Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 2, Caq-Cel.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

488

CàSO

Il cria, faisant la cascade : Ami Phorbas, cher camarade.*.

Scahrow.

— Par est. Objet formé de parties êtagêes comme les eaux d’une cascade i Comment avoir, comme cette grave duchesse, des cascades de chairs à la liubens ? (Balz.) Les femmes se penchaient hors des loges pour voir ruisseler sous les feux du lustre cette cascade de diamants. (Alex. I>um.) Il a une large face mélancolique, inondée sur les tempes, de deux c ascaoks de cheveux gris. (Méry.) Sur la marche supérieure se tient debout un second personnage, plus Agé, à la tête chauve, aux tempes veinées, dont là barbe tombe en longues cascades blanches sur la poitrine. (Th. Gaut.)

— Fig. Saccade ; secousse, irrégularité, marche inégale : Discours plein de cascades, oui ne va que par cascades. Le fleuve du temps A ses cascades et ses chutes : ce sont les révolutions. (Boiste.) Il Série, suite d’objets qui se suivent de près : Une cascade de notes sonores s’échappa du gosier de la cantatrice... Les éclats de rire tombaient en cascades’ de tous les toits. (H. Castille.) u Série de faits, vicissitudes qui se succèdent, qui sont liées l’une à l’autre et produisent un effet final : Apprendre une nouvelle par cascades. Samuel Bernard culbuta Lyon par sa banqueroute énorme, dont ta- cascade produisit les plus terribles effets. (St-Sim.) Votre paquet m’est venu à Paris après bien n’e.scASCADBS. (Volt.) ï Chute, lourde faute : Jugement de l’auteur, où éties-voua quand il fit cette magnifique cascade ? (J.-L, de Balz.)

— Pop. Manque de parole : N’allés pas me faire une cascade.

— Argot des théâtr. Trait, geste comique ajouté par l’acteur au texte ou aux intentions de l’auteur : Faire des cascadks, c’est sortir de son râle d’artiste pour usurper celui d’auteur dramatique. Il Prendre un râle à la cascode, Le dénaturer en le chargeant, interpréter comme grotesques les passages dont l’intention et le vrai sens sont seulement comiques.

— Pyrotechn. Pièce d’artifice dont les feux imitent les nappes d’eau. On la forme en plaçant l’un au-dessus de l’autre, sur un arbre vertical, plusieurs légers châssis de bois garnis de fusées disposées horizontalement et en ligne droite. Les fusées partent toutes à la fois, au moyen de mèches de communication. On les charge ordinairement avec la composition appelée feu chinois.

— Mathém. Méthode des cascades, Méthode de résolution des équations qui consiste à approcher de la valeur de l’inconnue par des équations successives dont le degré va toujours en baissant : Ce qui a le plus brillé a clé sa MÉTHOnii des cascades, qui résout les équations déterminées de tous les degrés. (Fonten.) La méthode des cascades fut inventée en 1699 par le mathématicien Rolle. Elle avait pour but de résoudre une équation quelconque en la transformant en une série d’autres équations qui allaient toujours en-baissant ou en tombant d’un degré : d’où le nom cascade. On trouve, dans l’Analyse démontrée du P. Reynaud (liv. VI), tout le détail de cette méthode des cascades qui est, dit d’Alembert, extrêmement pénible, peu commode et très-imparfaite dans la pratique.

— Epi thé tes. Belle, superbe, magnifique, bruyante, limpide, fraîche, argentée, brillante, rapide, écumeuse, écumante, bondistante, blanchissante, mugissante, retentissante.

Cnneade (une), tableau de Van Everdingen, galerie d’Arenberg, à Bruxelles. L’eau tombe en écumant et couvre tout le premier plan,

  • auf un coin de rocher sombre qui fait repoussoir.

Au second plan, à droite, un berger et une bergère gardent des moutons, près d’un chalet. À gauche s’élèvent des rocailles et bne grange en planches. Des pâturages, frappés çà et. là d’une vive lumière, s’étendent au troisième plan, sous de grands arbres, parmi lesquels on distingue des pins. Cette composition, exécutée avec une largeur et une fermeté tout à fait magistrales, est signée en avant, sur une grosse pierre : V. Everdintjen, « Elle n’a pas été peinte d’imagination, dit M. W. Biirger, mais bien certainement d’après des esquisses faites sur nature. • On sait, en effet, que Allart van Everdingen avait voyagé et étudié en Norvège et que, de retour en Hollande, il mit à la mode les Cascades et les Torrents par des peintures d’une vigueur extraordinaire. Il fut imité en ce ’ genre par l’illustre Ruysdael. Le Louvre possède un tableau d’Everdingen qui représente un torrent se précipitant à travers des rochers et faisant tourner un moulin. On rencontre de ses Cascades dans plusieurs musées ; une des plus remarquables, tant sous le rapport de la facture que sous celui de la composition, se voit à la pinacothèque de Munich ; au fond d’une étroite vallée plantée de i sapins, l’eau bondit et écume sur des quar- ’ tiers de roche, près d’une forge a marteaux, ! et s’engouffre au premier plan ; trois person- ’ nages se détachent en silhouette sur l’eau ■ blanchissante. Ce tableau est signé : A. V. Everdingen, 1655. Le musée de Berlin possède une autre Cascade du même maître, remarquable par ses dimensions : les fonds, où s’élève une montagne couronnée d’un vieux château, ont malheureusement noirci. Ever- ; dingen a gravé plusieurs compositions analogues.

I

CASC

CASCADES v. ». ou intr. (ka-ska-dé). Tomber en cascade : Cascadkk de rocher en rocker.

— Argot des théâtres. Faire des cascades, charger son rôle, y faire des additions grotesques.

— Pop. Plaisanter follement, faire de grosses farces : Femme criminelle, qui jonglez avec le nom de mes aïeux, je vous trouve escortée de gandins et en train de cascadbr dans te maeadam fangeux de l’adultère. (Dela cour.) Sur cette plage il folâtre, il cascade 1 A cinquante ans ! cet âge est sans pitié ! (L. Lurine.)

CASCADES (rivière des), rivière de la Guyane française, qui prend sa source sur le territoire du quartier de Tonnigrande, reçoit à gauche la rivière de Tonnigrande et à droite la rivière du Tour de l’Ile de Cayenne, Au-dessous de ce confluent, elle se nomme rivière de Cayenne.

CASCADES (monts des), chaîne de. montagnes de l’Amérique du Nord, formant, dans les États-Unis, la chaîne côtière des territoi-I res de Washington et de l’Orégon. Elle se 1 rattache un N. aux montagnes Rocheuses et joint au S. la sierra Nevada dans la Nouvelle-Californie, sur une étendue de 1,000 kil.

Les points culminants de cette chaîne sont : le mont Jefferson, 3,090 mètres ; le mont Hood, 3,637 mètres. Les cascades nombreuses qui descendent des flancs de ces montagnes leur ont fait donner le nom qu’elles portent.

CASCADES (pointe des), cap de l’Océanie, f sur la côte occidendale ae la Nouvelle-Zélande, par 440 24’ de lat. S. et 165« 30’ de long. E.

CASCADEUR, EUSE s. (ka-ska-deur ; eu-ze). Argot des théàtr. Acteur, actrice qui cascade, "ui charge les rôles comiques, qui leur ajoute es plaisanteries de son cru ou des gestes qui sont pas dans les intentions de l’auteur ; Les cascadeurs du Palais-floyal et des Variétés. H Adjeetiv. : Grassot cachait son érudition en public, car il ne craignait rien tant que d’être pris au sérieux ; U y eilf perdu son prestige cascadeur, ses farces de la ville contribuant à le populariser au théâtre. (Davidson.) Si l’on en croit les échos des coulisses, Aflle Alphonsine ne serait pas trouvée assez CASCADEUSEjiotir entrer daûs la peau d’une cuisinière. (E. Souche.)

— Pop. Personne sujette a manquer de parole : Ne comptez pas sur lui, c’est un cascadeur, h Se dit aussi d’une femme très-légère en amour et qui est prête à accepter les hommages du premier venu.

CASCAES, bourg maritime du Portugal, prov, d’Estramadure, à 25 kilom. N.-O. de Lisbonne, près du cap San-Roque ; port fortifié sur l’océan Atlantique ; 3,000 hab. Aux environs, sources thermales d’Bstoril.

CASCAJRAL s. m. (ka-ska-jral). Linguist. Idiome de la petite tribu qui habite l’île du même nom ou de Saint-Bonaventure, dans la baie de Choco, région Orénoco-Amazone, dans l’Amérique du Sud ; idiome qui n’a de remarquable que la dureté et l’âpreté de sa prononciation.

CASCAL s. m. (kas-kal). Helminth. Nom vulgaire des serpules, dans le midi de la France.

CASCALES (François), historien et littérateur espagnol, né dans le xyi<= siècle à Murcie. Il ouvrit dans cette ville une école de littérature qui eut du succès. On lui doit : Discurso hi.itorico de la ciudad de Carlagena (Valence, 1598) ; Tablas poeiicas (Murcic, 1617) ; Ars Horatii in méthodum reducta (Valence, 1659) ; Carias philologicas es a saber de letras humanas y varia erudicion (16U4) ; Nouvelles observations grammaticales, etc.

CASCA1HO s. m. (ka-ska-io). Miner. Sorte de ciment ferrugineux dans lequel on trouve le plus ordinairement les diamants du Brésil ; C’est, comme on sait, une espèce de ciment naturel, rougeâtre, dit caSCalho, qui indique la présence du diamant. (Babinet.)

CASCALOTEs. f. (kas-ka-lo-te — contract. de cascarillote, dimin. de cascarille). Bot. Nom vulgaire de la cascarille.

CASCANE s. f. (ka-ska-ne). Art milit. Puits de mine. Il Vieux mot.

CASCANOQUI s. m. (ka-ska-no-ki). Pharm. Ecoree tinctoriale employée comme fébrifuge.

CASCANTE, petite ville d’Espagne, prov. de Navarre, à 6 kilom. S. de Tudela, sur le Queylesj 2,000 hab. Distilleries d’eau-de-vie ; salpètrerie. Cette ville, autrefois importante, est le Cascantum des Romains ; elle fut enlevée aux Maures en 1114.

CASCARET s. m. (ka-ska-rè). Pop. Homme, d’apparence chétive ; homme sans consistance.

— Argot. Ecu de trois livres ; somme de 3 francs.

CASCARILLE s. f. (ka-ska-rille ; M mil.dimin.de l’espagn. cascara, écorce). Bot. Nom spécifique d’une plante du genre croton, famille des euphorbiacées, et de i’écorce de la même plante : La cascarille est originaire du nouveau monde. (A. Richard.) On prétend que la cascarille est une des substances les moins corrosives. (V. de Bomare.)

— Encycl. La cascarille (croton cascarilla) appartient à la famille des euphorbiacées ;

GÂSC

« fast un arbrisseau haut de ï m., dont la tige est recouverte d’une écorce d’un gris cendré ; ses Ûeurs sont monoïques, verdâtres et peu apparentes. La cascarille croît dans les régions centrales de l’Amérique.. L’écorce en est employée en médecine comme tonique, stimulante et fébrifuge ; mais il est probable que, sous le nom de cascarille, on nous envoie en même temps les êcorces de plusieurs espèces voisines de. celle-ci. C’est un médicament actif, mais rarement usité aujourd’hui ; on l’associe ordinairement à l’écorce de quinquina.

CASCAROTTE s. f. ’ (ka-ska-ro-te). Nom que l’on donne à de jeunes femmes du village de Ciboure, qui transportent sur leur tête, au pas de course, des sardines de Bayonne à Saint-Jean-de-Luz : Les cascarottes font dix lieues par jour ; elles habitent dans leur village un quartier séparé.

CASCATELLE s. f. (ka-ska-tè-le — ital. càscatella, dimin. de cascata, cascade). Petite cascade : On aperçoit à la fois le temple de Vesta et les cascatkllbs qui sortent d’un des portiques de la villa de Mécène. (Chateaub.) Une petite source sortait du creux d’un rocher et, de cascatelle en cascatelle, tombait avec vn léger murmure dans un bassin naturel rempli se cresson sauvage. (E. Sue.) L’Italien roule dans ses syllabes sonores le frissonnement de ses oliviers, le roucoulement de ses colombes et le murmure sautillant de ses cas- | catelles. (Ch. Nod.) Bien n’est plus agréable que d’entendre gazouiller toutes les casCatel- ’, les à côté de soi. (Th. Gaut.) La Neva, moins

frayante que le Styx, forme, près du village Pavlitza, des cascatelles qui ressemblent en miniature à celles de Tivoli. (E. About.)

La poussière des cascatçlles Seule a mouillé son luth de myrtes couronné.

V. Huoo.

... Je hais les pleurards, les rêveurs à nacelles, Les amants de la nuit, des lacs, des cascatelles. Cette engeanee sans nom qui ne peut faire un pas Sans n’inonder de vers, de pleurs et d’agendas, A. de Musset.

— Par plaisant. Torrent, nombreuses attaques de paroles : On peut maintenant traverser le marché au poisson et débattre le prix d’un hareng ou d’un maquereau, sans recevoir sur la tête ces longues cascatelles d’assonances injurieusement bouffonnes. (Th. Gaut)

Cascatelle» de Ti»où (les), tableau de Joseph Vernet ; musée du Louvre. Au premier plan, au delà d’une masse de rochers formant arcade, plusieurs cascatelles se précipitent dans une rivière près de laquelle s’élèvent quelques fabriques et une tour en ruine. À gauche, deux pêcheurs et une femme sont arrêtés au bord de la rivière ; plus loin, on voit une ville au pied de hautqs montagnes. À droite, un homme conduisant un mulet chargé cherche un chemin praticable à travers les rochers. Ce tableau, qui n’est qu’une simple étude de fantaisie, a été désigné a tort comme représentant une Vuedes cascatelles de Tivoli.—On donne le même titre à une jolie toile de Karel du Jardin, qui appartient au musée de La Haye et qui est datée de 1673 : au bord de l’eau, des pêcheurs tirent un filet ; sur ta berge, un homme à cheval conduit un âne rétît. CettB toile, quia été payée 805 florins a la vente delacolllection Lindert.de Neufville, 1 en 1765, a figuré au Louvre sous le premier empire ; elle a été gravée dans le Musée Filhol. La galerie de Florence possède un tableau de Martin Ryckaert, représentant les Cascatelles de Tivoli. Ce site romantique a d’ailleurs été peint par beaucoup d’autres paysagistes.

CASCAVEAUX (troubles des). Nom sous lequel on désigne les troubles qui eurent lieu vers 1630, en Provence, à l’occasion de l’établissement de nouveaux, impôts et de nouvelles juridictions financières nommées jadis élections. Le mot de cascaveaux vient du grelot, en provençal cascavel ou cascaveau, que les insurgés i portaient attaché à une lanière de cuir blanc, ! en signe de ralliement. On venait prendre le grelot à Aix, de toutes les villes environnantes. [ et inscrire son nom sur le registre disposé ad hoc. Il ne tarda pas à se former à Aix même un parti opposé a celui des Cascaveaux.- il fut appelé le ruban bleu, parce que le grelot que ses membres portaient, comme leurs rivaux, | était attaché a un ruban de cette couleur. Ces | troubles, dont les excès ensanglantèrent la Provence, durèrent jusqu’en 1633. i

CASCAVEL s. m. (ka-ska-vèl). Grelot. U i Vieux mot usité encore dans le Midi. Il On dit aussi CASCAVEAU.

— Erpét. V. cascabkl, autre orthographe du même mot. On sait qu’en Espagne le b est un équivalent du v.

CASCÉLIE s, m. (kass-sé-Iî).Entom. Genre ’ d’insectes coléoptères pentamères, de la famiile des carabiques, comprenant deux espèces trouvées au détroit de Magellan. Il cor- I respond en partie au genre créobie. V. ce mot.

CASCELL1US ou CASSELICS (Aulus), ju- | risconsulte romain, contemporain de César et d’Auguste. Républicain rigide, il s’opposa aux I usurpations de César, refusa de donner une forme légale aux spoliations des triumvirs et I n’accepta pas le consulat sous Auguste. Il ne I reste rien de ses œuvres ; mais il est souvent cité dans le Digeste.

CASCHIAR, Copbte d’origine et fils d’un

CASE

fonctionnaire de Méhémet-Ali, qui avait des relations avec le consul de France à Alexandrie. D’après les conseils de ce consul, le jeuneCaschiarfut envoyé à ftaroepour y faire ses études, et dès qu’il put recevoir les ordres on le nomma patriarche de Memphis, dans l’espoir de conquérir ainsi au christianisme iras grande partie de l’Égypte ; mais & peina le nouveau patriarche fut-il installé, dans ses hautes fonctions, qu’il se mit à prêcher la doctrine.des monophysites. Un jésuite, qui l’avait accompagné, lui persuada de retourner en Italie pour s’entendre sur le dogme avec l’Église établie ; à peine arrivé, il fut arrêté par ordre de l’inquisition, et après avoir subi la question, il fut excommunié, dégradé et condamné à mort, peine qui fut commuée en une prison perpétuelle.

CASCH1VE s. m. (kass-chi-ve). Iehthyol. Nom d’un poisson du genre morroyre, qui* vit dans le Nil.

CASCIA, ville du royaume d’Italie > délégation et à 20 kilom. E. de Spolète ; 3,200 hab.

CASCIANO (SAN-), bourg du royaume d’Italie, province et à 15 kilom. S. de Florence ; K,000 hab. Fabriques de draps, chapeaux de paille, poterie ; vins estimés. Dans les environs, on trouve la villa de Machiavel, actuellement propriété de la famille Maffei.

CASCIANO-DE-BAGN1 (SAN-), bourg du royaume d’Italie, province et à 6 kilom. S.-E. de Sienne, dans^la vallée de la Paglia. Célèbres sources acidulés thermales de 31° à 37° Réaumur, et un des établissements de bains les plus anciens et les plus fréquentés.

CASCINA, bourg du royaume d’Italie, province et à 15 kilom. S.-E. de Pise, près de lu rive gauche de l’Arno ; 2,444 hab. Nombreux fours à poterie,

CASCO s. m. (ka-sko). Mar. Batenu de transport en usage à Manille.

— Encycl. Le casco est un bateau qui a de 12 à 14 m. de long sur 3 m. de large ; sa forme est celle d’une caisse rectangulaire, sauf a l’avant qui est plat et s’avance obliquement. Des baux saillants, destinés à supporter les hommes qui dirigent le casco, en réunissent les deux côtés. Ces bateaux sont couverts de toits mobiles et ronds, en rotin ; quelques-uns ont des voiles en nattes garnies de lattes ; ils, ont alors deux mâtS’de différentes grandeurs, le plus petit placé 11 l’avant.

CASCOLYTRON s. m. (ka-sko-li-tron). Bot. Orthographe vicieuse du mot ckaScolytros. V. ce mot,

CASCUN, UNE pron. (ka-skeun, u-tie). Ancienne forme du mot chacun.

CASE s. f. (kn-ze — lat, casa, qui se rattache au sanscrit kaksha. Ce mot, d’orifine incertaine, réunit des acceptions très-iverses, qui se rattachent de prés ou de loin au sens primitif de lieu clos, cachette, tanière, etc., suivant le dictionnaire de Pétersbourg. Au féminin, kakskâ ou kateshyd désigne une ceinture, un mur d’enceinte et l’espace qu’il renferme, et enfin l’intérieur d’une maison. Le persan kâshah, hutte de paille, kAshân, habitation d’hiver ; kâshânah, maison, salle, antichambre, portique, galerie, et aussi nid d’oiseau. Les corrélatifs européens de kaksha, dans ses significations diverses, sont très-nombreux. Parmi ceux qui s’appliquent à un espace clos de dimensions variables, on peut signaler les suivants : grec, kapsa, d’où le latin capsa et lo français caisse ; latin, casa, casula, en français case ; irlandais, cos, cavité, cachette, asile, caverne ; cosair, lit ; lithuanien, kaszus, grande corbeille, et les diminutifs kaszèle, kaszikkas ; ancien slave, koshi, corbeille, et koshara, bergerie ; russe, kosha, corbeille, kosheli, besace, boîte ; polonais, kosz, corbeille et hutte de branchages, koszar, parc à moutons, etc. Une seconde série d’analogies se révèle pour le sanscrit kaksha, dans le sens d’aisselle, de flanc, de cavité du corps : ainsi le persan kash, aisselle, coin, angle ; le latin coxa, flane^ hanche ; l’irlandais cos*, cuisse, jambe ; pied, et caise, vulve ; l’ancien allemand huas, mollet Comme le remarque avec raison M. Pictet, ces rapprochements multipliés s’appuient les uns sur les autres et témoignent de la haute ancienneté de ce terme qui doit avoir été aç*, pliqué à désigner aussi l’intérieur de la maison). Petite et chétive habitation ; se dit surtout aux colonies : Une case de nègres. La case de Marguerite se trouvait au milieu du bassin. (B. de St-P.) Des esclaves cultivent depuis longtemps autour de leurs CKSKSçftu tabac pour leur usage. (Raynal.) La maison où nous arrivâmes au bout d’une demi-heure tenait de la ferme d’un Anglais et de la cash d’an créole. (Chateaub.) Le nègre se rappelle toujours sa case, sa zagaie, son bananier. (Chateaub.)

Voyez-vous ces casa étroites Et ces palais si grands, si beaux, si bien dorés ! La Fomtainb.

— Par ext. Compartiment dans un meuble, un tiroir, une boîte : Elle déposa ses bagues dans les cases de sa boite à bijoux.

— Fam. Patron de la case, Maître de la maison : Le Génois devint à son tour le patron de la case. (Le Sage.)

Cases du cerveau, Divisions imaginaires du cerveau, représentant chacune une faculté diverse : Il devient réellement insupportable