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au-dessous des seins pur petits plis, est d’une forme toute coquette. Les bras soi.t purs, larges, pleins ; la beau, é des jambes fait rêver. » Alexandre Dumas père a parlé de la Zingara d’une façon p us’ élogieuse encore : « Cette figure, a-t-il cil, est d’une ampleur et d’une allure remarquables. C’est le mouvement, c’est la san, é, c’est la vie. Les chairs sont palpitantes de vérité ; de quelque côté que Von regarde ce marbre, on trouve des lignes admirables, gracieuses, unies à la force et à la volonté dans le dessin. Les linges et les draperies sont traités a la fois en maître puissant et en i raticieii habile ; c’est fouillé avec l’impatient e et la délicatesse de l’amour ; l’exécution es. large et savante, La Zingara est une sculpture pleine de couleur. »

Un tableau de Corot représentant une Zingara a figuré à la vente de la galerie de Iihalil-Bey, en 1870. Iï. Hébert, l’auteur de la MaVaria, a peint u :>e Zingara italienne (Salon de 1867). Une .Zingarella, des enviions de Naples, a été oxposée par M. Iteynaud au Salon de 1864. Des tableaux àeZingari, par Armand Leleux et Félix Haffner, ont paru aux Salons d.i 1845 et 1849. N’oublions pas que c’est à P’aples que l’on a baptisé du nom de Zingari ou Zingarella une délicieuse madone du Corrége, qui est au musée des Studj ; elle doit ce singulier surnom à son teint bruni (iigra, sedformosa) et au mouchoir blanc dent elle est coiffée, comme les Zingare napolitaines. On l’appelle encore la Madone au lapin, à cause de la présence d’un lapin dais la paysage où elle sst assise. V. madone (t. X, p. 899).

Zingarella (la), statues antique en marbre pentéiique ; musée du Louvre, nû 462. Cette charmante figure paraîi être une Diane ; des trous aux épaules indiquent qu’elle portait un carquois. Son costume, très-rare, ressemble à celui de la Flore du Capitole. La longue tunique à manches courtes est recouverte de la pœnula, sorte de vêtement qui rappelle le poncho des habitants de l’Amérique méridionale. La Zingarella provient de la villa Borghèse, où elle était cornue sous ce nom qui signifie la Bohémienne La tête, le nu des bras, les pieds et une partie de la tunique sont modernes ; hauteur, im,581.

ZINGARELLI (Niccolo-Antonio), célèbre compositeur italien, né à Naples le 4 avril 1752, mort dans cette ville le 5 mai 1837. Fils d’un maître de chant, il suivit fort jeune les cours du Conservatoire de Loreto, où il apprit le violon et la composition. Obligé de donner des leçons pour vivre, il accepta une place modeste à Torre df U’Annunziata. Ce fut là qu’il fut distingué pai la duchesse de Castelpagano, qui lui donn t un logement à Naples, dans son palais, et fit tant de démarches en faveur de son protégé, qu’elle lui fit représenter son premier opéra, Montezuma (1781), qui n’obtint qu’un accueil assez froid au théâtre San-Carlo. Alsinda, opéra bouffe, joué à Milan quatre an : après, fut au contraire reçu avec faveur. Encouragé par ce succès, il écrivit pour le théâtre de laScala : Telemacco (1785), Jfigeiia in Aulide (1787), La Morte di Césare (17 ! l), Pirro (1792), La Secchia rapita, dont le poëme fut emprunté à Tassoni (1793) ; Ciuletta e Romeo, son chefd’œuvre (1796) ; Meleagri (1798), Inès de Castro (1803), etc. Bientôt il vint à Paris pour mettre le sceau à sa répitation chaque jour grandissante et donna te ut d’abord Antigone (1789), froide composition qui n’eut aucun succès. En 1792, il avai ; été nommé maître de chapelle de la cathédrale de Milan. Deux ans après, il passa à Loieto, avec la même qualité, et enfin à Saint Pierre de Rome, où il remplaça Guglielmi en 1804. S’étant refusé à faire chanter un Te Dium en l’honneur du roi de Rome (1811), le général Miollis le fit arrêter et conduire à Paris sous une escorte de gendarmes. Interrogi par Napoléon sur le motif de son refus, il répondit fièrement qu’il ne connaissait d’autre roi de Rome que le pape. L’empereur sourit, lui commanda une messe pour sa propre chapelle et lui fit remettre le lendemain 12.000 francs à titre de rémunération. Sa place de maître de chapelle à Saint-Pierre ayant été donnée à Fioravanti en 1812, il retourna à Naples, où il remplaça Paisiello comme maître de chapelle de la cathédrale. En 181 !, Murât mit Zingarelli à la tête du Conservatoire de Naples, place qu’il a conservée jusqu’à sa mort. Cet artiste a eu pour condisciple Cimarosa, et pour élèves Bellini, Corti, Mercadante, les frères Ricci, etc. Un des derniers représentants de l’ancienne école italienne, il défendait à ses élèves rie s’ej.ercer sur les partitions de Rossini. C’était un homme d’un esprit étroit, plein de préjugé !, et de préventions, livré aux exercices d’une piété exagérée et qui n’avait ni méthode ni plan d’enseignement. « Rejetant, dit Denne-Baron, les productions des grands musiciens qui s’étaient illustrés dans les pays é.rangers pendant la seconde moitié du xvme siècle et au commencement du xixe, doiil il n’approuvait pas les innovations, il retenait constamment ses élèves dans les anciennes limites, établissant avant tout que la parti i vocale seule doit être prise en considération et que, dans tous les cas, les idées ne sauraient être trop simples, l’harmonie trop claire, l’exécution trop facile. « Depuis sa nomination comme directeur du Conservatoire de Napiea, Zingarelli

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ne quitta plus cette ville et abandonna le théâtre pour s’occuper exclusivement de musique religieuse. Il a laissé une grande quantité de compositions de ce "genre d’un style grave et soutenu, mais monotone ; un grand nombre de cantates, Oreste, Alceste, l’Amour filial, Héro, Sap/io, la Fuite en Égypte (1835), etc. ; une espèce de drame sacré intitulé Saul ; une foule de Magnificat, de Te Deum, de Siabat mater, d’hymnes, de motets, de messes, dont la plus belle est celle qu’il composa pour les funérailles du ministre Medioi ; des oratorios, parmi lesquels on distingue celui de la Passion, exécuté à Milan ; son Miserere à quatre voix, sans accompafnement, regardé comme un chef-d’œuvre

e simplicité et d’élévation, etc. En somme, Zingarelli n’a fait aucun essai pour ouvrir à l’art une voie nouvelle. • Sa renommée comme compositeur, dit Fétis, a été plus grande que son mérite. Il n’était pas dépourvu d’un certain sentiment délicat dans la mélodie ; mais il avait peu d’idées, peu de force dramatique. Son opéra religieux, la Distruzzione di Gerusalemme (1810), est ie seul de ses ouvrages où l’on remarque quelque énergie de sentiment. » Il avait été nommé, en 1804, membre associé de l’Institut de France.

ZINGARI, pi, de ZINGÀRO.

ZINGARO s. m. (zain-ga-ro). Ethnogr. Nom italien des bohémiens errants, il PI. zingari.

— Encycl. V. BOHÉMIEN.

ZINGAllO (le), peintre italien. V. Solari (Andréa).

ZINGEL s. m. (zain-jèl). Ichthyol. Espèce de perche, qui vit dans le Danube.

ZINGHA-BAND1, reine d’Angola. V. ZH1NGA.

ZINGI s. m. (zain-ji — mot chinois). Bot. Nom donné par les Chinois à la graine de la badiane ou anis étoile.

ZINGIBEB s. m. (zain-ji-bèr — mot lat.). Bot. Nom scientifique du genre gingembre.

ZING1BÉRACÉ, ÉE adj. (zain-ji-bé-ra-sé

— rad. zingiber). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre gingembre.

— s. f. pi. Famille de plantes monocotylédones, ayant pour type le genre gingembre.Les plantes de la famille des zingîbéracées sont des herbes vivaces, (P. Duchartie.) Il On

dit aUSS’l AMOMEES, DRYMYRHIZÉES, SCITAMI NÉES.

ZINGIBÉRIQUE adj. (zain-ji-bé-ri-kerad. ziixjiber), Chim. Se dit d’un acide que l’on suppose exister dans le gingembre : Acide ZINGIBÉRIQUE.

ZINGST, petite île de la Baltique, près da la côte de la province prussienne de Poméranie, dont elle est une dépendance, régence de Stralsund, par 50" 25’ de latit. N. et 10» 30’ de longit, E. Elle mesure 22 kilom. 500 da l’E- à l’O. et 4 kilom. duns sa plus grande largeur ; 70 kilom. de superficie ; 1,300 hab. Pêche active et navigation.

ZINGUER v. a. ou tr. (zain-ghé — rad.îi’icj. Additionner d’une certaine quantité de zinc : Zijngukr de l’eau.

— Galvaniser avec du zinc : Zinguer du fer. Il Couvrir avec du zinc : Zikguer un toit, une terrasse. Il On dit moins souvent, mais plus régulièrement, zinquisR : Mien n’empêche de zinqder le fil de fer employé’ à une foule d’usages, et gui, loin de se rouiller, se conservera maintenant pendant de bien longues années. (Dumas.)

Se zinguer v. pr. Être zingué : Le fer sa zinguk très-bien.

ZINGUERIE s. f. (zain-ghe-rî — rad. zinguer). Atelier où l’on prépare le zinc. Il Commerce du zinc : S’enrichir dans la ziNGOERie.

ZINGUEUR s. m. (zain-gheur — rad. zinguer). Ouvrier qui travaille le zinc.

ZIN1 (Pierre-François), helléniste italien, né à Vérone vers 1520, mort vers 1580. Il entra dans les ordres, devint professeur d’éthique à l’université de Padoue en 1547, puis fut nommé archiprêtre de Loanto et chanoine de Saint-Ktienne de Vérone. On lui doit : Tabula grxcarum instilittionwn ; Orationes très (Venise, 1754, in-4o), et un grand nombre de traductions d’ouvrages grexis, entre autres : Sancli Gregorii Nazianzeni commentarius in Bexameron (Venise, 1553, in-8o) ; Beati Isais abbatisopera (Venise, 1558, in-so) ; Sancti Ephremi opéra qusdam (Venise, 1561, in-8o) ; Beati Theodoreii in Canticum canticorum explanatio (Rome, 1563, in-fol.), etc.—Un parent du précédent, Vincent Zini, né à Brescia et qui vivait au xvie siècle, est connu par un recueil de vers, intitulé Carminum libri 1res (Venise, 1560, in-8<>).

ZINK (Jean-Jacques), littérateur allemand, né à Meinungen (Henneberg) en 1688, mort dans la même ville en 1743. Lorsqu’il eut fait ses études dans les principales universités de l’Allemagne, il donna des leçons particulières. L’habileté avec laquelle il s’acquitta d’une mission dont le baron d’Urbig l’avait chargé près du cabinet de Saint-Pétersbourg le fit remarquer du comte de Meinungen, qui le lit successivement nommer secrétaire de cabinet, secrétaire intime, conseiller et le chargea, tant qu’il vécut, de nombreuses missions diplomatiques. On lui doit une collection des traités conclus en Europe sous Charles VI, sous le titre de l’Europe actuelle en paix (Cobourg, 1726, 2 vol. in-4o), Cette

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collection a été insérée dans plusieurs recueils.

ZINK (Frédéric, baron db), littérateur et poëte allemand, né à Querfurth (Thuringe) en 1753, mort en 1802. Après avoir rempli pendant quelque temps les fonctions d’assesseur à. Carlsruhe, il se retira dans le beau domaine qu’il possédait à Emmelingan, où il passa le reste de sa vie, entièrement occupé de la culture des lettres. De Zink avait d’amicales relations avec Jacobi, Schnetzer et Schlosser, qu’il allait fréquemment voir à Fribourg en Brigsau, et à qui il communiquait ses essais littéraires. C’était un homme instruit, parlant plusieurs langues et d’une rare modestie. Sa prose est facile, mais elle est dépourvue de concision et d’énergie. Ses vers sont élégants, harmonieux, et la forme en est plus terme. On y trouve un parfum de vertu et de sensibilité qui leur donne un grand charme. Nous citerons, parmi ses écrits : les traductions du Voyage autour de ma chambre (Bâle, 1798) et de Mon oncle Thomas (Bâle, 1801), roman de Pigault-Lebrun ; des pièces de vers et des épîtres, insérées dans le Vade-mecum de Jacobi. Ses meilleures épîtres sont celles qu’il a composées Sur le bonheur domestique, un chef-d’œuvre de délicatesse, et Sur la mort de Schlosser (1786).

ZIM£E (Georges-Henri), économisté allemand, né a, Altenrode, près de Naurabourg, en 1692, mort à Helmstaedt en 1769. Il occupa dans cette dernière ville une chaire de science administrative et de finances. On lui doit plusieurs ouvrages dans lesquels on trouve des idées judicieuses et saines sur les matières qui faisaient l’objet, de son enseignement. Nous citerons de lui : YÉconomie politique, la police et les finances (Leipzig, 1744-1767, 16 vol, in-s°) ; Introduction à la science des finances (Leipzig, 1742, 2 vol. in-so) ; Dictionnaire générai d’économie politique (Leipzig, 1744, in-8o), souvent réédité ; Bibliothèque pour ceux gui s’occupent des finances (Leipzig, 1754, 2 vol. in-8o) ; Principes élémentaires de la théorie des finances (Leipzig, 1755, 2 vol. in-S°).

Z1NKEISEN (Jean-Guillaume), historien allemand, né à Altenbourg en 1803, mort en 1863. Il commença à l’uuiversité d’Iéna des études théologique3 qu’il interrompit bientôt après pour se consacrer exclusivement à, l’histoire, et, après avoir pris ses grades en 1826, résida à "Dresde jusqu’en 1829, époque où il se rendit à Munich. Ce fut là qu’il écrivit le premier volume d’une Histoire de la Grèce, qui parut à Leipzig en 1832. L’année suivante, il partit pour Paris, afin d’y puiser aux sources authentiques les matériaux d’une Histoire de l’empire ottoman en Europe, éditée par Perthes pour la grande collection historique de Heeren et d’Ukert. Il trouva dans la capitale de la France l’occasion d’étudier de plus près les événements politiques du temps, et cette circonstance exerça une influence décisive sur le reste de sa carrière. Après avoir refusé, en 1834, une chaire d’histoire que le gouvernement grec lui offrait à Athènes, il revint en 1840 en Allemagne et prit à Berlin la rédaction en chef de la Gazette d’État de Prusse, a la tête de laquelle il demeura jusqu’en 1851. Dans l’intervalle, cette feuille avait changé de titre et était devenue (1848) le Moniteur de l’État de Prusse (Preussischer Staatsanzeiger). Plus tard M. Zinkeisen revint à ses travaux historiques et se remit surtout à continuer son Histoire de l’empire ottoman, dont sept volumes ont paru, à Gotha de 1840 à 1863. Le tome VII de cet ouvrage, qui est le premier où le sujet soit véritablement traité au point de vue de la critique historique, renferme l’hiitoire de la Turquie depuis la paix de 1802 avec la France jusqu’au traité conclu à Bucharest avec la Russie en 1812. Outre cette œuvre capitale que la mort de l’auteur a interrompue, on a encore de ce dernier : Histoire de la révolution grecque (Leipzig, 1840, 2 vol.) ; le Club des jacobins, matériaux pour l’histoire des partis et des mœurs politiques à l’époque de la Révolution (Berlin, 1852, 2 vol.) ; Trois mémoires sur la question d’Orient (Gotha, 1854). Il a, en outre, fourni plusieurs études remarquables à l’Annuaire historique,

ZINKÉNITE s. f. (zain-ké-ni-te). Miner. Sulfure de plomb et d’antimoine.

— Encycl. La zinkénite, ainsi nommée de Zinken, qui en a fait la découverte, est un sulfure double d’antimoine et de plomb, renfermant en outre des traces de cuivre. Elle se présente sous la forme d’une substance métalloïde, d’un gris d’acier, en cristaux assez semblables à des prismes hexaèdres réguliers, mais qui paraissent plutôt résulter de la réunion de prismes rhomboïdaux à sommet dièdre. Sa pesanteur spécifique est 5,3. Elle fond au chalumeau, en dégageant d«s vapeurs blanches et laissant déposer sur le charbon un oxyde jaune. On la trouve à Wolfsberg, près de Stolberg, dans la partie orientale du Harz. Elle présente une variété qui diffère du type en.ce que le plomb y est plus abondant et que le cuivre y est remplacé par une petite quantité de fer et de zinc ; on a proposé pour celle-ci le nom da wolfsbergite.

ZUXKGKEF (Jules-Guillaume), poëte allemand, né à Heidelberg en 1591, mort àSaint-Goar, Prusse rhénane, en 1635. Après avoir

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étudié le droit à l’université de sa ville natale (1611), il se mit ù visiter la Suisse, la France, l’Angleterre, les Pays-Bas, revint dans sa ville natale au bout de cinq ans, se fit recevoir docteur et fut nommé auditeur 1 général de la garnison d’fleidelberg. Zinkgref eut beaucoup à souffrir des vicissitudes de la guerre de Trente ans. Sa ville natale étant tombée au pouvoir des Bavarois en 1623, il se rendit à Strasbourg, devint secrétaire interprète de l’ambassadeur français Marescot, suivit ce diplomate dans diverses cours de l’Allemagne, entra ensuite au service de l’électeur palatin, dut s’enfuir du Palatinat après la bataille de Nordlingen, fut pris et blessé par les soldats de Bernard, duc de Weimar, parvint à s’échapper de leurs mains et à gagner Saint-Goar, où demeurait son beau-père ; mais, peu de temps après, il y mourut de la peste. Zinkgref joignait aune rare érudition un goût fin et sûr. I ! se rattache à l’école de Weekherlin, dont il a le style énergique et vigoureux ; mais on sent aussi dans ses œuvres l’influence d’Opitz, qui était son ami. Parmi les œuvres de cet écrivain qui occupe en Allemagne un rang distingué, nous citerons : E mblematum ethico-politicorum centuria ou Cent allégories morales et politiques en vers (Francfort, 1623, in -8°) ; Apuphthegmata ou Sentences prises dans les auteurs allemands (Strasbourg, 1626-1631, 2 vol. in-S°), excellent recueil d’anecdotes, d’épigratnmes, de discours tirés des meilleurs écrivains du xvie et du xviie siècle, et qui présente un cours de lectures intéressantes d’une haute valeur pour l’étude des mœurs allemandes ; Éloge du soldat (Francfort, 1632), imitation deTyrtée ; Carmina latina, dans les Trigs poetics de Weidner. Le tome VII de la Bibliothèque des poêles allemands du xvii° siècle, publiée par W. Muller, contient un choix de poésies de Zinkgref, h qui l’on doit, en outre, ta première édition des Poésies allemandes de Martin Opitz (Strasbourg, 1624, in-4o),

ZINN (Jean-Godefroy), anatomiste et médecin allemand, né à Schwabach en 1727, mort à Gœtthigue en 1759. Il fit ses études d’abord à Anspach, puis à Gœttingue, où il fut reçu docteur en médecine en 1749, après avoir soutenu, sous la présidence de Haller, une thèse remarquable, pleine d’expériences sur les diverses parties de l’encéphale des animaux. Eu quittant Gœttingue, il alla à Berlin, où il devait trouver des moyens de se perfectionner encore dans l’anatomie et la botanique, qui étaient ses sciences de prédilection. Eu 1753, il fut rappelé à Gœttingue pour y être professeur de médecine et pour y avoir la direction du jardin de botanique. Il n’arriva pas au terme de sa trente-deuxiènio année. Parmi ses écrits, nous signalerons : Dissertaiio exhibens expérimenta circa corpus callosum, cerebellum et durant meningem, in vivis aiiimatibus instituta (Gœttingue, 1749, in-4o) ; De liyamentis ciliaribus (Gœttingue, 1753, in-4") ; Obseruationes quxdain botaniCB et anatomicie de vusis subtilioribus oculi et cocldes auris iniernx (Gœttingue, 1753, in-4o) ; Descriplio anatomica oculi humani iconibus illustrais (1755, iu-4°) ; Descriplio plantarum horii et agri Gœtiingensis (Gœttingue, 1757, in-S°).

ZINNA. ville de Prusse, province de Brandebourg, régence de Potsdam, cercle et à

2 kilom. N. de Juterbock, sur la Nuthe ; 2,000 hab. Fabrication de toiles, lainages, cotons et cuirs. Aux environs, riche et célèbre abbaye, fondéo en 1171. Cette ville a été bâtie ou 1774 par Frédéric le Grand.

ZINNÈQUEs. f.(zinn-nè-ke). Entom. Genre d’insectes hémiptères homoptères, de la famille des cicadiens, dont l’espèce type habite l’Amérique du Sud.

ZINN1E s. f. (zinn-nî — de Zinn, baron allemand). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des hélianthèes, comprenant plusieurs espèces, qui’croissent dans l’Amérique du Nord : La France s’est enrichie, par les soins de Cavanilles, d’une fort belle espèce, la zinnib élégante. (T. de Berneaud.)

— Encycl. Les zinnies sont des plantes herbacées annuelles, à feuilles opposées, entières, nervées, à fleurs jaunes ou rouges, réunies en larges capitules terminaux, rayonnes, entourés d’un involucre dont les écailles imbriquées sont bordées de noir. On en connaît une douzaine d’espèces, qui croissent dans les régions centrales et chaudes de l’Amérique. La plus remarquable est la zinnie élégante ; cette plante, dont la tige est haute de 1 mètre, croît au Mexique ; elle a produit de nombreuses variétés, à fleurs simples ou doubles, offrant toutes les nuances du blanc au rouge pourpre. Ella croît en plein air et se ressème souvent d’elle-même ; sa propagation n’offre donc aucune difficulté. On cultive aussi la zinnie multi/hre ou brésine ; celle-ci a des tiges moins hautes que la précédente et des fleurs d’un rouge terne, jaunes dans une variété. Nous citerons encore la zinnie du Mexique, à tiges couchées à la base, puis redressées, hautes da om,30 à om^O et à fleurs d’un jaune orangé mélangé d’un peu de brun. Les zinnies, la première espèce et sa variété double surtout, sont des plantes ornementales d’un bel effet, tant par l’élégance de leur port que • par !e coloris varié et la longue durée de