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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 1, F-Fi.djvu/101

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L’histoire des fantômes n’est, en réalité, que l’histoire des croyances populaires. Dès les temps les plus reculés, et dans ces temps surtout, nous trouvons à l’œuvre cette faculté de l’esprit humain qui engendre les fantômes, et, chose remarquable, sans jamais les inventer de toutes pièces ; admettre que des fantômes aient pu être inventés ainsi, ce serait reconnaître qu’il y a des effets sans cause.

Les fantômes sont, comme nous allons le montrer plus loin, l’incarnation ou, pour mieux dire, l’affirmation dans le monde extérieur des images existant dans l’esprit.

La préoccupation des destinées de l’homme après sa mort, le dogme de l’immortalité de l’âme commun à presque toutes les sociétés, et qui n’est, du reste, que la transformation d’un désir impérieux en une croyance longtemps invincible, expliquent que les morts, les revenants aient été, à toutes les époques, le principal objet de ces hallucinations. Les recherches curieuses d’un savant anglais ont prouvé que, dès les temps les plus reculés, les peuples primitifs ont vu l’image de l’âme dans l’ombre du corps, c’est-à-dire dans la silhouette qu’il projette. Remarquons à ce sujet que le même auteur constate la croyance, chez certaines peuplades, à l’âme des objets matériels, c’est-à-dire de tout ce qui, comme le corps humain, projette une ombre.

La croyance aux fantômes, comme d’autres purement instinctives, ne se réfute pas ; elle se constate et s’analyse. Dans son livre de l’Intelligence, M. Taine expose avec une grande vigueur d’esprit les origines de ces hallucinations. Nous allons résumer ici sa lumineuse théorie.

Le phénomène primordial de l’intelligence est l’image, c’est-à-dire une sensation spontanément renaissante, ordinairement moins précise et moins énergique que la sensation proprement dite. Selon les individus et les espèces, l’image est plus ou moins énergique et précise. Bien que les autres sens aient aussi leurs images, nous bornerons notre examen aux images de la vue, les plus faciles à saisir.

« Les actes de conception et d’imagination, dit très-bien Dugald-Stewart, seront toujours accompagnés d’une croyance au moins momentanée à l’existence réelle de l’objet qui les occupe. » Par conséquent, pendant un espace de temps qui peut devenir imperceptible, l’image est sensation, mais elle en diffère en ce que cette illusion est promptement rectifiée. La sensation présente, plus énergique que la sensation renouvelée, qui accompagne la production de l’image, en triomphe par son intensité d’abord, puis par sa situation dans le temps présent, qui refoule dans le temps passé l’image qui tend à renaître. Cette sensation actuelle, qui combat et qui réduit l’illusion imaginaire, est appelée antagoniste réducteur.

Lorsque la sensation antagoniste est trop faible ou annulée, l’hallucination se produit, c’est-à-dire que l’illusion qui accompagne l’image augmente et prête à celle-ci les proportions d’une véritable sensation. L’esprit se trouve alors contraint de la situer dans le monde objectif, c’est-à-dire de lui attribuer une existence réelle et présente : il se crée un fantôme.

M. Taine, pour mieux expliquer sa pensée, emprunte à l’anatomie une comparaison que nous reproduisons tout entière, à cause de sa clarté et de son heureuse exactitude : « La liaison de la sensation et de l’image est un antagonisme comme il s’en rencontre entre deux groupes de muscles dans le corps humain ; pour que l’image fasse son effet normal, c’est-à-dire soit reconnue comme intérieure, il faut qu’elle subisse le contre-poids d’une sensation ; ce contre-poids manquant, elle paraîtra extérieure. Pareillement pour que les muscles gauches de la face ou de la langue produisent leur effet normal, il faut que les muscles droits correspondants soient intacts ; ce contre-poids manquant, la face ou la langue sont tirées du côté gauche ; la paralysie des muscles d’un côté amène de l’autre une déformation, comme l’affaiblissement ou l’extinction des réducteurs de l’image amène une hallucination, un fantôme. »

Les souvenirs et les jugements généraux forment par leur cohésion un corps de réducteurs auxiliaires, mais leur influence ne suffit pas toujours. Il peut se faire que l’illusion accompagnant l’image soit assez puissante pour prêter à celle-ci une force telle, qu’au lieu d être réduite par la sensation antagoniste, elle la réduise elle-même et l’annule. Le patient juge alors que sa sensation n’est qu’une hallucination. Très-souvent les malades, après avoir admis plus ou moins longtemps que leurs fantômes n’étaient que des fantômes, finissent par les croire réels, au même titre que les personnes et les objets qui les entourent, et cela avec une conviction absolue. Dès lors, les réducteurs du second ordre sont annulés aussi bien que le réducteur spécial. L’image prépondérante, après avoir paralysé la sensation contradictoire, étend son ascendant sur le groupe contradictoire des autres images normales, provoque les idées délirantes et les impulsions déraisonnables. Ses fantômes ont rendu l’halluciné fou.

Il résulte de là que la perception adéquate à l’objet résulte de l’équilibre mutuel des images, et que l’hallucination serait le fait normal de l’esprit, sans la répression constante des réducteurs antagonistes. Les fantômes sont donc une chose toute naturelle. On peut citer, à l’appui de cette assertion, les illusions d’optique, telles que celle que l’on éprouve lorsque l’on considère un bâton plongé dans l’eau, qui nous paraît brisé par l’effet de la réfraction. Il est remarquable que, dans ce cas, le réducteur, lequel est purement un jugement logique, ne parvient pas à redresser la sensation, même lorsqu’elle est avouée fausse. Elle subsiste, en réalité, tout entière, après avoir été redressée mentalement. Il en est de même des sensations qu’éprouvent les amputés, lorsqu’ils rapportent au membre qu’ils ont perdu les douleurs ayant leur siège dans le système des nerfs qui lui correspondaient.

Ainsi donc, quand la condition du travail mental est donnée, ce travail se poursuit aveuglément comme le travail vital. « Sauf empêchement et paralysie dans les lobes cérébraux, dit M. Taine, sitôt que la sensation est donnée, la perception ou jugement affirmatif suit, faux ou vrai, salutaire ou nuisible, peu importe, quand même l’hallucination, qui parfois se constitue, entraînerait l’homme au suicide et détruirait l’harmonie ordinaire qui ajuste notre action à la marche de l’univers. »

Nous ne saurions mieux élucider la loi de la production des fantômes, qu’en classant et énumérant divers cas particuliers, qui sont, en quelque sorte, des spécimens des divers états de l’esprit, quand cette production a lieu.

1° Dans le cas des illusions d’optique (celles qui proviennent des effets de la réfraction peuvent servir de types), la sensation qui se produit normalement dans l’organe de la vue est nécessairement fausse, et dure sans se modifier, alors même qu’elle est jugée fausse. Il n’y a ni hallucination ni fantôme.

2° Les personnes qui se servent habituellement du microscope voient quelquefois spontanément reparaître, plusieurs heures après qu’elles ont quitté leur travail, un objet qu’elles ont examiné très-longtemps. Quelquefois les images flottantes viennent couvrir les meubles de l’appartement dans lequel se trouve l’observateur. Il y a hallucination, et le fantôme commence à se produire.

3° Un halluciné, cité par Walter Scott, apercevait un squelette au pied de son lit. Le médecin, voulant le convaincre de son erreur, se plaça entre le malade et le point assigné à la vision. L’halluciné prétendit alors qu’il ne voyait plus le corps du squelette, mais que la tête était encore visible par-dessus l’épaule du médecin. Il y a là hallucination et fantôme.

4° Un des cas les mieux étudiés et les plus curieux est celui que Nicolaï observa sur lui-même, le 24 février 1791. Il aperçut à dix pas de lui une figure de mort ; à quatre heures, à six heures, la même hallucination se reproduisit. Le lendemain, elle disparut et fut remplacée par d’autres figures représentant des amis et même des étrangers. Au bout de quatre semaines, leur nombre augmenta ; elles commencèrent à converser entre elles et à lui adresser la parole. Au bout de deux mois, à la suite d’une application de sangsues, les sensations normales reparaissent, non pas subitement, mais par portions et par degrés. Les mouvements des fantômes paraissent plus lents, à la suite d’une hallucination qui a duré de onze heures du matin à quatre heures et demie du soir, moment où commençait la digestion de Nicolaï. Bientôt les fantômes pâlissent, deviennent vaporeux, se confondent avec l’air, tandis que quelques parties en restent encore visibles pendant longtemps. À huit heures, les visiteurs fantastiques se sont évanouis.

On sait quel parti a été tiré en littérature de l’idée des fantômes, par Hoffmann, Nodier et autres écrivains de talent ; mais personne, avant M. Taine, n’avait donné scientifiquement la théorie du fantôme.

— Allus. hist. Fantôme de Brutus, Spectre qui apparut à Brutus la veille de la bataille de Philippes. Voici le fait :

Après la mort de César, ses meurtriers, obligés de fuir devant la colère du peuple soulevé par Antoine, se retirèrent en Macédoine. Les triumvirs s’avancèrent contre eux avec des forces considérables. Quelques jours avant la bataille qui devait décider du sort de la République, une nuit que Brutus veillait dans sa tente, livré à de sombres réflexions, il lui sembla tout à coup qu’il entendait entrer quelqu’un ; s’étant retourné, il aperçut un fantôme horrible dressé devant lui : « Homme ou dieu, qui es-tu ? lui dit Brutus. — Je suis ton mauvais génie, lui répondit le fantôme ; tu me reverras bientôt à Philippes. » Cette prédiction ne devait pas tarder à s’accomplir. Peu de jours après, en effet, la nuit qui précéda la bataille de Philippes, et comme Brutus veillait seul dans sa tente, suivant son habitude, tandis que toute l’armée était plongée dans le sommeil, le même fantôme se présenta devant lui une seconde fois, le regarda d’un air sinistre, et se retira sans prononcer une seule parole. Le lendemain, la liberté romaine expirait dans les plaines de Philippes, et Brutus se perçait de son épée.

On fait de fréquentes allusions au fantôme de Brutus :

« Vous vous rappelez cette nuit du second des Brutus ? Au milieu des désastres de sa patrie, un soir, il songeait à tout ce qui préoccupe les hommes sérieux, lorsqu’ils portent dans leur pensée la poids d’un empire qui s’écroule. À ce moment, sa porte s’ouvrit ; une espèce d’ombre lui apparut ; il se leva et lui dit : « Qui es-tu ? » Et l’ombre lui répondit : « Je suis ton mauvais génie, et tu me reverras à Philippes. » Pour nous, messieurs, c’est le contraire. Des ombres nous apparaissent et nous disent : « Je suis ton bon génie ; tu me reverras à l’heure finale. »

Lacordaire.

« Que n’ai-je pu percer la muraille qui me séparait de Pichegru dans sa dernière prison ! On m’ôterait difficilement de l’esprit que le souvenir du général Eisenberg ne lui soit pas revenu dans ce moment-là, comme l’esprit familier de Brutus dans sa tente des champs de Philippes, pour lui remettre en mémoire que son heure était sonnée et qu’il fallait partir. »

Charles Nodier.

« Eh bien ! vous ! — Ah ! c’est autre chose, répondit Monte-Cristo, on me rapportera, moi. — Allons donc ! s’écria Maximilien hors de lui. — C’est comme je vous l’annonce ; M. de Morcerf me tuera dans ce duel. »

Morel regarda le comte en homme qui ne comprend plus.

« Que vous est-il donc arrivé depuis hier soir, comte ? — Ce qui est arrivé à Brutus la veille de la bataille de Philippes : J’ai vu un fantôme. — Et ce fantôme ? — Ce fantôme, Morel, m’a dit que j’avais assez vécu. »

Alex. Dumas.

Fantôme (le capitaine), drame de MM. Paul Féval et Anicet Bourgeois. V. capitaine.


FANTON s. m. (fan-ton). Techn. Fer aplati en verge carrée, qui sert de chaîne aux tuyaux de cheminée et a quelques autres usages. || Morceau de bois taillé en cheville.

— Pl. Tringles de fer en botte.

Encycl. Les fantons sont de petites verges ou tringles en fer carré de Om,010 à om,015 de côté, que l’on utilise dans la construction des bâtiments, soit pour les chaînes des tuyaux de cheminée, soit pour le remplissage du plancher, d’un âtre ou d’un appartement. L’emploi de ces petites pièces a pris naturellement une très-grande importance depuis l’application du fer à la construction des planchers. Ces petites tringles se recourbent à angle droit pour descendre au niveau de la face inférieure des solives. On les accroche sur les entre-toises agrafées ou boulonnées elles-mêmes sur ces entretoîses. Les fanions sont espacés de om,25 environ, et c est sur le treillage qu’ils forment qu’on exécute le hourdis, soit en plâtras secs, soit en briques creuses, soit en poterie. Le

filafond s’exécute sous le hourdis, sur les suives et sur les fanions. Les dimensions que l’on donne à ces pièces dépendent naturellement de la charge qu’elles doivent supporter ; on doit donc les calculer rigoureusement pour éviter toute flexion de leur part et, par suite, tout voilement et toutes gerçures du plafond. Les fers à fantons ayant généralement des longueurs assez grandes, 5 à 6 mètres, on se contente quelquefois de les poser sans les couper sur les entre-toises-agrafes, qui alors descendent jusqu’au niveau inférieur des solives ; dans ce cas, les fantons peuvent avoir des dimensions transversales très - faibles, parce qu’ils reposent sur plusieurs appuis également espacés, ce qui permet de tenir compte des divers encastrements existant au droit de chaque appui. Lorsque les fantons sont disposés en agrafes, comme il est indiqué plus haut, on peut les considérer comme encastrés aux points extrêmes où a lieu leur courbure en retour d’équerre. Cependant, pour tenir compte de la déformation inévitable résultant de leur forme même, on pourrait se contenter d’admettre un demi-encastrement, c’est-à-dire de considérer les fantons en forme de fer à cheval, comme encastrés à l’une de leurs extrémités, et reposant à l’autre sur un appui. Ce mode de faire donne un surcroît d’épaisseur, qui influe peu sur le poids de l’ossature, mais qui augmente la résistance de l’ensemble. La formule à l’aide de laquelle on détermine la section des fantons, dans ce dernier cas, est, au point d’encastrement :

t) ~ 8 ’

dans laquelle R est le coefficient de résistance du fer que l’on peut prendre égal à 10 kilogr. par millimètre carré, I le moment d’inertie de la section de la pièce par rapport à son centre de gravité, v la distance du centre de gravité à la fibre la plus éloignée, p la charge uniformément répartie par mètre courant, et l la longueur du fantan. 11 va sans dire que le poids p se compose : de la charge permanente, égale au poids du remplissage ou hourdis, et d’une surcharge accidentelle qu’on doit faire égale au poids de quatre personnes pour un mètre carré.


FANTONI (Jean-Baptiste), médecin italien, né en Piémont en 1652, mort à Embrun en 1092. Il professa l’anatomie à Turin et devint premier médecin et bibliothécaire de Victor-Amédée IL Plusieurs de ses écrits ont été

FANU

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d

VIII.

publiés par son fils, sous le titre de : Observations analomicx medicie selectiores (Turin. 1G99, in-4o). — Fantoni (Jean), fils du précédent, né à Turin en 1G75, mort vers 1750, professa avec distinction l’anatomie dans sa ville natale. Il publia de nombreuses dissertations, une Anatomia corporis humani (Turin, 1711), des Opuscula medica et physiologica (Genève, 1738, in-4o), etc.

FANTONI (Jean), poète lyrique italien, né à Fivizzano (Toscane) en 1755, mort en 1807, Il fut tour à tour bénédictin, officier, professeur d’éloquence à Pise (1800), président de l’Académie de Massa. Des Odi oraziani, où il imite avec bonheur Horace, son modèle, le firent recevoir, en 1785, à l’Académie des Arcades de Rome, sous le nom de Labindo. Avant la conquête de l’Italie par les Franais, il fut en butte à des persécutions pour es poésies où il chantait la liberté en vers énergiques. Ses Œuvres, suivies de ses mémoires, ont paru à Prato (1823, 3 vol. in-8o).

FANTON1-CASTP.UCCI (Sébastien), historien, né à Palestrina, entra dans l’ordre des carmes et en devint un des membres les plus distingués.. Il vint, en 1070, à Avignon, a la suite du vice-légat Horace Mattai, dont il était le théologien, et sous lequel il fut prodataire de la légation. Il a publié une Histoire de la ville d’Avignon et du Comtat-Venaissin en 2 vol. in-4». On lui reproche d’avoir montré une partialité déclarée pour les Italiens, d’avoir omis un grand nombre de faits intéressants, et d’avoir voulu traiter un sujet sur lequel il ne pouvait avoir acquis des connaissances suffisantes, vu le peu de temps qu’il séjourna dans le comtat.

FANTOSME (Jordan), poBte et historien anglais du xne siècle. On ne sait rien de lui, sinon qu’il fut chancelier spirituel du diocèse de Winchester et régent d’un collège de cette ville. On a de lui, en vers normands, une chronique de la guerre entre les Anglais et les Écossais en 1173 et 1174. Cet ouvrage, où l’on trouve de curieux détails sur les moeurs de l’époque, a été publié pour la première fois par M. Francisque Michel avec une traduction anglaise (Paris, 1839, in-8o).

FANTUCCI ou FANTUZZI (le comte Marc), archéologue italien, né à Ravenne en 1740, mort à Pesaro en 1806. Lorsqu’il eut terminé de fortes études à Rome sous la surveillance de son oncle, le cardinal Gagtan, il retourna dans sa ville natale, où il ne tarda pas à occuper les plus hautes magistratures. Frappé de la profonde décadence dans laquelle était tombé Ravenne, Fantucci fit tous ses efforts pour lui rendre son ancienne-prospérité. Il présenta à ce sujet un mémoire plein d’observations judicieuses au pape Clément XIV, fit exécuter de grands travaux hydrauliques pour rendre propre à la navigation le grand canal si nécessaire au commerce de Ravenne, et parvint, après une épidémie qui avait ravagé cette ville et son territoire, à faire dessécher les marais qui répandaient dans le pays leurs miasmes délétères. On a du comte Fantucci des mémoires et des ouvrages qui ont tous rapport aux intérêts de sa patrie. Nous citerons : De nenle honesta {Césène, 1786, in-fol.), édit. belle et rare ; Sopra i 4enefizj comuniiativi (1780) ; Monumenti Raven* nati dé secoli di mezzo (Venise, 1801-1804, 6 vol. in-4») ; Memorie di varia argomento (1804, in-4o).

FANTUZZI, ancienne famille italienne, orifinaire de Bologne, qui a fourni plusieurs ommes distingués. Les principaux sont ; Fantuzzi (Jean), dit le Vieux, jurisconsulte, mort en 1391. Il professa avec distinction le droit à Bologne et remplit plusieurs missions importantes. Il a laissé des consultations et des commentaires qui sont restés manuscrits. — Fantuzzi (Jean-Baptiste), docteur en philosophie et en médecine, composa un ouvrage sur la philosophie péripatéticienne (Bologne, 1536). — Fantuzzi (Gaspard), littérateur, mort en 1532, cultiva la poésie latine. Plusieurs lettres de lui en latin ont été publiées avec celles de son ami, Jean-Antoine Flaminio (Bologne, 1744). — Fantuzzi (Jean), dit le Jeune, mort à Bologne en 1040. Il professa la philosophie à l’université de cette ville, et fut du nombre des magistrats appelés à Bologne les anciens. On a de lui quelques ouvrages, notamment Uniuersi orbis structura et partium ejus motus et quietis peripatelicis p7-incipiis constabilita (Bologne, 1637). — Fantuzzi (Paul-Emile), poète et sénaieur, mort en 1661. Il fut membre de la célèbre Académie dé Gelati de Bologne. On a de lui un Recueil de poésies lyriques (Bologne, 1C47, in-4o). — Fantuzzi (Jean), littérateur du xviiib siècle. Il a publié un important ouvrage sur l’histoire littéraire de l’Italie, sous le titre de Nolizie degli scrittori Bolognesi (Bologno, 1781-1794, 9 vol. in-foî.).

FANTUZZI (Antoine), peintre et graveur italien, né à Trente ou, selon d’autres, à Viterbe, au commencement du xvie siècle. Il sa rendit en France et travailla avec le Primatice à la décoration de Fontainebleau ; mais il est surtout estimé comme graveur. On cite, parmi ses estampes tes plus recherchées : la Mort de Sardannpale ; Alexandre et Roxanef la Marche de Silène, d’après Roux ; Jupiter entouré des dieux, d’après le Primatice, etc.

FANU, UE adj. (fa-nu, û — rad. fane). Agrlc.

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