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— Encycl. Bot. Le cornichon, plante annuelle originaire des Indes, forme une des variétés du cucumis sativus ou concombre jaune, qu’on désigne sous le nom de petit concombre vert, parce qu’il reste toujours très-petit et toujours vert, même lorsqu’il est complètement mûr. Le petit concombre vert est une race ou espèce jardinière employée exclusivement à faire les conserves connues sous le nom de cornichons, et qui servent d’assaisonnement. Tandis qu’on taille et cultive les autres espèces pour accroître la grosseur du fruit, en rendre la chair plus douce et plus tendre, on s’applique à conserver au petit concombre vert sa petitesse, sa fermeté et sa saveur aigrelette et acidulée, qui le rapproche des sauvageons et en fait la principale qualité ; on ajoute encore à cette saveur en le faisant confire dans le vinaigre. Les cultivateurs des environs de Paris possèdent presque seuls le secret de maintenir cette sous-variété du genre concombre dans les limites de grosseur et avec la couleur verte qui sont les signes propres et caractéristiques du fruit de cette plante condimentaire. Leurs produits, pour cette raison, sont appelés cornichons de Paris. Dans les autres lieux où on essaye de les cultiver, ils dégénèrent en peu d’années et se rapprochent du concombre jaune, auquel ils restent cependant inférieurs. C’est à cette culture très-limitée qu’on doit la cherté relative que conserve constamment ce condiment.

Les cornichons, de même que les autres concombres, se multiplient de graines semées et replantées sur couches. Seulement la culture du petit concombre vert diffère des autres en ce qu’on ne le taille pas, afin de fatiguer la plante et de lui faire produire le plus possible de fruits, et de les obtenir petits et verts. On entretient de cette manière la plante dans un état qui la rapproche des sauvageons. On pourrait appeler ce système la culture par avortement. La difficulté est de limiter cet avortement et de faire en sorte que le fruit, tout en restant vert et en ne se développant que très-médiocrement, puisse cependant arriver à maturité.

Il est une autre espèce de concombre, dit concombre serpent, dont le fruit est plus long que le cornichon, qui sert aussi de condiment, et qu’on emploie confit de la même façon que le petit concombre vert. Enfin le piment, petit concombre rouge, est une autre variété de la même famille, destinée aux mêmes usages que les précédentes.

Le cornichon est un des condiments les plus savoureux et les plus usités dans l’art culinaire. Tantôt on le mêle aux sauces pour en relever le goût, tantôt on le sert comme accompagnement des viandes froides, de la charcuterie ou des viandes cuites sans sauce, telles que le bœuf bouilli. Mais on n’en fait usage sur la table qu’après l’avoir confit. Pour le confire et le conserver, on emploie la manière suivante, indiquée par M. Audot dans la Cuisinière de la campagne et de la ville : On prend de très-petits cornichons, on les brosse et on leur coupe le bout de la queue, puis on les met dans un vase de terre, en les assaisonnant de sel en petite quantité ; on les retourne pour qu’ils s’imprègnent bien de sel, et on les laisse ensuite reposer pendant vingt-quatre heures. On égoutte alors l’eau que la salaison a fait rendre, puis on verse sur les cornichons du vinaigre bouillant, en quantité suffisante pour qu’ils y baignent. On recouvre le vase, et on laisse infuser pendant vingt-quatre heures. Au bout de ce temps, les cornichons ont dû prendre une couleur jaune. On en retire alors le vinaigre, qu’on met bouillir dans un chaudron non étame, sur un feu très-vif, on y jette de nouveau les cornichons en les remuant bien, et on les retire au moment où ils sont près de bouillir ; ils reprennent en refroidissant leur couleur verte. On les met alors dans les vases où ils doivent être conservés, on les couvre d’assaisonnement, comme passe-pierre, estragon, piment, petits oignons, ail, on remplit les vases de vinaigre, de manière que le tout y baigne, et on les recouvre avec soin. Huit jours après, les cornichons peuvent être employés ; mais on peut aussi, en gardant les vases clos, les conserver très-longtemps.


CORNICHON DE MER s. m. (kor-ni-chonde-mer). Zool. Genre de zoophytes de la classe des échinodermes.

— Encycl. Zool. Le cornichon de mer ou holothurie a la forme d’un cylindre allongé et vermiforme. Sa dimension varie, selon les espèces, de quelques centimètres à 1 mètre de long. En général, sa peau est épaisse et coriace. Elle renferme de3 muscles et est armée quelquefois de petits crochets qui font saillie, et servent à l’animal pour s’attacher aux corps étrangers ; à travers cette enveloppe sortent ordinairement des pieds tentaculaires analogues à ceux des oursins et des étoiles de mer. La bouche s’ouvre è l’extrémité antérieure ; elle est creusée dans une sorte d’entonnoir, et environnée d’un cercle élégant de tentacules qui, dans l’animal vivant et en sécurité, s’épanouissent et forment comme la corolle d’une fleur. Après la bouche vient un pharynx musculeux, qui se continue en un intestin très-long, formant plusieurs circonvolutions, lequel se termine à l’extrémité postérieure par un orifice, d’où l’on peut voir jaillir de temps en temps un petit jet d’eau. La portion terminale du tube

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digestif s’élargit et sert de vestibule il un système de tubes membraneux qui se ramifie dans la cavité viscérale comme un arbre touffu, et qui reçoit l’eau du dehors aspirée par son extrémité postérieure. L’animal peut, a volonté, remplir ce réservoir ou le vider ; c’est par ces mouvements alternatifs d’inspiration et d’expiration-qu’il renouvelle l’oxygène nécessaire à sa respiration. Le système circulatoire, qui paraît former un cercle complet, ne possède pas d’agent central, c’est-à-dire de cœur, Un anneau.œsophagien, d’où partent cinq cordons nerveux principaux, représente un système nerveux rudimentaire. Les sexes sont séparés. Quant au développement, les cornichons de mer diffèrent des astéries et des oursins en ce que leurs larves se convertissent intégralement en holothuries sans perdre d’autres organes que la bouche et l’œsophage. Le corps de certaines espèces est lubrifié par un liquide acre et corrosif. L’une d’elles, Yholothuria oceanica, décrite par Lesson, et qui est longue de 1 mètre, sécrète à la surface de son corps une humeur irritante qui laisse aux doigts une démangeaison intolérable. Aussi les habitants des côtes de la mer du Sud ne peuvent-ils la voir sans une extrême répugnance. Lorsque le cornichon de mer a quelque motif d’inquiétude, si un ennemi l’attaque, si un pêcheur le poursuit, aussitôt, par un brusque mouvement, il rejette au dehors ses dents, son estomac, son tube digestif, et se trouve réduit à un sac membraneux vide. Le docteur Johnston raconte qu’il avait oublié pendant quelques jours un cornichon de mer dans de l’eau non renouvelée. La bêtfc ne tarda pas à vomir ses tentacules, son appareil buccal, son tube digestif et une partie de ses ovaires ; et pourtant elle était encore sensible aux moindres excitations ; elle survécut et reproduisit de nouveaux viscères. Ces animaux offrent encore un phénomène non moins remarquable ; ils se divisent spontanément en deux portions. Les deux extrémités commencent par s’élargir, puis la partie moyenne devient peu à peu étroite comme un fil. Enfin ce fil se rompt, et chaque moitié devient un animal parfait. Les mœurs des cornichons de mer sont encore peu connues. Ils sont répandus sous toutes les latitudes. Leurs mouvements, très-bornés, consistent en une sorte de reptation, produite par les ondulations du corps ou les contractions des pieds. On les rencontre ordinairement grimpant sur des pierres où quartiers de roches sous-marines, mais toujours dans des parties abritées, car ils paraissent redouter 1 action de la lumière. Ils se trouvent quelquefois pris dans les filets de nos pêcheurs^ qui les rejettent avec dédain, tandis qu’ils tonnent le plat favori des Chinois. La pêche, la préparation, le transport de l’espèce nommée vulgairement trépang {holothuria edulis) jouent un rôle important dans le commerce et l’industrie de l’Orient. Des milliers de jonques sont équipées chaque année pour la pêche du trépang. Les pêcheurs malais y apportent une patience et une dextérité remarquables. Penchés sur l’avant de leurs embarcations, ils tiennent à la main de longs bambous, terminés par un crochet acéré. Leurs yeux distinguent, à une distance de 30 mètres, le cornichon de mer, qui rampe sur les rochers sous-marins et les coraux. Le pêcheur lance son harpon de cette énorme distance, et il manque rarement son coup. Lorsque les eaux ont moins de quatre à cinq brasses, on se contente d’envoyer des plongeurs qui saisissent les zoophytes à la main et peuvent de cette manière en ramener cinq ou six a la fois. Quand il s’agit de préparer le trépang pour son transport sur les marchés et pour sa conservation, les pêcheurs malais ou chinois le font bouillir dans l’eau et l’aplatissent avec des pierres. Ensuite on l’étend sur des cordes de bambou, pour les faire sécher d’abord au soleil, puis a la fumée. Ainsi préparés, on les enferme dans des sacs et on en charge des jonques qui vont les vendre dans les ports de la Chine. Tout ce travail se fait aux mois d’avril et de mai. Dans sa route vers le pôle austral, Dumont d’Urville, traversant les mers de la Chine, eut occasion d’assister à la pêche du trépang faite par des Malais. L’équipage de chacun des praos ou bateaux qu’on y emploie se compose de trente-sept hommes environ. Le nombre des embarcations est de six pour chaque bateau ; « Au moment de nos visites, elles étaient toutes occupées a la pêche, dit l’illustre navigateur, et quelques-unes étaient mouillées à une petite distance de nous. Sept ou huit hommes à peu près nus plongeaient pour aller chercher le trépang au fond de l’eau. Un soleil ardent dardait ses rayons sur leurs têtes sans les incommoder ; il ny a pas d’Européen qui puisse tenir plus d’un mois à faire un pareil métier. Il était près de midi, c’est le moment le plus favorable pour la pêche. Nous apercevions facilement chacun des plongeurs revenant chaque fois à la surface de l’eau en tenant au moins un poisson et souvent deux à chaque main. Il paraît que, plus le soleil est élevé au-dessus de 1 horizon, mieux ils peuvent distinguer leur proie et la saisir facilement. Les plongeurs paraissaient à peine à la surface pour rejeter dans le canot le poisson qu’ils avaient saisi, et ils replongeaient immédiatement. Lorsque ces embarcations étaient suffisamment chargées, elles étaient remplacées par des canots vides et conduites à la plage. Je suivis l’une d’elles pour assister à la cuisson du trépang qu’elle

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apportait. Ce trépang avait à peu près 5 à 6 pouces de long sur 2 pouces de diamètre. Pour le conserver, les pêcheurs le jettent encore vivant dans une chaudière d’eau de mer bouillante, où ils le remuent constamment au moyen d’une longue perche en bois qu’ils appuient sur une fourche fichée en terre, afin de faire levier. Le trépang rend en abondance l’eau qu’il contient. Au bout de deux minutes environ, on le retire de la chaudière. Un homme, armé d’un large couteau, l’ouvre pour eu extraire les intestins, puis il le rejette dans une seconde chaudière où on le chauffe de nouveau avec une très-petite quantité d’eau etdel’écorce de mimosa. Il se forme, dans la deuxième chaudière, de la fumée en abondance produite par l’écorce qui se consume. Le but de cette dernière opération semble devoir être do fumer l’animal, afin d’assurer sa conservation. Enfin, en sortant de là, le trépang est placé sur des claies et exposé au soleil, afin de se sécher. Il ne reste plus alors qu’à l’embarquer. Je trouvai à oe poisson préparé un goût approchant beaucoup de celui du homard ; nos hommes le trouvèrent fort bon. Le trépang se vend sur les marchés de la Chine au prix, de 15 roupies {32 fr. environ) le pikoul ou les 125 livres. » Ou peut se faire une idée de l’importance et de l’étendue de la pêche des cornichons de mer par le nombre de vaisseaux qu’elle attire dans les mers de cette partie de l’Orient ; le capitaine Kings assure que 200 vaisseaux quittent chaque année Madagascar pour se livrer à cette pêche, et le capitaine Plinders, étant sur la côte nord de la Nouvelle-Hollande, apprit qu’une flotte de GO embarcations, portant chacune une centaine d’hommes, avait quitté Madagascar deux mois auparavant pour aller à la recherche des limaces de mer, car c’est encore un des noms qu’on donne aux échinodermes qui viennent de nous occuper.


CORNICOLE adj. (kor-ni-oo-le — du lat. cornus, cornouiller ; colo, j’habite). Bot. Qui . croît sur le cornouiller : Sphérie cornicole.

CORNICULA1RE s. m. (kor-ni-ku-lè-relat. cornicularius ; de coruiculum, dimin. de cornu, aile d’une armée). Antiq. rom. Officier ou soldat honoré du cornicule : L’officier cokniculairb servait souvent de lieutenant au tribun militaire, il Magistrat qui accompagnait un juge et lui servait de greffier.

— s. f. Bot. Section du genre cétraire, de la famille des lichens, érigée en genre particulier par quelques auteurs.

CORNICULARIÉ, ÉE adj. (kor-ni-ku-la-ri-é). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte aux corniculaires.

— s. f. pi. Tribu de végétaux cryptogames, de la famille des lichens, ayant pour type le genre cornieulaire.

CORNICULE s. f. (kor-ni-ku-le — du lat. corniculum, dimin. de cornu, corne). Petite corne.

— Antiq. rom. Ornement en forme de corne, qui surmontait le casque de certains soldats ou officiers à qui le général accordait cette marque d’honneur.

— Méd. Sorte de ventouse en forme de cornet.

— Entom. Ancien nom des antennes des insectes.

CORNICULE, ÉE adj. (kor-ni-ku-lé — du lat. corniculum, petite corne). Hist. nat. Qui a la forme d’un cornet.

— Bot. Se dit des fleurs qui ont des pétales roulés en cornet, comme l’ancolio. Syn. d’AN TnÉROOENE.

CORNICULIFÈRE adj. (kor-ni-ku-li-fè-re — du lat. corniculum, petite corne ; fero, je porte). Bot. Se dit de la gorge do la corolle, quand elle est obstruée par des cornes creuses et ouvertes inférieurement, comme dans la consoude tubéreuse.

CORNIDIE s. f. (kor-ni-dî — du lat. cornu, corne ; eidos, aspect). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des saxifragées, tribu des hydrangées, comprenant trois espèces, qui croissent au Pérou et au Chili.

CORN1DORSES s. m. pi. (kor-ni-dor-sedu lat. cornu, corne ; dorsum, dos). Entom. Syn, de mkmbracides.

CORNIER, ÈRE adj. (kor-nié, iè-re — rad, corne). Archit. Qui est à la corne, à l’angle, dans l’encoignure : Poteau cornier. Pilastre CORNIER. Pièce de bois cornière.

— Eaux et for. Arbre ou pied cornier ou substantiv. cornier, Arbro qui marque la limite angulaire d’une coupe en forêt : On nomme arbres corniers les arbres réservés gui sont placés aux angles saillants des limites d’un bois. (Raspail.)

— s. m. Mar. Partie élevée des angles de l’arrière d’un navire, au-dessus des hanches ; ne s’emploie que pour indiquer la situation d’un objet placé dans la direction de ces points du navire ; Nous avions alors le phare par le cornier de tribord.

— Bot. Nom vulgaire du cornouiller.

— s. f. Archit. Canal en tuiles ou en plomb, qui est à la jointure de deux pentes du toit pour recevoir les eaux pluviales, il Nomdonné, dans plusieurs villes’dusud-ouest dela France, à des espèces de portiques qui entourent les places publiques. Ces portiques ont été ainsi nommés, dit un. écrivain facétieux, parce que,

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leur obscurité facilitant les rendez-vous galants, c’était sous leurs voûtes que l’on donnait autrefois des cornes aux maris.

— Blas. Meuble très-rare, représentant un© ansa ou une corne. On n’en connaît en France d’autre exemple que celui des armes des Villiers de l’Isle-Adam, où l’on voit une cornière en brisure.

— Mar. Cornières ou allonges de poupe, Pièces de bois qui forment la partie la plus élevée de la poupe.

— Comm. Bonne cornière, syn. de bon cariion. V. carron.

— Typogr. Nom donné h, quatre pièces de fer qui, dans l’ancienne presso en bois, sont fixées aux angles du coffre, ’ et servent à maintenir la forme sur le marbre, au moyen de coins qu’on enfonce entre elles et le châssis.

Il On les appelle aussi cantonnieres.

— Techn. Equerre de fer posée à l’angle d’un coffre, et, en général, ornement en équerre de certains meubles : Les damoisclles étaient assises sur des carreaux de velours d’Utracht à cornières d’or. (V. Hugo.) tl Ornement des coins de l’impériale d’une voiture :

— Argot. Etable, à cause des bêtes à cornes que l’on y garde.

CORNIPICETUR s. m. (kor-ni-fi-sé-turforme de verbe latin donnée par plaisanterie au mot cornard). Pop. Cornard, mari trompé.

CORNIFICIUS (Quintus), Romain mort vers l’an 60 avant notre ère, fut tribun du peuple, préteur, puis, en 64, un des compétiteurs do Cicéron au consulat, 11 fut un des juges da Verres, un des adversaires les plus actifs de Catilina, et porta au sénat, contre Clodius, une accusation de sacrilège (02). — Son fils, également appelé Quintus Cornificius, se rangea du côté de César à l’époque de la guerre civile, et fut chargé par lui du gouvernement • de l’Illyrie, puis de la Syrie (45 av. J.-C.), et enfin de la Vieille-Afrique. Après la mort du dictateur, il se prononça contre le second triumvirat (43), fut attaqué par T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle-Afrique, et perdit la vie vers l’an 40. Cornificius, ami de Cicéron, cultivait les lettres. On lui a attribué la Rhétorique à Herennius.

CORNIFICIUS, général romain, fut envoyé par Octave avec une flotte contre Sextus Pompée (38 av. J.-C), puis mis à la tète d’une armée qu’il conduisit de Tauromenimn à Mylès (36) ; il fit prouve dans ces deux commandements de beaucoup de prudence et d’habileté. En récompense do ses services, Auguste lui accorda le consulat. Cornificius bâtit à ses frais un temple de Diane à Rome.

CORNIFICIUS (Quintus), poète latin du icr siècle avunt notre ère, était l’ami de Catulle et fut, d’après Donut, un des ennemis de Virgile. On trouve, dans les Saturnales de Macrobe, quelques vers d’un poBme de Cornificius, intitulé Glaucus.

CORNIFICIUS, rhéteur romain qui vivait à une époque incertaine ; il avait composé un traité de rhétorique, dont on trouve des fragments dans Quintilien. Il était vraisemblablement le même que la grammairien Cornificius, qui florissait dan3 la seconde moitié du icr siècle avant notre ère, et qui avait composé, sous le titre à’Etyma, un traité où il donnait des étymologies, dont Festus a cité un certain nombre.

CORNIFLE s. f. (kor-ni-fle — du lat, cornu, corne ; folium, feuille, par allusion à la formo des feuilles). Bot. Genre dé plantes aquatiques, type de la famille des cératophyllées ; comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent dans les régions tempérées de l’hémisphère nord : Les cornifles sont quelquefois très-abondantes dans les étangs. (Bosc.)

CORNIFORME adj. (kor-ni-for-me —du lat. cornu, corne ; et do forme). Hist. nat. Qui a la forme d’une corne.

CORNIGÈRE adj. (kor-ni-jè-re — du lat. cornu, corne ; gero, jo porte). Hist. nat. Qui a des cornes ou des appendices imitant des cornes.

CORNIGLIANO, ville du royaume d’Italie, province et à 4 kilom. O. de Gènes ; 3,300 hab. Fabriques de savon et de toiles peintes. On y remarque la villa Durazzo ; le palazzo Serra, sur la colline pittoresque de la Coronata ; l’église Saint-Michel, qui possède une Sainte Famille de Pciïno del Vuga.

CORNIL (André-Victor), médecin et histologiste français, né à Cussct, près de Vichy (Allier), le 17 juin 1837. Fils d’un praticien distingué, inspecteur des eaux de Cusset, M. Cornil reçut de son père les premiers principes de la médecine. Venu à Paris en 1858, il fut reçu externe des hôpitaux en 1859, et interne l’année suivante. Docteur en 1864, il fut nommé au concours chef de clinique de la Charité, dans le service du professeur Bouillaud, en 1866, et agrégé à la Faculté de médecine en 1860. Lauréat de l’Institut, de l’Académie de médecine et des hôpitaux, membre de la Société de biologie, de la Société anatomique, de la Société histologique, etc., M. Cornil a fondé, en 1S65, avec le docteur Ranvier et à frais communs, un laboratoire d’histologie normale et pathologique et de physiologie expérimentale. À peine âgé de trente-deux ans, le docteur Cornil a déjà un nom dans la