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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 4, Chao-Chemin.djvu/179

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puissant de la cité de Sparte nommé Cléombrote. Celui-ci, ayant soulevé les Lacédémoniens contre son beau-père, fut porté au trône, tandis que Léonidas, pour échapper aux fureurs des factions, dut se réfugier dans un temple, lieu sacré d asile. De l’embarras dans lequel elle se trouvait, placée entre son père et son mari, Chélonis, dit Bayle, se retira en héroïne de roman, et d’une façon qui mérite d’être rapportée. Au lieu de s’attacher à la fortune du nouveau roi’elle se réfugia auprès de son père, le vaincu, puis le suivit à Tégée, lieu d’exil qui lui avait été désigné par les Lacédémoniens.

Mais Léonidas avait laissé des partisans à Sparte. A leur tour, ceux-ci chassent Cléombrote et rappellent son beau-père. Chélonis alors abandonne son père, qui n’a plus besoin d’elle, et court vers son mari, à son tour vaincu, disgracié. Le roi de Lacédémone, qui retrouvait un trône, mais qui perdait sa fille, se souvint de la conduite perfide de son gendre, et le poursuivit jusqu’au lieu où, à son tour, il s’était réfugié. Mais la femme de Cléombrote défendit son époux par des mots pleins de larmes, pleins id’éloquence, pleins de sagesse surtout ; « Si mon mari, disait-elle, avait eu quelques raisons spécieuses de vous ôter la couronne, je les réfutai, je portai témoignage contre lui, en le quittant pour vous suivre ; mais si vous le faites mourir, ne montrerez-vous pas qu’il est excusable ? N’apprendrez-vous pas au monde qu’un royaume est quelque chose de si grand et de si digne de nos voeux, que l’on doit, pour se l’assurer, répandre le sang de son gendre et ne tenir aucun compte de la vie de ses propres enfants ? • Et Chélonis se jeta aux pieds de son père, lui jurantqu’elle mourrait a son tour et ses enfants aussi, après leur père, si la vie de son mari ne lui était pas accordée. Devant les larmes de son enfant, le rude soldat de Lacédémone, qui devait, avec une poignée de braves, être la- première armure contre laquelle allaient venir se briser les coups des Perses, Léonidas s’attendrit et pardonna h Cléombrote.

CHÉLONISQOE s. m. (ké-lo-ni-ske — du gr. clietônâ, tortue). Mamm. Nom que l’on donne quelquefois aux tatous, genre d édentés qui ont quelque ressemblance de forme avec tes tortues.

CHÉLONITE s. f. (ké-lo-ni-te — du gr. clielonê, tortue). Erpét. Nom générique des tortues d’eau douce. Il Genre de tortues fossiles.

— s. m. pi. Entom. Groupe de lu tribu des bombycites, appelé aussi chélonides.

CHÉLONIUM s. m. (ké-lo-ni-omm — gr. cke' lonion ; de chêlê, pince). Antiq. Crampon ou collier qui portait 1 essieu d’un véhicule destiné au transport des lourds fardeaux, et d’une autre machine qui servait à élever des fardeaux. Il Pièce d une catapulte.

CHÉLONODÈME s. m. (ké-lo-no-dè-medu gr. chetôni, tortue ; demas, corps), Entom. ûenre de coléoptères carabiques, comprenant quatre espèces brésiliennes.

CHÉLONOGRAPHE s. m. (ké-lo-no-gra-fe du gr. chelôuê, tortue ; graphe, je décris). Didact. Naturaliste qui s’occupe particulièrement des tortues.

CHÉLONOGRAPHIE s. f. (ké-lo-no-gra-fl — du gr. eheldnê, tortue ; graphà, je décris). Didact. Description des tortues, histoire des tortues.

CHÉLONOPHAGE adj. (ké-lo-no-fa-jedu gr. chelôuê, tortue ; phagà, je mange). Qui mange des tortues. Se dit des peuples et des animaux qui se nourrissent de tortues.

— Substiintiv. : On prétend qu’il existait des chklonophagks sur les bords de la mer liouge.

CHÉLONURE s, f. (ké-lo-nti-re — du gr. chëjânê, tortue ; oura, queue). Erpét. Syn,

d’ÉMYSAURK.

CHÉLOPODE adj. (ké-lo-po-de — du gr. chêlê, pince ; pous, pados, pied). Mamm. Qui a les pieds armés d’ongles crochus.

— s. m. Nom donné par quelques auteurs à l’ordre des carnassiers,

— Erpét. Famille de reptiles sauriens. Syn.

de CAMÉLÉON1EKS,

— Encyel. Le nom de chêlopode s’emploie, ainsi que celui de cainéléonien, pour désigner un groupe de reptiles, dont la principale espèce, le caméléon vulgaire, est depuis longtemps célèbre pour les fables auxquelles jellu a donné lieu. V. caméléon. Les chèlopodes sont des lézards a eorps comprimé, ’ soutenu ■ par quatre membres allongés, qui ont un remarquable rapport de structure avec les pattes des perroquets. En effet, de même que ehex ces oiseaux, leurs doigts sont disposés en deux faisceaux opposables, Ces doigts, arrondis, presque égaux, réunis par la peau jusqu’à la base de la phalange onguéale, sont au nombre de cinq à chaque pied, deux en dehors, et trois en dedans aux membres antérieurs, et trois en dehors, deux en dedans aux membres postérieurs. La tête est quadrangulaire, légère ’ ment aplatie de droite à gauche, surmontée de crêtes sourcilières et occipitales plus ou moins « aillantes. Comme le cou est très-court, la tète parait portée sur les épaules. Il n’y a ni conduit auditif externe ni membrane du tympan. Les narines sont percées dans l’épaisseur des ps maxillaires, et s’ouvrent en dehors sur les côtés du museau. Les yeux offrent cette particularité remarquable, qu’ils peuvent se mouvoir indépendamment l’un de l’autre, et se 4i CHÈL

rîger en sens opposé. Une paupière unique, offrant une fente très-petite à sa partie centrale, recouvre presque en entier le globe ocufaire, qui est d’un grand diamètre. Ces reptiles ont la faculté de gonfler leur gorge d’une manière plus ou moins prononcée. Tous ont le dos arquéjla plupart y laissent voir un rang dedentelures, qui seprolongent dans certains cas jusque sur la queue. Certaines espèces offrent une ligne d’écaillés pointues, sur la région moyenne et longitudinale de la partie antérieure du corps. Il en est sous la gorge desquels pendent des appendices cutanés, dont le développement est parfois considérable, La queue est susceptible de s’enrouler dans sa partie inférieure ; elle est, comme on dit, prëhensible ; cette queue, à peu près arrondie, forme environ la moitié de la longueur totale de l’animal. La peau n’est pas protégée, comme celle de la plupart des sauriens, par des écailles aplaties et placées en recouvrement les unes sur les autres ; ce sont, au contraire, des grains squammeux, juxtaposés, arrondis, qui couvrent toute la surface, excepté la région occipitale, où il existe ’de petites plaques polygonales, prenant parfois une apparence tuberculeuse. On sait que beaucoup de reptiles peuvent changer de couleur à volonté, mais aucun d’eux ne jouit de cette faculté à un aussi haut degré que les chèlopodes. V, caméléon. La particularité la plus notable que présente le squelette des chèlopodes est la grandeur des orbites, séparées 1 une de l’autre par une simple cloison membraneuse ; l’immobilité presque complète des vertèbres du cou ; la présence de côtes attachées sur les vertèbres cervicales, à partir de la quatrième ; la réunion des côtes dorsales entre elles, sans intermédiaires, sous la partie, inférieure du corps. Les chèlopodes ont la bouche largement fendue. Ils manquent de dents au palais, mais ils en ont un grand nombre de petites fortement implantées sur les bords des mâchoires. La langue est aussi singulière par sa forme que par l’usage auquel elle est destinée : elle remplit deux fonctions, car, en même temps qu’elle sert à la perception des saveurs, elle est employée à la préhension des aliments. L’animal peut l’étendre à plusieurs pouces hors de sa bouche, et la faire rentrer avec une vitesse extraordinaire. Dans l’état de repos, cette langue occupe l’espace compris entre les branches du maxillaire inférieur, et ressemble alors à une masse charnue et visqueuse ; mais lorsqu’elle est distendue, on remarque à son extrémité une espèce de tubercule ellipsoïdal, épais, mou, ayant son bord antérieur libre et entier, ses parties moyennes légèrement enfoncées en entonnoir, et la postérieure rétrécie en une sorte d’éperon. Cette portion tuberculeuse, qui est réellement le corps de la langue, est supportée par un tube membraneux susceptible de se plisser en anneaux. C’est au moyen de ces tubercules, dont le bord antérieur et la pointe postérieure ont la faculté de se rapprocher l’un de l’autre conyne deux lèvres, que les chèlopodes saisissent les insectes, retenus en outre à la surface de l’organe par une bave visqueuse dont il est enduit. Les poumons sont deux grandes poches vésiculeuses, garnies en arrière de longs appendices ayant quelque analogie avec les sacs à air des oiseaux.

La reproduction se fait de la même manière que chez la plupart des sauriens. L’organe génital mâle est double. Les femelles pondent de petits œufs arrondis, qu’elles enfouissent dans le sable.

Ces reptiles semblent être, parmi les sauriens, les analogues des paresseux ou bradyres parmi les mammifères : ils sont, comme ces derniers, d’une lenteur extrême, et passent souvent des journées entières sur la même branche, sans bouger. Ils ne vivent d’ailleurs que sur les arbres. On en connaît quatorze ou quinze espèces, toutes originaires de l’ancien inonde,

CHELOSSE s. m. (che-lo-sé). Nom donné, dans quelque*, départements, aux fruits du prunellier ou épine noire.

GHÉLOSTOME s. m. (ké-lo-sto-me — du gr. chêlê, pince ; sloma, bouche). Entom, Genre d’hyménoptères mellifères, comprenant une seule espèce, qui est propre k l’Europe.

CHELOUP s. m. (che-lou). Mar. Petit navire caboteur.

CIIEI.SEA, ville et paroisse d’Angleterre, comté de Middlesex, à l’O. dé Londres, dont elle forme un faubourg, sur la vive gauche do la Tamise, vis-à-vis de Batterses ; 40,200 hab. Hôtel royal des invalides, fondé en îesa par Charles II, continué par Jacques II, et terminé par Guillaume et Marie, en 1692 ; maison royale d’éducation d’orphelins militaires, fondée en 1801 par le. duc d’York ; jardin botanique remarquable ; ancienne église dans laquelle on voit le tombeau de Thomas Morus et celui de Hans Sloane. Beau pont de bois sur la Tamise.

CHELTENHAM, ville d’Angleterre, comté et à u kilom. N.-E. de Glocester, sur la Chelt, petit affluent de la Severn, à 140 kiiom. N.-O. de Londres, au pied des montagnes de Cotswold. En 1801, elle avait 3,000 hab, ; en 1848, 31,500, et actuellement 42,000. Belle église moderne ; théâtre. Belles promenades dans les environs. Cette ville doit son rapide développement à la salubrité de son climat, et surtout au* propriétés médicinales de ses

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eaux, misés à la mode par George HI, et qui attirent annuellement 12 à 15,000 baigneurs. Ces eaux sont froides ou thermales, chlorurées et sulfatées, sodiques ou chlorurées et sulfatées magnésiennes. Elles sont connues depuis 1716. Elles émergent par neuf sources principales du lias sur lequel est bâtie la ville. Leur température varie de 7° à 190,5.

CHELUB s. m. (ehé-lubb). Astron. Nom arabe de la constellation de Persée.

CHELUM. V. Djeusm.

CHÉLURE s. f. (ké-lu-ra — du gr. chêlê, pince ; oura, queue). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, dont l’abdomen se termine par une pince aiguë,

CHELVA, ville d’Espagne, province et à 60 kilom. N.-O. de Valence, sur la petite rivière de son nom, affluent du Guadalaviar ; 5,700 hab. Filatures de soie ; commerce de blé, vins, miel, soies. Belle église paroissiale ; ruines d’un aqueduc romain.

CHÊLV-D’APCHER(SAINT-), bourgde France (Lozère), ch.-l. de canton, arrond. et à 35 kil. N. de Marvejols, au milieu des montagnes, sur la petite rivière deChapouillet ; pop. aggl. 1,432 hab.—pop. tôt. 1,916 hab. Fabriques de cadis, serges, toiles ; filatures de laine et de coton, parehemineries, tanneries, minoterie, teintureries. Commerce de grains, bestiaux, serges et cadis. Dans les environs, sources d’eaux minérales. Sur le point le plus élevé de la montagne où le bourg est bâti se trouvent plusieurs pierres branlantes de diverses dimensions.

CHÉLY-D’AUBRAC(SAINT-}, bourgde France (Aveyron), ch.-l. de canton, arrond. et à 20 kil. N.-E. d’Espalion, sur un petit affluent du Lot ;

op. aggl. 530 hab.—pop. tôt. 1,809 hab. Farique de cadis et de flanelle ; commerce de

bestiaux. Au hameau d’Aubrac, on voit les ruines de l’hôpital de Notre-Dame des Pauvres, fondé en 1120 ; il n’en reste que la grande tour, veuve de sa couronne de mâchicoulis, quelques salles et l’église, monument historique, du style byzantin, qui conserve encore quelques débris d’un magnifique jubé.

CHELYDE s. f, (ké-li-de— gr. Jcelus, tortue). Krpét. Genre de tortues aquatiques, de la famille des émydes ou tortues d’eau douce, comprenant une ou deux espèces propres à l’AmériqueduSud-.iccHÉLycEma/ama/aporie deux barbillons charnus au menton. {P. Gervais.) ’

— Encyel. Ce genre de tortues, formé aux dépens des émydes, ne comprend qu’une seule espèce, connue sous les noms vulgaires de mutamata et de tortue à gueule. Elle a latêto très-aplatie, large et triangulaire, la bouche largement fendue et arrondie en avant, les mâchoires peu épaisses, le menton muni rie deux barbillons charnus, et le cou garni de quelques appendices cutanés assez longs. Cette tortue habite les marais de la Guyane et du Brésil, où elle acquiert jusqu’à 1 mètre de longueur. Son aspect a quelque chose de hideux ; mais sa chair est estimée. Un individu femelle s’est reproduit à la ménagerie du Jardin des plantes.

CHÉLYDOÏDE adj, (ké-li-do-i-de — de chélyde, et du gr. eidos, aspect). Erpét. Qui ressemble à une chélyde.

— s. m. pi. Tribu de la famille des émydes, composée du seul genre chélyde. il On dit aussi

CHÉLYDINS.

"chÉLYDRE s. f. (ké-li-dre — du gr. chelus, tortue ; udôr, eau). Erpét. Genre de tortues, de la famille des émydes ou tortues d’eau douce, il Ancien nom d une espèce de serpent aquatique.

CHÉLYMORPHE ou CHÉLIMORPHE s. m.

(ké-li-mor-phe— du gr. chelus, tortue ; marché, forme). Entom. Genre de coléoptères, de la famille des chrysomélines et de la tribu des cassidaires.

CHÉLYS s. f. (ké-liss — gr. chelus, tortue, les premières lyres ayant été, dit-on, fabriquées avec des carapaces de tortue). Antiq. gr. Lyre moins grande que le barbiton,

CHEMAGE s. m. (ehe-ma-je-rad, chemin), Féod, Droit que l’on payait aux seigneurs pour passer avec des voitures sur certains chemins.

CHEMAINER v. n. ou intr. (che-mè-né). Forme ancienne du mot cheminer.

CHEMAZÉ, bourg et commune de Franco (Mayenne), canton, arrond. et à 7 kilom. S.-O, de Château-Gontier ; 1,818 hab. Cette commune renferme le joli château de Samt-Ouen, dont le corps de logis principal offre un magnitique spécimen 3u genre gothique arabesque : c est le centre de l’édifice, contrastant, par sa légèreté, avec la chapelle qui le flanque à droite, et le pavillon qui le termine à gauche. Les armes de France, accolées à celles de Bretagne, se trouvent sur la principale entrée ; une des chambres porte encore le nom de chambre à coucher de la reine Anne, à qui la construction de cet édifice est attribuée.

CHEMBALIS s. m, (chan-ba-li). Comm. Sorte de cuir du Levant.

CHEMBEL s. m. (chain-bèl). Tournoi. Il Vieux mot., ,

ÇHEMBEfcÈR v. n. ou intr, (eh&’wbe-lé CHEM

rad. chembel). Assister ou prendre part a un tournoi. Il Vieux mot.

CHEMBÈS, roi d’Égypte. V. Chkops,

CHÈME s. f. (chè-me — gr. ehêmê). Antiq. gr. Nom donné par les Athéniens a deux mesures de capacité, dont l’une, la grande chème, valait environ 2 millilitres, et l’autre, dite petite chème, la moitié de la précédente.

CHEMEN. Bon auge ayant, d’après tes démonologues, pour mission spéciale de veiller, sur les hommes.

CHÈMER (SE) v, pron. (chà-mé — du bas lat, semare, mutiler). Maigrir, devenir étique.

Comme un enfant, de douleur il se cheme.

RÉONIEtt-DESMARETS.

. il N’est plus usité que dans quelques départements.

CHEMÉRAGE s. m. (che-mé-ra-je — rad. ehemier). Féod. Privilège du droit’d’aînesse en vertu duquel les puînés tenaient de l’aîné leur part de fief en nommage.

CHÉMERINE s. f. (ké-me-ri-ne — du gr. cheimerinos, d’hiver). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, comprenant une seule espèce de la Corse et de la Provence, qui ne se montre qu’en janvier ou en février.

C11EM1AK.A (Dmitri-Jouriévitch), usurpateur russe, — mort en 1453. Il était cousin de Vassili III, grand-duc de Moscovie. Rempli d’ambition et désirant venger son frère, à qui Vassili avait fait crever les yeux, il s’allia avec les Tartnres, qui envahirent la Moscovie, prirent Nijni-Novgorod, battirent Vassili et le lirent prisonnier. Devenu maître du grandduché, Chemiaka enferma le prince détrôné à Ouglitch, après l’avoir privé de la vue, et gouverna avec tant d’injustice >'>t de cruauté, qu’il suscita un mécontent ement général. Espérant conjurer l’orage en se montrant généreux envers Vassili, il lui rendit la liberté, et Jui donna, à titre de fief, la ville de Volgdu ; mais celui-ci s’allia aussitôt avec le prince de Tver et avec les’fartares, reprit Moscou (1447) et remonta sur le trône. Chem-ska se soumit d’abord, puis s’efforça de recommencer la guerre civile ; mais il fut battu à Halitch (1450), et se réfugia à Novgorod, où il mourut empoisonné.

CHEMIATRIE s. f. (che-mi-a-tr !). Syn. de chimiatrie.

CHEMIER s. m. (che-mié — du lat. capttt, contract. de mansi, chef de la maison). Féod. Nom que portait l’ainé d’une fanlille noble qui avait le privilège du droit’ de ehemérage. Jl Dans les anciennes coutumes, ce mot est écrit chemiez.

CHEMILLÉ, ville de France (Maine-et-Loire), ch.-l. de canton, arrond. et à 22 kilom. N.-E. de Cholet, sur la rivière d’ironne ; pop. aggl. 3,058 hab.—pop. tôt. 4,414 hab. Carrières de moellon, papeterie, blanchisseries, teintureries, filatures, tissage de toiles pour la fabrique de Cholet. Commerce de tissus, bestiaux, denrées, engrais. L’église Notre-Dame, édifice du xie et du xnu siècle, réparée au xvie, est surmontée d’un clocher, un des plus beaux types de l’art roinano - byzantin que possède 1 Anjou. Chemillé renferme aussi les ruines de l’église Saint-Léonard ; incendiée pendant les guerres de la Vendée. C’est à peu île distance de cette ville, au château de Souchereau, que fut pris le général vendéen Stofflet, ainsi que ses deux aides de camp, avec lesquels il fut conduit à Angers, traduit devant le conseil de guerre et fusillé.

CHEMIN s. m. (che-main-bas lat. commua, du celt. camen, formé de eam, pas). Voie do terre, terrain préparé ou direction suivie pour aller par terre d’un lieu h un autre : Cais. mTn pierreux, raboteux, fangeux. Prendre le bon, le mauvais chemin. Se tromper de oitfîmin. Tracer, ouvrir, construire un cKfijiin. Le chemin #««’ va de Paris à Bordeaux.

Il suivait, tout pensif, le chemin do Mycènes.

Racine. Ah ! les affreux chemins et le maudit pays !

èlVESSKT.

Dans un chemin montant, sablonneux, malaistî. Et de tous les cfités au soleil exposa, Six forts chevaux tiraient un coche.

La Fontaine. Il Voie quelconque pour aller d’un lieu à un autre : Prendre son chhmin par mer. tes rivières sont des chuwins gui marchent et qui portent où l’on veut aller, (Pasc.)

— Par ext. Disuuwe qui sépare deux points ; espace parcouru ou à parcourir pour aller d’un lieu à un autre ; La ligne droite est le plus court chemin entre deux points. Ce village est à mi’-CHEMiN de la ville. Jl n’y a pas de chemin trpp long à qui marche lentement et satœ se presser. (La Bruy.) Un oiseau parcourt quatre fois plus de chemin que le quadrupède le- plus agile. (Buff.) Tout chemin est assez court quand il conduit vers un ami. (E. Souvestre.)

— Par anal.’Voie, passage, issue : Ce torrent s’est ouvert un chemin à travers la forêt. (Acad.)

À peine adolescent, sur Us Alpes sauvages, De rochers en^rochers, je m’ouvrais-des chemins,

V. Huoo.

— Fig. Succession de temps et dîaccidjjni’s divers, su, itè l’existence, > $ !*r le chemin tf«