Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 17, part. 1, A.djvu/300

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ANZE

ratardée, ou que le pilotage devienne dangereux, le tarif ordinaire est majoré de moitié.

Le déchargement, le transbordement et le chargement des navires, et généralement toutes les manipulations auxquelles peut donner lif u le commerce maritime, sont effectués, a. Anvers, par des corporations d’ouvriers, connues sous le nom de Natien (nations). Ces corporations forment des sociétés en nom collectif composées d’un nombre limité de membres actionnaires, appelés chefs de nation. Leur origine remonte au xve siècle. Elles portent encore les noms qu’elles adoptèrent autrefois, et les membres qui les composent se qualifient de Turcs, Grecs, Romains, etc. On compte à Anvers cinquante nations environ, dont les membres participants sont, par chaque groupe, au nombre de 20 à 30. Ces chefs de nation, qui, au siècle dernier, mettaient encore la main à l’ouvrage, ne travaillent plus aujourd’hui et se contentent de diriger les brigades d’ouvriers qu’ils emploient et de surveiller le pesage et la manipulation des marchandises. On devient membre d’une nation, soit par l’achat de la part d’un membre qui désire se retirer ou qui décède, soit en achetant une part, lorsque l’une de ces associations, désirant étendre ses affaires, accroît son capital par l’émission d’un certain nombre do parts. Les statuts qui les régissent sont très anciens et n’ont subi, depuis plusieurs siècles, que les modifications imposées par la loi. Quelques-unes de ces nations possèdent un matériel très important et qui vaut plusieurs centaines de mille francs. Elles sont administrées par un doyen et un sous-doyen élus pour une année, mais rééligibles. Le doyen fait la répartition du travail entre les divers membres de la corporation. Le sous-doyen tient la comptabilité et fréquente la Bourse. Le commerce est le plus souvent obligé de subir les tarifs de ces corporations, qui réalisent, en général, d’assez beaux bénéfices.

Le développement extraordinaire du commerce d’Anvers a été singulièrement favorisé par la construction des chemins de fer belges qui relient cette place avec l’Allemagne, lu. France, l’Alsace-Lorraine, la Suisse et l’Italie. D’autre part, la suppression du détour de Bâle à Genève par le percement du Saint-Gothard a largement accru les transits directs d’Ostende et d’Anvers à Brindisi, et Anvers se trouve plus rapproché de Milan Cjue n’importe quel autre port du nord de 1 Europe. Si nous prenons pour point de comparaison nos deux ports français de Calais et Boulogne, nous trouvons qu’ils sont distants de Milan, par le mont Cenis, le premier de 1.354 kilom. et le second de 1.311, tandis que d’Anvers à Milan, par le Saint-Gothard, on ne compte que 1.178 kilom., soit un avantage pour Anvers de 176 kilom. sur Calais et de 133 kilom. sur Boulogne. Cette différence explique qu’une grande partie du transit accéléré, voyageurs ou objets précieux venant d’Angleterre ou de Hollande à destination de Brindisi, point de départ pour les Indes, soit attiré sur Anvers.

Statistique. Le tonnage du port d’Anvers, pour les arrivages au long cours, était, en 1864, de 698.800 tonneaux ; en 1874, de S. 134.160, et en 1884, de A. 102.000. Il s’était donc accru de 500 pour 100 en vingt ans. Durant la même période, Dunkerque était passé de 313.260 en 1864 à 388.300 en 1874, et avait atteint 1.059.600 en 1884, soit 240 pour 100. Le Havre donne les chiffres suivants : 946.110 tonneaux en 1864 ; 1.708.940 en 1874, et 2.341.170 en 1884 ; soit un accroissement de 150 pour 100 en vingt ans.

Il est entré dans le port d’Anvers, en 1880, 4.626 navires, dont 1.468 chargés et 3.158 sur lest ; en 1881, 4.110, dont 1.147 chargés et 2.963 sur lest ; en 1882, 4.411, dont 1.149 chargés ; en 1883, 4.689, dont 989 chargés ; en 1884, 4.809, dont 935 chargés.

Il est sorti du même port : en 1880, 4.667 navires, dont 3.278 chargés ; en 1881, 4.140, dont 3.179 chargés ; en 1882, 4.455, dont 3.370 chargés ; en 1883, 4.681, dont 3.576 chargés, et, en 1884, 4.801 navires, dont 3.785 chargés.

Exposition internationale d’Anvers, 1885.

V. EXPOSITION.

ANZEIGEPFLICHT s. f. (an-zaï-gue-pflicht — de l’ail, anseige, avis, et pflicht, devoir). Communication faite, en Allemagne, à l’autorité civile par l’autorité ecclésiastique des nominations aux cures et bénéfices vacants.

ANZENGUUBER (Louis), littérateur allemand, né à Vienne le 29 novembre 1839. Il avait à peine cinq ans lorsqu’il perdit son père. Il reçut une instruction et une éducation très superficielles. A l’âge de seize ans, il entra, comme employé, dans une grande librairie de Vienne. De 1860 a 1867, on le retrouve, comme acteur, à Vienne et ailleurs. Mais, à partir de 1867, il abandonne le théâtre pour se consacrer entièrement à la littérature. Il publie à cette époque plusieurs nouvelles, et est attaché, tour à tour, k plusieurs petits journaux de Vienne. Enfin, en | 1870, il fait jouer dans Cette ville le Pasteur de Kirchfeld (der Pfarrer von Kirchfeld), I drame qui fît une grands impression sur le I public et qui fut représenté sur toutes les • grandes scènes de l’Allemagne. À partir de i cette époque, le nom d’Anzengruber devient populaire en Autriche et en Allemagne. Un grand nombre d’autres pièces ont, depuis

XVli.

AOUA

lors, consacré U réputation de l’auteur. Presque toutes sont écrites dans le dialecte autrichien. Les drames et les comédies d’Anzen-I gruber se meuvent, le plus souvent, dans le monde de la foi catholique : l’intérêt dramatique y natt d’un conflit entre quelque dogme de 1 Église et les exigences d’une situation créée par des circonstances extérieures. Au reste, ces pièces sont toujours pleines de mouvement et d’entrain. On peut citer comme les meilleures, après le Pasteur de Kirchfeld, celles qui suivent : Die Tochler de$Wucherers (la Fille de l’usurier), [1873]  ; Elfriede (1873) ; Das tiierle Cebot (le Quatrième Commandement) ; Der Gewissenswurm (le Remords de conscience) ; Ben und Hand (le Cceur et la Main). Anzengruber a publié aussi un grand roman intitule : Der Schandfleck (la Tache), [1871], ainsi qu’un recueil de nouvelles : Bauergesehichten (Histoires de paysans)[1879] ; i<Vd>m>i und Waldweg, recueil de contes rustiques (1882) ; Laconischer Zuspruch und Erusie Rede, contes populaires (1883) ; etc.

"ANZIN (tninesd’).—La recherche de la houille dans la région française du Nord date du traité de Ryswyk, en 1697, traité qui nous donnait une partie du Hainaut. Les habitants, jaloux des houillères que possédait ia région de cette province laissée à l’Autriche, firent des sondages qui resièrent infructueux pendant un certain nombre d’années. En août 1723, on découvrit aux environs de Fresnes un gisement de houille maigre, qu’on abandonna ; ce n’est que vers 1734 qu’on trouva de la houille grasse à la fosse du Pavé-sur-Anzin. Ces laborieuses et coûteuses recherches avaient été faites par une société que dirigeait le vicomte Desandroin, propriétaire de mines aux environs de Charleroi et bailli àe cette ville. En 1757, la Société Desandroin s’accorda avec les seigneurs locaux, qui émettaient certaines revendications sur les mines ; c’est de cette époque que date la société anonyme qui exploite encore actuellement les mines d’Anzin.

Lors de la création de cette compagnie, son capital fut partagé, suivant l’usage du temps, en vingt-quatre sols, subdivisés chacun en douze deniers ; ces deniers ont ensuite été fractionnés en dixièmes, et, en 1875, en centièmes, qui valent actuellement de 12 à 13.000 francs. Depuis 1716, deux cent quatorze puits ont été foncés, tant pour l’extraction que pour l’épuisement ou 1 aération ; cinquante des premiers ont été improductifs.

Les mines d’Anzin emploient vingt-trois puits d’extraction et vingt-quatre pour la ventilation et l’épuisement. L’extraction s’est élevée, en 1880, à 2.374.008 tonnes de houille ; en 1883, à 2.210.720 tonnes ; en 1886, à 2.350.000, ce qui représente les deux tiers de la production houillère du département du Nord, le neuvième de la production de toute la France. Les pompes d’épuisement enlèvent chacune 800 litres d’eau a la minute ; les ventilateurs expulsent, à la seconde, 25 mètres cubes d’air vicié.

La Société d’Anzin exploite huit concessions : celle de Fresnes, depuis 1717 ; celle d’Anzin, depuis 1717 ; celle de Vieux-Condé, depuis 1749 ; celle de Raismes, depuis 1754 ; celle de Sainte-Saulve, depuis 1807 ; celle de Denain, depuis 1831 ; celle de Odomez, depuis 1832 ; celle de Hasnon, depuis 1843. Toutes ces concessions couvrent une surface de 28.000 hectares, et forment le long de la frontière belge une bande de 28 kilom. de long sur 9 à 10 kilom. de large. Les couches de charbon sont au nombre de quatorze, et ont une épaisseur totale variant de 8 à 10 mètres ; elles comprennent toute espèce de houille, depuis le charbon maigre anihraciteux jusqu’aux houilles grasses de maréchal.

La zone houillère est recouverte d’une masse de terrains crétacés très aquifères, morts terrains ; heureusement qu’une bande imperméable, les dtèves et les fortes toises, isole le charbon. Dans ces terrains crétacés se trouvent deux énormes masses d’eau salée, charriant des sables mêlés de matières organiques ; la première, celle d’Anz’m, a une épaisseur de 7 à 8 mètres sur 8 kilom. de long et 4 de large. Cette sorte de lac souterrain, auquel on a donné le nom de «torrent*, est attaquée par des puits munis de pompes et des drainages, qui, dans un certain temps, en opéreront le dessèchement. L’autre torrent, celui de Vicq, occupe une grande partie de la concession de Saict-Saulve.

La Compagnie d’Anzin a en activité 800 fours à coke, produisant 200 à 300.000 tonnes, elle fabrique aussi 150.000 tonnes environ de briquettes nécessitant plus de 3.000 tonnes de brai. Elle emploie dans ses galeries et ses usines, environ 15.000 ouvriers dont 12.000 mineurs. Les familles des mineurs habitent des maisonnettes constituant de nombreuses cités ouvrières, appelées corons, et qui leur sont louées a très bas prix. Le prix de revient de ces maisons est de 2.850 francs, le salaire moyen des ouvriers mineurs est de 4 fr. 50 par jour, celui des ouvriers en général 3 fr. 86. Un ouvrier mineur extrait 1.S00 kilogr. environ de houille par jour.

AOÏNGIS, peuplade d’Afrique, dans l’intérieur du Congo français, sur la rive droite de i’Ogôoué. Les Aoïngis font un commerce actif avec les Adoumas et tendent de plus en plus à s’établir sur les bords du fleuve.

AOUÂLIMMIDS, vaste contrée du Sahara,

AOUD

à l’O. de l’oasis d’Air ou Azben, au S. du plateau d’Imghiid et à l’E. du Niger, dominée par la confédération des Touaregs du sud ou des Aouâlimmids. La superficie (d’après le docteur Joseph Clavanne, Die Sahara) est de 220.000 kilom. carrés, et la population de 120.000 hab., soit 0,5 hab. par kiiom. carré. Le pays des Aouâlimmids n a pas encore été visité par les Européens. Il paraît, d’après Elisée Reclus, qu’il y a, dans les montagnes des Aouâlimmids, des aborigènes non encore convertis à l’Islam. Ce sont des Daggatoum, qui parlent la même langue que les Touaregs, mais ont le teint plus blanc et se marient exclusivement entre eux. Les mœurs des Aouâlimmids diffèrent peu de celles des Touaregs du nord. Ils vivent sous la tente de cuir ou sous des nattes et se divisent en nobles et en imrhad ou travailleurs asservis. Le labeur est méprisé chez eux, et des guerres incessantes les mettent continuellement aux prises avec leurs voisins.’ Au point de vue religieux, les Aouâlimmids sont peu zélés dans leur foi ; ils n’ont ni écoles, ni mosquées ; leurs centres religieux sont dans le Soudan ; leurs marabouts sont les Bakkal de Tombouctou. On ne connaît ni villes, ni villages, ni campements dans le pays desAouâlitnmids. C’est dans la partie occidentale, au suddeTademakka.que passerait, d’après M. Pouyanne, le chemin le plus facile entre Touat et Tombouctou. La partie septentrionale du pays des Aouâlimmids est traversée de l’O. À l’E. par la route de Mabrouk à Aghadez en passant par l’Isakeriyen. Cette route est coupée dans sa partie occidentale par celle qui, du S. au N., relie Gao sur les bords du Niger à Insâlah par Mabrouk.

AOUAROUCHI s. m. (a-ou-a-rou-eht). Amande du muscadier sébifère ou porte-suif. V. viroi.b sébifère, au tome XV du Grand Dictionnaire.

  • AOUDJILA, oasis dans la partie S.-O. du

plateau de Barka, au N.-E. du Fezzan et à 220 kilom. au S.-E. de la Grande Syrte (Tripoli). Aoudjila comprend trois divisions distinctes : la première, occupée par i’oasis d’Aoudjila proprement dite ; la deuxième, qui comprend l’oasis de Djalo, deux fois plus grande peut-être que la précédente, et celle d’Ouâdi avec la petite oasis de Lechkereh au N.-E. Elisée Reclus donne les chiffres suivants pour l’Aoudjila :

AOUS

297

Soit 27 hab. par kilom. carré. L’oasis d’Aoudjila se développe sur une longueur de 24 kilom, avec 1 kilom. de largeur en moyenne ; cette largeur atteint son plus grand développement a 8 kilom. environ de sa limite septentrionale. Elle se trouve à 50 mètres environ au-dessous du niveau de la Méditerranée ; elle se présente sous la forme d’un croissant tournant sa convexité vers l’E., et est entourée de dunes de sable d’une couleur rougeâtre sans aucune trace de végétation. Le sol, de formation calcaire au-dessous d’une mince couche de sable, ne renferme qu’une seule fontaine, déjà citée par Hérodote. C’est cette oasis, qui, depuis le temps des Grecs, a donné son nom à la contrée. A environ 20 kilom. au nord se trouve l’oasis de Djalo, qui affecte la forme d’un S. Elle a 23 kilom. de longueur, et sa largeur, surtout dans sa partie méridionale, est de 10 à 12 kilom. Elle se trouve à 30 mètres au-dessus du niveau de la mer ; et comme elle ne possède aucune source d’eau douce, c’est dans l’oasis d’Ouadaï, à 20 et 30 kilom. de distance, qu’il faut aller chercher l’eau nécessaire à la consommation. L’oasis dé Djalo est coupée de vastes espaces déserts et de rangées de dunes interrompues par des bouquets de dattiers ; au S.-E., Batoflou ou Butiital possède quelques sources bordées de joncs, recherchés par les chameaux. Tout à fait au N.-E. se trouve la petite oasis de Lechkereh, entourée de sables mouvants.

Les dattes de l’Aoudjila sont renommées pour leur finesse -, déjà au temps des Romains les habitants en faisaient échange contre les céréales. On récolte dans les oasis d’Aoudjila, le froment, l’orge, le millet, quelques légumes et quelques fruits. Comme dans toutes les oasis, la faune est peu nombreuse : on y trouve quelques chevaux, une petite espèce d’ânes, des chèvres, des moutons et quelques espèces de chiens, mais pas de bêtes à cornes, ni de bêtes sauvages. Les oiseaux sont représentés par de nombreuses poules et quelques pigeons, des corbeaux, des hirondelles et des passereaux. On y voit aussi des grenouilles, des lézards, des scorpions et des scarabées. L’air est rempli d’innombrables moustiques qui incommodent fort les voyageurs. Dans le règne minéral le sel mérite seul d’être mentionné, et on recueille dans l’oasis plus que le nécessaire pour le besoin

93

des habitants. La monnaie courante est le tbaler de Marie-Thérèse. La population d’Aoudjila se compose de plusieurs races. Les Ouadjili, qui se disent aborigènes, descendent peut-être des Nasamons ; ils partent un idiome berbère très rapproché du tamasirht des Touaregs. Ils sont cultivateurs et s’occupent tous de jardinage en même temps que de l’exploitation des salines avoisinantes. Enfin ils se louent avec leurs chameaux et conduisent les caravanes jusqu’à Koufra, Siouah, Mourzouk et Benghazi. Les Madjabra occupent la partie orientale des oasis, et se trouvent surtout concentrés autour d’El-Areg, dans l’oasis de Djalo. Ils se vantant d’être d’origine berbère malgré leur langue arabe ; ils négligent la culture du sol, mais sont commerçants et ont établi des relations avec toutes les oasis de la Libye. Ils sont honnêtes, courageux et sobres ; on leur attribue la découverte du chemin à suivre entre le littoral et le On ad aï par le Koufra et le Wadganga. L’oasis de Lechkereh est habitée par une tribu d’origine arabe, celle des Zouiya (Sounya). Ces trois peuples, malgré leurs différentes origines, ont une grande analogie au point de vue physique. Aoudjlia est l’étape des caravanes de Benghazi, ville sur la Méditerranée, et l’oasis El-Kofrâ l’étape dans le désert de la Libye. Déjà les Romains y avaient construit un fort pour protéger les caravanes. Depuis que la révolution du Mahdi a fermé la voie du Nil, le commerce par Aoudjila avec les peuples de l’intérieur du Sahara a pris une plus grande importance. L’oasis est le foyer de propagande du chef des Senousis. Les lieux habités sont Beldjou, BirSibil, Aoudjila et El-Choucher dans l’oasis d’Aoudjila ; Churf, El-Aresç, Lebba et Battifal dans l’oasis de Djalo. Aoudjila a été visité par les voyageurs Hornemaun, Pacho, Rohifs, Hamilton, Vogel et Beurmann. U On écrit aussi, aoud-

JKLAH et AUDJELAH.

AOCGUEROUT.ODAGCRROUT ou OUGUE-ROUT, oasis de l’Afrique septentrionale dans la région Touatienne, située à l’extrémité de la vallée de Oued Mguiden, entre les dunes du Tinerkouk et l’assise inférieure du Tademaïs, au S.-O. du département d’Oran, à 560 kilom. au S.-O. d’El-Goléah et à 500 kilom. au S. de l’oasis de Figuig. Sa superficie est de 30 kilom. carrés environ et la population de 5.000 hab. ; soit 1S6 hab. par kilom. carré. Aonguerout se trouve au sud de la grande sebkha de Gourara, au pied d’une ligne de hauteurs percées de puits à galeries ; les ksour sont au nombre de douze, non compris eaux de Kebertenet d’El-Hadj Mahmoud, qu’on y rattache parfois, bien qu’ils soient plus rapprochés du district ou de l’oasis de Deldoun, dont ils dépendent au point de vue politique. Les douze ksour sont pertagés entre deux tribus arabes, les Oulad Yaïch et les Khenafsa, à l’exception de trois : Aboud, Ben Aïd et Oufran, qui sont indépendants. Les Oulad-Yaïch ont Bou Guemitja, Charef, Zaouïa Sidi-Amar et Akbour au N., et les Khenafsa ont Tiberkhamin, Ksar-el-Hadj, Tinghellin, Tàla et Zaouïa Sidi-Abd-Allah au S. Outre les Arabes, autrefois nomades et maintenant sédentaires à l’exception de quelques-uns qui ont conservé des troupeaux et passent une partie de l’année dans les pâturages avoisinants, la population comprend un petit nombre de Chorfa, quelques zoua des Oulad-Sidi-Cheikh, quelques familles des Ahl Azzi de Sidi-Màabed, des Zenata berbères et enfin les Harratin, serfs métis de sang nègre et berbère, qui sont les plus nombreux. Au point de vue religieux, l’influence des Oulad-Sidi-Cheikh est prédominante par suite de l’indifférence des Oulad-Yaleb, et celle des Talb’rn seule s’est établie dans le pays, à côté de la leur. Au point de vue politique, les Khenafsa sont seuls bien disposés pour la France. La villt ; principale se compose de deux quartiers, Charef et Zaouïa de Sidi-Amar.

AOUKADEBBÉ, rivière de l’Afrique centrale. Elle se jette, par environ 90 de lat. N. et 150 de long. E., dans la rivière Chari, qui elle-même se déverse dans la partie méridionale du lac Tchad. L’Aoukadebbé est formé par deux branches, dont la septentrionale, le Kabasa, passe près de Kouka, et celle du midi, le Mamoura, près de Dilt’o ; elle traverse dans son parcours une partie du Darfour, de l’Ouadaï et du Baghirmi.

AODLEÏ, rivière de Sibérie. V. Alei.

AOURNIER s. m. (a-our-ni-é). Bot. Nom vulgaire de l’alisier.

AOUSSA, ville de l’Adel, à l’E. de l’Abyssinie (Afrique orientale), a 100 kilom. environ du lac de Tadjoura (possession française). Aoussa est située au bord du lac d’Aoussa, qui reçoit la rivière d’Aouach à 174 mètres d’altitude. C’est un centre important de commerce où se réunissent les marchands et chameliers de la tribu Dankali, des Modalco, etc. La ville renferme un millier de chaumières, avec 5.000 hab. ; d’après Elisce Reclus, Aoussa était la capitale du royaume musulman d’Adel.

AO UST (Louis - Stanislas - Xavier - Barthélémy), mathématicien français, né à Béziers (Hérault) en 1814, mort à Marseille le 20 novembre 1S85. Il entra dans les ordres, puis s’adonna à l’étude des sciences et prit le grade de docteur es sciences mathématiques. Après

3S