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GOUR

Il se chauffer au soleil ; il faut donc le mettre dans un bassin convenablement exposé, point trop récemment cimenté, le bien nourrir, et renouveler l’eau doucement, de manière à éviter les brusques changements de température. Mais si l’on veut obtenir la reproduction, il faut des viviers plus grands, creusés en pleine terre, bien garnis d herbes, et dont Veau soit un peu chaude ; il faut aussi que le fond en soit vaseux et d’un niveau inégal, et que le poisson y trouve un endroit convenable pour faire, son nid.

Le gourami niche de préférence parmi les toulfes d’herbes qui croissent à la surface de l’eau et projettent ainsi, sur un treillis de racines flottantes qui s’abaissent et montent avec "son niveau, des galeries naturelles sous lesquelles à va se cacher. On facilite ce travail en plongeant dans l’eau une tige de bambou, garnie de bottes de chiendent. C’est au commencement du printemps et de l’automne que la nidification a lieu. Le nid, auquel le mâle et la femelle travaillent de concert, est terminé en une semaine au plus ; il est placé a l’un des angles du vivier, ou sur une sorte d’îlot, et se compose d’herbes et de limon. Sa forme est sphérique, et sa longueur d’environ om, U. Les œufs, au nombre d’un millier, éclosent rapidement, s’ils ne sont pas détruits par les autres poissons ou par les crevettes.

En résumé, l’acclimatation des gouramis est difficile en France, mais non impossible, et, avec du temps et de la patience, il est permis d’espérer qu’on obtiendra de bons résultats.

GOURARA, oasis du Sahara septentrional, ■au N. de Touàt et au S. de la province algérienne d’Oran ; environ 2,800 kilom. carrés. Elle est divisée en neuf districts, qui ont chacun un chef particulier. Le territoire de Gourara, fertilisé par un très-grand nombre de puits, produit eu abondance des legume.i, du maïs, dés dattes, des fruits de diverses espèces, de la garance, du henné et du colon.

GOURAS (Jean), général grec, mort en 1827. À la tète d’un corps de palikares, il prit une part glorieuse à la guerre de l’indépendance, ■ força les Turcs à lever le si.'ge de j Acropole (1823), les battit à Marathon, puis fut chargé par le gouvernement révolutionnaire de combattre Te parti des anciens primats de la Morte, qui voulaient y établir leur autorité oligarchique, et força les chefs de ce parti à mettre bas les armes en 1824, après les avoir vaincus près de ïripolitza. L’année suivante, Gouras repoussa les Turcs, au parti desquels s’était rangé Odyssée, son ancien compagnon d’armes, et, après avoir vainement essayé de conjurer la chute de Missolonghi, il fut chargé de défendre Athènes, attaquée par Resohid-Pacha. Gouras ne put empêcher l’investissement de cette ville et mourut pendant la durée du siège.

GOUItAUD (Mathurin-Claude-Charles), écrivain.français, né à Choisy en 1823. Il passa

Son doctorat es lettres en 1848, entra à la même époque dans la rédaction du Siècle et quitta ce journal pour collaborer à l’Ordre, fondé par M. Chambolie. M. Gouraud est l’auteur des ouvrages suivants : Histoire du calcul des~ probabilités depuis ses origines jusqu’à nos juurs, et de ta légitimité des principes et des applications de cette analyse (1848) ; Essai sur la liberté du commerce des nations (1851, in-8°) ; Histoire de la politique commerciale de la France (1855, 2 vol. in-8°) ; Histoire des causes de la décadence de l’Angleterre (1856, in-8°) ; Lysis, histoire contemporaine (185 !)), roman philosophique. Citons encore de lui un roman intitulé Cornélie (18(12, in-8u), et une comédie en cinq actes et en prose, Ludovic (1805, in-s°).

GOURAYA, montagne d’Algérie, dont la ville de Bougie couvre les pentes inférieures, et qui forme, à l’O., la limite du Djebel-Afroun ; branche secondaire de l’Atlas, dépendante elle-même du pâté du Jurjura. Du côté du sud se trouvent deux mamelons, sur lesquels la ville est construite en amphithéâtre, et qui descendent jusqu’à la mer, séparés l’un de l’autre par un ravin profond. En arrière de ce ravin est un plateau qui domine la ville, à une hauteur de 145 mètres au-dessus du niveau de la mer. Enfin, de ce plateau surgit brusquement le, pic du Gouraya, qui s’élève à 171 mètres, et à la base duquel est le cap Bouach, allongé en presqu’île et contribuant à former la baie de Bougie.

GOURBET s. m. (gour-bè). Bot. Nom du roseau des sables dans le Médoc, où l’on s’en sert pour recouvrir les chaumières.

GOURBI s. m. (gour-bi — in. ar.). En Algérie, Surte de cabane en feuilles, en chaume ou en paille des marais.

— Encycl. Une habitation plus que modeste, construite en branches d’arbres entrelacées et enduite au dedans et au dehors d’un gâchis de boue et de paille hachée ; un misérable abri recouvert de chaume ou plus souvent de diss, et n’ayant d’autre ouverture que la porte toujours très-basse et jamais fermée ; un asile où vivent pêle-mêle gens et bêtes, où l’on fait la cuisine au milieu d’une fumée qui essaye en vain de s’échapper par une étroite ouverture pratiquée quelquefois dans la toiture, mais souvent oubliée ; où les meubles sont inconnus, la batterie de cuisine réduite aux ustensiles les plus élémen GOUR

taires ; où, la nuit, tout le monde se couche sur des nattes en lambeaux ou sur de grossiers et sordides tapis étendus sur le sol, au milieu d’une malpropreté repoussante, ou la vermine règne en souveraine... voilà le gourbi.

GOURBILLAGE s. m. (gour-bi-lla-je ; //mil.. — rad. gourbiller)rl !tïa.r. Action de gourbiller : Gourbillaqe d’un trou, il On écrit aussi gour-

BIAGE.

GOCRBILLÉ, ÉE (gour-bi-llé ; // mil.) part, passé du v. Gourbiller : Trou gourbillb.

GOURBILLER v. a. ou tr. (gour-bi-llé ; // •rail.). Mar. Evaser l’entrée d’un trou pour y loger la tête d’un clou ou d’une cheville.

GOURCV (l’abbé de), écrivain français du xvm« siècle. Il était vicaire général de Bordeaux et membre de l’Académie de Nancy. Chargé par l’assemblée du clergé de combattre la secte philosophique, il écrivit une foule d’ouvrages qui sont restés parfaitement inconnus. Nous citerons parmi ses écrits : Éloge de René Descartes (Paris, 17C3, in-8°), travail Composé en vue du prix de l’Académie française, qui lui préféra celui de Thomas ; Histoire pkilosopltiijue et politique de la doctrine.et des tois de. Lycurgue (Nancy, 17G8), couronné par l’Académie des inscriptions ; Quel fut l’état des personnes en France sous la première et la deuxième rare de nos rois ? (Paris, 1769, in-12), couronné pàr’la même Académie ; J.-B. Rousseau vengé ou Observations sur la critique qu’en a faite M. de La Harpe, et, en général, sur les critiques qu’on fait des grands écrivains (Paris, 1772, in-12) ; Essai sur le bonheur (Paris, 1777, in-12) ; Suite des anciens apologistes de la religion Chrétienne, traduits et analysés (1785, 2 vol. in-8°), ouvrage demandé par l’assemblée du clergé ; Des droits et des devoirs des citoyens dnu< le* circonstances présentes, avec un jugement impartial sur l’ouvrage de Mably (1789, in-s°) ; Ilésumè des observations essentielles sur les biens du clergé (Paris, 1790), etc.

GOIIRCY (Conrad, comte db), agronome français, né à Nancy en 1790, mort en 1869. 11 suivit ses parents en Allemagne, au moment de l’émigration, fit ses études à l’École militaire du génie de Vienne, et en sortit avec le grade de sous-lieutenant. Après le retour des Bourbons, le comte de Gourcy, qui, depuis 1810, était rentré en France, fut nommé capitaine dans la garde royale. En 1821, il quitta le service, se retira dans les vastes propriétés qu’il possédait dans les environs de Mois, s attacha à l’étude des questions agricoles et voyagea dans ce but dans le nord de la France, en Angleterre, en Écosse, en Belgique, en Hollande, en Espagne. Il a publié les ouvrages suivants : Relation d’une excursion' agronome en Angleterre et en Écosse (1841, in-8°) ; Notes sur l’agriculture des départements du Nord et du Pas-de-Calais (1848) ; Journal d’un second voyage agricole en Angle. terre et en Écosse (1848, in-8°) ; Second voyage agricole en Belgique (1851, in-8°) ; Notes d’un voyage dans le midi de la France et le nord de l’Espagne (1851, in-8°k Notes agricoles ou Extraits de journaux anglais (in-8°) ; Promenades agricoles dans le centre de la France (1853) ; Guide ou Itinéraire destiné aux cultivateurs qui désirent connaître l’agriculture anglaise (1854, in-8°) ; Voyage agricole en France (1859, 2 vol. in-12) ; Voyage dans le nord de l’Allemagne, la Hollande et la Belgique (1860, in-8°) ; Quatrième voyage agricole en Angleterre et en Écosse (1861, in-S°) ; Voyages agricoles en France et en Angleterre (1864, in-8°) ; Voyages agricoles dans le nord et dans le centre de la FYance (1867, in-s°).

GOURD, GOURDE adj. (gour, gour-dedu lat.gurdus, lent, paresseux). Qui est comme perclus par le froid ; usité principalement en parlant des mains : Avoir les mains gourdes.

N’avoir pas les mains gourdes, les bras gourds, Porter des coups nombreux et vigoureux :

11 s’en allait, enfonçant son chapeau, Miîttre l’alarme en tout le voisinnge. Battre sa femme et dire au peintre rage, Et témoigner qu’il n’avait les bras gourds.

La FpNTAINE.

Il Être prompt à prendre, à escroquer : Les moines n’ont point les màîns gourdes à acquérir les biens des familles par donations et testaments. (Gui-Patin.),

— Agric. Blé gourd, Blé gonflé par l’humidité.

GOUR DAN (Charles - Claude - Christophe), homme politique fiançais, né à Champlitte (Franche-Comté) en-1744, mort en 1804. Lieutenant criminel à Gray au commencement de la Révolution, il en embrassa chaleureusement les idées, fit partie de l’Assemblée constituante, puis fut envoyé par le département de la Haute-Loire à la Convention nationale. Gourdan, qui avait été un des fondateurs du club dés jacobins, siégea sur les bancs de la Montagne, vota la mort du roi sans appel ni sursis, parla, après le 9 thermidor, en faveur des victimes de la réaction, fut élu membre du comité de Salut public, puis entra au conseil des Cinq-Cents. À l’expiration de son mandat, Gourdan devint’juge au tribunal de cassation, puis passa au conseil des Anciens. dont il devint président en 1799. Lors de la lutte qui s’engagea eiuio les conseils et le Directoire, Gourdan montra un sincère attachement aux institutions républicaines, se

GOUR

prononça en faveur des clubs, de la liberté de la presse, puis fit une vive opposition au coup d État du 18 brumaire et rentra dans la vie privée. Il a publié : Éloge funèbre des ministres français Roberjot et Bonnier, égorgés à Rastadt (Paris, an VII).

GOURDE s. f. (gour-de — Ce mot est une contraction de cougourde ou coucourde, qui a été usité jusque dans le xvue siècle, et qui subsiste dans les patois du Midi. Ce vieux mot cougourde représente le latin cucurbita, courge, que l’on regarde généralement comme une forme redoublée de curvus, courbe, pour exprimer la plante qui serpente et s’enroule. Cela, est possible, sans doute ; mais, ainsi que le remarque Pictet, on peut hésiter, en présence du persan kurbuz, charbuz, qui désigne un gros concombre, et qui semble répondre au thème simple curbita, sans conduire au même sens que curvus. Le doute augmente en présence de l’un des noms sanscriXs du concombre, carbhala, carbiti, dont l’analogie est frappante). Calebasse, courge séchée et vidée, dont les soldats, les pèlerins, les voyageurs se servent pour porter quelque boisson ; même fruit non préparé :

Oh ! oh !.dit-il, je saigne ! et-que serait-ce donc S’il fût tombe1 de l’arbre une masse plus lourde, Et que ce gland eût été gourde ?

La Fontaine.

I ! Nom de la plante qui produit ce fruit.

— Par ext. Bouteille ciissée ou garnie de cuir, dont on se sert pour les mêmes usages que de la gourde proprement dite.

— Métrol. Monnaie d’argent appelée plus communément piastre.

— Adjectiv. : Piastre gourde.

— Encycl. Bot. La gourde ou calebasse est i une espèce de courge, remarquable surtout : par la forme bizarre de ses fruits. La plante est annuelle, pubescente, et répand une odeur i de musc assez prononcée. Sa tige, grimpante, | munie de vrilles, porte des feuilles cordiformes, presque entières, un peu glauques, et des fleurs fasciculées, blanches, a pétales frangés ; le fruit, pubescent dans sa jeunesse, est glabre et lisse a la maturité. Il présente d’assez nombreuses variétés de forme ; dans la gourde proprement dite ou gourde des pèlerins, il est long de 0™,20 à om,25, étranglé au milieu, effilé près du pédoncule et élargi a l’autre bout. Originaire de l’Amérique du Sud, cette plante est cultivée dans nos jardins. Son fruit est comestible tant qu’il est jeune ; plus tard, il devient très-dur et sert à faire des bouteilles ou des vases légers, et divers ustensiles de ménage ; il suffit, pour cela, d’en enlever la pellicule extérieure, ainsi que les graines et la matière spongieuse qui en remplissent l’intérieur. Il peut ainsi se conserver plusieurs années sans s’altérer. Les Indiens font prendre à ces fruits les formes les plus bizarres, tandis que leur écorce est encore tendre ; ils les font, .en outre, -bouillir dans des décoctions de certains bois qui les durcissent et les teignent de diverses nuances, surtout en noir ; après quoi, ils polissent ces fruits et les ornent de dessins en creux très-variés.

Parmi les autres variétés, on remarque la gourde poire à poudre, ainsi nommée à cause de l’usage principal de ses fruits, dont la forme rappelle celle d’une poire très-allongée ; la gourde siphon ou cougourde, dont le fruit très-gros présente inférieurement.un seul ronflement ventru, globuleux, quelquefois ovoïde, et se terminant par un col ou goulot très-allongé, droit ou recourbé, qui atteint parfois l mètre de longueur ; la gourde boulet de canon, dont les fruits n’ont qu’un seul renflement globuleux ou ovoïde et très-gros ; les gourdes plate, massue, trompette, bonteille, gigantesque, etc., plus connues sous le nom de calebasses.

«Les gourdes, disent MM. Vilmorin, sont de belles plantes grimpantes, vigoureuses, à feuillage ample et très-propre à garnir les treillages et les berceaux. Leur odeur, qui déplaît assez généralement, fait qu’on ne tes cultive guère que pour leurs fruits, lesquels sont assez pesants, en sorte qu’on devra donner à ces plantes des rames ou supports assez solides. Les fruits n’acquièrent leurs formes normales qu’il la condition d’être pendants ; cependant on les contient quelquefois en dessous pour les faire aplatir. Lorsqu’ils ne sont pas placés d’aplomb, ou qu’ils sont gênés dans 'leur développement, ils se contournent et affectent des formes irrégnlières ; on peut même leur faire prendre artificiellement des formes particulières au moyen de ligatures et de torsions, etc., habilement dirigées. »

On sème les gourdes en avril, sur couche, ou en mai, dans une fosse remplie de fumier recouvert de terreau ; on repique les plantes en pot, et on les met en place dès que les

fêlées ne sont pas à craindre. Ces plantes emandent beaucoup de chaleur, et, par conséquent, une exposition chaude. On reconnaît que les fruits sont mûrs à leur couleur vert blanchâtre et au son clair qu’ils rendent quand on les frappe. On les cueille alors, et on les suspend dans un endroit sec et aéré, où ils achèvent de mûrir et de devenir ligneux.

GOURDEL (Pierre), peintre et dessinateur, né à Paris au xvie siècle, était, en 1585, peintre de Henri III. C’est lui qui a dessiné, d’après nature, les oiseaux qu’on voit dans l’Histoire de la nature desfiyseaux, de Pierre

GOUR

1395

Belon (Paris, 1555, in-fol.). Les dessins de cet artiste sont simples et précis.

GOURDIN s. m. (gour-dain — de gourd, qui signifie proprement gros, épais ; de l’espagnol gordù, gros. Seheler le tire de l’italien cordino, corde pour châtier les forçats-, mais M. Littré fait remarquer avec raison que l’existence de gordin dans l’ancienne langue décide plutôt en faveur de gourd). Bâton gros et court : Recevoir quelqu’un à coups de gourdin.

— Métrol. Quart de piastre.

GOURDIN (dom François-Philippe), bénédictin, humaniste et éiudit français, né h. Noyon en 1739, mort en 1825. Il enseigna la rhétorique avant la Révolution, et fut nommé, à. l’époque du Directoire, conservateur de la bibliothèque de Rouen, qui lui doit son organisation actuelle. Il a laissé de bons ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Considérations philosophiques sur l’action de l’orateur, précédées de recherches sur la mémoire (1775, in-12) ; De la traduction considérée comme moyen d’apprendre une tangue (17S9, in-12) ; une JJistoire de Picardie fort estimée.

GOURD1NÉ, ÉE (gour-di-né) part, passé du v. Gourdiner : Être vigoureusement GOUR DINÉ.

GOURDINER v. a. ou tr. (gour-di-nérad. gourdin). Bàtonner ; donner des coups de gourdin à : Gourdiner un insolent.

GOURDINIÉRÉ s. f. (gour-di-niè-re). Ane, mar. Nom d’une manœuvre des galères qui pendait du mât de trinquet. Il M ère de yonrdinière, Cordage qui retenait la gourdinière sur le mât de trinquet.

GOURDON, ville de France (Lot), ch.-l. d’arrond. À 47 kilom. N. de C’uhois, sur une colline, près du Bleu ; pop. aggl., 2,6ri7 liab. ; — pop. tôt., 5,204 hab L’arrond. comprend 9 cant., 74 eomm. et 80,903 hab. Tribunal de première instance ; fabiiention d’utotfus et de toiles ; teinturerie ; tuilerie ; commerce de trafics, vins et noix. Cette petite ville, située sur une colline qui domine la rive droite du ruisseau de Bleu, est divisée en deux parues par un boulevard circulaire flanqué de murs, restes des anciens remparts. Le seul édifice digne d’être signalé est l’église Saint-Pierre (xive et xvo siècle), dont la façade est flanquée de deux tours massives ; l’intérieur est décoré de beaux vitraux. Le château, dont il ne subsiste plus que des vestiges insignifiants, fut reconstruit, sous le règne d’Henri IV, par Pons-Lodève de Thémines, qui s’y enferma pendant la régence de Marie de Medi•cis..Celle-ci, lui attribuant a tort ou à raison des projets ambitieux, fit livrer sa forteresse aux flammes. Ce fut, dit-on, un seigneur de Gourdon, Bertrand, qui blessa mortellement le roi Richard Cœur de Lion au siège de Chalus. Patrie du conventionnel J.-B. Cavaiguac.

GOURDON, villagéet commune de France (Alpes Maritimes), cant. de Bar, arrond. et à 15 kilom. de Grasse, sur une montagne taillée à pic du côté de l’E. ; 222 hab.'A 1 kilom. du village, sur les bords du Loup, s’ouvre une grotte profonde d’où son une belle fontaine. À peu près à égale distance de Gourdon, mais dans une autre direction, la Fontaine-Sainte jaillit au pied d’un rocher une couronne 1 ermitage de Saint-Arnoux, but d’un pèlerinage très-fréquentô.

GOURDON (Antoine-Louis, comte ok), amiral français, né à Paris en 1765, mort en 1833. A quinze ans, il entra dans la marine en qualité de garde-marine, assista à la conquête de Demeray, et fit avec distinction plusieurs campagnes dans les mers d’Amérique. Lors de l’expédition de Saint-Domingue, il commanda une division navale qui prit le Portde-Paix. Élevé au grade de contre-amiral en 1805, il montait le Foudroyant, lorsque l’amiral anglais Gambier tenta de brûler la flotte française mouillée dans la rade de l’Ile d’Aix (1809). Ce fut grâce au sang-froid de Gourdon que l’on dut en grande partie la conservation de ce vaisseau, le seul, avec le Cassard.. qui parvint à échapper aux brûlots. En 18U, Gourdon reçut le commandement de l’escadre de l’Escaut, avec laquelle il défendit l’entrée de ce fleuve aux forces anglaises, à l’époque du siège d’Anvers. Après l’abdication de Napoléon, il se rallia au gouvernement des Bourbons, dévint préfet maritime à Rochefort, puis à Brest, fut nommé vice-amiral en 1822 et devint enfin directeur général du dépôt des cartes et plans de la manne.

GOURDON (Édouard), littérateur français, né à Bordeaux en 1820, mort à Neuilly, près de Paris, en 1869. Il entra à vingt ans dans le journalisme, collabora à diverses feuilles de la province et de la capitale, notamment à l’Album littéraire, à VObservateur, au Mémorial de la HautéM orne, au Pays et à la Patrie, et fut chargé, après le coup d’État de 1851, d’organiser dans plusieurs villes des journaux destinés à défendre et à propager les idées du nouveau gouvernement. En récompense de ses services, M. Gourdon obtint l’emploi de chef de section dans le service de la presse au ministère de l’intérieur. On a de cet écrivain, outre de nombreux articles et des nouvelles publiées dans divers journaux : les Physiologies de, l’omnibus, du bois de Boulogne (1841), Des diligences et des grandes routes (1842) ; Paris la nuit (18(2) ; Laura (1843) ; Histoire du congrès de Paris (1857) ;