Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 4, Chao-Chemin.djvu/146

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CHAT

CHATOYEMENT s, m. V. CHATOIEMENT.

CHATOYER v. n. ou intr. (cha-to-ié ou eha-toi-ié — rad. chat, à cause des reflets île l’œil de cet animal. Change y en i (levant un e muet : Je chatoie, tu chutoieras, qu’ils chatoient). Lancer des reflets changeants de lumière ou de couleur : À Nimes, <on fabrique des étoffes qui chatoient comme des métaux. (A. Martin.)

Mes ans évanouis à mes pieds se déploient toknl, Comme une plaine obscure où quelques points cha- D’un rayon de soleil frappés.

Th. Gautier.

— Fig. Avoir un certain éclat varié, en parlant du style : Ce style chatoie et séduit le lecteur inaltentif. tl Produire un certain mirage, avoir un attrait séducteur :

... Si devant tes yeux l’ambition chatoie. Des hautes fonctions on t’aplanit la voie.

Ponsard.

CHAT-PARD s. m. (cha-par — de chat, et du lat. pardus, léopard). Mamm. Nom scientifique de l’animal appelé vulgairement lynx de Portugal : Souvent le chat-pard, altéré de sang, descend des montagnes en amortissant sur les mousses discrètes son pas gui tes foule à peine. (Ch. Nod, Il On l’appelle aussi chattigre.

— Encycl. Ce carnassier, qu’on appelle encore serval, atteint une longueur totale d’un mètre, y compris la queue. Son pelage est d’un fauve clair, tirant quelquefois sur le gris ou sur le jaune, avec des bandes ou des taches Manches ou noires sur diverses parties du corps. 11 habite les forêts de l’Afrique australe ; d aprés le voyageur Bruce, il se trouverait aussi en Abyssinie. Quelques auteurs anciens ont regardé cet animal comme produit par le croisement du chat et de la panthère, ou du léopard et de la chatte ; mais c’est la une pure hypothèse, que rien ne justifie. Tout ce qu’on peut dire, e !est qu’il ressemble au chat par la tonne, au léopard ou à la panthère par le pelage. On le voit rarement à terre, mais il grimpe sur les arbres avec beaucoup d’agilité ; c’est là qu’il fait sa bauge. Il poursuit vivement les singes, les rats, les oiseaux et autres petits animaux dont il fait sa proie. Il est très-agile, et parcourt d’un bond un grand espace. If s’élance, mord et déchire à peu prés comme la panthère. Il ne fait, pour ainsi dire, que paraître et disparaître..On n’a pu jusqu’à ce jour réussir à l’apprivoiser. En captivité, il reste farouche, insensible aux bons traitements, et entre en fureur à la moindre contrariété. Sa peau donne une fourrure chaude, douce, fort belle, et qui est toujours d’un prix assez élevé.

CHÂTRABLE adj. (châ-tra-ble — rad. châtrer). Qui peut être châtré : Les animaux châ-

TRABLES.

CHÂTRE (la), ville de France (Indre), ch.-l. d’arrond. et de canton, à 37 kilom. S.-E. de Châteauroux, à 238 kilom. S. de Paris ; pop. aggl. 4,427 bab. — pop. tôt. 5,107 hab. L’arrondissement comprend 5 cantons, 59 communes et 58,38-i hab. Tribunaux de l« instance et de justice de paix ; bibliothèque publique. Élève de chevaux ; tanneries, corroieries, mégisseries. Grand commerce de

châtaignes.

Bien qu’irrégulièrement bâtie sur une colfine qui borde la rive droite de l’Indre, La Châtre présente un ensemble agréable et pittoresque ; au milieu de ses rues étroites et tortueuses, on remarque l’église paroissiale avec de beaux vitraux, deux vieilles maisons en bois, dont l’une a été décrite par la plume élégante de George Sand, et l’antique fontaine de la Font, sous la voûte de laquelle on fait brûler, devant l’image de la sainte qui y est enfermée, des cierges pour la délivrance des femmes en couches. Les restes de l’ancien château ne consistent guère qu’en une tour classée au nombre des monuments historiques et transformée en prison.

CHÂTRE (Maison de la), famille noble du Berry, qui faisait remonter son origine au xive siècle. Ses membres les plus connus sont : Claude, baron de la Châtre, né en 1528, mort en 1614. Gouverneur du Berry, il combattit les protestants et emporta Sancerre après un siège fameux qui dura dix-neuf mois. Dévoué aux Guises et à la Ligue, il résista à Henri IV jusqu’en 1594, et ne rendit Bourses et Orléans qu’au prix d’une somme de 900,000 fr., et de la confirmation de ses dignités de gouverneur du Berry et de l’Orléanais et de maréchal de France (cette dernière lui avait été donnée par Mayenne). — Edme, comte dk la Chatre-Nançay, maître de la garde-robe, obtint de la reine mère la charge de colonel général des Suisses, fut entraîné par le duc de Beaufort dans la cabale des Importants, disgracié et contraint de donner sa démission en faveur de Bassompierre. En 1645, il alla servir en Allemagne sous le duc d’Enghien, fut blessé à la bataille de Nordlingen et mourut à Philipsbourg des suites de sa blessure. Il a laissé des Mémoires intéressants sur la lin du règne de Louis XIII et la régence d’Anne d’Autriche. — Claude-Louis delà Châtre, duc et pair, lieutenant général, né à Paris en 1745. À l’époque de la Révolution, il était grand bailli d’épée du Berry, fut député de la noblesse aux états généraux, vota constamment avec la droite, émigra avec le comte de Provence, fit la campagne de 1702 dans l’armée

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de Condé, commanda le régiment de Royal-Emigrant, avec lequel il fit partie de l’expédition de Quiberon, obtint ensuite le traitement de colonel de l’armée britannique et remplit pendant plusieurs années les fonctions d’agent de Louis XVIII auprès de la cour de Londres. Après la Restauration, il resta près de la même cour en qualité d’ambassadeur et fut ensuite nommé duc et pair, premier gentilhomme de la chambre, commandeur du Saint-Esprit, ministre d’État, etc.

Au milieu de tous ces noms qui, comme on le voit, ont joué un rôle très-peu important sous l’ancienne monarchie, quel est le La Châtre illustré par le bon billet de la volage Ninon ? L’histoire n’en dit absolument rien ; mais l’anecdote et le mot n’en sont pas moins authentiques. On trouvera au mot billet de longs développements sur cette exclamation comique de la célèbre hétaïre.

CHÂTRÉ, ÉE (châ-tré) part, passé du v. Châtrer. Qui a subi la castration : Un cheval châtré. Un taureau, châtré. Un homme, un enfant châtré. Les chevaux châtrés jeunes sont plus dociles et en général d’un meilleur usage que ceux châtrés plus tard. (Rozier.)

— Par ext. Diminué de quelqu’une de ses parties importantes : Le clocher de ce village est un clocher roman, aujourd’hui stupidement châtré et restauré. (V. Hugo.)

— Substantiv. Castrat, personne qui a subi la castration : Les châtres du sérail, de la chapelle du pape. Les châtrés n’ont pas de barbe et ont la voix féminine. On oit uu châtré fredonner le râle de César. (Volt.)

— Fig. Personne qui s’astreint à une continence volontaire :

Vous vivez en châtré, c’est un bonheur extrême ; Mais ce n’estpoint assez : Dieu veutencor qu’on l’aime.

Voltaire.

CHÂTRER v. a. ou tr. (châ-tré — du lat. castrare, même sens). Rendre un homme, un animal impuissant, par l’ablation de ses testicules : Châtrer un homme, un cheval, un taureau. On proposa à cet Àltale de châtrer ffonorius. (Volt.) || Rendre une femme, une femelle impuissante, par l’ablation des ovaires : Châtrer une truie, une chienne.

— Par ext. Priver de quelqu’une de ses parties importantes : Il s’est trouvé un maçon pour châtrer Saint-Germain-l’Auxerrois. (V. Plugo.) Châtrer la majorité électorale, c’est châtrer la majorité parlementaire. (E. de Gir.) à Expurger, retrancher les parties jugées peu décentes ou trop hardies : La censure châtre les pièces les plus innocentes. On châtre les livres classiques pour l’usage des élèves supposés innocents, il Amoindrir, diminuer : L’homme se taille de la besogne pour être misérable, employant et étendant sa misère, au lieu de la châtrer. (Charron.)

— Prendre, dérober une part de : C’est pour lui qu’elles détournent le pain, châtrent la marmite, écrément le poêlon de la bouillie. (Le Sage.)

— Techn. Câhirer une roue, Oler une faible partie des jantes pour resserrer les rais ou rayons.

— Comm. Châtrer des coirets, des fagots, En ôter frauduleusement quelques-uns des principaux brins.

— Econ. rur. Châtrer des ruches. En enlever avec un couteau le miel et la cire.

— Hortic. Supprimer les organes mâles d’une fleur hermaphrodite, ouïes ueurs mâles d’une plante unisexuée ; supprimer quelques parties d’un végétal pour hâter l’aoûtement des bourgeons, la maturité des fruits, etc. : Châtrer les melons, les rejetons d’un prunier. On châtre les racines d’une plante qu’on remet en terre. (Bosc.)

Se châtrer v. pron. Être châtié : Les animaux doivent se châtrer de bonne heure.

— Faire sur soi-même l’opération de la castration.

— Encycl. V. castration.

CHATRES, ancien nom d’Arpajon (Seineet-Oise), Philippe V, petit-fils de Louis XIV, passant par ce village pour aller prendre possession du trône d Espagne, le curé alla au-devant de lui à la tète des habitants, et le complimenta en lui chantant le couplet’suivant :

Tous les bourgeois de Châtre

Et ceux de MontlheYy

Mènent fort grande joie

En vous voyant ioy,

Petit-fils de Louis,

Que Dieu vous accompaïgne,

Et qu’un prince si bon

Don don

Cent ans et par de là

La la

Règne dedans l’Espaigne.

L’air de ce couplet est devenu populaire et se chante encore aujourd’hui.

Quant au mot Arpajon, il est un des noms rares qu’on ait volontairement substitués à un nom de lieu généralement usité. Il est vrai que le seigneur d’Arpajon, qui imposa son nom au bourg de Châtres, usa, pour arriver à cette substitution, d’un procédé singulièrement efficace. Il ayait ajjposté sur le chemin du bourg quatre estaliers armés de bâtons. Aux passants, ils demandaient : "Où allez-vous ? — A Arpàjon. » Cette réponse était aussitôt récompensée par une pièce de monnaie ; mais si

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le voyageur répondait : « A Châtres, » on lui administrait une volée de coups de bâton.

CHÂTREUR s. m. (châ-treur — rad, châtrer). Celui dont le métier est de châtrer les animaux : Châtreur de chiens.

— Fig. Celui qui retranche, qui supprime quelque chose dans un ouvrage : J’ai trop peur que vos châtrhurs n’aient énervé l’histoire de Frayée. (Chapelain.)

CHA.TRIAN, romancier. V. ErckMANN-Chatrian.

CHAT-rochier s. m. (cha-ro-ohié). Ichthyol. Nom vulgaire du squale roussette, appelé aussi rocher, chat des rochers, squale des rochers, parce qu’il se trouve habituellement dans les endroits rocheux. Il PI. Chatsrochiers.

— Encycl. Le nom de ce poisson, qui appartient au genre squale, vient de ses yeux, dont l’iris vert bleuâtre ressemble à celui des chats, et de l’habitude qu’il a de vivre parmi les rochers. Sa longueur ne dépasse pas l m. 60 ; sa couleur est grise ou roussâtre, avec des taches rondes, noirâtres, inégales ; ses narines sont formées en partie par deux lobules superposés ; les nageoires dorsales sont égales. Le chat-rochier habite les côtes de l’Europe ; il vit au milieu des rochers baignés par la mer, et se nourrit de petits poissons, de crustacés et de mollusques. Il porte jusqu’à vingt petits à la fois. On le prend avec dos haims et des filets à poste fixe, qu’on nomme roussetières ou brelelières dans quelques-unes de nos provinces maritimes. Souvent aussi on en pêche avec les thons. Sa chair est d’un goût qui n’a rien d’agréable- ; néanmoins, elle est un peu meilleure que celle delà roussette ; mais on ne la mange que rarement. Sa peau desséchée, ainsi que celle des roussettes, est quelquefois mêlée ou substituée, dans lo commerce, aux peaux de chiens de mer, lorsque celles-ci sont rares ; mais on la distingue aisément en ce qu’elle est plus petite, très-peu rude au toucher, et d’une couleur rousse, avec un grand nombre de petites taches noirâtres, notamment sur le dos. Les gaîniers s’en servent pour les étuis ; c’est avec cette peau teinte en vert que l’on fait le galuchat.

CHATROCSSE (Emile), statuaire français, né à Paris en 1830. Élève de Rude et d’Abel de Pujol, il débuta au Salon de 1848 par un buste de Barberousse (plâtre) ; deux ans après, n’ayant encore que vingt ans, il fit admettre au Salon quatre portraits médaillons. Le premier ouvrage de quelque importance qu’il ait exécuté est un bas-relief reproduit en bronze pour la décoration du tombeau d’un de ses parents à Turin ; ce bas-relief, intitulé la Poudre retourne à la poudre et l’esprit à l’esprit, est traité d’une façon originale et poétique. M. Chatrousse a exposé depuis les ouvrages suivants : en IS53, la. Heine Uorlense faisant l’éducation du prince Louis-Napoléon (1812), groupe exécuté en marbre par ordre de Napoléon III et placé au musée de Versailles ; en 1855, la Résignation, belle et sévère figure de femme accroupie au pied d’une croix qu’elle êtreint, exécutée en marbre (185S) pour l’église Saint-Eustache à Paris ; en 1857, deux sujets tirés de l’histoire d’Héloïse et d’Abailard, la Séduction et le Dernier adieu, groupes très-expressifs et très-poétiques, le premier surtout, qui a été lithographie dans Y Artiste par Sirouy, gravé sur bois dans plusieurs journaux illustrés et popularisé par la photographie ; en 1859, Y Art chrétien, modèle en plâtre d’une statue exécutée en marbre pour la cour du Louvre ; en 1S61, Saint Gilles, modèle d’une statue de pierre placée au chevet de l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, à Paris ; en 1863, la Renaissance faisant connaître l’antiquité, statue de marbre remarquable par l’élégance des formes et la légèreté des draperies, placée dans la cour d’honneur du palais de Fontainebleau, et la Petite Vendangeuse, gracieuse figure d’enfant, appartenant au musée de Grenoble ; en 1864, la Madeleine au désert, statue de marbre d’une tournure un peu massive, mais d’un modelé savant et d’une attitude excellente, achetée par le ministère des beaux-arts et gravée sur bois dans divers journaux ; en 18C5, Saint Simon, apôtre, statue de pierre (église de la Trinité), et Jacob-Rodrigue Pereire, premier instituteur des sourds-muets en France, bas-relief de deux figures (plâtre) appartenant à la famille Pereire ; en 1866, la Marquise de Pompadour, joli buste de marbre, exécuté pour l’hôtel des Réservoirs à Versailles ; en 1807, la statue colossale de Portalis, pour le Conseil d’État, et une statue en pierre de Saint Joseph pour la nouvelle église de Saint-Ambroise, à Paris, etc. Parmi les ouvrages non exposés, nous citerons l’Automne, petit génie entouré d’attributs, sculpté en pierre pour la cour Napoléon III au Louvre. La Muse comique ou la Comédie et la Muse grave (costumée en Cérès), charmantes statues de pierre, exécutées la première pour la façade du théâtre du Châtelet, la seconde pour la décoration du guichet de l’empereur aux Tuileries ; la statue du poète Rotrou, pour la ville de Dreux, eto. À l’Exposition universelle de 1807, M. Chatrousse était représenté par deux de ses meilleures productions : la Renaissance et la Madeleine. Cet artiste, un des mieux doués, et à coup sûr un des plus originaux parmi les statuaires de la jeune école française, a été médaillé aux Salons de 1863, 1SG4 et 1S65. Il a écrit quelques articles d’art, entre autres une étude sur

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les Statuaires français à l’Exposition universelle de Londres en 1862, qui a paru dans l’Artiste.

CHÂTRURE s. f. (ehâ-tru-re — rad. châtrer). Art vétér. Castration que l’on fait subir aux animaux.

CHATSWORTH (château de), dans le comté de Derby (Angleterre). — Cette magnifique résidence, située à 2 milles et demi de Bake■well, fut élevée en 1702 par le premier duc de Devonshire, près de l’ancien manoir où Marie Stuart resta enfermée pendant treize ans et d’où elle écrivit sa fameuse lettre au pape. Le château de Chatsworth est un édifice majesteux, construit dans le style de la Renaissance italienne ; sa façade est décorée de colonnes ioniques ; les murs et les voûtes de l’intérieur sont couverts de peintures par Verrio et La Guerre, et de sculptures par Gibbons. Le dernier duc de Devonshire a fait d’importantes additions à ce monument : il a fait construire une aile tout entière, trois grandes entrées en forme d’arcs de triomphe, une serre longue de 0G0 pieds, etc. Les jardins et le parc sont fort beaux et renferment des pièces d’eau magnifiques. Les appartements du château sont bien distribués et décorés avec autant de goût que de somptuosité. Les collections de toutes sortes qu’y ont réuniesles ducs de Devonshire sont au nombre des plus riches que possède l’Angleterre. La bibliothèque s’est accrue dernièrement de celle du duc deRoxburgh, de celle de l’évêqued’Ely (achetée 10,000 liv. sterl. Jet de celle du duc de Cavendish, oncle du dernier duc : elle renferme un grand nombre de manuscrits précieux, entre autres un très-ancien manuscrit florentin d’Homère, un Benedictionale de l’évêque de Winchester (fin du xe siècle), un Missel de Henri III, etc. Des bronzes et des marbres antiques, parmi lesquels une superbe tête colossale d’Alexandre le Grand, des vases, des colonnes, des tables de marbre et de mosaïque, des émaux, des chinoiseries, des tapisseries exécutées d’après les célèbres cartons de Hampton-Court, et une foule d’autres curiosités ornent les divers appartements. — Mais ce qui attire surtout l’attention, c’est la collection de tableaux et de statues. Parmi les peintures qu’on y admire, nous citerons le portrait de Nicolas Capsllo et celui de l’archevêque de Spalatro par le Tintoret ; une Vue du Frioul, par le Titien ; l’Enlèvement d’Europe, par l’Albane ; une Sainte 2ramille, de Poussin ; le même sujet par l’Albane ; un Christ eu croix, de Louis Carrache ; lo portrait de Marie Stuart, par Zucchero ; celui de Philippe II, par le Titien ; celui de Charles Ier, par C. Janson ; Acis et Galatée, de Luca Giordano ; Iiélisairc aveugle, de Murillo ; une Vue de Tivoli, de Poussin ; un paysage de Claude ; Sainte Ursule faisant ses adieux à sa famille, par le ûlubuse ; la Consécration de l’archevêque Thomas Becket, de Jean Van Eyck ; la Présentation de la Vierge au Temple, attribuée au même artiste, mais que M. Waagen croit être l’œuvre de L. Blondeel ; une Tête de vieillard, de Holbeinjun Calme et une Tempête, de W. van de Velde ; un Port de mer, de Berghem ; une Tentation de saint Antoine, de Tenier.s ; divers paysages de Paul Bril, de J. de Momper, de Poelemburg -, les portraits du duc de Devonshire, de la duchesse de Devonshire, d’Arthur Godwin, de lady Warthon, fille d’Arthur Godwin, de Jeanne de Btois (lady Rieii), par Van Dyck ; le portrait d’un jeunéhomme, par Kneller ; celui d’une duchesse de Devonshire, par Reynolds ; un portrait d’homme, pur Palamedes ; une scène tirée de Git Blas, par Newton ; des Enfants jouant, parCoIIins ; une Mère et ses enfants, par Honthorst ; etc. — La collection de dessins comprend des ouvrages de Raphaël : /Encan Sylvius et Eugène IV ; Saint Paul ; Joseph se découvrant à ses frères ; lu. Résurrection du Christ ; l’enlèvement d’Ilelène ; diverses Madones, etc. ;—de Michel-Ange (Études pour la chapelle Sixtine) ;— d’Andréa del Sarto, de Luca Signorelli, de Jules Romain ; Adoration des rois ; Femme et satyre ; la Circoncision ; Psyché ; l’Éducation de Jupiter ; le Combat des Roraces et des Curiaces, etc. ;

— de Pierino del Vaga : le Lavement des pieds ;

— du Giorgione : le Christ et la Samaritaine ; le Martyre de saint Pierre, dominicain ;— ia Mantegna : Judith ; — de Polydore de Caravage : Adoration des rois ;— du Titien, du Corrége, de P. Véronèse, des Carraobes, du Guide, du Guerchin, de Holbein, de Durer, do Lucas Cranach, de Rembrandt : Sainte Famille ; — de W. van de Velde, de L. do Leyde, etc. — Parmi les ouvrages de sculpture, on remarque : Endymion endormi ; Bébé ; la statue de Mme Lretitia ; le busto colossal de Napoléon 1« ; le buste du duc de Devonshire, par Cano va ; la Venus aux pommes ; le buste du cardinal Consalvi, et une suite do bas-reliefs représentant des épisodes du siège de Troie et de la fable de Castor et ’Pollux, par Thorwaldseji ; le huste de l’empereur Nicolas et celui de sa femme, par Rauch ; divers bustes de personnages de la famille des ducs de Devonshire et de Cavendish, par Nollekens ; le buste de G. Canning, par Chantrey ; un Discobole, par le sculpteur belge Kessels ; une Frileuse, par Rod. Schadow ; Mars et Cupidon, par Gibson ; une statue de Pauline Borghèse, par Th. Camphell-, Ganymède caressant l’aigle, par Taddolini ; un Satyre jouant des cymbales, par Westinacott jeune, Achille blessé au talon, par Abbacini ; un Cupidon et un buste de Pie IX, par Tenerani ;