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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 4, part. 1, Chemin-Cil.djvu/265

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CHRZ

CHRYSULÉE adj. (kri-zu-lé — du gr. chrusos, or ; ulizein, purifier). Chim. Eau chrysulée, Ancien nom de l’eau régale, ainsi nommée à cause de la propriété qu’elle a de dissoudre l’or.

CHRYSURE adj. (kri-su-re — du gr. chrusos, or ; oura, queue). Zool. Qui a la queue ou la nageoire caudale jaune d’or.

— S. m. Ornith. Syn. de colibri.

— s. f. Bot. Syn. de lamarckië, genre de graminées.

CHRYSYMÉNIE (kri-si-mé-nie — du gr. thrusos, or ; hûmen, membrane). Bot. Genre d’algues, de la famille des floridées, formé aux dépens des chondries, et comprenant six espèces, qui croissent dans la Méditerranée. Il La véritable orthographe serait chyshywénie.

CHRYSZTOPORSKI (Nicolas), poète polonais du xvi= siècle. Il est auteur d’un poSme intitulé la. Nouvelle Niniva (Cracovie, 1572), dans lequel il applique à la Pologne, alors en pleine décadence, la prophétie de Jonas, et lui ordonne la pénitence et un jeûne sévère, en lui prédisant le même sort qu’à la ville assyrienne. Ses vers sont faibles comme structure, mais écrits dans une langue belle et énergique. Cet ouvrage est surtout précieux au point de vue philologique, car il renferme un grand nombre de mots -qui depuis longtemps sont tombés en désuétude.

CHRZANOW, ville de l’empire d’Autriche, gouvernement de Galicie, à. 40 kilom. 0. de Cracovie, sur le chemin de Vienne à Cracovie ; 4,000 hab., la plupart juifs. Collège ; commerce et industrie très-actifs.

CURZANOWSKA (Anna-Dorothée), héroïne polonaise du xvuc siècle. Son mari, Jean-Samuel Chrzanowski, était gouverneur du château de Trembovla, devant lequel les Turcs vinrent mettre le siège en 1675. Il le défendit avec courage, mais voyant le nombre de ses soldats diminuer chaque jour et l’ennemi près de pénétrer dans les murs de la place, par les brèches qu’y avaient ouvertes les canons, il hésitait à résister plus longtemps et songeait à accepter la capitulation que lui offrait Ibrahim-Pacha, général de l’armée assiégeante, lorsque sa femme se présenta devant lui, armée de deux poignards, et le menaça de le tuer d’abord, et de se tuer ensuite, s il renonçait à défendre la place qui était confiée à sa valeur. Le guerrier, rougissant de montrer moins de courage et de résolution qu’une femme, lui jura de se défendre jusqu’à la mort, et, communiant aux siens l’ardeur nouvelle qui l’animait, u repoussa le jour même l’assaut que les Turcs donnèrent à’ la place, et •dans lequel ils éprouvèrent des pertes nombreuses. Ceux-ci se retirèrent peu après devant les troupes que le roi Jean Sobieski envoyait au secours de Trembowla.

Le nom d’Anna Chrzanowska est resté populaire en Pologne, et son action héroïque a été célébrée par les poètes. Wybicki en a fait le sujet de l’un de ses opéras les plus remarquables, et le peintre polonais Alexandre Lesser a représenté dans une de ses toiles, bien ■des fois reproduite par la gravure, l’instant où cette femme courageuse relève le courage chancelant de son mari et lui montre les Turcs montant à l’assaut.

CIIRZAKOWSKI (Jean-Samuel), guerrier polonais, né vers 1640, mort vers 2700. Il se distingua particulièrement dans les campagnes ■de Jean Sobieski. En 1675, il commanda la forteresse de Trembowla, assiégée par les Turcs. Sa femme, Anna-Dorothée, le décida, comme il a été dit à l’article précédent, à une résistance désespérée ; -la forteresse se défendit, et comme elle fut secourue par l’armée de Sobieski, les Turcs se retirèrent. En conséquence de ces faits, le roi Sobieski anoblit la famille de Chrzanowski, à la diète de 1676.

CHRZANOWSKI (Adalbert), général polonais, né en 1789 dans la wojewodie de Cracovie, mort en 1861. Au sortir de l’école des Cadets de Varsovie, il fit, comme officier d’artillerie au service de la France, les campagnes de 1812 et 1813, combattit ensuite dans nos rangs jusqu’après Waterloo, ’ et devint à cette époque lieutenant dans la nouvelle armée polonaise. Pendant la guerre contre les Turcs, en 1829, il fut attaché à l’état-major général de l’armée russe et se distingua sous les murs de Warna. À la nouvelle de l’insurrection polonaise, il se rendit avec empressement à Varsovie et devint successivement commandant de la forteresse de Modlin, chef de l’état-major générât, et d’une brigade avec laquelle il empêcha les Russes de franchir la Svieprz en avril 1831 ; il battit bientôt après Thiemann à Kock, reçut le commandement de trois divisions, avec lesquelles il arrêta la marche de Rudiger en Podiachie, et remporta le 14 juillet, à Minsk, une victoire des résultats de laquelle il ne sut pas profiter. Promu général de division, mais n’ayant pas confiance dans le succès de la cause polonaise, il se laissa aller à blâmer les mesui’es révolutionnaires, qui selon lui prolongeaient inutilement la lutte, et conseilla la voie des négociations. Une entrevue secrète qu’il eut avec le général Thiemann finit de le rendre suspect a ses compatriotes ; mais, grâce à l’influence qu’il conservait sur Skrzyniecki, il ne fut pas inquiété, fut même appelé au commandement de l’aile droite de l’armée polonaise réunie à Bolinow, et, lorsque

CHUB

Krukowieckî arriva au pouvoir, il reçut le gouvernement de la ville de Varsovie, En cette qualité, il paralysa la défense de cette ville et c’est sur lui que retombe la responsabilité de sa chute. Lorsque les Russes en furent maîtres, il ne suivit pas l’armée polonaise, qui se retirait à Praga, et continua d’habiter Varsovie sans être inquiété. Quelque temps après, il vint en France, avec un passe-port russe dans le but ostensible de décider ses compatriotes à retourner en Pologne.

II y vivait dans la retraite lorsque, au printemps de 1849, il fut chargé par le roi Charles-Albert de réorganiser 1 armée piémontaise, dont il devint, avec le titre de major général, le véritable général en chef. On a fait retomber sur lui la responsabilité de cette campagne de cinq jours qui aboutit à la défaite de Novare (23 mars) et ruina les espérances de l’Italie ; mais il paraît qu’il fut mal secondé, et son lieutenant, Ramoritio, paya de la vie son manque de subordination. Après avoir remis au ministère sarde un mémoire justificatif de ses opérations, il quitta la Sardaigne en 1850, revint en France, d’où il se rendit plus tard dans l’Amérique du Nord. À l’époque de sa mort il habitait la Louisiane depuis plusieurs années.

CHRZONSTOWSKI (André), en latin Chrzon-Bicuvïus, théologien calviniste polonais, né en Lithuanie vers le milieu du xvie siècle, mort vers 1615. Il fut d’abord un catholique ardent, et porta plus d’une fois le trouble dans l’Église calviniste de la ville de Cracovie, où il était venu étudier. Passant soudain d’un extrême ’ à l’autre, il embrassa la religion réformée, et revint en Lithuanie, où il exerça les fonctions du ministère sacré, et se ht, tant par ses prédications que par ses écrits, l’apôtre infatigable de sa nouvelle foi. C’était un des hommes les plus instruits de son époque, et nul de ses coreligionnaires ne le surpassait en éloquence. Il soutint les controverses les plus vives contre les jésuites, surlûut contre Emmanuel Wega et Robert Bellarmin. Parmi ses nombreux écrits nous citerons les suivants : Contradictionum in libro Jioberti Bellarminide purgatorio index{Bîde, 1593, in ;4i>) ; Bellum jesuiticum, sive ducentarum et quinque jesuiticarum contradictionum index, etc. (Bâle, 1594, in-4<>) ; Praxis de ceremoniis et canone missœ (Bâle, 1594, in-4o), etc.

CHTCHERBATOV (le prince Michel), historien russe, mort en J790. Il s’adonna de bonne heure à son goût pour les études historiques, et reçut de Catherine II l’autorisation de compulser les bibliothèques et les archives de l’empire. Il fut nommé chambellan et sénateur. Ses principaux ouvrages sont : le Livre des tzars, et Histoire des troubles et des révolutions de Russie (Saint-Pétersbourg, 1777).

CHTHAMALE s. m. (kta-ma-le). Moll. Genre de cirrhopodes

CIITHONIA (terrestre], surnom de la Nuit, d’Hécate et de Cérès, qui était adorée sous ce nom à Hermione.

CHTHONIE s. f. (kto-nl — du gr. chthonios, terrestre). Bot. Syn. de pëctide.

CHTHONIE, fille de Colontas ou de Phoronée ; et sœur de Climène, fondatrice du temple de Cérès à Hermione. Elle institua les chthonies en l’honneur de cette déesse.

CHTHONIES s. f. pi. (kto-ni— rad. Chthonie, n. pi-.). Aniiq. gr. Fête que les Hermioniens célébraient chaque année en l’honneur de Cérès Chthonia.

CHTHONIOS (terrestre, qui règne ou habite sous la terre), épithète commune aux ombres et aux dieux des enfers, Pluton, Prosurpine, Mercure. On le donnait aussi à Jupiter, à Bacchus, aux hommes qui surgirent de la terre lorsque Cadmus y eut semé les dents du dragon, aux dieux indigènes, etc.

CHTHONCERGE s. m. (kto-nèr-ge— du gr. r.hthôn, terre  ;.ergon, ouvrage). Maram. Genre de rongeurs qui se creusent des galeries souterraines.

CHTHONOGÈNE adj. m. (kto-no-gè-nedu gr. ehthôn, chthonos, terre ; gennaô, j’engendre). Chim. Se dit des métaux qui produisent les oxydes dits anciennement termes.

CHTIEE s. f. (chti-be). Argot. Botte.

CHU, UE (chu) part, passé du v. Choir. Tombé :

Or me voilà d’un mal chu dans un autre.

La Fontaine. Il N’est plus usité.

— On disait autrefois chute au. féminin, et cette forme est restée dans chape-chute.

CHUB s. m. (ehubb). Ichthyol. Poisson du genre able, qui habite les mers d’Europe.

CHUBB, peuple mentionné dans la Bible, parmi les alliés des Égyptiens avec ceux de Phut, de Cusch et de Lud. Les Septante l’identifient avec les Libyens. Plusieurs autres identifications ont été tentées ; les uns ont rapproché de ce nom celui de Kobè, port situé sur l’océan Indien ; d’autres celui de Khôbat ou Khôbath, ville de Mauritanie ; d’autres liôbiou et Kôbiou, dans le nome maréotique d’Égypte. Une autre opinion a été avancée : on a admis qu’en cet endroit le texte hébreu était altéré, et qu’au lieu de lire Chub, il fallait lire Noub ou Nub, parce que la version arabe de ce passage rend, en effet, le mot en question par ehl Nonbé, le peuple de Noubé, c’est-à-dire les Nubiens. Cette hypo CHUC

thèse a pour elle la leçon d’un manuscrit de la Bible qui donne en effet Chnub au lieu de Chub. Peut-être, cependant, ne faut-il voir là.-dedansqu’une ancienne prononciation égyptienne. Hitzig propose de remplacer la première lettre par un l, et de lire Lub ; ce seraient alors les Misraïtes Lehabim, dont il est question dans la Genèse.

CHUBB (Thomas), philosophe anglais, né en 1G79 à East-Hadham, mort à Salisbury en 1746. Il était fils d’un marchand de drèche, et ne reçut que l’instruction la-plus élémentaire ; il entra chez un fabricant de gants, puis chez un fabricant de chandelles- mais il employait tous ses instants de loisir a s’instruire. Il acquit ainsi des connaissances assez étendues ; mais il s’adonna surtout avec passion h, l’étude de la théologie et de la philosophie. Le premier écrit qu’il publia fut une dissertation théologique sur la Trinité, intitulée : la Suprématie du Père établie (1715). Cette œuvre eut beaucoup de succès et mit l’auteur en relations avec les personnes les plus distinguées. Chubb a composé en outre un assez grand nombre de traités publiés en deux recueils, l’un en 1732 (3 vol.) ; l’autre, après sa mort, en 1748 (2 vol.). Dans ces derniers surtout Chubb abandonne la révélation pour se rattacher au pur déisme.

CHUCHETER v. n. ou intr. (chu-che-téonomatop. Double la consonne f toutes les fois que la terminaison commence par un e muet : Il ckuchette ; il chuchettera). Gazouiller, en parlant du moineau : On dit que te moineau pépie, c’est son cri ordinaire, et qui est assez désagréable ; mais lorsqu’il chuchette, son ramage, sans être beau, a pourtant quelque chose de réjouissant. (Trév.)

— A signifié chuchoter.

CHUCHILLEMENT s. m. (chu-chi-lle-man ; II mil.). Syn. de chuchotement.

Grand éclat do risée et grand chuchillement. Fontaihe. Il Inus.

CHUCHOTANT (chu-cho-tan) part. prés, du v. Chuchoter : Des femmes chuchotant avec mystère,

CHUCHOTANT, ANTE adj. (chu-cho-tan, an-te — rad. chuchoter). Qui chuchote : Elles causaient entre elles avec cette voix chuchotante et ces demi-rires étouffés d’un conciliabule de jeunes filles au milieu desquelles il y a un jeune homme. (V. Hiigo.)

CHUCHOTÉ, ÉE (chu-cho-té) part, passé du v. Chuchoter. Dit tout bas, en chuchotant : Des mots chuchotes à l’oreille.

CHUCHOTEMENT s. m. (chu-cho-te-man — rad. chuchoter). Action de chuchoter, de parler à voix basse : Un murmure de chuchotements et de rires étouffés se fit entendre derrière la porte. (G. Sand.) Arrivez-vous par mer, du port vous entendez déjà ce murmure de voix, cet immense chuchotement qui remplit Naples à toute heure. (St-Marc-Gir.),

— Par ext. Conversation intime et secrète : La diplomatie n’est plus ce fin chuchotement d’autrefois qu’il était si difficile de surprendre. (Forcade.)

— Syn, ChciehoCement, cliuclioterïo. Le

chuchotement est l’action même de chuchoter, la manière dont elle se fait, le bruit léger qui en résulte. La chuchoterie est le discours de ceux qui chuchotent, ce qu’ils se disent. Le chuchotement fatigue, ennuie, agace ; la chuchoterie intrigue, on s’inquiète du motif que les autres peuvent avoir pour se dire tout bas des choses qu’on ne peut entendre.

CHUCHOTER v. n. ou intr. (chu-cho-téonomatop.). Parler tout bas pour éviter d’être entendu par des tiers : Il est de mauvaise grâce de chuchoter, de parler à l’oreille devant les honnêtes gens. (Trév.) Il Faire entendre un bruit, un murmure confus de voix : Pendant tout le temps du jour, Naples chuchote crie, parle, chante, gesticule. (St-Marc-Gir.)

— Par anal. Gazouiller tout bas : Ce grillon chuchotait mystérieusement dans les herbes. (G. Sand.) Les oiseaux babillards chuchotaient sous la feuillée. (Baronne deMontaran.)

Il Bruire faiblement : Les feuilles des chênes commencent à chuchoter sous le faible vent de la mer. (H. Taine.)

— Activ. Prononcer à voix basse : Il me chuchota quelques mots à l’oreille. Vous, làbas ! que chucuotkz-dous dans vos groupes ? Y a-t-il des nouvelles ? (N. Lemercier.)

Se chuchoter v. pr. Se parler à voix basse de manière à ne pas être entendu des autres personnes : Les jeunes filles aiment fort à prendre des airs mystérieux et à se chuchoter à l’oreille. (JMmc Romieu.)

CHUCHOTERIE s. f. (chu-cho-te-rî — rad. chuchoter). Entretien qui a lieu à voix basse : En société, les chuchoteries sirnt malhonnêtes, parce qu’elles marquent de la défiance.

— Par ext. Bruit de société, médisance qui court tout bas sur le compte de quelqu’un : Tel n’est point intimidé de la menace d’un ennemi puissant et furieux, que les chuchoteries de quelques femmelettes déconcertent. (Sallentin de 1 Oise.)

— Syn. Clwclioteric, chuchotement. V, CHUCHOTEMENT.

CHUCHOTEUR, EUSE S. (chu-cho-teur, eu-ze — rad. chuchoter). Personne qui chuchote, qui aime à chuchoter, qui en a l’habi CHUL

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tude : Les chuchoteurs sont incommodes. (Acad.)

— Adjectiv. Cette femme est bonne, mais elle est chuchoteuse comme si elle était méchante.

CHUCHUCUPENO s. m. (chu-chu-ku-pé-no). Linguist. Dialecte américain. V. stoxos.

CHUCRE s. m. (ehu-kre). Ancienne orthographe du mot sucre.

CHUCUITO, ville de l’Amérique du Sud, dans la république du Pérou, département de Puno, sur la rive occidentale du lac Titicaca, à 220 kilom. N.-O. de la Paz ; 4,000 hab. Climat froid. Élève de bétail. C’est une ville bien déchue, dont on portait la population à 30,000 hab. au commencement du XVIIIe siècle.

CHUDI.E1GII, ville et province d’Angleterre, comté de Devon, à 12 kilom. S.-E. d’Exeter ; 2,415 hab. Récolte de cidre renommé ; exploitation de pierres à chaux. Dans un des sites charmants qui entourent cette petite ville s’élève le beau château d’Ugbrook Park, appartenant aux lords de Clitford.

CHUDLEIGH (lady Marie), femme poëte anglaise, née à Winslade en 1656, morte en 1710. Elle a publié un recueil de poésies (1703^ dans lequel on remarque surtout un poème intitulé la Défense des femmes, et un volume d’Essais sur divers sujets en vers et en prose (1710). Les poésies de lady Chudleigh ont du naturel, de l’élégance, et brillent plus par la raison que par l’imagination.

CHUER v. n. ou intr. (chu-é). Parler bas, chuchoter, il Vieux mot.

— v. a. ou tr. Flatter, caresser. CHUETTE s. f. (chu-è-te). Forme ancienne

du mot CHOUETTE.

CHUFA s. f. (chu-fa). Nom que l’on donne, en Espagne, à une petite baie ou espèce d’amande que l’on récolte dans les environs do Valence. On la fait griller, on la pile et on en compose une boisson très-agréable, surtout lorsqu’elle est mêlée de neige.

CHUGUETTE s. f. (ehu-ghè-te). Bot. Nom vulgaire de la mâche, il On dit aussi chuquette.

CHUINC adj. numér. (chuink). Forme ancienne du mot cinq.

CHUINTANT, ANTE adj’. (chuain-tan, an-te ■— rad. chuinter). Gramm. Se dit de certaines consonnes qui figurent un sifflement accompagné d’une sorte d’aspiration : Les chuintantes J, Ch s’appliquent aux mouvements légers, gracieux, aux sous soutenus et doux, à tous les objets agréables. (Ragon.)

— Encycl. Plusieurs langues modernes offrent certaines consonnes qu’il est impossible de prononcer sans faire entendre cette sorte de soufflement qui caractérise le cri de la chouette et d’autres oiseaux de nuit. C’est pour ce motif que les linguistes les ont appelées chuintantes. Telles sont le j et le g doux français ; le ch en français et en portugais, le sh anglais, le sch allemand, le c italien après s ou c et devant i, e, etc. Dans la plupart des mots tirés des langues anciennes, le ch n’est pas chuintant. Cette expression est toute moderne ; mais, comme le l’ait remarquer Charles Nodier, elle n’était pas moins nécessaire que celles de labiale, sifflante, gutturale, par lesquelles on caractérise d’autres consonnes sous le rapport du son qu’elles émettent.

CHUINTER v. n. ou intr. (chuain-téonomatop.). Se dit du cri de la chouette : La chouette chuinte.

— Gramm. Donner à certaines lettres un son chuintant : Les Auvergnats chuintent en prononçant le s, et disent un ehac pour un sac.

Il Avoir un son chuintant :, Chiiï chuinte pas dans écho. CHUKRASIE s. f. (chu-kra-zî). Bot. Syn. de

CIIICKIUSSIE.

CHULA s. f. (chu-la). Chorégr. Danse portugaise qui ressemble au fandango.

CHULAN s. m. (chu-lan). Comm. Sorte de thé.

CHULLPA s. m. (chul-pa — mot de la langue aymara qui signifio tombeau). Nom que Von a donné à des tombeaux péruviens en forme de pyramide, élevés avant la conquête espagnole : Les chullpas ont la forme d obélisques de 6 à 10 mètres d’élévation, d’un tiers plus hauts que larges, carrés ou oblongs, à pans droits, surmontés d’une surface inclinée comme un toit. (Bachelet.) Les chullpas qui n’ont pas été profanés offrent à l’intérieur plusieurs corps assis cireulairement, avec des vases et ustensiles divers. (Bachelet.)

CHDLPE s. m. (chou-lpe). Agr. Nom que l’on donne dans l’Amérique du Sud à une espèce de maïs qui jouit de la propriété assez rare de se gonfler quand on le présente à un feu vif. Chaque grain devient alors de la gros ? seur d’une petite noix et il est fort agréable au goût. Il On dit aussi canguil.

CHULO s. m. (chu-lo — mot espagn. qui signif. homme gracieux, railleur). Nom que l’on donne en Espagne a un torero à pied chargé de stimuler les taureaux de combat : Les chulos ont un air fort leste et fort galant avec leurs culottes courtes de satin, vertes, bleues ou roses, brodées d’argent sur toutes les coutures, leurs bas de soie couleur de chair ou blancs, leur veste historiée de dessins et de ramages, leur ceinture serrée et leur petite montera penchée coquettement vers l’oreille  ; ils