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n° 113 (1867, in-12) ; les Esclaves de Paris (1869, in-12) ; M. Lecoq (1869, 2 vol. in-12) ; la Vie infernale (1870, 2 vol. in-12) ; la Clique dorée (1871, in-12) ; la Dégringolade (in-12) ; la Corde au cou (1873, in-12).

Gaboriau était un romancier de talent, trop tôt enlevé aux lettres ; il avait le don d’intéresser et d’émouvoir. Dans des cadres qui avaient tous entre eux quelques points de ressemblance, car il s’agit presque toujours, chez lui, d’un policier émérite aux prises avec les difficultés d’une enquête judiciaire très-embrouillée, il savait trouver des éléments nouveaux d’intérêt et d’émotion. Les premières pages de ses romans piquent vivement la curiosité ; les faits et gestes du policier mis sur la piste du coupable ou parfois se trompant de voie et revenant au point de départ pour recommencer ses investigations tiennent le lecteur en haleine. Malheureusement, Gaboriau dénoue presque toujours d’une manière assez faible les fils qu’il a si bien enchevêtrés ; un suicide, une mort subite, une disparition mystérieuse mettent trop souvent fin dans ses romans à une situation inextricable, et montrent l’impuissance de l’auteur à satisfaire complètement la curiosité qu’il avait éveillée. Sans être un écrivain du premier ordre, il savait écrire, et son style a toujours de la correction et du nerf, qualités généralement négligées dans les feuilletons.

Les dernières œuvres de Gaboriau sont : l’Argent des autres (1874, 2 vol. in-12) et le Petit vieux des Batignolles (1876, in-12). Citons encore l’Affaire Lerouge, drame en cinq actes, avec Hostein (1872, in-12). Il venait de faire un voyage dans la Charente-Inférieure, et il arrivait à Paris en bonne santé lorsqu’il mourut tout à coup d’une attaque d’apoplexie pulmonaire. En ce moment, il avait résolu, dit-on, de rompre avec l’improvisation du feuilleton quotidien et de publier une œuvre véritablement littéraire, dont il avait fait le plan et qui avait pour titre Ninette Suzor.


GABRIEL, pseudonyme de Gabriel Charmes. V. Charmes, dans ce Supplément.

GÀBUSS1 (Rita), dame de Bassini, cantatrice italienne, née à Bologne en 1822. Klève d’un excellent professeur bolonais, Mi’e Rita Gabussi débuta en 1842 à Milan, dans la Folle par amour, de Coppola, et obtint un très-grand succès. Elle parcourut ensuite les principales scènes d’Italie et obtint partout de véritables ovations ; mais, après son mariage avec le baryton de Bassini, elle abandonna le théâtre et alla se fixer à Naples.

GABYRUS, divinité macédonienne.

  • GACÉ, bourg de France (Orne), ch.-l. de

cant., arrond. et à 27 kilom. d’Argentan ; pop. aggl., 1,425 hab. — pop. tôt., 1,654 hab.

  • GACIIARD (Louis-Prosper), architecte et

écrivain. — Ce fécond et savant érudit, outre les ouvrages que nous avons cités, des lettres, des rapports et des notices, a publié les ouvrages suivants : Inventaire des archives de la Belgique (1835-1851, 3 vol. in-4o) ; Inventaire des archives des chambres des comptes (1837-1854, 4 vol. in-fol.) ; Mémoire sur les attributions et la composition des anciensétats de Brabant (1843, in-4o) ; Notice des archives du duc de Caraman (1845, in-8o) ; Mémoire sur l’acceptation et la publication aux Pays-Bas de la pragmatique sanction de Charles VI (1847, in-4») ; Correspondance de Philippe II sur les affaires des Pays-Bas (1848-1859,4 vol. in-8») ; Actes des états généraux de 1600 (1849, in-4o) ; Correspondance du duc d’Albe sur l’invasion du comte de Nassau en Frise (1850, in-8") ; Lettres écrites par les souverains des Pays-Bas aux états de ces provinces depuis Philippe II jusqu’à François 'II (1851, in-8o) ; Lettres inédites de Maxiinilien, duc d’Autriche (1852, 2 vol. in-8o) ; Correspondance d’Alexandre Farnèse, gouverneur des Pays-Bas (1S52, in-8o) ; Monuments de la diplomatie vénitienne (1853, in-4o) ; Notice historique et descriptive des archives de Gand (1853, in-4o) ; Betraile et mort de CharlesQuint au monastère de Yuste (1854-1855,3 vol. in-8o), ouvrage d’un très-grand iiUérêt ; Relalion des ambassadeurs vénitiens sur ChartesQuint et Philippe II (1855, in-8») ; Ordonnances des Pays-Bas autrichiens (1860, in-8o) ; la Captivité de Français Ier et le traité de Madrid (1860, in-S°) ; Analectes historiques (1857-1871, 5 vol. in-8o) ; Don Carlos et Philippe II (1863, 2 vol. in-so) ; Inventaire des papiers laissés par le cardinal de Granvelle à Madrid (1862, in-8o) ; Une visite aux archives et à la bibliothèque royale de Munich (1861, in-8o)-, Notice des manuscrits concernant l’histoire de la Belgique, qui existent à la bibliothèque impériale de Vienne (1864, in-8o) ; Trois années de l’histoire de Charles-Quint (1865, în-80) ; Captivité et mort de don Carlos (1866, in-8o) ;

Belgique sous Philippe V

(1867, in-fol,) ; Archives farnésiennes à Naptes (1869, in-8o) ; la Bibliothèque des princes Corsini à Rome (1869, in-8o) ; Sur Jeanne ta Folle (1869, in-8») ; les Seigneuries et les seigneurs en Brabant au wiwsiècle (1872, in-8<>) ; les Archives du Vatican (1874, iu-S") ; la Bibliothèque de Madrid et de l’Escurial (1875, in-4o), etc.

GACHENET s. m. (ga-che-nè). Jeune gars, dans la Haute-Marne.

GAGN

GACHETTE s. f. (ga-chè-te). Jeune fille, dans la Haute-Marne.

•GACILLY (la), bourg de France (Morbihan), ch.-l. de cant., arrond. et à 60 kilom. de Vannes, sur l’An" ; pop. aggl., 845 hab.pop. tôt., 1,565 hab.

  • GADE (Niels-Guillaume), compositeur et

organiste danois. — En 1862, il a été nommé maître de chapelle du roi de Danemark, et, quelque temps après, il a été chargé de diriger l’orchestre du théâtre royal de Copenhague. En 1874, il est devenu membre associé de l’Académie des arts de Berlin. La Chambre des députés danoise lui a fait, en 1876, une pension viagère de 3,000 couronnes. Cet artiste, très-connu en Allemagne et en Angleterre, où il a fait plusieurs voyages, est fort peu connu en France, où l’on n’a entendu qu’un très-petit nombre de ses œuvres aux Concerts populaires.

GADININE s. f. (ga-di-ni-ne — rad. gade). Chim. Nom donné par certains chimistes à uno matière brune qui existe dans l’huile de foie de morue.

GADINIQUE adj. (ga-di-ni-ke — rad. gade). Chim. Se dit d’un acide gras tiré de l’huile de foie de morue.

GADIKITANjIî PORTjE, nom latin.des colonnes d’Hercule (de Gadès ou Gadira, aujourd’hui Cadix).

GADJAMOUTCHA, géant de la mythologie indoue, que les dieux avaient rendu immortel. Comme il abusa de ce privilège, Ganeça le métamorphosa en une souris colossale qui lui sert de monture.

  • GAÈL, bourg de France (Ille-et-Vilaine),

cant. de Suint-Méen, arrond. et à 24 kilom. de Mnntfort, sur une colline dominant la rive gauche du Meu ; pop. aggl., 531 hab.— pop. tôt., 2,522 hab.

GAGNE (Paulin), avocat et poète français.

— Cet excentrique personnage est mort à Paris au mois d’août 1876. Pendant la guerre de 1870-1871, 1’ ■ avocat des fous » resta à Paris. Il alla pérorer dans les clubs ; mais l’heure des plaisanteries et des nmusements était passée. Vainement il proposa, pour empêcher Paris de périr par la famine, qu’on fit manger tous les hommes au-dessus de soixante ans, en déclarant qu’il était prêt à s’immoler, il parvint à peine à dérider la réunion publique devant laquelle il rit sa motion. Les journaux qui avaient accueilli jusque-là ses quatrains extravagants mirent ses envois au panier. Après la Commune, Gagne s’intitula le candidat conciliateur des partis, l’avocat-citoyen du peuple universel. Il chercha le moyen de concilier tous les partis, et, naturellement, il résolut le problème. Le 28 juin 1871, il adressa aux journaux une lettre dans laquelle il proposa, pour arriver à cette « conciliation de salut, » l’appel au peuple, y compris les femmes, la proclamation du comte de Chambord, en entente cordiale avec le comte de Paris, comme roi de France, et la proclamation de Napoléon III comme archi-monarque des peuples unis en un seul peuple. » Comme on le voit, rien n’était plus facile à réaliser que ce programme admirable ; il suffisait d’y mettre un peu de bonne volonté et de suivre le conseil qu’il formulait ainsi :

« Soyons républicains-impériaux-royaux. » Pour développer cette idée, il publia une pièce de vers intitulée : la Républiquéide empire-royauté, seul gouvernement définitif de salut proclamé par le plébiscite sauveur et dirigé par le trium-vir-salvat de Thiers, ou de Hugo, ou du duc d’Aumale, ou de Gambetta, et de Napoléon III et de Henri F (1872, in-8c). Gagne ne doutait pas qu’un projet aussi simple ne réunît tous les suffrages ; ■niais il ne tarda pas à s’apercevoir qu’il avait affaire k un peuple obtus, et il résolut de sauver la France et le monde par un autre moyen. C’est alors que, devenu « l’apôtre des Jeanne Darc de salut, « il proposa de fonder à Paris et ailleurs des « congrès sauveurs de femmes-Messies. » Ce congrès, pour la France, devait comprendre ■ douze principales Jeanne Darc, » que Gagne désigna lui-même et parmi lesquelles nous citerons l’eximpératrice Eugénie, la comtesse de Chambord, la comtesse de Paris, Mm« Thiers et Mm« Gagne. Cette nouvelle conception avorta comme Tes précédentes. À l’élection législative complémentaire d’avril 1873, Gagne se mit sur les rangs, à Paris, auprès de MM. Barodet. Rémusat et Stoffel. Cette fois, il ne s’intitulait plus « candidat de l’obélisque, » mais bien 0 candidat évacuateur. » Il ne recueillit qu’une voix, la sienne, et se consola en publiant de nouvelles élucubrations : la Guerriade, déesse de la guerre, poème épique de ta guerre étrangère, civile, politique et morale, en douze chants, avec dédicace, préface, prologue et épilogue (1873, in-12) ; les Cris de l’âme de Napoléon 'III (1873, in-s<>), etc. La dernière de ses productions fut le digne couronnement de son œuvre ; elle est intitulée : VArchi-monarquéide ou Gagne 1er, archimonarque de ta France et du monde, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, poême-tragédie-comédie-drame-opéra épique en cinq actes et douze chanls, avec chœurs, joué sur tous les théâtres du monde, ’précède d’une préface et d’un prologue et suivi d’un épilogue (1875, in-12).

GAGNERIE s. f. (ga-grie-rl ; gn mil.). Nom

GAIA

donné à une métairie, dans certaines parties de la Bretagne.

GAGNEUR (Wladimir), homme politique et publiciste français. — Aux élections du 8 février 1871 pour l’Assemblée nationale, M. Gagneur obtint, sans être élu, 19,213 voix dans le Jura. Deux ans plus tard, une élection partielle ayant eu lieu dans ce département, il fut porté candidat par les républicains. Dans la profession de foi qu’il écrivit alors, il fit un parallèle entre la monarebie et la République, puis il ajouta : « C’est le respect des principes, cette conception d’une République avec toutes ses fécondes et logiques conséquences qui me valent sans

doute la qualification de radical, avec laquelle nos adversaires cherchent à effrayer les électeurs crédules. Je ne répondrai pas à ces ennemis de la République, ni k ces pseudorépublicains qui me représentent comme un

démolisseur de la famille, de la propriété et de la religion. Le bon sens de mes concitoyens a déjà fait une fois justice de ces indignes manœuvres électorales. Les principes de toute ma vie se résument en trois mots : liberté, dignité, justice. » Elu député le 27 avril 1873, par 43,209 voix, il alla siéger à gauche, vota pour M. Thiers le 24 mai 1873, puis il fit une opposition constante au gouvernement de combat, se prononça contre la circulaire Pascal, pour la liberté des enterrements, contre l’érection de l’église du Sacré-Cœur, le septennat, la loi des maires, le cabinet de Broglie, pour les propositions Périer et Maie ville, la constitution du 25 février 1875, contre la loi sur l’enseignement supérieur,

fpour le scrutin de liste, etc. Après la dissoution de l’Assemblée nationale, il posa sa candidature à la Chambre des députés dans l’arrondissement de Poligny, le 20 février 1876. ■ La République, dit-il dans sa circufaire électorale, c’est l’abolition graduelle de tous les abus, c’est le respect des droits de chacun, le terrain neutre où tous les partis peuvent se rencontrer sans choc ; c’est, par conséquent, la fin des guerres civiles ; cest donc la stabilité, la prospérité, l’ordre dans le progrès. «Réélu à une grande majorité, M.Wladimir Gagneur fit partie de la majorité républicaine qui se signala par sa modération et son esprit sagement réformateur, se prononça contre tes jurys mixtes, pour l’augmentation du budget de l’instruction publique, etc., et vota l’ordre du jour du 4 mai 1877 contre les menées nltramonta’mes. Le 16 mai suivant, le maréchal de Mac-Mahon ayant remplacé le ministère républicain par un cabinet clérical et antirépublicain, chargé de recommencer les errements du gouvernement de combat, M. Gagneur s’associa à la protestation des gauches (18 mai), et, le 19 juin suivant, il fit partie des 363 députés qui votèrent l’ordre du jour de défiance contre le ministère de Broglie-Fourtou. Réélu député de Poligny le 14 octobre 1877, par 10,815 voix contre 5,552 voix données à M. Boyenval, candidat officiel et bonapartiste, il a repris sa place à gauche dans la majorité républicaine et il a voté pour la commission d’enquête parlementaire chargée de constater les abus de pouvoir commis par l’administration pendant la période électorale (15 novembre) et pour l’ordre du jour contre le ministère de Rochebouet (24 novembre).

  • GAGNEUR (Louise Mionerot, dame), romancière

française, femme du précédent.-Cette femme si distinguée, qui s’est complètement associée aux idées politiques de son mari, a publié depuis 1871, pour la propagande des idées républicaines, plusieurs petites brochures pleines de bon sens et d’esprit, adressées • à ses amis les paysans. « Nous citerons : Jean Caboche (1871, in-12), petit livre dans lequel Mme Louise Gagneur a rapidement indiqué les crimes de l’Empire et des mouurchies et présenté les meilleurs arguments en faveur de la République ; les Mésaventures électorales de M. te baron de Pirouëtt (1872, in-is), spirituelle satire des caméléons politiques qui, pour satisfaire leur ambition, passent avec une facilité merveilleuse d’un parti à un autre ; la l’art du feu ou les l’erreurs du bourgeois Prudence (1873, in-18), où l’on 1 trouve, bous une forme attrayante, un exposé (les réformes urgentes qui peuvent fonder l’ordre véritable dans la démocratie ; la Politique au village (1874, in-32), etc. Mme Gagneur a publié, en outre, depuis 1869 : les Forçats du mariage (1870, in-12) ; la Chair à canon (1872, in-12) ; le Divorce (1872, in-32) ; les Crimes de l’amour (1874, in-12) ; les Droits du mari (1876, in-18), ouvrages écrits d’un style élégant et coloré, et inspirés par les idées les plus nobles et les plus généreuses. Vers la fin de 1876, M106 Gagneur fit paraître dans la Tribune le Roman d’un prêtre, dont la publication fut arrêtée au vingt-sixième feuilleton, le 7 novembre.

GAÏACONIQUEadj. (ga-ia-ko-ni-ke). Chim. Se dit d’un acide incrisiullisable qui se trouve dans les eaux inères de la préparation de l’acide gaïarétique.

GAÏARÉTATE s. m. (ga-ia-ré-ta-te). Chim. Sel obtenu par la combinaison de l’acide gaïarétique avec une base,

GAÏARÉTIQUE adj. (ga-ia-ré-ti-ko). Chim. Se dit d’un acide qui s’obtient en dissolvant 2 parties de résine de gaïac dans l’alcool et en y ajoutant 1 partie 11- potasse on solution al^frique.

GAIL

GAIATRI, célèbre prière mentale que les Indous ont personnifiée et divinisée. Celui qui la répète le soir est purifié de toute souillure.

GAÏDIQUE adj. (ga-i-di-ke). Chim. Se dit d’un acide qui s’obtient en faisant agir l’acide azotique sur l’acide hypogéique.

  • GAILHABAUD (Jules), archéologue français.

— En 1866, il vendit à la ville de Paris une intéressante collection de livres, de manuscrits, de dessins, de gravures ayant trait aux arts décoratifs, à l’architecture, aux mœurs et aux coutumes. Cette collection, formée par lui pendant plus de trente ans, fut placée à l’Hôtel de ville, où elle périt lors de l’incendio de ce monument en mai

1871. Attaché en 1866 a la section des travaux historiques de la ville, il fut chargé, à ce titre, en 1868, de faire le plan du Musée historique de Paris. M. Gailhabaud a beaucoup contribué k la vulgarisation des études archéologiques. C’est lui qui a pris l’initiative du mode de publication des livres importants par livraisons à prix modique. Outre les deux

frands ouvrages que nous avons cités, on lui oit : Bibliothèque archéologique ou Recueil de documentssur l’histoire, l’archéologie, l’art, elc. (1845-1846, in-8o, avec gravures) ; l’Art dans ses diverses branches ou l’Architecture, la sculpture, la peinture, la fonte, la ferronnerie, chea tous les peuples et à toutes les époques jusqu’en 1789 (1863-1865, in-4o, avec pi.), ouvrage inachevé ; Quelques notes sur Jean Goujon (1803, in-8o). Enfin M. Gailhabaud a pris part a la direction du Moyen âge pittoresque et du Moyen âge archéologique, puhliés par Weith et Hauser.

GAILHARD (Pierre), chanteur français, né à Toulouse en 1847. Il montra dès son enfance un vif penchant pour la musique vocale et instrumentale. Le théâtre l’attira de bonne heure, et, venu à Paris pour compléter ses études lyriques, il fut un de3 plus brillants élèves du Conservatoire. Il remporta, au concours de 1867, dans les classes de Revial, de Couderc et de Duvernoy, les trois premiers prix de chant, d’opéra-comique et d’opéra. Il débuta la même année, lo 4 décembre, à la salle Favart par le rôle de Falstaff, du Songe d’une nuit d’été. Il continua ses débuts, le 25 mars 1868, dans la l’art du Diable, puis dans le Chalet. Le rôle de Malipieri dans Haydée lui valut des applaudissements. Il reprit ensuite don Belflor

du Toréador. Il chanta ce rôle avec une belle humeur qu’il communiqua aisément aux spectateurs. Il créa, le 10 mars 1869, le comte d’Arlange dans Vert- Vert, d’Offenbach ; quoi

?ue au second plan, il tira parti d’un rôle efacé

en chantant avec beaucoup de virtuosité ■ la romance du premier acte. I ! reprit d’uno façon brillante Lothario de Mignon, puis interpréta, au mois de septembre, Barbeau de la Petite Fadette, de Semet. Il parut ensuite, dans le rôle de Boisjoly tics Rêves d’amour d’Auber. Ce fut sa dernière création a l’Opéra-Comique. Il quitta la salle Favart, bien résolu d’aborder le grand répertoire en province ou k l’étranger s’il ne parvenait pas à débuter sur notre grande scène lyrique. M. Halanzier écouta favorablement ses propositious et l’admit sans hésiter parmi ses pensionnaires. Il débuta avec éclat, en

1872, dans Méphistophélès, àa Faust. Depuis, il a chanté avec un égal succès : Saint-Bris, des Huguenots, -Leporello, de Don Juan ; Gaspard, du Freischiltz, et le roi, de Hamlet. « Sa voix chaude et vibrante, dit M. Félix Jahyer, fait merveille dans les passages de force. Nul mieux que lui n’a conduit la grande scène de la bénédiction des poignards des Huguenots, ni chanté avec plus d’éclat la chanson k boire du premier acte du Freischiltz. « M. Guilhard a ensuite créé, la 15 juillet 1874, Paulus de l’Esclave, de Membree, et, le 5 avril 1876, Richard de Jeanne Darc, de Mermet.

  • GA1LLAC, ville de France (Tara), ch.-l.

d’arrond., il 21 kilom. O, d’AIbi, sur la rive droite du Tarn ; pop. aggl., 5,874 hab.—pop. tôt., 8,124 hab. L’arrond. comprend 8 cant., 75 comm., 65,066 hab.

GAILLARD (François - Lucien), médecin français, né à Poitiers en 1805, mort vers 1870. Il étudia la médecine à Paris, où il prit le grade de docteur, puis il revint dans sa ville natale. Le docteur Gaillard fut attaché comme chirurgien k l’Hôtel-Dieu de Poitiers. On lui doit quelques écrits : Considérations sur l’épidémie de suette miliaire qui a régné à Poitiers (Poitiers, 1846, in-8oj ; Un seul appareil pour toutes les fractures du membre inférieur (1857, in-8o) ; Étude sur la contraction musculaire à propos du jugement de la croix, des affections simulées et des luxations (1864, in-S°) ; Dupuytren (1865, in-8o) ; Étude sur les coxalgies (1865, in-so) ; Essai sur tes familles pathologiques (1869, in 80). Il a publié, en outre, des mémoires et des études dans le Bulletin de l’Académie de médecine.

GAILLARD (Léopold di :), journaliste et administrateur français, né à Bollène (Vaucluse) en 1820. Il fit une partie de ses études chez les jésuites de Fribourg, puis il suivit les cours de droit à Toulouse, où il fut reçu licencié, et se fit inscrire au barreau de cette ville. M. de Gaillard collabora, k partir de 1848, à la Gazette du Languedoc, qu’il quitta après la révolution de 1848, pour fonder aveo Raousset-Boulbon le journal la Liberté, des-