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moins de 850.000 Européens immigrés, dont un tiers de nationalité italienne ; et depuis 1875 le chiffre -annuel de cette immigration est de 40.000. D’autre part, en 1870, Rio-laneiro a reçu 22.000 émigrants, dont 9.600 Italiens. Ce mouvement d’expansion de l’ancien continent vers le nouveau n’est pas près de s’arrêter : l’Amérique, avec ses immenses territoires inoccupés, offrira long’
AMER
temps encore un asile assuré au trop-plein de notre cnntinent.
— Géographie politique* Depuis 1776, les trois quarts des territoires de l’Amérique, et les neuf dixièmes de sa population, s’étant déclarés indépendants, il en est résulté que les dépendances coloniales de l’Europe se sont considérablement réduites, comme on le voit au tableau suivant :
AMER
AMER
I. Pays émancipés.
mom 8.
États-Unis de l’Amérique du Nord
Mexique
Gua<euiala
Honduras
Mosquitos
Nicaragua
Costa Rica.
Colombie
Venezuela
Equateur
Pérou
Chili
Bolivie
République Argentine
Brésil
Paraguay
Uruguay
Haïti
République dominicaine
Totaux
DATE
d© la proclamation d’indépendance.
1783 1821 1821 1848
■ 1821 1821 1811 1811 1824 1821 1820 1825 1816 1825 1811 1814 1804 1804
SUPERFICIE en
Etilom. carrés.
9.212.270
1.946.292
121.140
120.480
44.000
133.800
51.760
830.700
1.639.398
643.295
1.072.496
746.993
1.222.250
2.835.970
8.337.218
238.290
169.822
16.946
53.343
29.436.463
POPULATION.
50.445,
10.447
1.284
351.
25.
275.
210
3.000
2.121
946
2.644
2.463
2.303
2.942
12.002
346
520
80
300
336 (1880) 974 (1882) 604 (1885) 700 (1884) 000
815 (1884) 177 (1884) 000(1881) 988 (1884) 033 (1885) 675 ’.1878) 172 (1885) 000 (1881) 000 (1882) 978 (1883) 048 (1879) 536 (1883)573 (1884) 000 (1880)
92.631.614
HABITANTS
par kilom. carré.
5,5 5 10 3
0,5 2 4
3,6 1,6 1,7 3
3,6 1,8 1
1,5 1,6 3
4.7 5,5
II. DÉPENDANCES COLONIALES DE l/EUROPE.
Possessions britanniques.
— espagnoles..
— françaises..
— hollandaises.
— danoises...
Totaux.
8.704.178
128.150
124.506
120.450
360
9.077.644
6.054.226 (1884)
2.276.000 (1884)
400.800 (1882)
113.300 (1883)
33.760 (1884)
8.878.086
0,7 18
3
1 94
0,9
Tous les États libres sont constitués en républiques fédératives ou militaires, à l’exception du Brésil, qui est un empire constitutionnel. Aux dix-neuf États libres, on pourrait encore ajouter celui que l’Angleterre a formé sous la dénomination de : Dominion of Canada, qui embrasse l’ensemble des provinces au nord des États-Unis. Le Canada jouit en effet de la plus complète autonomie dans sa législation et dans l’administration de ses propres affaire» ; il ne ressortit de la couronne et du parlement de la métropole que pour la haute direction de la politique extérieure.
— Commerce et navigation. Le commerce de l’Amérique s’effectue par les deux Océans et le golfe du Mexique avec tous les pays du monde. Il se concentre principalement sur l’Atlantique, dans les ports de Québec, Saint-Jean, Halifax, New-York, Boston, Philadelphie, Baltimore, Charleston, la Nouvelle-Orléans, Mobile, la Vera-Cruz, Colon, la Havane, Puerto-Rico, Saint-Thomas, Pernarabuco, Bahia, Rio-Janeiro, Montevideo et Buenos-Ayres. Sur l’océan Pacifique les principaux ports Bont : Vladivia, Valparaiso, AatafagHSto. CallaOjGuayaquil, Panama, Acapulco, Manzanillo, Mazatian, San-Francisco et Sitka. Le commerce intérieur de l’Amérique du Sud a relativement peu d’importance, parce que les moyens de communication entre les États font défaut et qu’une partie des plaines centrales sont désertes ou peuplées de tribus sauvages. Dans l’Amérique du Nord, au contraire, le commerce intérieur est considérable, et le chemin de fer du Pacifique et de nombreux canaux ont développé les ressources du pays. On entend par • chemin de fer du Pacifique » quatre grandes lignes reliant la côte orientale de l’Amérique du Nord à la côte occidentale :
I. Canadian Pacific Railroad ;
II. Northern Pacific Railroad ;
III. Central and Union Pacific Railroad ;
IV. Southern Pacific Railroad ;
ainsi que deux routes intermédiaires reliant le Missouri a la dernière de ces lignes. Il est à remarquer qu’aucune de ces lignes n’a son point de départ dans un des ports de l’Atlantique ; elles commencent à Otawa, à Saint-Paul, à Omaha, à Kunsas, à Saint-Louis, a la Nouvelle-Orléans ; cependant, d’autres voies les relient aux villes de l’Atlantique. Le réseau américain prend une extension toujours croissante ; il a aujourd’hui un développement de 280.000 kilom., tandis
que les lignes télégraphiques atteignent une longueur de 430.000 kilom. Voici le tableau des chemins de fer et des "élégraphes du nouveau continent, d’après l’almanach de Goth», 1886, et le à Bulletin du Canal interocéanique >,
ETATS.
CHEUINt DE FER.
en
kilomètres.
États-Unis....
Canada
Brésil
Mexique
République Argentine....
Pé ou
Chili
Cuba
Uruguay
Colombie
Costa-Rica.... Venezuela., ,, Nicaragua.... Equateur.... Guatemala.... Honduras....
Salvator
Paraguay....
Bolivie
Porto-Rico...
194.006
20.270
6.115
5.953
4.576
2.600
2,275
1.382
421
225
178
164.
14»
122
116
111
88
72
0
0
TÉLÉOIU ?ilES
en kilomètres.
263.927
72.419
9.299
31.088
18.767 2.211 12.200 4.500 1.062 3.771 585 1.832 1.250
i
4.835
2.158
700
72
290
750
D’après Levasseur, le commerce extérieur de l’Amérique du Sud s’élève à une valeur d’environ 3 milliards de francs ; la majeure partie de cette somme est fournie par la côte de l’Atlantique, qui sert de débouché à de plus vastes bassins, et qui est la plus rapprochée de l’Europe. Un milliard de francs revient au Brésil ; 780 millions aux États du bassin de la PUtia et 300 millions pour le Venezuela et la Guyane. La côte du Pacifique fournit au commerce 500 millions de fraucs, dont 4Q0 millions pour lu Pérou. Le mouvement extérieur de l’Amérique du Nord peut être estimé à 8 milliards 200 millions ; c’est une somme à peu près égale au commerce général de la Fiance. Dans cette somme, 5 milliards environ appartiennent aux États-Unis, 2 milliards aux Antilies, 750 millions au Canada et 350 millions au Mexique et à l’Amérique centrale. Le mouvement total du commerce de l’Amérique en 1884 a été à peu prés de 14 milliards de francs, ainsi divisés :
ETATS.
Report..
Chili
Mexique
Antilles anglaises....
Uruguay
Venezuela
Porto-Rico
Colonies françaises...
Colombie
Guyane anglaise
Pérou.
Terre-Neuve
Honduras
Bolivie
Equateur
Haïti.
Nicaragua
Guatemala
République Dominicaine
Salvador
Costa-Rica
Paraguay
Honduras anglais.... Colonie» hollandaises..
Iles Falkland
Bermudas
Total
Ainsi l’exportation des contrées américaines dépasse l’importation. Les États-Unis sont nuturpllement le pays le plus commerçant’ ; viennent ensuite le Canada, le Brésil, la république Argentine et le Chili. Le chiffre des affaires à Cuba dépasse celui du Mexique, des Antilles anglaises et des autres contrées du nouveau monde. Le commerce de l’Europe avec l’Amérique est estimé par M. Levasseur à S milliards, dont 500 millions passent par le cap Horn en attendant l’achèvement du canal de Panama. V. Panama.
La navigation de l’Angleterre avec l’Amérique était, en 1880, de 7.087.658 tonnes ; celle de la France de 5,072.250 tonnes. Le trafic de l’Angleterre est le double à l’entrée de ce qu’il est à la sortie ; en effet, tandis Que les États-Unis envoient en Angleterre les denrées alimentaires, céréales, mais, viandes fraîches et fumées, du coton, du tabac en feuilles, du pétrole, du suif et toutes les matières premières nécessaires h l’industrie, etc., l’Angleterre voit chaque année diminuer ses exportations en Amérique, parce que les objets autrefois manufacturés exclusivement en Angleterre îe sont aujourd’hui dans le pays même, et qu’il s’y crée chaque jour de nouvelles maisons de fabrication. Après les Etuis-Unis viennent, par ordre d’importance : le Brésil, avec un mouvement de 690.102 tonnes ; le Mexique, les Antilles et l’AmériMue centrale, 837.102 tonnes ; le Pérou, 399.030 tonnes ; le Chili 209.080 tonnes ; enfin, les autres contrées, 1,180-484 tonnés. Le commerce des États-Unis avec l’Amérique du Sud s’est chiffe, en 1883, par 600 millions de tonnes, ainsi détaillées : Exportation au Brésil : 45.796.650 francs de diverses marchandises ; importation du Brésil, 404.745.840 francs, dont 43.314.805 francs de caoutchouc cru ; café, 138.988.740 francs ; peaux, crins, bois fins et cacao, 222.442.495 fr. Importation dans les mêmes contrées : 23.717.135 francs de bois do construction, de pétrole, instruments aratoires, machines à coudre, locomotives, etc. Exportation de l’Uruguay, du Paraguay, et de la république Argentine, 50.861.105 fraucs de peaux, crins, laine etc. Le commerce des États-Unis avec la côte occidentale de l’Amérique du Sud a atteint, dans la même année, 85.500.000 francs pour le Pérou et 17.500.000 francs pour le Chili, En général, les transactions des États-Unis avec la côte du Pacifique sont inférieures de moitié à celles de la France. Le chiffre du commerce de celle-ci avec le Chili, le Pérou, l’Equateur, la Bolivie, la Colombie, le Guatemala, Salvador et Costa-Rica dépasse 194 millions de francs, tandis que le chiffre du commerce des États-Uni.s avec les mêmes contrées est seulement de 92.700.000 fr. Les Eia’S-Unis envoient chaque année, par le cap Horn, pour 367 millions de marchandises, dont 150 millions vont en Chine, 80 millions au Japon, 62 millions en Malaisie et 35 millions en Australie, la Tasmanie, la Nouvelle Zélande, Fidji, et enfin 40 millions pour la Nouvelle-Calédonie, Taïti et Hawaî, etc. Le trafic des États-Unis avec l’Inde est estimé à 170 millions. Le chiffre des transactions faites par le cap Horn ou le cap de Bonne-Espérance avec les côtes de l’Amérique est de près de 14 millions de tonneaux, d’une valeur moyenne de 375 francs, soit 5.250.000.000 de francs. Le total du commerce de la côte occidentale de l’Amérique dépasse 1.200 millions de francs ; dans ce chiffre, on compte 10 millions pour la Colombie anglaise et l’Alaska ; 300 millions pour l’Orégon et le territoire de Washington, 75 millions pour le Mexique et 127 raillions pour l’Amérique centrale. D’après l’évaluation de la chambre du commerce de San-Francisco, les États de l’Union, situés sur les côtes du Pacifique, importent en Californie plus d’un million de tonnes, soit une valeur de 375 millions de francs, tandis que les chemins de fer du Pacifiquey transportent des marchandises pour la même somme, et le chemin de fer d« Panama plus de 152.000 tonneset 225.000 voyageurs par an. Tout le littoral méridional du Pacique, colonisé par les Espagnols, leur appartenait commercialement autrefois d’une manière presque exclusive. Actuellement toutes les grandes nations maritimes y sont représentées, et l’exportation allemande, en 1883, s’y est élevée à près de 25 millions de francs.
Au total, le commerce de l’Europe avec la côte occidentale de l’Amérique s’élève à 2.570.774 tonnes, d’une valeur moyenne de 375 francs, soit 964.040.250 franc». L’Amérique du Sud laisse, jusqu’à présent, les étrangers maîtres de son commerce maritime ; la marine marchande ne compte pas encore 150.000 tonnes. C’est l’Angleterre qui occupe le premier rang dans le mouvement total de la navigation ; viennent ensuite les États-Unis, la France, etc. Dans le grand commerce extérieur de l’Amérique du Nord, l’Angleterre tient également le premier rang, représentant un total de 67,728 navires jaugeant 36.789.000 tonnes. La navigation générale du cabotage de l’Amérique du Nord est évaluée à près de 153.023 navires, jaugeant 59.217.000 tonnes. Le mouvement de la navigation desÉtats-Unis(18S3) était de 18.178 navires de 2.847.000 tonnes sur l’Atlantique ; 1.903 navires d« 356.000 tonnes sur le Mississipi ; 3.380 navires de 733.000 tonnes sur les lacs de l’intérieur, et 1.231 navires de 335.000 tonnes sur le Pacifique. Le mouvement des contrées de l’Asie avec les côtes orientales de l’Amérique était de 2.255 navires de 1.212.178 tonnes. Le mouvement des États-Unis avec les autres contrées de l’Amérique était de 2.987 navires de 3.441,593 tonnes, soit au total :
Europe.. 4.226 navires de 4.650.390 tonnes Asie.... 2.255 — 1.212,178 Amérique. 2.987 — 3.441.598 9.468 navires de 9.304.166 tonnes.
Le mouvement maritime de la France avec la côte du Pacifique, du Chili et la Californie (1884) était de 445 navires de 573.922 tonnes. Le mouvement de l’Angleterre, pendant la même année, avec les marnes contrées, était de 1.519 navires de 1.983.278 tonnes. En ce qui concerne l’Angleterre, la navigation & vapeur ne joue un rôle sérieux que jusqu’au Chili ; k partir de ce point, c’est la navigation à voiles qui domine, et de beaucoup, ce qui prouve que l’emploi de la vapeur est trop coûteux pour la navigation de 1 Kurope en Californie par le cap Horn. Sur les 1.519 bâtiments anglais jaugeant 1.983.278 tonnes, il y avait 1.056 voiliers jaugeant 1.089.821 tonnes*, il ne reste donc pour les vapeurs que 463 steamers de 893.457 tonnes. Tous les voiliers, sans exception, ont passé par le cap de Bonne-Espérance. Pour l’Allemagne, les opérations maritimes grandissent de jour en jour. Le commerce maritime, pour les trois quarts, ou du moins pour les deux tiers, se fait par le port de Hambourg. Cette ville envoyait aux côtes occidentales de l’Amérique et en recevait, en 1884, un total de 360 navires jaugeant 283,427 tonnes, tandis
3ue l’Allemagne en entier recevait et expéiait 360.000 tonnes. Des 38 ports maritimes les plus considérables de notre globe, 8 sont en Amérique : New-York, Boston. Charleston, Saint-Jean, Philadelphie, San-Francisco, Rio-Janeiro et Buenns-Ayres. Les navires étrangers portent surtout dans l’Amérique du Sud : des tissus, des lainages et des soieries, des cotonnades, des vêtements confectionnés, des objets de parure, de la parfumerie, des livres. Ils en rapportent du café, du sucre, des peaux, de la corne, du guano, des métaux précieux, du coton, des bois de teinture et d’ébénisterie, du caoutchouc, du