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tiné à combattre la République et à préparer le retour de la monarchie. Ayant protesté contre le coup d’État du 2 décembre 1851, cette feuille fut saisie et M. de Gaillard se rendit peu après à Paris, où il entra à lit rédaction de l’Assemblée nationale, journal fusionniste, qui fut bientôt supprimé. Après la proclamation de l’Empire, M. de Gaillard alla habiter Lyon. Il s’y maria et prit la direction de la Gazette de Lyon, qu’un arrêt du pouvoir fit disparaître. Une élection partielle pour le Corps législatif ayant eu lieu à Avignon en 1861, M. Léopold de Gaillard se porta candidat indépendant ; mais, malgré l’appui de légitimistes et des cléricaux, il échoua. De retour à Paris, il devint rédacteur du Correspondant, organe des catholiques qui se disaient alors libéraux. Il fit la chronique politique dans cette revue, dont il prit par la suite la direction. En 1870, sous le ministère Ollivier, il fit partie de la commission de l’enseignement supérieur. Le comte de Montalembert, avec qui il était très-lié, le désigna, en mourant, avec trois autres personnes, pour publier ses œuvres posthumes. Ses opinions monarchistes lui valurent d’être nommé, en juillet 1872, par l’Assemblée nationale, membre du conseil d’État, où il n’a cessé de siéger depuis. Il a publié les écrits suivants : Bon sens. Situation. Les socialistes, les montagnards, la Terreur, Conseils aux modérés (Avignon, 1849, in-8o) ; Lettres politiques sur la Suisse, à M. le comte de Montalembert (1852, in-8o) ; Questions italiennes, voyage, histoire, politique (1860, in-18) ; L’Expédition de Rome en 1849 (1861 in-8o) ; Nicolas Bergasse, publiciste, avocat au parlement de Paris (1862, in-8o) ; les Candidatures officielles autrefois et aujourd’hui, adresse au Corps législatif (1861, in-8o), écrit dans lequel il attaque avec vigueur les procédés électoraux de l’Empire, que devait renouveler et dépasser son ami, le duc Albert de Broglie ; Venise et la France (1866, in-8o) ; la Leçon du plébiscite (1870, ins°) ; Mort et funérailles de M. de Montalembert (1870, in-8o) ; Augustin Cochin, sa vie, sa mort (1872, in-8o) ; les Étapes de l’opinion (1373, in-8o).

GAILLARD (Claude-Ferdinand), peintre et graveur, né à Paris en 1834. Élève de Léon Cogniet, il suivit les cours de l’École des beaux-arts, où il étudia à la fois la peinture et la gravure. Ce fut comme graveur qu’il remporta le grand prix de Rome en 1856. De retour en France, M. Gaillard a exposé des peintures, des dessins et des gravures. Il a obtenu des médailles en 1867, 1869 et 1872 pour la gravure ; une deuxième médaille pour la peinture en 1872, et il a été décoré de la Légion d’honneur en 1876. Parmi les peintures et les dessins qu’il a exposés, nous citerons : un Portrait, l’Éducation d’Achille, gouache d’après l’antique (1863) ; une Étude d’enfant, une Tête, Vénus, dessin d’après le Titien ; la Toilette, gouache d’après l’antique (1864) ; Tête de jeune fille, la Vierge au livre,dessin d’après Raphaël (1865) ; portrait de Marie de Médicis, dessin d’après Van Dyck (1866) ; la Cène, dessin d’après Vinci (1867) ; portrait de Mlle B. (1868) ; portrait de l’abbé Rogerson (1869) ; portraits du Comte et de la Comtesse B. D. (1870) ; deux portraits (1872) ; deux portraits et Saint Sébastien, tableau fort remarquable qui l’a révélé comme peintre au grand public (1876) ; le Christ au tombeau (1877), toile de beaucoup inférieure à la précédente. Comme graveur, M. Gaillard jouit d’une réputation méritée. Ses œuvres sont remarquables par la souplesse du burin et par l’art avec lequel il sait traduire ses modèles. Nous citerons de lui, dans ce genre : les portraits de Chateaubriand et de l’évêque Bouvier (1863) ; Portrait, d’après Jean Bellin (1864) ; la Vierge au donateur, d’après le même (1865) ; la Statue équestre de Gatta Malata, attribuée à Donatello ; la Vierge, d’après Bellin (1866) ; Vénus et Mercure, d’après Thorwaldsen (1867) ; Œdipe, d’après Ingres (1868) ; la Vierge de la maison d’Orléans, d’après Raphaël (1869) ; la Vierge, d’après Botticelli (1872) ; le Comte de Chambord (1873) ; Pie IX (1874) ; Mgr de Mérode, le Prince B. (1875) ; le Crépuscule, d’après Michel-Ange (1876) ; Saint Sébastien (1877), d’après le tableau qu’il a exposé en 1876.

* GA1LLARDIN (Claude-Joseph-Casimir), historien français. — Outre les ouvrages que nous avons cités, on lui doit : les Devoirs des administrations des sociétés de secours mutuels appliqués (1869, in-18) et une Histoire du règne de Louis XIV (1871-1875, 5 vol. in-8o), ouvrage important qui a été couronné par l’Académie française.

GAILLETIN s. m. (ga-lle-tain ; Il mil.), fie dit des petits morceaux de charbon de terre qu’on appelle aussi tètes de moineau.

* GA1LLON, ville de France (Eure), ch.-l. de cant., arrond. et à 15 kilom. de Louviers ; pop. aggl., 1,459 hab.—pop. tôt., 3,474 hab.

GAILLY (Gustave), homme politique français, né à Charleville (Ardennes) en 1825. Il se fit maître de forges, acquit une importante situation industrielle et devint président du tribunal de commerce de sa ville natale. Après la révolution du 4 septembre 1870, M. Gailly fut nommé maire de Charleville. La haute considération qu’il s’était acquise lui valut d’être nommé, le 8 février 1871, député des Ardennes à l’Assemblée nationale par 32 922 voix. Libéral, mais n’ayant pas un parti pris sur la forme du gouvernement, M. Gailly fut frappé de l’impuissance des partis monarchiques à fonder un gouvernement durable, et il acquit alors la conviction que la République seule était possible. À l’exemple de M. Thiers et de ce qu’il y avait dans la nation d’hommes de sens droit et d’intelligence, M. Gailly s’est attaché constamment à amener la fondation d’une République conservatrice et libérale. Il a voté pour la paix, la loi des conseils généraux, la proposition Rivet, contre la pétition des évêques, pour le retour de l’Assemblée à Paris, pour M. Thiers, le 19 novembre 1872 et le 24 mai 1873. Sous le gouvernement de combat, qui entreprit de renverser la République pour y substituer la monarchie, M. Gailly fit une opposition constante. Il vota ensuite contre le septennat, la loi des maires, le ministère de Broglie, le 16 mai 1874 ; pour les propositions Périer et Maleville, la constitution du 25 février 1875, contre la loi sur l’enseignement supérieur, etc. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, il se porta candidat républicain à la. Chambre des députés dans l’arrondissement de Mézières, le 20 février 1876. Dans sa profession de foi, il déclara que, s’il était renommé, il continuerait à poursuivre, dans la mesure de ses forces, l’union de tous les hommes modérés sincèrement ralliés à la constitution. « Mon programme, dit-il, peut se résumer en quelques mots : paix à l’extérieur ; au dedans, affermissement de la République par l’avénement d’un grand parti constitutionnel assez fort pour résister aux factieux et aux intransigeants de quelque côté qu’ils viennent, assez patriote pour assurer enfin à la France le repos dont elle a tant besoin. Élu sans concurrent par 12 570 voix, il reprit sa place au centre gauche et fut nommé un des questeurs de la Chambre. M. Gailly a voté constamment avec la majorité républicaine qui montra autant d’esprit politique que de modération. Lorsque, après le vote de la majorité contre les menées cléricales menaçantes pour la paix, le maréchal de Mac-Mahon remplaça le ministère républicain par un cabinet composé de cléricaux et d’ennemis déclarés de la République, M. Gailly s’associa à la protestation des gauches (18 mai 1877) et, le 19 juin suivant, il lit partie des 363 députés qui votèrent un ordre de défiance contre le ministère de Broglie-Fourtou, M. Gailly a été révoqué par ce dernier de ses fonctions de maire de Charleville. Le 14 octobre 1877, il a été réélu à Mézières par 11 785 voix contre 8 071 données à M. Édouard Janson, monarchiste et candidat officiel. À la nouvelle Chambre, il a été réélu questeur. M. Gailly a voté, le 15 novembre, pour la commission d’enquête parlementaire chargée de constater les abus de pouvoir commis pendant la période électorale par le ministère de Broglie-Fourtou, et, le 24 novembre, pour l’ordre du jour contre le cabinet de Rochebouët.

GAITAN (José-Benito), littérateur colombien, né à Bogota en 1827. Privé de bonne heure de l’aide de ses parents et absolument dépourvu de fortune, Jose-Benito Gaitan entra comme apprenti dans une imprimerie et sut, par la douceur de son caractère, son assiduité au travail, son application à l’étude, gagner l’affection des littérateurs qui fréquentaient son atelier. Il contracta, dans leur fréquentation, le goût de la poésie et réussit à faire accepter dans un petit journal quelques morceaux de sa façon. Plus tard, ayant publié dans un journal plus répandu une pièce intitulée le Peuple souverain, dans laquelle il revendiquait avec chaleur les droits de la démocratie, il obtint un très-grand succès et fut dès lors universellement connu. Il n’en resta pas moins ouvrier compositeur et gagna péniblement sa vie jusqu’au jour où, s’associant avec deux de ses amis, il put faire l’acquisition d’une petite imprimerie, qu’ils surent agrandir rapidement, un peu à l’aide de la réputation de Gaitan, beaucoup par leur assiduité au travail et leur infatigable résolution. En 1869, M. Gaitan a fondé le Diario de Cundinamarca, dans lequel il a donné des articles très-remarquables, et qui est aujourd’hui (1877) le journal officiel du gouvernement colombien.

Gaîté THÊATRE-LYRIQUE DE LA). V. Opéra-National-Lyrique, dans ce Supplément.

GAÏUS, aveugle auquel Esculape rendit la vue, du temps d’Antonin. Après s’être rendu devant l’autel du dieu et avoir rempli quelques prescriptions que celui-ci lui avait indiquées dans un songe, il recouvra l’usage de ses yeux devant tout le peuple.

* GAIZE s. f. — Couche dure qu’on rencontre en creusant les mines ou les puits artésiens.

— Terrain analogue au gault, dans le département de la Marne.

* GALAN, bourg de France (Hautes-Pyrénées), ch.-l. de cant., arrond. et à 36 kilom. de Tarbes, entre la Baysolle et la Bayse ; pop. aggl., 435 hab. — pop. tot., 1 270 hab.

GALAPECTITE s. f. (ga-la-pè-kti-te). Miner. Variété d’halloysite, d’un blanc verdàtre rosé.

* GALATÉE s. f. — Planète télescopique, découverte en 1862 par M. Tempel.

Galatée, tableau de M. Parrot ; Salon de 1876. Elle est debout sur un socle de bois, dans une niche peinte de couleur pourpre, la statue jeune et charmante que Pygmalion a ciselée avec tant de passion ; son corps, vu de face, porté sur la jambe gauche et la banche de ce côté, forme une molle et délicate rondeur le long de laquelle le bras est doucement abandonné ; son bras droit s’écarte et la main tient le coin d’un rideau groseille qu’elle-même semble avoir écarté pour découvrir la niche où elle était cachée ; car, déjà, la matière inerte s’est faite chair : Galatée vient de recevoir l’étincelle divine ; elle naît à la vie, à l’amour ; ses yeux s’entr’ouvrent, ses lèvres sourient, son visage se colore d’un sang généreux, son beau corps tressaille, sa pâleur d’ivoire s’avive déteintes vermeilles ; sa tête, couronnée de cheveux bruns, incline vers l’épaule gauche un profil dont l’expression est à la fois joyeuse et inquiète.

Ce tableau a été justement admiré au Salon de 1876. « Il n’y a pas dans toute l’Exposition, a dit M. Chaumelin, une figure nue d’un sentiment plus pur, d’un dessin plus élégant, d’une couleur plus vive, plus chaude, plus harmonieuse… La tête de cette ravissante idôle a le tort d’être un peu trop réelle, trop moderne ; les mains pourraient avoir plus de finesse, mais la gorge, les hanches, les pieds sont d’une perfection délicieuse. » La coloration des chairs est étudiée avec un soin tout particulier ; afin de bien faire voir qu’il a voulu saisir le moment (discrimen obscurum) où le sang commence à circuler dans ce corps d’ivoirs, le peintre a donné au visage les tons les plus frais, les plus roses, et n’a fait qu’effleurer la poitrine, les bras et les autres membres de quelques touches de vie ; la transition entre la fraîcheur du visage et la tendre pâleur de la gorge n’a rien de brusque, d’ailleurs. « La Galatée, a dit M. Lafenestre, est une des bonnes études de forme, de couleur, de modelé qu’on voit au Salon, et on peut, vu le sujet, admirer ce modelé en ronde bosse qui va jusqu’au trompe-l’œil et permettrait de voir le tableau de M. Parrot dans un stéréoscope. »

GALAZYME s. m. (ga-Ia-zi-me — du grgala, lait ; zumê, ferment). Lait fermenté ; formant une boisson gazeuse et alcoolisée, qui mousse et pétille comme le Champagne-Il On dit aussi galactozymk.

GALE (James), inventeur anglais, né à Crabtree, près de Plymouth, en 1833. Il commença ses études à Tavistock, perdit la vue de très-bonne heure et n’en continua pas moins à étudier. Il s’associa plus tard à l’exploitation d’une manufacture, s’occupa ensuite de l’application pratique de l’électricité à la thérapeutique et proposa de rendre la poudre de guerre inexplosible à volonté, en la mêlant avec du verre pulvérisé, qu’il est ensuite très-facile d’éliminer. Des expériences faites à Plymouth, à Wimbledon, à Londres et à Woolwich démontrèrent parfaitement l’excellence du procédé imaginé par M. Gale. Il a fait un grand nombre d’autres inventions relatives a l’art de la guerre, fusils, bombes, obus, etc. M. John Plummer a publié une biographie de M. Gale, sous ce titre : Histoire d’un inventeur aveugle (1868).

GALEFRETIER s.m. (ga-le-fre-tié). Homme sans feu ni lieu, homme qui n’inspire aucune confiance.

GALEJON, étang de France, dans la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône). il communique là la mer et à l’étang de Landre. Il a 6 kilom. de longueur sur 2 de largeur, et il est très-poissonneux.

GALEMBERT (Louis-Chrarles-Marie de BodiN, comte de), archéologue français, né à Vendôme (Loir-et-Cher) en 1813. Il a employé ses loisirs à des études archéologiques et il a été nommé inspecteur des monuments historiques d’Indre-et-Loire. M. de Galembert a publié quelques écrits : Rapport à la Société archéologique de Touraine sur l’érection de laslaluede Descartes (1851, in-8o) ; Mémoire sur les peintures murales de l’église SaiuiMesme, de Chinon (1855, in-8o) ; De la décoration des églises de campagne par la peinture murale (1860, in-8o) ; Funérailles du roy Henri II, roole des parties et sommes de deniers pour le faiet des dits obsèques, avec une introduction (1869, in-8o) ; De la décentralisation et du transfert en province de la capitale politique de la France (1871, in-is) ; Essai sur le suffrage universel direct au scrutin de liste (L875, in-12).

* GALÈRE s. f.— Encycl. Peine des galères, V. bag.ve, au tome II du Grand Dictionnaire, et galérien, au tome VIII.

GALESLOOT (Louis), écrivain belge, né à Bruxelles en 1821. Il s’est adonné à des travaux historiques et archéologiques, et il a été attaché aux archives du ro3*aume de Belgique, où il est devenu chef de section. Outre des études insérées dans les Annales de VAcadémie d’archéologie et dans la Collection de mémoires relatifs à l’histoire de Belgique, il a publié : Histoire de la maison de chasse des ducs de Brabant et de l’ancienne cour de Bruxelles (Bruxelles, 1854, in-18) ; Procès de François Annessens, doyen du corps des métiers de Bruxelles, publié avec notice (1862-1863, in-8o) ; Inventaire du notariat de Brabant et des protocoles qui y ont été réunis (1803, in-fol.) ; Pierre Albert et Jean de Lannoy, hérauts d’armes du duché de Brabant (1865, in-8o) ; le Livre des feudataires de Jean III, duc de Brabant (1865, in-8o) ; Mme Deshoulières emprisonnée au château de Vilvorde, son évasion (1865, in-8o) ; Documents relatifs à la formation et à la publication de l’ordonnance de Marie-Thérèse du 20 mars au 13 novembre 1773 (1867, in-8o) ; Troubles de Bruxelles de 1619 (1868, in-8o) ; Inventaire des archives de la cour féodale de Brabant (1870, in-fol.) ; Troubles de Bruxelles de 1695 et de 1699 (1870, in-8o) ; la Province de Brabant avant l’invasion des Romains (1871, in-8o) ; la Commune de Louvain, ses troubles et ses émeutes au XVIIe et au XVIIIe siècle (1871, in-8o) ; Chronique des événements les plus remarquables arrivés à Bruxelles de 1780 à 1827 (Bruxelles, 1873, 2 vol. in-8o).

GALETTIÈRE s. f. (ga-lè-tiè-re). Machine servant à broyer la galette ou pâté de charbon et de salpêtre qui sert à la préparation de la poudre. Il On dit aussi galetière.

GALEVESSE, petit pays de l’ancienne France, appelé aussi Brie galeuse ou pouilleuse. Ses principales villes étaient La Ferté-sous-Jouarre et Château-Thierry.

GALEZOWSKI (Xavier), médecin oculiste français, d’origine polonaise, né à Lipowlec en 1833. Il alla étudier la médecine à Saint-Pétersbourg, où il prit le grade de docteur en 1858. Cette même année, il partit pour Paris, afin d’y compléter son instruction médicale, et s’y adonna d’une façon toute spéciale à l’étude des maladies des yeux. En 1839, le célèbre oculiste Desmarres le prit pour chef de sa clinique et il le garda auprès de lui pendant cinq ans. En 1865, M. Galezowski passa de nouveau son doctorat devant la Faculté de Paris. Il fonda alors une clinique particulière, où, depuis cette époque, il donne dos consultations gratuites pour les maladies des yeux, et fait des cours. En outre, il fait chaque année un cours à l’École pratique. Lors de la guerre de 1870, le docteur Galezewski a été naturalisé Français. Il rendit alors des services comme chirurgien-major de la garde nationale et comme chirurgien à l’ambulance de l’église S ; iint-Gf rvais. Il a été décoré en 1872. Le docteur Galezowski a pris rang parmi nos oculistes les plus éminents ; c’est un praticien d’une grande habileté, à qui l’on doit l’invention d’un ophthalmoscope excellent. Nous citerons, parmi ses publications : Observations cliniques sur les maladies des yeux (18G2, in-8o) ; De la pupille artificielle et de ses indications (1862, in-8o) ; Recherches ophthalmoscopiques sur les maladies de la rétine et du nerf optique (1863, in-8o) ; Tableaux synoptiques de la réfraction. Choix des lunettes (1865) ; Étude ophthalmoscopique sur les altérations du nerf optique et les maladies cérébrales dont elles dépendent (1865, in-8o), thèse couronnée par la Faculté de médecine ; Sur les altérations de la rétine et de la choroïde dans la diathèse tuberculeuse (1867) ; Du diagnostic des maladies des yeux par la chromaioscopie rétinienne (1868, in-8o) ; Traité des maladies des yeux (1872, in-8o, avec fig.), ouvrage très-estimé ; Echelles typographiques et chromatiques pour l’examen de l’acuité visuelle (1874, in-8o).

GALIANI (Célestin), prélat italien, né à Foggia en 1681, mort en 1753. Il entra dans l’ordre des célestins, fut procureur général de cet ordre, professeur d’histoire ecclésiastique au collège de la Sapience, à Rome, devint chapelain du roi de Naples, puis archevêque de Tarente et de Thessalonique. On dit qu’il inventa les combinaisons de la loterie par extraits, ambes et ternes.

GALIDERT (Charles), compositeur français, né à Perpignan en 1826, mort à Paris en 1858. Il se rendit dans cette dernière ville, où il fut admis au Conservatoire de musique. Galibert remporta le deuxième prix de composition en 1851 et le premier grand prix en 1853. Il partit alors pour l’Italie, puis il revint en France, où il fut enlevé par une mort prématurée. Il avait fait preuve d’un réel talent dans deux cantates, Silvio Pellico (1851), la Fiancée d’Appenzell (1853), et dans un charmant opéra-comique en un acte, Après l’orage ', paroles de Boisseaux, qui fut joué aux Bouffes-Parisiens en 1857.

* GALIBI s. m. — Langue parlée par une peuplade de même nom, dans la Guyane.

GALICHON (Émile-Léonard), critique d’art, né à, Paris en 1829, mort à Cannes eu 1875. Possesseur d’une belle fortune, il put s’adonner librement à son goût pour les arts. En 1861, il devint le propriétaire et le directeur de la Gazette des beaux-arts, fondée quelques années auparavant par M. Charles Blanc, et, cette même année, il fonda la Chronique des arts et de la curiosité. Galichon dirigea ces deux publications jusqu’en 1872. Il s’attacha des collaborateurs instruits, et, comme il avait un goût très-délk-at et très-sûr, il fit des recueils qu’il publiait des organes artistiques très-estimés. Grand amateur de gravures, il enrichit la Gazette de nombreuses plunuhes, dont il confiait l’exéoution aux jaunes artistes dont il avait pu apprécier le mérite. Il fut un des fondateurs et un des plus actifs promoteurs de la Société française de gravure, et il prit une grande part a la formation du Musée rétrospectif qui fut exposé, en 1865, au palais des Champs-Elysées. Atteint par une maladie mortelle, Galichon dut quitter Paris en 1872 et aban-