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in-8°). Consultez encore les Chroniques de Froissart ; les Chroniques de Saint-Denis ; l’Histoire de Languedoc, par D. Vaissette, t. IV, p. 577 ; D, Martène, Thesaurus anecdotorum, t. III, p. 1501 ; D. Morice, Histoire de Bretagne, t. II ; de Carné, les Fondateurs de l’unité nationale en France (t. Ier, 1856, 2e édit.).

Duguesclin (la mort de, drame héroïque en trois actes, en vers, joué pour la première et la dernière fois au mois d’août 1807, au Théâtre-Français. L’auteur, qui ne s’est pas fait nommer, le public ayant plus que froidement accueilli sa pièce, a cru devoir la faire imprimer, toujours sans se nommer, et personne n’a levé le voile de l’anonyme sous lequel il est resté caché, La catastrophe de ce « drame héroïque » est la mort de Du Guesclin. Il était bien naturel que, dès le commencement de la pièce, on parlât de sa maladie : la première scène est le bulletin de sa santé ; à la seconde scène, il paraît malade, et le duc d’Anjou vient lui conseiller de voir un médecin ; au second acte, on vient savoir de ses nouvelles ; au troisième, il recommande son âme à Dieu ; il meurt enfin, et le public enterre… la pièce.

Du Guesclin (LA RANÇON DE) ou les Mœurs du XIVe siècle, comédie en trois actes et en vers, par Arnault, de l’Académie française, représentée à Paris, sur le Théâtre-Français, en février 1814. La première édition in-8° est de 1814 ; la pièce fait partie du tome III des Œuvres d’Arnault (Paris, 1826, in-8°).

L’œuvre n’a pas obtenu un très-grand succès sur la scène ; elle supporte mieux la lecture. Le principal reproche articulé contre l’auteur est qu’il a rabaissé le caractère de Du Guesclin en le montrant sous un jour familier. Du Guesclin n’a pas besoin d’échasses ; mais ce qui est malheureusement vrai, c’est que l’auteur ignore absolument ce que c’est que la couleur historique. Arnault s’est néanmoins attaché scrupuleusement à ne rien inventer. « Tous les faits, dit-il, représentés ou rappelés dans ce drame sont historiques ; l’on n’a inventé que le cadre qui les réunit. Quant aux mœurs, ce sont celles de l’époque, reproduites avec une fidélité scrupuleuse. »

Le poète a fait précéder sa pièce d’un prélude en vers où il explique son intention :

Si ce n’est qu’un croquis, du moins
C’est celui d’un tableau d’histoire ;
C’est celui de ce bon vieux temps
Si regretté de l’ignorance,
Où les héros et les brigands
À qui mieux mieux pillaient la France ;
Où de riches aventuriers,
Riches sans avoir une obole,
N’empruntaient pas moins sur parole,
Et payaient, grâce aux roturiers ;
Où la plus fière châtelaine,
Comme le rempart le plus haut,
Pouvait être prise d’assaut
Trois ou quatre fois par semaine ;
Où nul, y compris l’aumônier,
Dans le château ne savait lire ;
Où quiconque savait écrire
Était hérétique ou sorcier.

La scène, au premier acte, est dans une auberge, et, pendant les deux derniers, à la Roche d’Airieu ou de Rieu, château de Du Guesclin (aujourd’hui la Roche-Derrien). On y voit figurer Du Guesclin, des chevaliers bretons et anglais, Tiphaine Raguenel, épouse de Du Guesclin, des hérauts d’armes, des soldats et un aubergiste juif nommé Issachar, qui est un des personnages importants de la pièce.

Voici le sujet de la comédie d’Arnault : Du Guesclin, pris en Espagne et conduit à Bordeaux, est mis en liberté par le prince Noir. Il fixe lui-même sa rançon. La duchesse de Galles lui offre 30,000 florins d’or. Chandos et d’autres chevaliers anglais veulent parfaire les 70,000 florins nécessaires. La pièce commence seulement là. Du Guesclin emploie le prix de sa rançon à racheter ses compagnons d’armes. C’est l’objet du premier acte. Dans le second, il retourne à son château de la Roche d’Airieu, explique sa conduite aux siens et excite leur admiration. L’auteur n’a pas su tirer parti d’une situation fort dramatique : il donne à ses personnages sa propre taille. Tiphaine Raguenel est une femme de boutiquier moderne, qui parle comme M. Prudhomme ; sa mère Clémence, une fille de boutique dont l’héroïsme ressemble à celui d’une gamine qui se prive d’un morceau de sucre d’orge au profit de son oncle. Il y a un abbé, oncle de Du Guesclin, qui assomme les gens au lieu de les pourfendre : Ecclesia abhorret a sanguine. Voici comment le héros s’exprime au troisième acte, où on lui apprend que la duchesse de Bretagne, épouse de Montfort, son ennemi, a payé sa rançon :

DU GUESCLIN.

… Je m’étais cru jusqu’ici Le plus laid chevalier de France ; Je change d’avis ; et, ma foi, Puis-je faire autrement, ma femme, Quand une belle et noble dame Se met en frais ainsi pour moi ?

CAURELAI.

Ce n’est pas tout ; sachez que, plein d’estime

     Pour ce courage magnanime

Que vous avez longtemps déployé contre lui, Le nouveau duc confirme, en sa munificence. Les dons que son rival, dont vous étiez l’appui,

     Vous fit dans sa reconnaissance.

Conformément aux vœux de son prédécesseur, Soyez de ce château paisible possesseur.

DU GUESCLIN.

Pour mon premier seigneur j’aurai toujours des larmes. Au nouveau, toutefois, mon hommage est acquis ;

    Et croyez qu’il m’a plus conquis
    Par sa bonté que par ses armes.
 Il n’aura pas de vassal plus soumis.

La platitude du langage égale, comme on voit, la niaiserie de la pensée, et l’on prête à Du Guesclin des sentiments qu’il n’a pas eus, car son hommage à Montfort eût été une trahison envers le roi de France. On l’en accusa sans doute, mais on n’a pas démontré que l’accusation fût fondée.

Au moment où Du Guesclin vient de reconnaître le duc de Bretagne, arrive un messager du roi de France avec la rançon de Du Guesclin et, de plus, l’épée de connétable. Le héros est au comble de la joie. Suit une immense ripaille, et la toile tombe. Cette fin n’est pas historique ; elle n’est pas non plus digne de Du Guesclin.

Du Guesclin (la mort de), tableau de Tony Johannot. Le connétable Serre de sa main débile sa vaillante épée et semble prier Dieu, en mourant, de donner à la France un défenseur aussi dévoué et aussi intrépide qu’il l’a été lui-même. Les figures groupées autour du lit sont recueillies et pieuses. « J’ai surtout distingué, a dit G. Planche, un jeune page aux blonds cheveux, dont la douleur est pleine d’un religieux frémissement ; il semble qu’il s’étonne que Dieu reprenne à la France un héros tel que Du Guesclin. Toute cette composition est très-bien entendue. Je ne blâme pas le reflet azuré qui se projette sur les figures ; mais je regrette que les vêtements et les armures, dont la couleur est bien choisie, et qui se fondent dans une gamme harmonieuse, n’aient pas pris sous le pinceau un relief plus saisissant et plus décidé… L’unité se comprend au premier regard ; mais il manque à l’achèvement des parties une persévérance plus soutenue. » Ce tableau, commandé par le duc d’Orléans, a figuré au Salon de 1834 ; à la vente des œuvres d’art ayant appartenu au prince, vente qui eut lieu à Paris en 1853, il a été payé 2,100 francs.

Un autre tableau de Tony Johannot, exposé au Salon de 1840, met en scène un trait de l’Enfance de Du Guesclin. Le futur connétable était, dans son enfance, dur, féroce et détesté de tous ceux qui l’approchaient. Sa mère, désolée et désespérant de le dompter, l’avait relégué à la cuisine avec les domestiques. Un jour, il accourt furieux, se place à table de vive force, gaspille tous les mets, renverse les plats, bat le majordome. Comme sa mère se disposait à le punir, une savante religieuse entra dans l’appartement, considéra le jeune Bertrand d’une manière attentive et prédit à la dame Du Guesclin la haute fortune de ce fils qu’on avait traité jusque-là comme un enfant maudit.

Une miniature des Chroniques de Saint-Denis (XIVe siècle, publiée dans l’Univers pittoresque [France, pl. 361], représente la mort de Du Guesclin devant le château de Randon. Le commandant anglais, fidèle à la parole qu’il avait donnée au connétable de lui remettre la place le 20 juillet, dépose sur son lit de mort les clefs de la citadelle. La même scène a été peinte par un artiste contemporain, M. Th. Aligny (Salon de 1838). Sur son tombeau, à Saint-Denis, Du Guesclin était représenté couché, les mains jointes ; cette sculpture a été publiée par M. Alex. Lenoir (Atlas des arts en France, pl. 40) et par Beaunier et Rattier (Choix des costumes français, I, pl. 139). Une autre miniature des Chroniques de Saint-Denis montre Du Guesclin recevant de Charles V l’épée de connétable. Une planche des Monuments de la monarchie française, par B. de Montfaucon, représente Du Guesclin placé au pied du trône royal et tenant l’épée de connétable.

Le musée de Versailles possède une belle statue de marbre de Du Guesclin, sculptée par Foucou et qui a été exposée au Salon de 1789. Bridan a fait aussi une statue de marbre. du connétable ; il l’a représenté debout, revêtu de son costume de guerre, la main droite appuyée sur son épée nue, la gauche sur l’écu de France.


DU GUESCLIN (Tiphaine RAGUENEL, femme de). V. Raguenel.


DU GUESCLIN (Julienne), sœur du précédent, religieuse de l’ordre des bénédictines, plus tard abbesse de Saint-Georges, à Rennes. Julienne fut bonne, douce et pieuse ; elle passa ici-bas, comme Jésus, en faisant le bien. Mais l’histoire a oublié sa piété, sa bonté, sa douceur, pour ne se souvenir que de l’action courageuse, du haut fait d’armes que nous allons raconter et qui prouve qu’elle était la digne sœur de son héroïque frère. Les Anglais, en l’absence de Du Guesclin, voulurent s’emparer par surprise de Pontorson, place importante par sa position. Le couvent des bénédictines, dont les murs formaient une partie des remparts de la ville, leur parut facile à emporter, car il n’était gardé que par de saintes filles qui ne songeaient guère à se transformer en amazones. Au milieu de la nuit, une troupe d’Anglais, que devait suivre l’armée entière à un signal donné et que commandait le capitaine Felton, s’avance vers la sévère et silencieuse retraite à pas de loup ; ils appliquent les échelles d’assaut contre les murs ; ils montent ; ils sont sur le point de les franchir, de crier victoire, lorsque, l’épée en main, apparaît une religieuse ; intrépide, ardente, elle se précipite sur le premier soldat qui veut franchir la fenêtre de sa chambre et le culbute ; un second, puis un troisième a le même sort et va se briser la tête au pied de la sainte maison. Cette digne devancière de Jeanne Darc et de Jeanne Hachette qui venait de sauver son couvent et la ville, — car bientôt, au bruit du cliquetis de son épée contre l’épée ennemie, à ses cris on était accouru et les assiégeants avaient été forcés de renoncer à leur projet, — cette héroïque femme, cette courageuse amazone, c’était Julienne Du Guesclin.

Le lendemain, le connétable de Charles V accourait au secours de la place que venait de sauver sa sœur et qui craignait une seconde surprise de l’ennemi ; il rencontre l’armée anglaise, la met en déroute et s’empare de Felton, son général.

La chronique rapporte que lorsque Tiphaine Raguenel, l’épouse de l’heureux vainqueur, aperçut l’infortuné vaincu au milieu des prisonniers, elle ne put s’empêcher de lui dire, non sans une pointe d’ironie ou mieux de malice toute féminine : « Comment ! brave Felton, vous voilà encore !… C’est vraiment trop pour un homme de cœur comme vous d’avoir été battu, dans l’intervalle de douze heures, une fois par la sœur, une fois par le frère. »

Julienne Du Guesclin mourut en 1405, à l’âge de soixante-douze ans. Elle était alors, ainsi que nous le disions en commençant, abbesse de Saint-Georges-sur-Rennes.


DUGUET s. m. (du-ghè — dimin. de duc). Ornith. Nom vulgaire du moyen duc, en Gascogne.

DU GUET (Jacques-Joseph), une des notabilités du parti janséniste, né à Montbrison, dans le Forez, en 1649, mort à Paris en 1733, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Son père était avocat du roi au présidial de Montbrison et l’envoya faire ses études chez les oratoriens. On rapporte qu’un jour à la campagne, étant tombé sur VAstrée de d’Urfé, il voulut écrire un roman, et en lut quelques morceaux à sa mère, Marguerite Colombet, femme d’un grand caractère, qui lui dit : « Vous seriez bien malheureux, mon fils, si vous faisiez un si mauvais usage des talents que Dieu vous a donnés. » Le jeune homme brûla son roman. « Ainsi, dit M. Sainte-Beuve (PortRoyal, t. VI), Du Guet commence volontiers avec VAstrée comme Racine avec théoyène ; mais il coupe court ; son goût naturel ne triomphe pa’s ; on ne le retrouvera plus chez lui que dans sa dévotion même et dans sa vie grave, en délicatesses ingénieuses, en scrupules tendres. On le retrouvera surtout comme une source cachée, souterraine et filtrante, au fond de sa science du cœur et dans les conseils pénétrants, exquis, qu’il saura donner à bien des âmes trop é’prises de l’enchantement sensible, à celle, par exemple, qui écrivit la Princesse de Clêves. » Il entra à l’Oratoire au sortir de ses études, vint résider à Paris, où il connut Arnauld et Nicole, puis fut envoyé en province, à Saumur, ensuite, à Troyes. Il fut ordonné prêtre en 1677, à Paris. Ses conférences publiques de 1S73 et 1679 fondèrent sa réputation. Les années suivantes le virent parcourir un grand nombre de maisons de l’Oratoire. En 1685, il quitta l’Oratoire pour se réfugier à Bruxelles auprès d’Arnauld. Il dirigeait dès lors la conscience de plusieurs daines du inonde et écrivit pour Mme d’Aguesseau, la mère du chancelier, la Conduite d’une dame chrétienne. Sa correspondance de cette époque se compose d’une suite de lettres de direction. Il revint en 1G90 à Paris, où il vécut dans une retraite absolue. ■ La solitude, écrivait-il à l’abbé Boileau, frère de l’auteur du Lutrin, a de bons et de mauvais effets ; elle nous sépare du monde, mais elle nous rend indifférents. Vous ne sauriez croire à quel point je le deviens pour toute sorte de commerce. Un solitaire a droit d’être sauvage : au moins, je le prétends ainsi ; c’est beaucoup s’il n est pas de méchante humeur, et l’on doit, ce me semble, en être bien content, quand il ne met pas d’autre condition au repos des autres que la permission de défendre le sien… On peut, pour se venger de mon silence, ajouter le mépris a l’oubli : je consens à tout, excepté à être importune ; j’ai plus de paresse que de gloire, et je serai plus obligé a qui pensera moins à moi. » Les luttes du parti janséniste lui causaient un profond dégoût, quoiqu’il fût mêlé au mouvement. À Bruxelles, il avait fui la compagnie même de ses amis. Il écrit en parlant de lui-même : « Il fait les choses comme il l’entend, et il a de certaines manières si étranges et si’ peu conformes à celles des gens de ce pays qu’on le prendrait pour un homme du Canada ou de la Nouvelle-Guinée. » Ce n’était pas un homme ordinaire, comme en témoigne suffisamment un recueil de ses Lettres en dix volumes —qui est très-incomplet : c’était un homme charmant, d’un savoir et d’une bonne humeur intarissables. Saint-Simon, dans ses Mémoires, parle des entretiens qu’il eut avec lui à l’abbaye de la Trappe : « Pour M. Du Guet, j’en fus charmé. Nous nous promenions tous les jours dans le jardin de 1 ab DUHA

batial ; les matières de dévotion, où il excellait, n’étaient pas les seules sur lesquelles nous y avions des entretiens ; une fleur, une plante, la première chose venue, des arts, des métiers ; des étoffes, tout lui fournissait de quoi dire et instruire ; mais si naturellement, si aisément, si coulamment et avec une simplicité si éloquente et des termes si justes et si exacts, si propres, qu’on était également enlevé des grâces de sa conversation et en même temps épouvanté de l’étendue de ses connaissances, qui lui faisaient expliquer toutes ces choses comme auraient pu faire les botanistes, les droguistes, les artisans et les marchands les plus consommés dans tous ces métiers. »

Le Père La Chaise disait de son côté au président de Ménars, qui lui demandait la permission d’avoir chez lui l’abbé Du Guet : « Vous n’aurez qu’à tourner le robinet, vous verrez couler telle essence que vous voudrez. » On lui fit promettre de ne pas écrire sur les affaires du temps. Ce furent les plus belles années de sa-vie. Il était aimé et estimé partout, voyait le meilleur monde ; soa jansénisme n’avait rien d’antipathique.

Son amitié pour Quesnel et son opposition à la bulle Unigenitus le rendirent à sa vie aventureuse. Il mourut néanmoins tranquillement à Paris, en 1733, après une heureuse vieillesse, entouré d’estime et emportant le regret même de ses adversaires religieux.

Pourquoi ses œuvres sont-elles oubliées ou pourquoi n’en a-t-il pas écrit de meilleures ? « Sentant si bien l’idéal, dit M. Sainte-Beuve, et capable d’en pénétrer les raisons ou d’en ressaisir des reflets sous sa plume, Du Guet s’était de bonne heure sevré sur le développement du talent purement littéraire et sur le goût auquel tout aufre que lui aurait incliné. Il s était dit plus tôt ce que chacun s’était dit plus tard ; il s’était dit avec saint Augustin que la gloire d’Homère lui-même, le plus grand des poètes, était après tout peu de chose, puisqu’elle se terminait à raconter avec beaucoup d’agrément et de douceur des choses vaines : Dulcissime vanus est… Goût exquis, bel esprit charmant, cœur tendre, pensée sérieusu, doctrine profonde, encore une fois je me le demande, qu’a-t-il donc manqué à Du Guet pour se produire plus manifestement dans quelque otrvrage durable et fleuri ? » Il a voulu vivre exclusivement de la vie intérieurs et dédaigné la gloire du dehors. M. Sainte-Beuve le compare à Fénelon : l’un travaille à la lumière du ciel, l’autre en lui-même. Des deux côtés la valeur est peut-être la même ; mais quelle différence devant la postérité !

Outre les ouvrages cités plus haut, on a de Du Guet : divers traités mystiques qu’il serait trop long d’énumérer ici ; des Commentaires sur l’ouvrage des six jours et sur la Genèse (6 vol. in-12) ; un grand nombre de Commentaires sur la plupart des livres de la Bible ; un Traité des scrupules, encore estimé ; De l’éducation d’un prince (l vol. in-4 » et 4 vol. in-12, ouvrage réimprimé avec une Vie de l’auteur par l’abbé Gouget) ; Conférences ecclésiastiques (2 vol. in-4<>), et plusieurs opuscules maintenant oubliés.

On doit à un M. André, bibliothécaire du chancelier d’Aguesseau, un ouvrage intitulé : Esprit de M. Du. Guet ou Précis de la morale chrétienne tiré de ses ouvrages.

A consulter sur lui : Sainte-Beuve, PortRoyal (Paris, 1867, t. VI, 3e édit.).

DUGOÉTIE S. f. (du-ghé-sl — de Duguet, n. pr.). Bot. Genre d’arbres ; de la famille des anonacées, qui habite te Brésil.

DU HAILl-AN, historien. V. Haillan.

DU 1IALDE (Jean-Baptiste), jésuite, littérateur, géographe, né à Paris en 1674, mort en 1743. Il reçut de ses supérieurs la mission de publier les lettres des missionnaires, travail qui avait été commencé par Legobien, et qu’il conduisit du neuvième volume au vingt-sixième (Lettres édifiantes, etc.). On a aussi de lui l’un des premiers ouvrages qui aient fait connaître la Chine d’une manière uu peu exacte : Description géographique, historique, chronologique, etc., de. la Chine et de la Tartarie chinoise (Paris, 1735, 4 vol. in-fol.), avec un atlas par d’Anville.

DUHALDÉE s. f. (du-al-dé — de Du Ifalde, savant fr.). Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astérées, dont l’espèce type habita la Chine.

DU « ALLIER (François db l’Hôpital, comte du Rosnay, seigneur), maréchal de France, né en 1583. V. L’Hôpital.

DUHAMEL (Jacques), poEte dramatique français du commencement du xvue siècle. I ! exerçait la profession d’avocat au parlement de Normandie. On a de lui une tragédie avec chœurs, intitulée : Acoubar ou la Loyauté trahie (Paris, 1586) ; la Lucette, de Louis le Jars, mise en vers (Rouen, 1607). On lui attribue une autre tragédie, Sichem ravisseur, également attribuée à F. Perrin, chanoine d Autun.

DUHAMEL (Jean-Baptiste), oratorien, astronome, physicien et philosophe français, né à Vire (Normandie) en 1624, mort en 1706. Curé de Neuilly-sur-Marne, aumônier du roi (1656), il ne cessa jamais de cultiver les sciences, fut nommé par Colbert secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences (1660),