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événements les plus remarquables dont il avait été témoin. C’est à l’aide de ce petit journal qu’il écrivit son Voyage autour du monde avec le capitaine Cooh (Manheim, 1782, in-8o), traduit en franc ; is par Rolland, sous le Litre de Dernier voyage du capitaine Cook autour du monde, où ie trouvent les circonstances de sa mort (Berne, 1783, in-8o). On y trouve des particularités intéressantes, notamment sur la fin déplorable du célèbre navigateur.

ZIMMERMANN (Pierre-Jcseph-Guiliaume), compositeur et pianiste distingué, né & Paris en 1785, mort dans la même ville en 1853. Son père, facteur de piano :, lui fit commencer de très-bonne heure l’élude de la musique, et il fut admis, en 17)8, au Conservatoire où il reçut des leçons ce piano de Boieldieu, d’harmonie de Rey <t de Catel. Ses progrès furent si rapides, çu’à quinze ans il remportait le grand prix dô piano et à dix-sept ans celui d’harmonie. Zimmermann se

fierfectionna ensuite sous la direction du céèbre Cherubini, fut nommé professeur de piano au Conservatoire en 1817 et remplit ces fonctions avec autant dszèle que de talent. En 1821, il obtint au concours la place de professeur de contre-po nt et de fugue ; mais comme il ne pouvait cjmuler ces deux enseignements dans la mèn e institution, il opta pour celui du piano. Professeur éminent, il dut consacrer à seii leçons, dont le nombre était considérable, presque tout son temps et renoncer bientôt à se produire en

Public. Le peu de loisir qui lui restait, il employa à composer des sonates, des concertos, des rondeaux, des f intaisies pour ie piano ; six recueils de romances ; un opéra, l’Enlèvement, qui fut représenté à l’Opéra-Comique en 1830 ; un grand opéra, Nausicaà, qui n’a point été joué ; divers morceaux dans le genre religieux, notamment une messe a grand orchestre, qui a été exécutée à Saint-Eustache, à Paris. En 18-18, il cessa d’être professeur au Conservatoire et devint inspecteur des études musica.es. Malgré tout son mérite comme compositeur et comme virtuose, il doit surtout sa ’éputation à son talent de professeur. Il a formé un grand nombre d’élèves remarquables, entre autres Alkun, Goria, Lefébure, Lacombe, Ravina, Prudent, Ambroise Thomas, le prince de la Moskowa. Outre une Méthode élémentaire de piano, Zimmermann a publié une Encyclopédie du pianiste dans laquelle il a exposé sa méthode d’enseignement et qui contient une méthode complète de pn.no, un traité de contre-point et d’harmonie.

ZIMMERMANN (Ernest), théologien allemand, né à Darmstadt en 17116, mort en 1832. Il étudia, jusqu’en 1804, la philologie et la théologie à Giessen, exerça les fonctions du ministère sacré dans diverses localités et devint, en 1816, prédicateur de la cour de Darmsiadt. Il dirigea, en outre, de 1815 k 182*, l’éducation du jnune duc Louis d’Anhalt-Kœthen, ainsi qu’une partie de celle du grand-duc héritiei de Darmstadt et de son frère, le prince CharleSj et fut appelé dans le même in.ervalle à une chaire d’histoire à la nouvelle école militaire de Darmstadt. En 1822, il fonda la Gazette universelle ecclésiastique, piis, en 1824, la Gazette universelle des écotes, auxquelles ■vinrent plus tard s’ajouter la Feuille littéraire de théologie et la Feuille littéraire de pédagogie et de philologie. Outre plusieurs recueils de sermons remarquables, dont l’un est intitulé -.Sermons patriotiques prononcés à l’époque de la guerre d’affianchissement de l’Allemagne (Darmstadt, 1814), on a de lui : des éditions d’Euripide (Francfort, 1808-1815, 4 vol.) et d’Eusèbe (Francfort, 1822) ; Manuel d’homilélique pour les prédicateurs qui se livrent à ta méditation (Francfort, 1812-1822, i vol.) ; Bulletin mensutlpour la science de la chaire (Darmstadt, 18 ! :1-1824, 6 vol.) ; Lettres sur l’union religieuse dans le grandduché de Bade (1S2Ï) ; Y Esprit des écrits de Luther, avec divers collaborateurs (Darmstadt, 1828-1830, 6 vol.). Sa biographie a été écrite par son frère, Charles Zimmerinann (Darmstadt, 1833).

ZIMMERMANN (Charles), tiéologienetprédicateur allemand, frère du précédent né k Darmstadt en 1803. Il ht ses études au lycée de Darmstadt, où il devint professeur. Nommé, en 1829, prédicateur adjoint ie la cathédrale de Durinstadi, puis, eu 1833, professeur d’histoire à l’École militaire, il parvint k la prélature en 1847, après avoir souvent prêché devant la cour. Il a fait l’édication des enfants du grand-duc de Hesse, et est devenu membre au conseil supérieur du consistoire. Parmi les ouvrages de M.Zim.nermann, il faut citer : le Sermon de ta montagne (Neustadt, 1836-1837) ; la Prière du chritien (Neustadt, 1837) ; la Vt’e de Jésus (1837-1839) ; les Paraboles et images de la sainte Écriture (Darmstadt, 1840-1851) ; Sermons pour L ;$ fêtes (Darmstadt, 1815) ; Appel aux prottstants de l’Allemagne, relation historique ce la Société de Gustave-Adolphe ; Vie d’Ernest Zimmermann ; Écrits sur la Réformation ; Lettres de Luther adressées à dts femmes ; l’Association des femmes de la Société de Gustave-Adolphe (Darmstadt, 1864) ; Matériau t pour l’homilétique comparée (Uarmsiadt. 1866) ; la Tolérance chrétienne (Darmstadt, 1868), etc., ainsi que de nombreux arti ; les dans la Gazette des écoles, la Eête du dimanche et le

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Journal de littérature théologique, dont il est depuis 1841 le rédacteur en chef. M. Zimmermann a aussi été directeur du Messager de la Société évangélique de Gustave-Adolphe, fondé en 1843, et il a, en outre, fondé récemment à Leipzig, avec Éricke, la Gazette universelle ecclésiastique.

ZIMMERMANN (Clément de), peintre allemand, né k Dusseldorf en 1789. Il fit ses premières études à l’École des beaux-arts de sa ville natale, partit en 1806 pour Munich et, trois ans plus tard, fut admis comme élève dans l’Académie qui venait d’être fondée dans cette ville. Il attira pour la première fois l’attention publique par son Sacrifice de Noé, toile dont le sujet avait été mis au concours par l’Académie. Nommé, en 1815, professeur de peinture historique à l’École des beaux-arts d’Augsbourg, il fit, aux frais du roi de Bavière, un voyage en Italie, avant d’aller commencer son enseignement, qu’il poursuivit avec succès jusqu’en 1825, époque où il devint professeur ordinaire à l’Académie de Munich. Il eut là une arène plus vaste pour son activité, contribua k former un grand nombre d’artistes distingués et travailla à la plupart des œuvres artistiques exécutées sous le règne du roi Louis. Ce fut ainsi qu’il peignit sous les arcades la fresque représentant l’Investiture d’Othon de Wittelsbach, qu’il aida Cornélius dans les travaux de la glyptothèque, et qu’il exécuta, d’après les dessins du même maître, les fresques du corridor de la pinacothèque. Parmi ses autres travaux, il faut citer en première ligne les peintures de la salle à manger du château royal, qu’il exécuta, soit k la fresque, soit à l’encaustique, .et qui ont pour sujets des épisodes des poésies d’Anacréon ; divers tableaux k l’huile, tels que : Cimabue rencontrant Giotto ; une Ascension de la Vierge, de proportions colossales, qui orne aujourd’hui 1 église de Claire-Village, en Australie ; la Conversion de Paul ; la Con- • quête de Jérusalem par les Croisés, etc. On lui doit aussi plusieurs portraits et un grand nombre de petits tableaux à l’huile, dont les sujets sont, en majeure partie, empruntés k l’histoire sainte. Nommé, en 1846, par le roi Louis, directeur de la galerie centrale du musée royal de Munich, il a occupé cet emploi jusqu’en 1865, époque où il a été mis à la retraite.

ZIMMERMANN (François-Joseph), philosophe allemand, néàWeibhngen(Brisgau) en 1795, mort en 1833. Fils d’un paysan, il fut lui-même agriculteur jusqu’à l’âge de dix-neuf ans et employa ses loisirs à cultiver les lettres et les sciences sous la direction du pasteur de sonvillage. En 1814, il alla suivre les cours de l’université de Fribourg, où il étudia la théologie, puis la philosophie, et trouva un maître éclairé dans le professeur Erburdt. Ayant passé son doctorat en 1820, il obtint cette même année une place de professeur k l’institution de Fellenberg, à Hos■wyl, y passa trois années, puis se rendit k Fribourg, y donna d’abord des leçons particulières de philosophie et y devint ensuite professeur extraordinaire k l’université (1828). Zimmermann avait fait une étude approfondie des questions les plus abstraites. Ses ouvrages sont-surtout remarquables par la clarté, l’érudition, et portent l’empreinte d’un esprit philosophique- original. On lui doit : Recherches sur l’espace et sur le temps (Fribourg, 1824), où il combat quelques-unes des idées de liant ; Leçons sur l’unité et la pluralité (Fribourg, 1826) ; l’Art dépenser (Fribourg, 1832), traité de logique fort estimé. En 1832, il était devenu le principal rédacteur du journal populaire le Franc habitant de la forêt Noire, dans lequel il a écrit des articles destinés à intéresser et à instruire les habitants de la campagne.

ZIMMERMANN (Albert), peintre allemand, né k Zittau en 1809. Destiné à la musique par son père, il commença à Dresde l’étude théorique et pratique de cet art ; mais, cédant à son penchant naturel, il apprit seul, sans autre maître que la nature, les premiers éléments du dessin et de la peinture, et, libre enfin de suivre ses goûts, put aller, en 1832, se perfectionner à Munich, dont les environs lui fournirent pendant longtemps les sujets de ses paysages. Dès le début, il fit preuve dans ses petites toiles de ces qualités qui ont fait de lui l’un des meilleurs peintres de paysage historique de l’Allemagne contemporaine. Bientôt, du reste, les dimensions de ses toiles s’agrandirent, et l’artiste acquit une rare habileté d’exécution et une connaissance approfondie de toutes les ressources du genre qu’il avait adopté. Il excelle surtout à reproduire les ciels nuageux, le jeu des couleurs, les aibres, les orages, les clairs de lune, les sites et les lacs alpestres, etc. Ses compositions, largement conçues et hardiment exécutées, sont presque toujours relevées par un épisode emprunté soit k l’histoire, soit à la mythologie. Tels sont, entre autres, ses paysages qui ont pour sujets : le Combat des Centaures, Marie revenant de la croix, Troupeau dispersé et berger tué par un ouragan dans la montagne, toile qui a 2m,50 de hauteur sur 3m,50 de longueur, etc. Citons encore un grand paysage montagneux, qui a obtenu à Bruxelles la grande médaille d’or et qui se trouve aujourd’hui dans l’institut de Stœdel, à Francfort. En 1837, M. Zimmerinann de ZINC

vint professeur de paysage à l’Académie des beaux-arts de Milan. Il a, en outre, appris la peinture k ses trois frères, qui, comme lui, se sont d’abord livrés à l’étude de la musi

?ue. — L’ainé, Max Zimmermann, né eu 1811,

onda un établissement de lithographie à Munich et était déjà âgé de vingt-neuf ans lorsqu’il se mit à travailler sous la direction de son frère. Il se distingua par un grand talent dans la perspective et peignit de préférence des scènes de forêts. Ses bois de chênes sont surtout admirables et l’on retrouve dans ses compositions cet aspect poétique qui donne tant de charme aux œuvres de Ruysdael, dont il reproduit, du reste, la manière avec beaucoup de succès. — Auguste-Robert Zimmermann, né en 1818, mort en 1864, avait trente ans lorsqu’il devint l’élève de son frère. Il a laissé des paysages, des vues d’architecture et des scènes de la vie des animaux. — Le quatrième frère, Richard Zimmermann, né en 1820, étudia sous la direction de Richter avant de suivre les leçons de son frère. On a de lui des marines, des vues de montagnes, des scènes villageoises, etc., qui, bien que d’un style généralement sévère, ne manquent pas d une certaine grâce poétique.

Z1MMERN (GROSS-), bourg du grand-duché de Hesse-Darmstadt, dans la province de Starkenburg, k 2 kilom. de Dieburg, sur la rive gauche du Gersprenz ; 2,900 hab. Fabrication de poterie, toiles, tabac et tanneries.

ZIMMET s. m. (zimm-mètt). Hist. ottom. Bureau des finances chargé des créances de l’État.

ZIMOKOWICZ (Joseph-Barthéleray), poète et écrivain polonais, né en 1597, mort en 1682. Il devint conseiller et préfet de Leopol. Lors du mémorable siège de cette ville en 1642, Zimorowicz, par ses sages conseils, par son sang-froid et son héroïsme, sut entretenir le patriotisme des habitants et forcer l’ennemi k se retirer. C’est k lui qu’on doit le perfectionnement du genre idyllique en Pologne. Parmi ses compositions, nous citerons : Recueil de nouvelles idylles ruthéniennes (Varsovie, 1663) ; Sur la guerre de Turquie en 1621, provoquée par le peuple polonais et heureusement terminée (Leopol,1622), poème héroïque ; Viri illustres civitatis Leopoliensis (Lemberg, 1661, in-4o). Zimorowicz a laissé, en outre, plusieurs ouvrages historiques latins en manuscrit.

ZIMOROWICZ (Simon), poète polonais, frère du précédent, né k Lemberg en 1604, mort en 1629. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il fut le contemporain de Szymonowiez, son modèle, et qu’il reçut le surnom de Mouciius polouoi* pour avoir traduit en vers les œuvres de ce poète. Il écrivit bon nombre de ses pièces de vers dans la langue ruske, idiome parlé par les anciens Russes et qui se prête facilement aux tours simples, naturels et naïfs ; ses poésies ont une originalité et une variété qu’on rencontre rarement chez les autres poètes polonais. Parmi ses productions les plus remarquables, nous citerons : les Roxolanes ou Dames ruskes (Lemberg, 1654) ; Recueil d’idylles (Cracovie, 1654) ; la Fortune ou le Bonheur (Cracovie, 1655, in-4o) ; Venus polska (Cracovie, 1656, in-fol.} ; Nouveaux rondeaux en langue ruske (1663, in-4o) ; Psalmodia polska (Cracovie, 1665, iu-4») ; te Deuil (Varsovie, 1777, in-4«) ; Megora (Varsovie, 1778, in-4o) ; Pomarlica (Varsovie, 1778), etc. Un certain nombre de poésies de Zimorowicz ont été éditées dans le Recueil des rondeaux polonais (1778) et dans le Choix d’auteurs polonais de Mostrov/ski (Varsovie, 1803-1805, 26 vol.).

Z1NASCO, bourg du royaume d’Italie, province et district de Pavie, mandement de Sannazaro-de-Burgondi ; 3,500 hab.

ZINC s. m. (zaink — allemand zink, mot qui ne parait pas être une provenance germanique, mais une altération de quelque mot étranger accommodé au mot zitm, qui signifie étain, et qui est lui-même allié k l’ancien allemand zin, anglo-saxon et anglais tin). Chim. etmétallurg. Corps simple métallique, d’un blanc bleuâtre, fort employé dans l’industrie : Feuille de zinc. Tuyau de zinc. Voiture en zinc. Oxyde de zinc. Le zinc forme avec le cuivre tes alliages connus sous le nom de laiton, de cuivre jaune, de similor, d’or de Manheim. (Rolin.) La nature ne fournit guère de zinc pur ; il est le plus souvent associé à d’autres corps. (A. Maury.) il Fleur de zinc, Oxyde obtenu par la votilisation du zinc k l’air libre, il Zinc en navettes, Saumons de zinc coulé.

— Argot des théâtres. Voix sonore, métallique : H a du zinc. Elle manque de zinc.

— Encycl. Le zinc est un métal dont le poids atomique est 65 et le symbole Zn. Son minerai, la calamine ou cadinia, mais non le métal pur, était connu des anciens Grecs, qui l’employaient dans les manufactures d’airain. C’est Paracelse qui a mentionné le premier le métal pur. Pendant longtemps le sine a été importé d’Orient ; mais, depuis le milieu du xvms siècle, on le prépare en Europe.

Le zinc est très-abondant dans la nature à l’état de carbonate ; il forme ainsi le minéral appelé calamine ; ou le rencontre aussi à

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l’état de silicate (calamine silicatée), k l’état de sulfure (blende) et k l’état d’oxyde (minerai rouge de sine). Il existe aussi dans la nature, mais en quantités beaucoup moindres, de l’aluminate, de l’aràéniate, du phosphate et du sulfate de zinc. Tout récemment on a trouvé à Victoria, en Australie, du zinc métallique natif. Le stuc se rencontre aussi dans les cendres d’une espèce de violet (viola calaminarià), qui se forme k la surface des tas de calamine, dans les raines de la Prusse rhénane.

— I. Métallurgie du zinc. Il existe quatre minerais employés dans l’industrie k l’extraction du zinc : ce sont la calamine, la blende, la calamine siliceuse et l’oxyde rouge. Avant de les soumettre à la fusion, on leur fait subir k tous une calcination préalable. Cette calcination est nécessaire, dans le cas de la blende, pour chasser le soufre et transformer le sulfure en un oxyde de zinc plus ou moins pur. La calamine, par la calcination, perd son anhydride carbonique et son humidité. Quant k l’oxyde rouge et k la calamine siliceuse, ils perdent leur eau, se désagrègent, deviennent ainsi plus poreux et sont alors d’une réduction plus facile.

Autrefois, on grillait la calamine dans des fours ; mais aujourd’hui on opère ordinairement ce grillage dans des fourneaux k réverbère. La biende est assez souvent soumise k un grillage préalable dans des fours disposés de manière qu’on puisse recueillir et utiliser le gaz sulfureux qui se dégage au cours de l’opération. Mais il faut, dans tous les cas, le broyer ensuite et achever la calcination dans des fournaux à réverbère semblables à ceux dont ou fait usage dans la métallurgie du cuivre.

Réduction. Le minerai grillé est mélangé avec la moitié de son poids de charbon en poudre, coke ou anthracite, et introduit dans des creusets ou des cornues d’une construction spéciale. En Silésie, d’où nous arrive la majeure partie du zinc consommé dans les arts, on chauffe le mélange d’oxyde de zinc et de coke ou de charbon de bois dans des moufles de l mètre environ de longueur sur om,16 à om,18 d’élévation, moufles dont on place six sur deux rangs dans un seul et même fourneau. Le mélange de gaz carbonique et de sine en vapeur qui se dégage de la masse sort par la partie supérieure de l’appareil, traverse un conduit coudé qui est ho rizontal dans sa partie la plus voisine de la masse calcinée et qui est dirigé en bas dans sa partie la plus éloignée de cette masse. Le zinc se condense dans ce conduit, par l’ouverture inférieure duquel it s’écoule goutte k goutte. Une partie de la vapeur de zinc, mêlée k un peu de vapeur de cadmium, échappe k la condensation, est entraînée par le courant gazeux et vient brûler à l’air, où elle donne naissance k une substance appelée fleurs de zinc de Silésie et qui n’est qu’un mélange impur d’oxydes de aine et de cadmium. A Liège, on opère ta réduction dans des tubes placés cote k côte, dont on retire de temps en temps le métal liquide. En Angleterre, on place un certain nombre de pots de fonte dans un fourneau commun, où on les range en cercle. Par la partie inférieure de chacun de ces pots pénètre un tube ouvert à ses deux extrémités. On introduit le mélange dans ces pots en le faisant arriver k une hauteur telle qu’il ne risque pus de

Eénétrer dans les tubes ; puis on les ferme ermétiquement avec un couvercle et l’on chauffe. Le zinc s’écoule alors goutte à goutte par la portion inférieure du tube qui sort du creuset. Cette méthode a reçu le nom de distillation par descensum, par opposition k la méthode silésienne qu’on appelle distillation par ascensum. À Gozlar, dans le Harz, on obtient le zinc comme produit secondaire dans le traitement des minerais de plomb. Les vapeurs de zinc se condensent dans les parties supérieures du fourneau et s’écoulent sur une pierre oblique que les Anglais appellent zinc-stool. Le zinc ainsi obtenu est fondu dans des vases en fer et mis en plaques.

Purification. Le zinc commercial renferme de petites quantités de fer et de plomb, ainsi que des quantités plus faibles encore d’étain et de cadmium et quelquefois des traces d’arsenic et de cuivre. On a également mentionné le carbone parmi les impuretés qui souillent le zinc brut. Mais Eliot et Storer n’en ont pas trouvé trace dans treize spécimens qu’ils ont examinés, tandis qu’ils ont toujours rencontré une certaine quantité de soutre. Le meilleur moyen pour obtenir le zinc chimiquement pur consiste k transformer ce métal en sulfate en le dissolvant dans l’acide sult’urique étendu, et k faire passer, k travers une solution aqueuse concentrée et légèrement acide, un courant de gaz hydrogène sulfuré qui précipite le plomb, l’étain, le cadmium, l’arsenic et le enivre. On filtre la liqueur, on la soumet k l’ébullition pour en chasser l’excès d’acide sulfhydrique et l’on en précipite le zinc k l’état de carbonate au moyen d’une solution de carbonate sodique. Le carbonate, dûment lavé, est redissous dans l’acide sulfurique pur et le métal est précipité de ce sel par l’électrolyse. On peut aussi dessécher le carbonate, le convertir en oxyde par la calcination et le soumettre à la distillation dans u&« cornue