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AMAZ

charma. Il ne se mêlait point, Comme Alfred de Musset, Duinns et les autres, à nos plaisirs de jeunes gens. Chez lui, au contraire, il était d’un esprit presque gamin et se livrait avec des rires d’enfant aux plus invraisemblables calembours. > Peintre distingué et délicat, Amaury-Duval maniait mieux le pinceau que la plume ; mais il raconte sincèrement ce qu’il a vu et on lit avec intérêt ses Souvenir).

  • amazone s. m. Ornith. Genre de perroquets

d’assez forte taille, communs sur les bords du fleuve Amazone et dans presque toute l’Amérique méridionale. Ils sont généralement verts et tachetés de rouge, de jaune ou de bleu ; ils <»nt le lourdes yeux dénudés ; les

f lûmes, bordées d’un liséré foncé, ont souvent aspect.d’écaillés poudrées de gris bleuâtre. Ils vivent en troupes nombreuses que l’on chasse et que l’on déniche pour les expédier en Europe comme oiseaux de iuxe faciles à apprivoiser. On en compte une trentaine d’espèces. Syn. chrysotis.

AMAZONIE, vaste territoire de l’Amérique du Sud, formé par le bassin du fleuve Amazone. Les modernes explorateurs des régionséquatoriales de l’Amérique du Sud sont unanimes à signaler les immenses ressources et le brillant avenir commercial de cette région, jusqu’à présent peu connue et que plusieurs géographes, notamment M. Coudreau, l’habie explorateur, désignent par le nom générique d’Amazonie.

On peut évaluer à 7.160.000 kilom. carrés la superficie de cette vaste contrée. En effet, il ne s’agit pas seulement des plaines du Brésil que l’Amazone traverse, mais aussi d’une portion considérable des pays qui avoisinent l’empire brésilien : du Pérou, de la Bolivie, de l’Equateur, de la Colombie et du Venezuela. Ou peut se faire une idée de la grandeur du bassin amazonien, en se rappelant que l’Amazone, après être sorti du lac péruvien de Lauri, où il prend naissance, non loin de l’océan Pacifique, descend de ces hauteâ régions, traverse la chaîne des Andes et se creuse un lit de 7.400 kilom. pour aller se jeter dans l’océan Atlantique. Sur ce parcours immense, il ne reçoit pas moins de 200 affluents, dont 100 ou 110 sont navigables, et dont 17, sinon 20, sont beaucoup plus grands et beaucoup plus considérables que les plus grands fleuves de l’Europe. Voici, pour n’en citer que quelques-uns, le Huallaga, qui parcourt environ 2.000 kilom. ; le Xinga, dont la longueur est de 2.200 kilom. ; le Tocantin, non moins long et dont la largeur atteint jusqu’à 8 kilom. ; le Purus qui vient du Pérou oriental, et promène ses flots en méandres sur un espace de 2.500 kilom. ; le rio Negro, presque aussi long, qui, d’un cours lent et tranquille, descend du Venezuela ; et, enfin, le plus grand des affluents urmizoniens, le Madeira, dont le lit n’a pas moins de 3.000 kilom. de longueur. Bien qu’à une distance de l.soo kilora. environ de sa jonction avec l’Amazone il forme des rapides infranchissables, il pénètre si profondément dans l’intérieur que, malgré cet obstacle, il est une des principales artères de l’Amazonie. Du reste, au delà des’ rapides, cette magnifique rivière redevenant large et profonde, on a construit une voie ferrée qui côtoie les rapides, tourne l’obstacle et complète la circulation, un instant interrompue.

Tou : e cette vaste région, l’une des plus fertiles du monde entier, se trouve en communication avec l’océan Atlantique, grâce à l’Amazone et à ses superbes uffl lents, lesquels forment un ensemble de voies navigables de 80.000 kilom. de longueur, tandis que le Mi-sisMpi et ses affluents offrent tout au plus une voie de 50.000 kilom. À la navigation intérieure. Et cependant ce territoire, admirable par sa situation géographique et sa prodigieuse f-rulitè, forme encore une vaste solitude, à peine habitée par un million d’hommes l Ci» et là, sur les bords du grand fleuve ou de ses affluents, perdues au sein de l’épaisse forêt vierge qui couvre le sol entier de l’immense espace, surgissent quelques agglomérations humaines ; mais le temps est venu nu l’humanité doit prendre possession de ce domaine réservé. Cet événemunt, qui datera dans l’histoire, Alexandre de Huuiboldt l’avait prévu, et, plus récemment, Agassiz, à la suite de son mémorable voyage d’exploration sur l’Amazone, l’avait annoncé en ces termes ; • Sur ces mêmes eaux dans lesquelles nous n’avons pas croisé trois cahots eu six jours, les bateaux à vapeur et les navires de toute classe monteront et descendront ; la *ie et l’activité animeront ces rivages, aujourd’hui déserts. •

Et, en effet, la vie et le mouvement de la civilisation moderne y pénètrent aujourd’hui. Depuis le 7 septembre 1867, la navigation de l’Amazone estou verte aux navires marchands de toutes les nations jusqu’à l’extrême frontière o. ciden taie du Brésil, et des négociations 6e poursuivent entre le gouvernement brésilien, le Pérou et la Bolivie en vue d’affranchir et de faciliter, au delà de ces frontières, la navigation sur le grand fleuve et sur ses principaux affluents. Un service de bateaux à vupeur est organisé jusqu’à Tapatinga, et même jusqu’à Nauta, dans le Pérou, et au delà sur la rivière Huallaga. Les principales stations sont Gurupa, San tarent, Obidos, Serpa, Manaos, Teffé, Tabatinga, sur un parcours de 3.200 kilom., depuis la ville de

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Para. Une autre compagnie a organisé un service régulier de Yurimaguas à Tapatinga ; ses navires touchent à Iquitos, Nauta, Laguna, Santa-Cruz, et effectuent ainsi un parcours de 1.300 kilom.

La fertilité du sol amazonien est si extraordinaire que le pays pourrait facilement alimenter une population de 300 millions d’habitants. Les immenses forêts, encore toutes vierges, recèlent des trésors prodigieux. Il y a là des richesses incalculables, qui ne demandent qu’à être recueillies ; il y a surtout des richesses végétales toujours prêtes à être récoltées, et qui sont actuellement perdues : le caoutchouc, le cacao, les bois de teinture et d’essences précieuses, le quinquina et une infinité de plantes médicamenteuses. Tout cela y est à profusion, tellement à profusion qu’une population de plusieurs millions d’habitants pourrait vivre dans cette région des produits spontanés de ces forêts, sans avoir besoin de cnliiver la terre. D’après les évaluations les plus récentes, il se perd actuellement, chaque année, par hectare de forêt dans l’Amazonie, une valeur de 5 francs ; or, en n’estimant qu’à 500 millions d’hectares l’espace occupé par la grande forêt amazonienne, on a une perte annuelle de 2 milliards 500 millions de francs.

Le chiffre des importations et des exportations a subi, dans ces derniers temps, une progression extraordinaire, beaucoup plus rapide que celle constatée, soit aux États-Unis, soit en Australie. Il y a trente ans, les exportations de l’Amazonie atteignaient à peine 5 millions ; elles s’élèvent maintenant à 200 millions ; et si cette progression continu*, on verra la valeur du commerce de l’Amazonie atteindre annuellement le chiffre de 1 milliard avant la fin du xixe siècle.

La chaleur n’est pas excessive dans le vaste bassin de l’Amazone ; le climat y est même assez tempéré, puisque la chaleur ne s’élève pas au-dessus de 35° et que généralement elle est de 20° centigrades. Bien que le climat ne soit pas malsain, les Européens ne peuvent sans danger se livrer à des travaux fatigants tels que les travaux de défrichement.

La France pourra certainement retirer de grands avantages en établissant des relations sérieuses et suivies avoc les pays du bassin amazonien, qui font déjà avec elle un trafic de 40 à 50 millions de francs. Au reste, tous les explorateurs de cette région constatent que l’influence intellectuelle de la France y a pénétré et qu’elle s’y fait sentir plus pro» fondement d’année en année.

AHBACA, ville de l’Afrique occidentale, dans la province portugaise d’Angola, a 210 kilom. S.-E. de Saint-Paul-de-Loanda, près de la rive droite du Lucola, affluent du Coanza, par 9° 12’ de lat. S. et 13° 8’ de long. E. Ambaca est le chef-lieu d’un district fertile. Le guuverni-ment portugais fait construire une ligne ferrée entre Saint-Paul-de-Loanda et Ambaca, afin d’avoir une voie de communication pour l’écoulement des produits de l’intérieur vers l’océan Atlantique.

AMBADO, village de la côte d’Afrique, dans le golfe île Tadjourah, au S. de la ville de Tadjom-ah, à l’entrée de la mer Rouge et à peu de distance d’Obock. C’est sur son rivage que fut massacrée, au mois de novembre 1886, une partie de l’équipage du • Pingouin », aviso français mouillé dans ces parages. Rien ne pouvait faire prévoir un si triste événement, car dans la matinée de ce jour on avait fait des échanges tout à fait amicaux avec quelques chefs indigènes. Ils vinrent même déjeuner à bord du d’ingouin», et c’est avec eux. lorsqu’ils revinrent à terre, qu’un certain nombre de matelots débarquèrent pour aller faire de l’eau, emmenant, pour plus de commodité, la pompe à incendie. Que se passa-t-il à terre ? On ne le saura jamais d’une façon positive. Les personnes intéressées à obscurcir la vérité — nous voulons dire les agents anglais — ont fourni l’explication suivante : « Les matelots ont dû frapper les Somâlis qui, n’ayant jamais vu de pompe à incendie, s’approchaient de très près pour considérer cet appareil et gênaient ainsi la manœuvre, et la responsabilité de l’événement incombe ainsi à ceux-là mêmes qui en furent les victimes, ■ Il est bon de faire remarquer à cet égard : 1<> que nos marins étaient une dizaine environ, n’ayant pas même un bâton pour se défenilre, au milieu de près de 200 Somâlis bien armés, et qu’il est par conséquent fort hasardé de leur attribuer des provocations invraisemblables ; 2» que depuis longtemps déjà les agents anglais ne cessaient d’exciter les indigènes contre nous, en leur prêchant que nous voulions nous emparer de leur pays. Peu d’instants après le départ des matelots, un nègre vint à la nage annoncer au commandant du • Pingouin » qu’ils avaient été massacrés. Celui-ci se rendit aussitôt à terre avec le reste de l’équipage et trouva tous ses hommes morts ou mourants. Ils furent inhumés à Obock. Détail horrible et authentique, qui montre bien que l’affaire d’Ambado a été ud guet-apens et non un combat : nos marins ont été massacrés debout, des indigènes leur tei ant les bras, tandis que d’autres les frappaient dans le dos et dans la poitrine à coups de lance et de couteau.

AMBALA, ville de l’Inde (Pendjab), à 190 kilom. N.-E. de Delhi et à 260 kilom. S.-O. de Lahore, par 30° 24’ de lat. N. et 74<> 27’ de

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long. E. ; 40.862 hab. Ambala est située sur les rives du Ghagirar, à 275 mètres d’altitude ; elle est, au nord de l’Indoustan, le marché le mieux approvisionné en objets importés d’Angleterr». Près de la ville se trouve un camp de 2.900 hectares de superficie, occupé par une division militaire qui garde cette position centrale d’une importance de premier ordre, comme place militaire entre Lahore et De hi, avec lesquelles elle est réunie par un chemin de fer. Ambala est le chef-lieu de la province du même nom, qui à Une superficie de 10.373 kilom. carrés et une population de 1.652.728 habitants. La province d’Ambala^e divise en deux zones naturelles : celle de l’E., qui estsituée aa pied de l’Himalaya, est fertile ; celle de l’O. est très plate et sablonneuse. La te npérature moyenne est de 23<>,5, celle du mois de juillet 320,8 et celle du mois de janvier 12°,5. Les villes principa» les sont : Ambala, Loudhiana et Djagadhoi.

AMBALEMA, ville de l’Amérique du Sud, dans la république de Colombie, État de Tomba, à 120 kilom. E. de Cartago et à 200 kilom. N. de Neiva, sur la rive gauche de la Madelena et sur la frontière de l’État de Ctindtnanmrça, par 4° 48’ de lat. N. et 77» 19’ de long. O. ; 6.039 hab. Ambalema a été fondée en 1786, à 236 mètres d’altitude ; elle est célèbre par son excellent tabac, qui est principalement expédié à Brème.

AMBAMBA, grand désert de l’Afrique australe, au N. des terres du Sambo, C’est un terrain marécageux, où naissent cinq rivières importantes, dont deux coulent au N. et trois au S. Celles du N. sont : le Québé, qui se déverse dans l’océan Atlantique par 10° 50’ de lat. S, près des Tres-Pontos, entre Novo-Redondo et Benguela-Velha ; dans la partie inférieure de son cours on l’appelle le Convo ; l’autre rivière, la Coutato das Mongoias, va vers le N. et se jette dans le Couanza. Les trois rivières qui coulent vers le S. sont : le Counéné, la Coubango et la Coutato das Ganguelos, qui se jette dans la Coubango.

AMBANOURON, ville de notre colonie de Nossi-bé, très commerçante, véritable entrepôt des marchandises de la côte d’Afrique, de Madagascar et de Bombay. La population (1.643 hab.) est surtout composée dArabes et d’Indiens, et ces derniers font un grand Commerce d’échange.

AMBASIA et AMBACIA, noms anciens de la ville d’AMBOiss.

Autbatsade du roi de Bob&tne et de Hongrie A 1k cour de Chérie» Vil (l/), tableau de M. Brozik (Salon de 1878). Cette vaste toile a causé un certain étonnement parmi nos artistes, la manière dont elle est peinte étant tout à fait différente de celle qu’on emploie généralement chez nous. M. Brozik, en effet, est un étranger qui u fait ses études loin de Paris. Ce q-=i a frappé tout d’abord, c’est l’extrême habileté de la facture, la belle tenue générale de l’ensemble Tout le monde a apprécié la richesse des tonalités et l’ampleur de l’ordonnance. Mais la critique a reproché à M. Brozik de peindre avec trop d’amour tous les accessoires de son tableau, de sorte que l’œil, ébloui par le brillant de ces couleurs, est obligé de chercher un peu les têtes qui devraient être l’essentiel de la composition. Un œil français s’habitue difficilement aujourd’hui à cette importance exagérée du costume ; on est obligé de convenir pourtant qu’il est rigoureusement exact ; seulement l’expression des visages semble un peu noyée dans cet ensemble qui brille partout également, et c’est là un fait regrettable, car elle est toujours très heureusement trouvée. M. Brozik est un peintre autrichien, élève de M. Piloty.

  • AMBASSADEUR s. m. — Encycl. Le corps

diplomatique français comprend : 9 ambassadeurs (a, i traitement fixe de 40.000 francs) ; 10 ministres plénipotentiaires de ire eiasse (30.000francs) ; 13 ministres plénipotentiaires de 2e classe (24.000 francs) ; 8 conseillers d’ambassade (18.000 francs) ; 12 sécréta res de l«> classe (12.000 francs) ; 18 secrétaires de 2* classe (10.000 francs) ; 36 secrétaires de 30 classe (5.000 francs). Les grades inférieurs du corps diplomatique ne s obtiennent, actuellement, qu’à la suite d’examens sérieux établissant dès lors une véritable sélection de candidats.

Tous les ans, au mois de janvier, un concours est ouvert pour l’admission dans les carrières diplomatiques. Les surnuméraires admis après examen reçoivent une allocation annuelle de 1-500 francs. Les candidats doivent remplir les conditions suivantes, d’après le décret du 10 juillet 1882, modifié le 27 avril 1833 : 1» être Français et jouir de ses droits ; 2° avoir eu au 1er janvier de l’année du concours 21 ans au moins, 30 ans au plus ; 3° produire soit un diplôme de licencié en droit, es sciences, es lettres, soit un diplôme de l’École des chartes, soit un certificat attestant qu’ils ont satisfait aux examens de sortie de l’École normale supérieure, de l’École polytechnique, de l’École nationale des mines, de l’École nationale des ponts et chaussées, de l’École centrale des arts et manufactures, de l’École forestière, de l’École spéciale militaire ou de l’École navale, soit un brevet d’officier dans l’armée active de terre ou de mer.

Nul ne peut se présenter plus de trois fois au concours.

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Les épreuves du concours portent : 1» sur l’organisation constitutionnelle, judiciaire et législative de la France et des pays étrangers ; 2« sur le droit commercial et le droit maritime ; 3° sur l’histoire des traités depuis le congrès de Westphalie jusqu’au congrès de Berlin, et la géographie politique et commerciale ; 40 sur les éléments de l’économie politique ; 5» sur la langue anglaise ou la langue allemande.

Une composition écrite sert d’épreuve préparatoire ; le sujet en est désigné par le sort entre trois sujets tirés des matières indiquées ci-dessus ; six heures sont accordées à cette partie des examens.

Les épreuves définitives consistent en une composition écrite, et des examens oraux. L’épreuve écrite porte également sur un sujet tiré au sort dans les matières de l’examen.

L’épreuve orale, qui est publique, porte sur toutes les mêmes matières.

Le jury d’examen est présidé par un ministre plénipotentiaire ou un directeur, assisté de quatre membres, dont deux pris hors de la carrière diplomatique.

Après trois années de surnumérariat, les attachés diplomatiques subissent un examen sur les langues allemande et anglaise, et l’histoire diplomatique contemporaine ; à la suite de cet examen, ils sont nommés, suivant leur classement : attachés payés au ministère ou secrétaires d’ambassade de 3e classe.

Les traitements alloués à nos neuf ambassadeurs sont, comme on l’a vu, tous égaux ; mais les frais de représentation, qui varient suivant les résidences, s’élèvent à : 210.000fr. pour Saint-Pétersbourg ; 160.000 francs pour Londres ; 130.000 francs pour Vienne ; 100.000 francs pour Berlin ; 90.000 francs pour Constantinople ; 80.000 francs pour Madrid ; 70.000 francs pour Rome (Italie) 70.000 francs pour Rome (Saint-Siège) ; 20.000 francs pour Berne. Des frais de représentation sont également attribués à chaque légation.

Des vingt-sept ministres plénipotentiaires, vingt-deux sont à la tête de légations ; d’autres sont attachés au ministère ; l’un d’eux est introducteur des ambassadeurs, un autre consul général à New-York.

Les ministres plénipotentiaires représentant la France à l’étranger touchent les appointements suivants : à Pékin, 85.000 francs ; à Washington, à Mexico, à Tokio, à Rio-de-Janeiro, 80.000 francs ; à Buenos-Ayres, 70.000 francs ; à La Haye, à Lisbonne, à Bruxelles, à Athènes, 60.000 francs ; à Bukarest, 55.000 francs ; à Copenhague, à Lima, à Munich, à Santiago, à Stockholm, à Téhéran, à Tunis, 50.000 francs ; à Belgrade, 35.000 francs ; à Tanger, 32.000 francs ; à Port-au-Prince, 30.000 francs ; à Cettigne, 22.000 francs.

Les ambassadeurs portent l’habit brodé, l’écharpe ceinture en soie blanche et or et le chapeau à plumes blanches. Les ministres plénipotentiaires ont l’écharpe or et ponceau, l’habit et le chapeau comme les ambassadeurs.

Les ambassadeurs seuls ont dans leur personnel un conseiller d’ambassade. Les six autres conseillers sont attachés au ministère des Affaires étrangères. Les interprètes portent en Orient le nom de drogmans ; ils forment trois classes dont les appointements varient de 20.000 à 5.000 francs.

La France, outre le personnel diplomatique, a, dans chaque ambassade et dans un certain nombre de légations, des attachés militaires, officiers de l’armée de terre ou de la marine, chargés de tenir notre gouvernement au courant des progrès réalisés par les armées étrangères. On prend ces officiers dans l’arme à laquelle le gouvernement étranger attache le plus d’importance.

À Berlin, nous avons 1 chef d’escadron et 1 capitaine d’artillerie ; à Vienne, 1 lieutenant-colonel de cavalerie et 1 capitaine d’artillerie ; à Saint-Pétersbourg, 1 lieutenantcolonel et 1 capitaine d’artillerie ; à Londres, 1 capitaine de vaisseau et l lieutenant-colonel de cavalerie ; à Bruxelles, l lieutenantcolonel d’infanterie ; à Copenhague, 1 capitaine d’infanterie ; à Stockholm, l capitaine d’infanterie ; à Berne, 1 capitaine d infanterie ; à Rome, 1 commandant et 1 lieutenant de vaisseau ; à Madrid, l commandant d’infanterie ; à New-York, 1 capitaine de cavalerie ; à Constantinople, 1 lieutenant-colonel du génie ; à La Haye, 1 capitaine du génie ; à Lisbonne, 1 commandant d’infanterie ; à Pékin, 1 capitaine de cavalerie.

Depuis 1870, la France a été représentée par les fonctionnaires suivants :

À Berlin : marquis de Gabriac, chargé d’affaires, le 31 mai 1871 ; vicomte de Gontaut-Biron, 1er juin 1873 ; comte de Saint-Vallier, 24 décembre 1877 ; baron de Courcel, 17 décembre 1881 ; M. Jules Herbette, 8 septembre 1886.

À Vienne : prince de La Tour d’Auvergne, la juillet 1870 ; marquis de Banneville, 14 mars 1871 ; marquis d’Harcourt, 3 septembre 1873 ; comte de Vogué, 8 mai 1875 ; M.Teisserenc de Bort, 18 février 1879 ; corato Duch&lel, 17 avril 1880 ; comte de Montmorin, chargé d’affaires, 17 février 1883 ; comte Foucher de Careil, 4 août 1883 ; M. Decrais, 17 juillet 1886.

À Londres : duc de Broglie, 19 février 1871 ; M. Gavard, intérimaire, 31 mars 1871 ; comte d’Harcourt, 8 mai 1875 ; comte de