéder à ce désir en lui envoyant une caisse de vin de Montepulciano avec le brevet d’une pension del20écus par an. Zabaglia s’est justement rendu célèbre en inventant l’appareil au moyen duquel on détache les peintures à fresque sans les dégrader, le pont dont on se sert pour réparer

I intérieur du dôme de Saint - Pierre, des ponts suspendus, des échelles qui s’allongent et se diminuent à volonté. Ce fut lui qui tirade terre le fameux obélisque sofaire qu’on voit sur la place Montecitorio (1748) ; enfin ? on lui doit une foule de machines ingénieuses pour râper îe tabac, pour faire des boutons, pour tourner en ovale, etc.

II avait construit pour la cuisine des augustins un tournebroche mû par l’eau et une sonnerie pour indiquer que la marmite bouillait trop fort. Son épitaphe est à Rome, dans l’église de Santa-Maiiu-Ttaspontiua.

Le recueil de ses machines a été publié par Fontaiia, sous le titre : Contignaliones ae partes Nieolai Zabaglia, ctim ejusdem ingeniosis praxibus, ac descriptions translations obelisei Vattcani (Rome, 1743, in-fol.), avec 54 planches fort bien gravées. Cet ouvrage est très-estimé.

ZABANN (Isaac), en latin Zobnniua, philosophe hongrois, mort en 1599. Chargé vers 1670 de professer la philosophie et la théologie protestante au collège d’Eperiès, il dut quitter cette ville lorsque les catholiques s’en emparèrent, et il alla se fixer alors à Hermansteedt, où il fut successivement professeur, surintendant de l’Église réformée et inspecteur de l’Académie. Zabann eut de très-vives controverses avec les jésuites. On lui doit nue Apologie de la doctrine des atomes et des ouvrages sur la métaphysique et autres sujets.

ZABARATH (mont), dit aussi montagne des Emeraudes, le Smaragd’us Mans des anciens, montagne de la haute Égypte, près du golfe Arabique, par 24° 40’ de latit. N. Les anciens Égyptiens y exploitaient des mines d’émeraude.

ZABARELLA ou DE ZABARELL1S (François), dit le cardinal do l’Ioreuce, canoniste italien, né à Padoue en 1339, mort à Constance en 1417. I ! professa avec un grand éclat le droit canonique k Padoue, puis à Florence, et dut à la haute considération qu’il s’était acquise d’être chargé par François II de Carrare d’aller demander au roi de France Charles VI des secours contre les Vénitiens, qui voulaient le dépouiller de ses États. Il échoua dans sa mission, et sa ville natale passa de l’autorité de François II à celle de Venise (1406). Quelque temps après, il se rendit à Rome à l’appel de Boniface IX, puis revint dans sa ville natale, refusa l’évêché de Padoue, qui était devenu vacant, fut élu archevêque par les Florentins, mais ne put faire confirmer son élection qu’eu 1410 par le pape Jean XXIII et reçut, l’année suivante, de ce pontife qui tenait à l’attacher à sa cause, le chapeau de cardinal. A celte époque, l’Église était déchirée par le

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schisme, et trois papes se disputaient le souverain pouvoir. Grand partisan du rétablissement de la paix, Zabardla se rendit en 1413, avec le cardinal de Chalant et Chrysoloras, auprès de l’empereur Sigisinond pour choisir le lieu où se tiendrait un concile œcuménique, et il fut décidé que les prélats de l’Église romaine se réuniraient à Constance, en Souabe, le 5 novembre 1414. Le cardinal de Florence fit partie de ce concile comme légat de Jean XXIII et en dirigea les travaux après îa fuite de ce pontife, qui craignait d’être déposé, demanda la réformation de l’Église dans son chef et dans ses membres, contribua à mettre un terme à la discorde qui existait entre les Polonais et les chevaliers de l’ordre Teutonique, se déclara contre Jean XX111, qui refusa de reparaître au concile, demanda sa déposition et fit partie de la commission chargée d’examiner les doctrines de Jean Hus. Son savoir et son éloquence lui acquirent une influence considérable sur les décisions du concile, et il eût été vraisemblablement élu pape s’il eût vécu jusqu’à la nomination d’un pontife chargé d’éteindre le schisme. 11 mourut de la fatigue que lui causèrent ses travaux et fut inhumé en grande pompe en présence du concile entier et de l’empereur Sigismond. Zabarella était sobre, ennemi du luxe, de mœurs irréprochables et d’une libéralité sans bornes pour les pauvres. On a de lui de savants ouvrages de théologie et d’histoire ecclésiastique, notamment : Commentarii in décrétâtes et clenienfinas (6 vol. in-fol.) ; De fclicitate librilll ; Orationes et •epistalx ; Opuscuta de artilnis liberalibus ; De nutura rerum divinarum ; Commenlariiinnaturalem et moralem philosophiam ; Mistoria sui temporis, concilia (Venise, 1582, in-fol.) ; De sc/tismate (Strasbourg, 1545, in-fol,), ouvrage dans lequel il attribue l’origine du schisme k la cessation des conciles et qui fut provisoirement mis à l’index.

ZABARELLA (Barthélemi), prélat italien, neveu du précédent, mort à Sutri en 1445. Le savoir et l’éloquence dont il fit preuve comme professeur de droit canonique k Padoue attirèrent l’attention du pape Eugène IV qui l’appela à Rome, le nomma successivement référendaire apostolique, évêque de Spalatro, archevêque de Florence, puis l’envoya en qualité d’ambassadeur en France et en Espagne. Outre un grand nombre de Discours et de Dissertations, on a de lui un traité intitulé De jure patronatus.

ZABARELLA (Paul), dit P„«l Bon, prédicateur italien, mort en 1525. Il entra dans l’ordre de Saint-Augustin, devint, en 1491, provincial dans la inarche de Trévise, en 1497 visiteur général de toute l’Italie, puis fut successivement évêque de Romanie, en Morée, archevêque de Parium, vicaire de l’évêque de Padoue, vice-chancelier de la Faculté de. théologie de cette ville. Zabarella mourut avec la réputation du plus éloquent prédicateur de l’Italie. On lui doit, outre des Discours et deux volumes de Sermons italiens : Enarratio septem psalmorum pœililentialium ; De natura mirabilibus et un traité De reformatione Ecclesiœ ad Clémentem VIII. dans lequet’il demande de prévenir l’hérésie menaçante en.établissant une réforme sévère dans l’Église.

ZABARELLA (Jacques, comte), philosophe italien, né à Padoue en 1533, mort en 1589. Il étudia à fond le grec, la philosophie, les mathématiques, prit le grade de docteur à vingt ans, devint, en 1564, professeur de logique à l’université de sa ville natale et échangea, en 1579, sa chaire contre celle de philosophie qu’il garda jusqu’à sa mort. Imbu des idées de son temps, il s’engoua pour l’astrologie judiciaire, se livra à des prédications qui firent grand bruit, fut chargé par plusieurs grands personnages de tirer leur horoscope et acquit une telle réputation que le roi de Pologne, Sigismond, lui fit les offres les plus avantageuses pour l’attirer dans ses États. Le sénat de Venise, qu’il avait été chargé à plusieurs reprises de haranguer au nom de l’université de Padoue, lui donna diverses distinctions flatteuses et vota 1,000 sequins pour doter une de ses filles. Ses idées philosophiques, et surtout sa méthode appliquée à la logique d’Aristote firent longtemps autorité en Allemagne. Zabarella portait le titre de comte, qui avait été concédé à l’un de ses ancêtres par Maximilien Ier. Dans ses ouvrages, qui ne manquent pas d’une certaine profondeur, il montra une assez grande liberté d’examen, n’admit pas sans contrôle les idées d’Aristote, soutint qu’il est impossible de prouver l’immortalité de l’âme par les principes du philosophe de Stagire, et, dans un livre intitulé De inventione sterni motoris, il déclara qu’on ne peut conclure l’existence d’un premier moteur qu’en admettant l’éternité du mouvement. Accusé d’athéisme, il échappa aux censures de l’Église en déclarant qu’il admettait selon la foi les vérités qu’on ne peut prouver à l’aide de la raison seule. Parmi ses autres ouvrages, nous citerons : Logica (Padoue, 1587, in-fol.) ; De rébus naturalibus {Padoue, 1589, in-4") ; Physica (Padoue, 1G01, in-fol.) ; In Ubro Aristotelis de anima (Padoue, 1G04, in-fol.) ; Apologia ad objectiones Piccolomini de doctrine ortline (Padoue, 1606, in-fol.), etc. Ses ouvrages ont été recueillis et publiés à Francfort (1618).

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ZABABELLA (Jacques), écrivain italien, dit ta Jeune. Il vivait au xvnosiècle. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il était comte de l’ordre de Saint-Georges. On lui doit, entre autres ouvrages : Trases Peto ovoero origine délia famigliaZenodiVenezia(Padoue, 1646, in-4<>) ; Elogia itlustrium Patavinorum (1670, in-4<>) ; Centum stemmala originum polonicarum ; Aula heroum sive Fasti Itomanorum ab urbe condita (1674, in-4o) ; des généalogies, etc.

ZABATHAÏ-SÉVI, imposteur juif. V. Sabataï-Sbvi.

ZAB BAN, nom de l’un des deux anges qui, selon les musulmans, sont chargés de tourmenter les damnés.

ZABDAS, ZABAS on SABON, général palmyrénien, mort vers 272 de notre ère. Chargé par Zénobie, reine de Palmyre, d’envahir l’Égypte, il y pénétra avec une armée de 70,000 hommes, s empara de ce pays où il laissa une garnison, puis passa en Syrie pour y combattre les Romains, fut vaincu près d’Antioche, parvint à se retirer avec Zénobie et le reste de ses troupes à Emèse, concourut ensuite k la belle défense que cette reine opposa à l’empereur Aurélien et périt, croit-on, dans les derniers événements de cette guerre.

ZABDICENE, en latin Zabdicena, ancienne contrée de l’Asie, sur les deux rives du Tigre, entre laGordyène au N. et laMygdonie au S. Elle avait pour capitale Beaabde.

ZABDIEL, nom d’un Arabe qui trancha la tête à Alexandre Ier, surnommé Bêlas ou Balas (Pompale). Ce prince, ayant usurpé sur Démétrius Soter le trône de Syrie, fut battu a son tour par Démétrius et Ptolémée, puis forcé de se réfugier en Arabie. Josèphe nomme l’Arabe qui le tua Zabèlos (au lieu de Zabdèlos). Diodorede Sicile l’appelle Dioclès et prétend que ce ne fut pas lui qui assassina Alexandre, mais bien les propres compagnons de ce prince.

ZABELLB s. f. (za-bè-le — du russe sobel, nom de l’animal). Mamm, Un des noms vulgaires de la martre zibeline.

ZABERN, nom allemand de Saverne.

ZABIE s. f. (za-bî— du gr. za, beaucoup ; bia, force). Eutom. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricères, tribu des inuscides, dont l’espèce type vit dans lesPyrénées.

ZABIEN s. m. (za-bi-nin), Hist.relig. Nom donné à d’anciens philosophes chaldéens, adorateurs des astres, qui s’occupaient à confectionner des talismans.

ZABIBA (Georges), érudit grec, né à Siatista (Roumélie) vers le milieu du xvme siècle, mort en 1804. Après avoir reçu une solide instruction à Thessalonique, il se rendit comme commis marchand en Hongrie vers 1764, apprit le latin et les principales langues de l’Europe, habita longtemps Oolotscka, où il se lia avec plusieurs savants, visita diverses universités d’Allemagne et se fixa dans la Petite Arménie, à Syzbadzallas, où il partagea sou temps entre le commerce et les lettres jusqu’au moment de sa mort. 11 légua en mourant ses livres et ses manuscrits à l’Église grecque de Putsch. On a de lui deux intéressants ouvrages restés manuscrits : les Aventures des familles Drancovan et Cantacuzêne, en moldave, et la Biographie des auteurs grecs gui ont écrit en grec moderne depuis la prise de Constantinople.

ZABIRNE, en latin Zabirna, ville de l’ancienne Asie Mineure, dans la Syrie, à l'O. de Phasélis. Bacchus, selon la Fable, délivra cette ville d’un monstre que l’infestait.

ZABLOCKI (François), écrivain dramatique polonais, né en 1754, mort en 1821. Après avoir terminé ses études à l’université de Varsovie, il devint secrétaire de la commission de l’instruction publique, se fit connaître par des poésies qui lui acquirent bientôt une grande réputation, puis, abandonnant la carrière littéraire, il entra dans les ordres et obtint un canonicat à. Konska-Wola, où il termina sa vie. Zablocki est regardé comme le créateur de la comédie polonaise. Il a su reproduire avec un grand talent et mettre en scène la société de son époque. Ses comédies sont encore jouées aujourd’hui avec succès en Pologne. Nous citerons, parmi ses meilleures pièces, qui ontété représentées do 1780 k 1794 : Sarmatyzm, son chef-d’œuvre ; le Muscadin gui fait le galant auprès des dames et Une perte irréparable. Un Recueil de ses poésies a été publié à Varsovie (1805, in-4").

ZABO s. in. (za-bo — nom ar.). Mamm. Un des noms de l’hyène.

Znboi (chant de), poëme slave, qui paraît dater du ixe siècle. Il retrace admirablement les mœurs et les croyances des populations bohèmes, longtemps hostiles au christianisme quo les Germains voulaient leur imposer par le fer. Zaboïj chef d’une tribu bohème qui, après la monde son prince, s’était vue opprimée par les Germains etforcémentsoumise k leur foi, réunit secrètement ses amis, les exhorte k une défense courageuse, et, joignant sa troupe à celle de Slavoï, son frère d’armes, il fond sur les ennemis commandés par Ludick, tue leur chef, fait un grand car ZABU

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nage et rend la liberté k sa patrie. Tel est, dans sa simplicité, le sujet de ce poëme remarquable, dont l’enthousiasme et l’énergie dénotent un témoin oculaire. On croit entendre, dit M. Eichhoff (Tableau de la littérature du Nord), le génie expirant, mais encore indompté du paganisme, se roidissant une dernière fois contre l’ascendant irrésistible qui, par la persuasion ou par la force, imposa à l’Europe une religion nouvelle. Aussi le barde inspiré appelle-t-il k son aide et le nom de Lumir, le chantre des vieux temps, et celui de Wisehrad, berceau de la nation bohème, et les austères images des dieux infernaux et des monstres féroces, exécuteurs des célestes vengeances.

Quelques critiques ont cru reconnaître dans Zaboï le Samo contemporain de Dagobert, qui vainquit l’armée des Francs k Voigtbert, en Moravie ; mais, suivant M. Eichhoff, cette époque est trop lointaine pour qu’on puisse y rattacher un poëme d une contexture déjà si parfaite. L’hypothèse là plus probable place ce poëme et le fait d’armes qui en est lo sujet sous le règne des trois hls de Louis le Germanique ; on ne peut guère lui assigner une date plus rapprochée, puisqu’au xe siècle, k l’extinction des Carlovingiens, nous voyons le christianisme partout admis chez les peuples slaves qui, cessant d’être ses adversaires, devinrent ses zélés défenseurs.

ZABOLCS, comitatde Hongrie. V. Szabc-i.cs.

ZABOROWA (Jacques dk), publiciste pololonais qui vivait au xvie siècle. II fut employé à lagraude chancellerie dela couronne sous le chancelier Jean Laski. Casimir III, dit le Grand, mort en 1370, avait présenté a la diète de 1347 la première collection des lois polonaises, imprimée à Cracovie sans date et sans nom d’imprimeur. Le roi Alexandre, voulant continuer l’œuvre de Casimir III, donna l’ordre au prélat Jean Laski de recueillir les constitutions et les lois du royaume à partir de 1374. Zaborowa fut charge de ce travail sous la direction du grand chancelier. Il y joignit le code des lois saxonnes, les statuts de la Lithuanie avec le traité de Raymond de Naples, et l’ouvrage parut sous ce litre : Commune inclyti Polonia regni privilegium constitutionum et indultuum pubiicitas décretorum approbatorumque (Cracovie. 1500, in-fol.).

ZABOROWSKJ (Stanislas), jurisconsulte polonais, né vers 1470, mort en 1549. Il suivit pendant quelque temp3 la carrière des armes, puis cultiva les lettres, s’adonna à la jurisprudence civile et ecclésiastique, devint secrétaire du trésor de la couronne en 1506, sous Je roi Alexandre, puis remplit les fonctions de sous-secrétaire sous ie roi Sigismond. On lui doit les ouvrages suivants : Tractaius de natura jurium et bonorum régis (Cracovie, 1507, in-4"), traité devenu très-rare ; Rudimenta grammatices seu octo partiumorationis examen (Cracovie, 1519, in-4»), grammaire qui, malgré son titre latin, est écrite en polonais et qui a été longtemps un livre classique.

ZABOHOWSE1 (Ignace), savant polonais, né en 1754, mort eu 1803. Il entra dans l’ordre des piaristes et se consacra à l’enseignement. On a de lui : Géométrie pratique (Varsovie, 1786, in-8o), livre classique dont se servent les arpenteurs en Pologne, et les Logarithmes pour les écoles nationales (Varsovie, 1787, in-4").

ZABRB s. m. (za-bre — du gr. sabras, quî signifie proprement voraee, glouton, et qui est sans doute formé de sa, beaucoup, très, et de boros, gourmand). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des caiabiques, tribu des féroniens, comprenant une cinquantaine d’espèces, répandues dans l’ancien continent,

— Encycl. Les zabres, réunis par plusieurs auteurs aux féronies, sent caractérisés par une tête assez grosse, presque triangulaire : des antennes minces, à articles presque cylindriques ; des palpes assez courtes, k dernier article tronqué ; les mandibules courtes, arquées, presque obtuses ; le menton muni d une dent simple ; le corselet convexe, transversal, carré ou arrondi sur les côtés ; les pattes courtes et fortes. Ces insectes, généralement de moyenneoude petite taille, ont des couleurs, peu brillantes on des mouvements peu agiles ; ils sont carnassiers, se tiennent sous les pierres et font la chasse aux insectes plus petits. Le sabre court est noir, avec les tarses d’un brun roussàtre et les élytres striés. Il est assez commun aux environs de Paris.

ZABROÏDB adj. (za-bro-i-de — de zabre, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble k un zabre.

— s. m. pi. Groupe d’insectes, ayant pour type le genre zabre.

zabucajos. m. (dza-bu-ka-io).Bot. Nom que les naturels delà Guyane donnent à une espèce de lécythis.

ZABOESMG (Jean-Christophe m), littérateur allemand, iiéàAngsbourg en 1747, mort vers la fin du xvnio siècle. Il se livra au commerce, devint président du corps des marchands de sa ville natale et publia des ouvrages originaux, ainsi que de nombreux écrits traduitsdu françaisen allemand. Nous