Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 4, Vl-Zz.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

synthèse, avec les découvertes dues aux expériences si multipliées des savants français et etrangers, a été traitée d’une manière très-complète par M. Alfred Naquet.

Les sciences philosophiques et sociales ont été pour M. Pillon l’objet de travaux nombreux ; c’est à lui qu’on doit une foule d’articles où sont approfondies les doctrines de Descartes, de Malebranche, de Leibniz, des philosophes allemands et anglais.

M. Pourret a constamment été chargé de tout ce qui constitue proprement le dictionnaire de la langue. Les diverses acceptions des mots, les définitions, la prononciation, le choix des exemples, tout cela était de son ressort. Il s’occupait aussi de l’étymologie, mais sans la faire remonter jusqu’aux langues de l’Inde ou du Nord ; car, pour ce qui regarde les rapprochements étymologiques avec le sanscrit, par exemple, c’est à MM. Ganneau et Mourot que la tâche avait été confiée. M. Pourret a de plus fait, pour le Grand Dictionnaire, quelques articles de science et de philosophie sociale.

M. Saulnier, éminent jurisconsulte, a traité d’intéressantes questions de droit et fourni de précieux renseignements pour la rédaction de plusieurs biographies.

Nous pourrions citer, en outre, pour des travaux dont la spécification deviendrait trop longue : MM. Accoyer-Spoll, Andrieu, Bienvenu, Boëns, de Bougy, Boutron, B. Buisson, F. Buisson, Caignard, Caumont (Aldrick), Champier, Eugène Clément, Combarieu, Cornu, Cosse, J. Dany, Denizet, Derome, Després, Durand, Flourens, E. Giraud, Gourdon de Genouillac, Grange, Guerrier de Haupt, Humbert, Laluyé, F. Larcher, Laroque, Amédée Le Faure, Le Mansois, Le Noir, Llobet, Maigne, Melvil-Bloncourt, Mialaret, Mickiéwicz, Mirénowicz, Nicolle, Niel, Papillon, Pougens, Prodhomme, Prot, Puissant, Racot, Romey, Ruelle, Schnerb, Secondigné Trousset, Vermorel.

Enfin, nous ne devons pas oublier M. Charles Bournot, metteur en pages et chef de l’atelier de composition, ainsi que MM. Eug. Boutmy, A. Bernier et F. Lhernault, correcteurs, dont le zèle constant et éclairé a beaucoup contribué à la bonne exécution du travail.


A tous ces noms, nous pourrions ajouter ceux de plusieurs hommes de lettres et de savants distingués qui, spontanément, ont apporté des notes, des renseignements, quelquefois des articles tout rédigés.

Il va sans dire que Pierre Larousse, après avoir distribué leur tâche à tant de collaborateurs, classait leurs travaux parmi les siens propres, les revoyait ou les faisait revoir, s’assurait qu’ils s’accordaient, avec les idées générales dont il voulait être et dont il a été en effet, le ferme défenseur.

Quand la mort est venue le priver du bonheur de voir terminer la tâche grandiose qu’il s’était imposée, l’impulsion était si bien donnée que le mouvement ne s’est pas arrêté et nous, qui avons reçu de lui la mission de le remplacer, nous avons cru ne pouvoir mieux y parvenir qu’en exécutant fidèlement et ses pensées et ses désirs.

Maintenir l’œuvre à la hauteur où il l’a placée lui-même, toujours digne du public auquel elle s’adresse ; faire que, jusqu’au bout, on puisse dire : Ceci est un livre de bonne foi ; nous appliquer toujours à en faire rejaillir l’honneur sur son nom et sur sa mémoire, tel a été le but constant de nos efforts.

Aux lecteurs de dire si nous avons réussi.


LES ÉDITEURS.