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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/271

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yrief). D’une manière griève : Être grièvement blessé. Offmser, injurier, instiller grièvement. On peut, par la seule attention qu’on donne à In médisance, pécher irds-GRiEVEMENT.’Bourdal.)

GRIF s. f. (griff). Met roi. Monnaie de compte de Moscou, valant environ o fr. 46.11 On dit aussi grive s. f.

GRIFFADE s. f. (gri-fa-de — rad. griffe). Coup de griffe : Recevoir une griffade d’un i.nat, d’un faucon. Se donner des griffades.

CrRIFFARD s. m. {gri-frir — rad. griffe). ùrnith. Nom vulgaire de l’aigle armé.

GRIFFE s. f. (gri-fe — Ce mot peut être considéré en français comme la clef d’une

« série lie termes fort nombreux, griffe, griffon, griffonner, gripper, agripper, grippe, grappin, grappe, cramponner, grimper, gravir, agrafe, agrafer, crabe, etc., reliés tous, malgré leurs formes disparates, par une signification commune et primitive, qui est celle de cramponner, saisir, etc. Le mot griffe est d’origine germanique. L’ancien haut allemand achrufn, kraplio, croc, crochet, griffe, grifan, saisir, grimper ; le gothique yveipan, l’anglo-saxon gripan, même sens ; l’ancien allemand grifen, l’allemand moderne greifen crampe, crampon ; l’islandais greiba, l’anglais to gripe, cramponner ; le danois gribe, crampe ; le suédois gripa, le hollandais grirpen, etc. Cette même racine so retrouve aussi avec des sens tout à fait analogues, et sous des formes qui se rapprochent singulièrement de certains mots français, dans les idiomes celtiques : en breton Icrnf, saisie ; krabnn, ongle, griffe ; comparez le français crabe ; krapa, accrocher, grimper ; krup, comparez grappin, crampon ; en irlandais gribh, crup, griffe, doigt ; eu écossais grap, gravir, grimper ; en gallois erap, craf, grabiniaui, crapiaro, etc. Cette racine féconde a fourni aussi aux langues néolatines proprement dites de nombreuses expressions qu’il serait trop long d’énumérer ici ;

, nous nous contenterons de citer l’italien grifone, grifaguo, griffon ; grappino, grappin, etc., et l’espagnol grapon, crampon). Ongle crochu et pointu de certains animaux ; patte armée de grilles : Donner un coup de griffe. Saisir avec les griffes. Aristote avait remarqué avant nous que de tous les animaux qui ont des griffes aucun n’allait en troupes. (Buff.)

Grippeminaudj le bon apûtre,

Jetant des.deux cotés tngriffe en même temps, MU les plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre,

La Fontaine.

Il On donne aussi des griffes au diable : On connaît le diable à ses griffes. (Oudin.)

— Fig. Instrument de malignité, servant à déchirer la réputation ; Donner un coup de griffe à quelqu’un. On appelle bel esprit celui qui n’est pas bon ; te bel esprit consiste à décocher des coups de griffu. (A. Iiarr.) u Pouvoir dur ou injuste ; rapacité à laquelle il est difficile de se soustraire : Être sous la griffu de quelqu’un. S’échapper de la griffe de quelqu’un. Se tirer des griffes, d’entre les griffes de quelqu’un. Eviter de tomber entre les griffes de ta justice.

— Particulièrem. Empreinte imitant la signature d’une personne : Ouvrage revêtu de la griffe de l’éditeur, de l’auteur. Il Instrument au moyen duquel on fait cette empreinte : /une faire sa griffe, tl Signes caractéristiques qui font reconnaître qu’un ouvrage est de tel écrivain ou de tel artiste : Dans les plus mauvais ouvrages d’un écrivain de génie, on reconnaît encore sa griffe.

— Archit. Appendice ajouté à la base des colonnes pendant le moyen âge.

f’ — Techn. Tenaille dont se sert le doreur pour tenir le bouton métallique qu’il veut dorer. Il Instrument à cinq pointes, au moyen duquel le graveur en musique marque les extrémités des portées. Il Outil de serrurier, qui sert à cintrer le fer, et qui est une barre de fer, plus ou moins longue, à chaque extrémité de laquelle se trouve un tenon très-sail’ lant et de forme carrée. Il Outil de serrurier servant à tracer les pannetons des clefs. Il Machiné qui sert à soulever et à peser les barres de fer. n Morceau de bois muni de deux crochets, servant à maintenir un outil de tourneur, il Crochet que les essayeurs d’étain placent sur les lingots, u Chaussure munie de crampons, qui s’attache à la jambe.avec des courroies. Il Ensemble des lames qui, dans certains métiers à tisser, notamment dans le métier Jacquard, servent à élever des crochets. Il Sorte d’encaissement mobile qui renferme ces lames. Il Outil de tapissier, servant à tenir tendus les gros tapis. Il Ouvrages à griffes, Bijoux en pierres fausses, dont les pierres ne sont retenues que par des sortes de dents courbées.

— Comm. Griffe d’ours, Espèce do cendre gravelée. Il Griffes de girofle, Clous de girolle qui ont perdu le bouton à fleur, retenu ordinairement entre les sépales du calice.

— Admi.nistr. Griffe d’oblitération, Instrument qui sert à oblitérer les timbres mobiles.

— Arboric. Crochet que le jardinier s’attache aux jambes, quand il veut grimper sur les arbres : Les GRIFFES mutilent la tige, en y laissant des plaies conluses, toujours funestes aux arbres. (Du Breuil.)

— Hortic. Nom donné, à cause de leur forme, aux rhizomes ou racines de certaines plante», telles que les anémones, les renon GRIF

cules, les asperges, etc. Il Nom dotiié aux crampons et même aux vrilles de certaines plantes grimpantes, telles que le lierre, les bignones, la vigne, etc.

— Moll. Griffe du diable, Nom vulgaire de quelques coquilles univalves du genre ptérocère, a digitations recourbées.

« — Encycl. Jurispr. On se sert quelquefois d’une griffe pour tenir lieu de signature, par exemple, sur des prospectus et sur des circulaires. Certains commerçants se contentent même de mettre leur griffe au bas des effets remis à leurs débiteurs. «C’est là un abus, ditM. Maurice Bloek, qu’on ne saurait trop blâmer ; il est bien certain, néanmoins, que cette griffe doit valoir libération ; car on doit interprêter les titres en faveur du débiteur, à moins pourtant, que la griffe n’ait été mise par le débiteur. La griffe mise sur les prospectus et sur les circulaires tient lieu de signature. Les libraires la mettent quelquefois au commencement de chaque exemplaire d’un ouvrage, pour constater leur propriété. » Tous les actes originaux, toutes les lettres d’un préfet doivent être signés de sa main ; l’usage de la griffe est interdit en ce cas. Rolland de Villargues est d’avis que cette espèce de signature est sans conséquence, qu’une griffe ne saurait tenir lieu de la signature réelle d’un acte. La griffe présente, en effet, de graves dangers ; elle peut être imitée facilement ou être apposée par des employés subalternes non autorisés à s’en servir.

GRIFFE adj. (gri-fe). Qui est né d’un nègre ou d’une négresse et d’un ancien habitant des îles Caraïbes : Des colons griffes.

— Substantiv. : Un griffe. Une griffe. Les griffes soji( d’une nuance plus claire que les» muldtres. (Compt. de l’Acad.) Ou ne voit sur la scène que nègres, mulâtres, quarterons, métis, griffes et autres variétés de bois d’ébène. (Th. Gaut.)

GRIFFÉ, ÉE (gri-fé) part, passé du v. Griffer. Qui a reçu un coup de griffe : Personne griffée par un chat.

GRIFFENFELD (Pierre Schuhmacher de), grand chancelier de Danemark, fils d’un marchand de vin, né à Copenhague en 1635, mort en 1G99. Il fut bibliothécaire de Frédéric III, rédigea la loi royale de 16(50, qui servit à consolider la monarchie danoise, eut un pouvoir sans bornes sous Christian V, qui l’anoblit et le fit grand chancelier (1070) ; mais, en butte à la haine des grands, dont il avait attaqué les privilèges, il se vit condamner à mort pour crime de haute trahison (1G76). Il échappa au supplice par la protection du souverain, et subit une captivité de vingt-trois ans. Il venait d’être rendu à la liberté lorsqu’il mourut.

GRIFFER v, a. ou tr. (gri-fé —rad. griffe). Donner un coup de griffe ou un coup d’ongle à : Le chat le plus doux peut griffer un enfant. Un enfant qui (îriffe ses camarades doit .être puni.

Se griffer v. pr. Entamer sa propre peau avec ses ongles : Cet enfant SB griffe lorsqu’il est en colère.

— Se déchirer l’un l’autre avec les ongles : Les femmes qui se battent ne manquent guère de se griffer.

GRIFFET s. m. (gri-fè — dimin. de griffé). Ornith. Nom vulgaire du martinet noir, en Champagne.

GRIFFET (Henri), jésuite, littérateur, et historien français, né à Moulins en 1698, mort à Bruxelles en 1771. Il suppléa le P. Porée dans la chaire de belles-lettres au collège Louis-le-Grand, devint ensuite confesseur à la Bastille, et obtint plus tard le titre de prédicateur du roi, bien qu’il n’eût eu jusqu’alors que peu de succès dans la chaire sacrée. Après la suppression de son ordre en France, il se retira à Bruxelles. On a de lui un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels : Histoire du règne de Louis XIII (1758, 2 vol. in-4o) ; Traité des différentes sortes de preuves qui servent à établir la vérité dans l’histoire (Liège, 1769) ; Insuffisance de la religion naturelle (1770) ; Recueil de lettres pour servir à l’histoire militaire du règne de Louis XIV (1761-1764, 8 vol. in-12) ; une édition de l’Histoire de France du P. Daniel (1755-1758, 17 vol. in-4o), augmentée de l’Histoire de Louis XIII et du Journal du règne de Louis XIV, et enrichie de dissertations d’un grand intérêt, etc.

GRIFFET DE LA BEAUME (Antoine-Gilbert), traducteur français, neveu du précédent, né à Moulins en 1756, mort en 1805. Il a travaillé au Mercure de France et h, d’autres journaux littéraires, et a donné un grand nombre de traductions d’ouvrages anglais et allemands, parmi lesquelles nous citerons : Sermons de Sterne (178G, in-12) ; Ossian (1788) ; le Sens commun, de Th. Paine (1790, in-8o) ; Histoire des Suisses, de J. Mulier (1797, vol. II k VIII) ; Recherches asiatiques, de la Socié de Calcutta (1805, 2 vol. in-8o), etc.-Son frère, Charles Griffet de La Beaume, économiste, né à Moulins en 1758, mort à Nice en 1800. Il fut ingénieur en chef du département des Alpes-Maritimes. I ! a publié : Théorie et pratique des annuités décrétées par l’Assemblée nationale de France (Paris, 1791, in-S°).

GKIFF1 (Léonard), prélat et poète italien, né à’Milan en u37, mort à Rome en 1485.

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Il fut successivement secrétaire du pap« Sixte IV, évêque de Gubbio(1478) et archevêque de Béiiévent (1482). La bibliothèque Ambre-sienne de Milan possède les poésies inédites de Grifli. Un petit poème de lui, en vers hexamètres remarquables par l’harmonie et l’élégance, a été inséré dans les Scriptores rerum italicarum de Muratori.

GRIFFIER (Jean), peintre hollandais, né a Rotterdam en 1GSG, mort en 1718. Il était issu de parents fort pauvres. D’abord apprenti charpentier, puis ouvrier dans une fabrique de carreaux de faïence, il finit par se faire admettre dans l’atelier de Rogman, peintre d’un certain mérite. C’est alors qu’il emra en relations avec Rembrandt, Ruysdael, Van de Welde, dont les conseils lui furent extrêmement profitables. Dès qu’il fut initié aux procédés matériels de l’art, Griffier ne consulta plus que la nature ; il s’adonna entièrement au paysage, qu’il anima de figures bien réussies ; il reproduisit de préférence les bords de la iner, les ruines antiques, les rives accidentées et pittoresques des cours d’eau. Ses tableaux eurent beaucoup de succès, surtout en Angleterre, où il se rendit, se maria et gagna des sommes importantes. Devenu maître d’une petite fortune, il s’embarqua avec sa famille pour la Hollande ; mais, au moment où il allait toucher les côtes de ce pays, le petit bâtiment qui le portait fut assailli par une tempête. Ce fut à grand’peine qlio Griffier et les siens parvinrent a échapper à la mort, et, de tout ce qu’il possédait, il no lui resta que quelques guinées, sauvées par sa fille. Forcé de recommencer une vie de travail et de privations, il se mit à parcourir les côtes de la Hollande sur un vieux bateau ponté, dont une moitié lui servait d’atelier pendant que l’autre abritait sa famille. Griffier vécut ainsi pendant plusieurs années, se fit une véritable cargaison d’études excellentes, qui étaient presque des tableaux achevés ; puis, trouvant peut-être qu’il ne gagnait pas assez avec des œuvres originales, il se mit à faire des pastiches de Ruysdael, de Teniers, de Rembrandt, etc., qu’il vendit pour des œuvres de ces maîtres, même aux connaisseurs les plus exercés. Il amassa de cette façon beaucoup d’argent, et retourna alors en Angleterre, où il vendit ses œuvres à des prix très-élevés. Les tableaux de cet artiste sont très-nombreux, et beaucoup d’entre eux sont fort remarquables. S’ils n’ont pas la puissance et le sentiment des œuvres des grands paysagistes hollandais, si l’exécution en est souvent trop négligée, on n’y trouve pas moins des qualités très-réelles. Ses paysages, où l’air et la lumière circulent, sont, en général, d’un, ton argentin, clair, harmonieux ; il y règne tantôt une fraîcheur vaporeuse et charmante, tantôt une lumière éclatante et chaude. Ses œuvres, dont Houbraken a donné le catalogue complet, se trouvent en Angleterre, à Amsterdam, à La Haye, à Rotterdam, à Gand, etc. Nous citerons parmi les plus remarquables : sa Kermesse et ses Vues du Rhin, à’Amsterdam ; sa Vue des Sept châteaux et sa Vue du-Rhin, k La Haye.

— Son fils, fïobert Griffier, né en Angleterre en 1GS8, mort à Amsterdam en 1750, fut un peintre paysagiste fort distingué. Il reçut les leçons de son père, puis se fixa à Rotterdam, où il exécuta de nombreux tableaux, remarquables par fa légèreté de la touche, la correction du dessin, la chaude harmonie de la couleur. Les galeries de La Haye et de Rotterdam possèdent de lui des Vues du Rhin fort estimées.

griffin s. m. (gri-flnn — mot angl. qui signifie griffon). Nom familier que les Anglais donnent aux officiers nouvellement arrivés dans l’Inde, et qui ne sont pus encore familiarisés aveu les mœurs du pays.

« — Encycl. Élevé au collège spécial de Haglebury, pépinière des ofticiors anglais de

I Inde, le griffin, qui est ordinairement fils d’un officier de 1 armée de l’Inde ou d’un membre du service civil, arrive sur le sol indien à l’âge de vingt ans. Il n’apporte avec lui qu’un léger bagage de connaissances militaires, le plus souvent un sabre, des épaulettes et l’habit rouge. Après quelques semaines de résidence au fort William, à Calcutta, où le griffin est légèrement dégrossi et initié aux usages les plus essentiels de l’Inde, il est dirigé sur un régiment, remis entre les mains d’un sergent instructeur, et, au bout d’un an, il a reçu toute l’instruction militaire que le service de l’Inde exige de ses officiers. L’on voit tout de suite ce qu’un pareil système d’éducation militaire a de vicieux : c’est, déjà, officier, et sous la direction d’un inférieur, que le griffià commence ses études spéciales, trop courtes, d’ailleurs, et sous un climat qui le porte à la paresse, entouré comme il l’est des tentations du sport et du billard. On a publié récemment à Londres, chez^ W. Allen et Ci», un ouvrage très-curieux’

  • sous ce titre : The memoirs of a griffin, or a

cadet’s first year in India, par le capitaine Bellew.

GRIFFIN (John-Joseph), célèbre fabricant d’appareils de chimie, né à Londres en 1802.

II fut quelque temps libraire u Glascow. Il a publié les ouvrages suivants : Récréations chimiques et histoire merveilleuse de la chimie (1834) ; Traité de mtinipulatvms chimiques, et de l’usage du chalumeau dans t’analyse chimique (1837) ; Système de cristallographie, .

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nuée ses applications à la minéralogié (1844) ; la Théorie radicale en chimie (1858). Ce dernier ouvrage a été désigné par l’auteur comme devant opérer une révolution en’chimie. En effet, il y propose tout d’abord une nouvelle nomenclature ; mais ce système a ; jusqu’à présent, obienu peu de succès parmi les chimistes. Dans les Mémoires de la Société de chimie phur 1818, il -a écrit un remarquable article sur la constitution des solutions aqueuses, des acides et des alcalis.

GRIFFIN (Edmond), poète américain, né a Wyoming (Pensylvanie) en 1804, mort à New-York en 1830. Il embrassa l’état ecclésiastique, voyagea en Angleterre, en France, en Italie, lit, à son retour à New-York, des leçons d’histoire littéraire qui eurent beaucoup de succès, et mourut bientôt après. On a de lui, sous le titre de Remains, des poésies écrites avec élégance et sensibilité, des notes de voyage, des dissertations, etc., qui ont été publiées après sa mort à New-York 12 vol. in-$").

GRIFFIN1E s. f. (gri-fi-nl — de Griffin, bot. angl.). Bot. Genre de plantes bulbeuses, de la famille des amaryllidées, formé aux dépens des amaryllis.

GR1FF1TII (Elisabeth), femme de lettres anglaise, née dans le pays de Galles vers 1730, morte en 1793. Elle suivit quelque temps la carrière du théâtre, joua àCovent-Garden en 1753 et 1754, épousa un Irlandais de mœurs relâchées, Robert Griftith, et composa, soit avec ce dernier, soit seule, diverses productions littéraires. Outre des comédies : la Femme platonicienne (1765), la Doubla méprise (17Gt>), l’École des roués (17G9), le Temps (1780), etc., on lui doit : Histoire de tady Rarton (1771,3 vol.) ; Histoire de lady Juliana Harttetj (1775,2 vol.) ; la Morale des drames de Shukspetwe expliquée (1775), sa meilleure œuvre ; Essais adressés aux jeunes femmes mariées, et quelques traductions d’ouvrages français. Elisabeth Griftith a montré dans les écrits précités plus d’esprit et do savoir que de sensibilité. Elle est aussi l’auteur desLeltres de Henri et de Françoise (175G-1770, G vol. in-12), écrites par elle et par son mari, qui a publié un roman immoral, intitulé : le Triumvirat, ou Mémoires authentiques de A, R et C (17G4, 2 vol. in-12).

GR1FFIT11 (Guillaume), médecin et botaniste anglais, né on 1810, mort an 1S45. Il fit ses études médicales à l’université de Londres, partit, en 1832, pour Madras, en qualitéde chirurgien adjoint, et, peu de temps après, fut chargé par le gouvernement du Bengale de faire une étude du règne végétal de Tennassérim. En 1835, le docteur Mac Clelland et lui accompagnèrent le Tlocteur Wallich dans le royaume d’Assam, pour y faire des recherches sur la culture et la croissance du thé. De là, il alla explorer, avec le docteur Bayfield, les régions situées entre le Luddya et l’Ava, sur les frontières des possessions orientales de la Grande-Bretagne, et où nul savant européen n’avait encore pénétré. Plus tard, il visita encore le Boutan et l’Afghanistan, et, en 1844, fut nommé chirurgien militaire à Malacca, puis, peu après, surintendant du jardin botanique de Calcutta et professeur de botanique au collège médical de cette ville. Une mort prématurée ne lui permit pas de faire profiter la science de tous les taits nouveaux qu’il avait recueillis pendant ses voyages ; mais les mémoires qu’il a publiés dans différents recueils, notamment dans les Transactions de la Société Linnéenne, dans le Journal d’histoire nulurette de Calcutta et dans les Recherches asiatiques, témoignent d’un rare esprit d’observation, et jettent beaucoup de lumière sur les sujets qu’ils traitent. Tels sont ceux Sur t’ovutum de santal, d’Osiris, de lorunthe, etc. ; Sur la structure et les rapports des différentes furmes de i hizauthe ; Sur ta structure de la salviuia et de i’azolla ; Sur l’arbre à thé de l’Assam supérieur, etc.

GRIFFITHIE s. f. (gri-fi-tl — de Griffith, bot. angl.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des rubiacées, tribu des gurdéniées, dont l’espèce type croît dans l’Inde.

GRIFFON s. m. (gri-fon — du lat. gryphus, gr. grups, vautour. V. griffe, qui a la inèina racine). Ornith. Nom vulgaire du vautour fauve : Le griffon habite le sommet des hautes montagnes de l’Europe. (V. de Bouture.) il Nom vulgaire du martinet noir, en Champagne.

— Mamm. Race de chiens de chasse, il Adjectiv. : Un chien griffon.

— Superst. Animal fabuleux, moitié aigle, moitié lion, qui, suivant les anciens, veillait à la garde des trésors.

— Mythol. Image symbolique des devs, chez les Parses. n Chez les Égyptiens, Emblème hiéroglyphique d’Osiris ou du soleil entrant dans le signe du Lion, que les Romains appliquèrent plus tard à Phébus, à Jupiter et à Némésis.

— Blas. •’Animal fabuleux souvent représenté dans les armoiries.

— Paléogr. Petit sceau ou cachet des rois d’Angleterre au moyen âge.

— Ane. art milit. Ecouvillon servant à nettoyer le canon, il Espèce de pièce de canon.

— Pêche. Hameçon double, dont ou se sert pour prendre le brochet.