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vraieilt les montants, les brindilles et leurs embuses de coupa de burin et de poinçon qui donnaient à ces grilles un aspect brillant, précieux, et fin. Vers la fin du xue siècle, les serruriers cherchèrent d’autres combinaisons : ils commencèrent à assembler des panneaux, d’ornement formant, par leur réunion, de grands dessins, et à terminer les fers méplats par des ornements enlevés à chaud, au moyen d’une matrice en fer trempé. Ces grilles, qui acquirent plus tard une très-grande richesse d’ornementation, étaient parfois armées de

Ïiointes et de chardons qui en rendaient l’escaade périlleuse ; ce système était surtout employé pour défendre les trésors, les sanctuaires, les riches tombeaux et les précieuxreliquaires. Ontre Les grilles de clôture, on fabriquait encore des grilles dormantes et de garde, que l’on scellait dans les baies vitrées, et qui servaient à la fois de grillage et de défense. Formées d’abord de simples barres verticales recoupées par des espèces de traverses ne touchant point les tableaux des baies, ces grilles se composèrent, par la suite, d’enroulements en fer méplat, de clavettes posées en croix et retenues par un rivet, puis de brindilles en fer carré, contournées en rinceaux, et épousant la forme circulaire ou ogivale des baies ; enfin, de roses en fer étampé, repoussé et garni de feuilles, de fleurons, de lances, enfin de tous les ornements que la sculpture pouvait produire sur la pierre. Dès le commencement du xive- siècle, on introduisit les plaques de fer battu, découfiées et modelées, comme moyen décoratif, à a place des ornementsétampés en plein fer ; la rivure remplaça la soudure, et les montants passés à travers les oeils des traverses hautes furent rivés sous les traverses basses ; ils furent, de plus, recouverts sur les deux faces de plaques minces, retouchées et gravées au burin. Généralement, à la fin du xive siècle et à la fin du xv», les plaques de fer battu servant d’ornements sont soudées aux gros fers et aux brindilles ; ce n’est que vers la fin du xve siècle que la tôle rivée est employée comme décoration. À partir de cette époque, les couronnements des grilles prennent une très-grande importance, et ne sont que la prolongation décorée des montants. Dans les grilles dormantes des fenêtres de châteaux ou de maisons, ces couronnements peuvent être considérés comme un épanouissement des montants ; souvent ces derniers sont terminés par des fleurons de tôle soudée, ou par des pointes de fer très-ouvragées, qui présentent des défenses formidables. Ces dernières, que l’on connaît sous le nom de grilles épineuses, étaient placées devant les fenêtres des châteaux, afin d’éviter toutes tentatives de trahison, et l’introduction de l’ennemi dans une place de guerre, au moyen d’échelles, par les ouvertures donnant au dehors. Ces grilles étaient profondément scellées au plomb, et ce n’était qu’après un long travail qu’on pouvait les arracher. Dans certain ? cas, les montants et les traverses étaient assembléf de telle façon qu’il devenait impossible de faire couler soit les montants dans les ceils des traverses, soit les traverses dans les œils des montants, ces œils étant alternativement pratiqués dans le3 uns et dans les autres. Toutes ces grilles sont surtout remarquables

fiar la difficulté que présentait le travail de a matière, à l’époque où elles ont été fabriquées. Les progrès réalisés dans l’industrie, les forces dont on dispose, et la grande variété de dimensions que l’on rencontre dans les fers permettent a nos constructeurs de produire des chefs-d’œuvre. À l’emploi du fer pour les grilles a succédé pendant longtemps la fonte moulée, à l’aide de laquelle on arrivé à fournir les plus beaux modèles qu’il soit possible de fabriquer : fleurons, rosaces, rinceaux, entrelacements et rondes bosses, tout vient à merveille avec cette matière ; le seul reproche à lui adresser, c’est son peu de résistance à la flexion et au choc. Depuis quelque temps, on semble l’avoir abandonnée pour les grilles de clôture, en la réservant pour les balcons, dont la hauteur est moins considérable ; le fer a repris faveur, et le mélange que l’on fait de ce dernier avec la fonte et la tôle permet d’obtenir des effets très-heureux, et d’une richesse d’ornementation que l’on ne connaissait pas encore. Dans quelques circonstances, on a utilisé le fer creux, demi-cylindrique et contourné. Paris renferme un grand nombre de grilles établies dans ces conditions ; et, depuis celles qui ferment les squares jusqu à celles qui entourent les grands parcs, toutes méritent une étude particulière, tant au point de vue de leurs assemblages qu’à celui de leurs combinaisons. L’exposition universelle renfermait un grand nombre de grilles de toute espèce, qui se faisaient remarquer par leur composition et le fini de leur.exécution.

— Mécan. La grille d’un fourneau est la paroi inférieure et à claire-voie du foyer de combustion ; elle est formée d’un cadre en fer ou en fonte, sur lequel s’appuient les extrémités des barreaux qui la composent. La surface des grilles, qu’il importe de déterminer le plus rigoureusement possible dans les fourneaux de chaudières à vapeur, est de 1 décimètre carré (tour 1 kilogramme, ou lkil,2 de houille a brûler par heure ; cependant on va à lki’,5 et même à 2 kilogr. sans que l’effet soit sensiblement diminué. Pour quelques grilles, cette consommation a été réduite jus VIII.

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qu’à okil,3 ; mais alors il faut que le tirage à travers la grille soit faible, comme cela a lieu sous les chaudières en plomb. Pour les chaudières de navires, cette consommation varie de okil,5 à 0^1,6, et elle atteint de Okil ; g à OliiljlO quand le tirage est forcé. Pour les machines à basse pression, la surface de la grille est ordinairement 1/12 ou 1/15 de la surface totale de chauffe, et peut se calculer en moyenne par la formule oroq^gN, N étant la force en chevaux-vapeur. Pour les grands bâtiments à vapeur, le défaut d’espace oblige à réduire cette proportion à omq,05N ; mais cela nécessite un tirage actif. Pour les machines à haute pression et à détente à moitié de la course, sans condensation, on donne 0™<1,0657 de surface de gî’ille par force de cheval. Pour les machines à détente et à condensation, il suffit de oraq,0625 par force de cheval, ce qui dé flasse même les proportions habituelles. La argeur des grilles doit être à peu près égale au diamètre des chaudières, un peu moindre pour les petites chaudières, un peu supérieure pour les grandes. Leur longueur ne doit pas excéder lm,75, ce qui est déjà beaucoup, pour la facilité du service. La surface libre à laisser entre les barreaux dépend de la nature des houilles à brûler, et varie de 1/7 à l/15 de la surface totale de la grille.

Les barreaux des grilles ont ordinairement de 0™,030 à om,024 de largeur, et ils sont espacés entre eux de om, oi0 à 0™,008. Quelquefois cette épaisseur est réduite à om,015, toujours avec 1/4 environ d’espace libre. Avec les charbons gras et collants, il est nécessaire d’augmenter l’écartement des barreaux. Avec les charbons maigres ou compactes, le tirage doit être très-vif, l’écartement des barreaux doit être au minimum. Les barreaux employés ordinairement sont en fonte ; ils sont plus larges en haut qu’en bas, afin que, malgré leur grande hauteur, qui atteint om, s à 0"’,10 au milieu, pour des barreaux de l mètre de longueur, la grille ne s’encrasse pas. Ils ont la forme d’un solide d’égale résistance ; ainsi, des barreaux ayant de om,08 à om, lo de hauteur au milieu n’auraient que de om,05 à om,06 aux extrémités, mais avec une épaisseur supérieure uniforme. Pour maintenir l’écartement des barreaux, on fait venir de fonte, à chacune de leurs extrémités, de petites saillies qui s’appuient par la partie inférieure sur le cadre du foyer. On fait encore usage de barreaux en fer, rectangulaires ou carrés ; on leur donne une grande hauteur, pour que l’air qui arrive s’échauffe fortement entre eux, en même temps qu’il les refroidit. Depuis quelques années, on fabrique des fers à barreaux spéciaux, pour foyers à coke et notamment pour les locomotives. Ceux-ci, qui ont la forme évidée des barreaux en fonte, présentent, sur les fers plats, l’avantage de posséder en haut de la section un renflement qui- leur permet de résister à la flexion transversale que la dilatation tend toujours à leur faire prendre. On laisse aux extrémités des barreaux mis en place un jeu de 1/24 de leur longueur, afin qu’il ? puissent se dilater librement. Généralement horizontales, les grilles sont quelquefois inclinées, et, dans ce cas, on distingue les grilles inclinée ! ? proprement dites et les grilles à gradins. La combustion ne peut se faire que lorsque l’air a traversé une certaine couche de combustible : il peut donc quelquefois être avantageux de chauffer l’air préalablement dans des appareils spéciaux, ou à l’aide d’une grille à mâchefer. On emploie des barreaux plus écartés qu’à l’ordinaire, et sur cette grille on laisse entasser des mâchefers ou cendres plus ou moins agglutinées ; c’est sur

, cette grille artificielle que l’on place le combustible lui-même ; l’air, en traversant les

mâchefers, s’échauffe, et la combustion commence aussitôt que l’air arrive sur le combustible. Ce système est très-commode, surtout lorsqu’on emploie un combustible menu et collant.

On a constaté les inconvénients de l’entrée de l’air froid au moment du chargement du combustible frais, et la production de fumée qui résulte du contact brusque de ce dernier avec les matières en combustion. Pour y remédier, on emploie des grilles mobiles : la grille se promène parallèlement à elle-même ;

, on charge le combustible à l’extrémité la plus éloignée du foyer, et il s’avance en s’echauffant progressivement ; on évite ainsi l’entrée de l’air froid par l’ouverture d’une porta.

. Malheureusement ces appareils se désorganisent assez rapidement.

On emploie quelquefois, pour se débarrasser des cendres, une grille inclinée avec un clapet ; l’inclinaison est ordinairement de 15 k pour 100 ; elle a aussi pour but de faire passer l’air par l’extrémité, pour lui laisser le temps de s échauffer et de brûler l’oxyde de carbone. De plus, le combustible frais, chargé vers la partie la plus élevée de la grille, aie temps de s’échauffer pendant que celui qui est au fond subit la combustion ; quand le moment est venu, on le refoule et on remet de nouvelles matières par la porte de chargement. On a modifié cette grille inclinée en la remplaçant par layrt’Meàgradins, elle-même transformée par M. Langen, qui écarte un peu plus les barreaux les uns des autres et les prolonge horizontalement ; sur chacun de ces barreaux on

accumule de la houille, de manière à remplir à peu près l’intervalle qui le sépare du barreau supérieur, et si l’on veut charger, on refoule horizontalement le combustible ; le

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dernier barreau est mobile, pour qu’on puisse enlever les cendres. Un appareil particulier, qui modifie peu les chauffes, est aussi employé : la grille porte dans le milieu une petite trémie en fonte, ouverte par le bas et munie de petits taquets qui peuvent se mouvoir de bas en haut ; sur ces taquets se place une plaque de tôle, que l’on peut retirer horizontalement le long d’une fente parallèle.

Pour introduire une nouvelle charge de combustible, on se sert d’un petit chariot dont la section transversale est plus grande que celle de la trémie ; on amène le chariot sous le fond, on enlève la plaque de tôle, on relève la plaque sur laquelle se trouve le combustible, et elle se pose sur les taquets pour remplacer la première. Dans les locomotives, on emploie souvent la grille de M. Duménil.

— Cryptogr. La grille dont on se sert pour correspondre est conçue de telle sorte qu’il est à peu près impossible de découvrir le secret, quand bien même la lettre serait ouverte. ■Voici en quoi’ consiste le procédé. Les deux personnes qui désirent correspondre secrètement conviennent de se servir d’un papier de mêmes dimensions. Elles prennent chacune une feuille de ce papier et la découpent de façon à laisser des espaces vides de place en place j c’est ce papier découpé qui constitue la grille ; quand elles veulent écrire, elles prennent cette grille, et, l’appliquant sur une feuille de même dimension, elles écrivent d’abord seulement dans les espaces vides ; puis enlevant la grille, elles raccordent par d’autres mots formant un sens les mots déjà tracés, de tello façon que le raccord ne soit

Ïia3 visible. Le destinataire, en recevant la ettre, prend la grille qu’il possède, l’applique sur le papier qu’il a reçu et ne lit que les mots compris dans les espaces vides, sans s’occuper des autres.

r.Rllj. E (François-Joseph), littérateur français, né à Angers en 1782, mort à l’Etangsous-Marly en 1855. Il entra dans l’administration, devint chef de bureau, puis chef de division des beaux-arts au ministère de l’intérieur, fut ensuite bibliothécaire de sa ville natale, et remplit, après la révolution de Février 1848, les fonctions de commissaire dans le département de la Vendée. Grille a composé un grand nombre d’ouvrages littéraires, politiques, etc. 11 a. écrit pour le théâtre des comédies en prose et eu vers : le Négociant anglais, en trois actes {Paris, 1803), sous le pseudonyme d’Ernest ; la Ville au village, en un acte (1809) ; le Ver rongeur (1S39) ;  ? École du commerce, en cinq actes (1844) ; un drame en cinq actes, Ginéira ou la Peste de Florence (1838) ; une tragédie en trois actes, At/ialie (1848). Parmi ses autres écrits, nous citerons : les Théâtres, recueil de lois st règlements sur les théâtres, leur administration, etc. (1S17) ; Introduction aux mémoires sur la Révolution française (Paris, 1825, 2 vol. in-8») ; Description du département du Nord (Paris, 1830) ; Philosophie de la guerre ou les Français en Catalogne (Paris, 1839) ; le Siège d’Angers (1841) ; Pièces inédites sur la guerre civile de l’Ouest (1847) ; Lettres, mémoires et documents sur la formation, le personnel, l’esprit du premier bataillon de volontaires de Mnine-etLoire (1848-1850, 4 vol. in-8") ; la Vendée en 1793 (1851-1852, 3 vol. in-8») ; Fables et fabliaux (1852, 2 vol. in-12) ; Miettes littéraires (1853, 3 vol. in-12), etc. Plusieurs des ouvrages de Grille ont paru sous le pseudonyme de Malvoisine..

GRILLÉ, ÉE(^ri-llé ; Il mil.) part, passé du v. Griller, rôtir. Rôti sur le gril : Les viandes grillébs au feu sont plus nourrissantes que les viandes rôties au four. (Maquel.)

— Par ext. Brûlé, atteint par le feu : Tous les édifices de Londres semblent avoir été grillés par le feu et la fumée. (Dupin.)

— Agric. Brûlé par le soleil ou desséché par le froid : Raisin tout grille.

GRILLÉ, ÉE (gri-ilé ; Il mil.) part, passé du v. Griller, munir de grilles. Fermé, muni’ d’une grille : Fenêtre grillée, n Enfermé sous des grilles : Des filles grillées.

— Théâtre. Loge grillée, Loge fermée du côté de la salle par une grille qui empêche de voir les spectateurs placés à I intérieur : Les prédicateurs venaient souvent à la comédie dans une loge grillée étudier Baron, et de là ils allaient déclamer contre la comédie. (Volt.)

GRILLE-MARRON s. m. Econ. domest. Appareil destiné à la cuisson des marrons rôtis, et qui est une espèce de boité de tôlo, munie d’un couvercle à charnière : Après avoir mis les marrons dans le grillé-marron, oji le place debout devant le foyer de la cheminée, puis on le retourne et te secoue de temps en temps, afin que toutes les parties des marrons soient également soumises à l’action du feu.

GRILLENZONE (Jean), érudit italien, né à Modène au commencement du xvra siècle, mort en 1551. Il acquit des connaissances approfondies en philosophie, en jurisprudence, en médecine, sous les premiers maîtres de l’université de Bologne ; puis, deTetour dans sa ville natale, il s’attacha à l’étude du grec. Ce remarquable érudit fit de sa maison, vers 1530, le rendez-vous des jeunes gens qui désiraient acquérir une instruction supérieure. Là, il commentait et expliquait, dans des entretiens familiers, les principaux auteurs de

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l’antiquité grecque et latine. Il institua en outre des banquets littéraires, dans chacun desquels on se livrait a un exercice d’esprit, et il peut être considéré comme le véritable fondateur de l’Académie de Modène, qui, à partir de cette époque, acquit une grande ce- ’ îébrité en Italie. Après la mort de son père, en 1518, Grillenzone avait réuni dans lo. même maison ses six frères, dont cinq étaient mariés, leurs femmes et leurs enfants, et, grâce à l’autorité qu’il exerçait sur eux tous, cette famille, qui se composait de cinquante, membres, vivait dans la plus parfaite harmonie. Outre tes Statuts du Collège de médecine, , il avait composé un Traité des familles de Modène, qui est perdu.

GRILLE-PAIN s. m. Econ. domest.- Gril.servant au grillage des tartines de pain, et qui se compose d une partie verticale dans laquelle on met les tartines pour les griller, et d’une partie horizontale sur laquelle on les dépose à mesure qu’elles sont grillées.

GRILLER v. a. ou tr. (gri-llé ; Il mil.rad.-yrt’/). Faire cuire sur le gril : Griller dé côtelettes, des saucisses. Il Faire cuire par un procédé quelconque, sur un feu de braists : Griller des marrons dans une poêle. Griller. dit pain sur les charbons. Il Brûler, faire périr, sur le gril : ladis on envoyait au supplice des sorciers fui, s’ils l’avaient été, ne se seraient certainement pas laissé griller. (De Ségur.),

— Par ext. Dessécher par une excessive ’ chaleur : Le soleil grille les herbes. U Dessê- ( cher, faire périr par l’excès du froid : La gelée a grillé les vignes. Il Chauffer à l’excès : Le feu me grille les jambes. (Acad.) Le soleil’, nous GRrLLE. (Acad.)

— Métall. Griller des métaux, Les faire chauffer plusieurs fois avant de les fondre.

— v. n. ou intr. Se rôtir sur le gril ou autrement : Faire griller des côtelettes. Ne laissez pas trop griller ces marrons.

— Par exagér. Être exposé à une trop ’ grande chaleur : Je grille devant ce feu. Les. moissonneurs doivent griller par un pareil temps.

Condamine, l’observateur,

S’en va griffer sous l’équateur.

Voltaiee.

— Fam. Griller de, Désirer ardemment ; : brûler du désir de ou à cause de : Je grille.de vous voir. Nous grillons tous D’impatience.

La femme du pondeur s’en retourne chez elle ; L’autre orille déjà de conter la nouvelle.

La Fontaine.

GRILLER v. a. ou tr. (gri-llé ; Il mil.rad. grille). Fermer, munir d’uné grille : Grillur une fenêtre. Il Enfermer sous dos, grilles ; cloîtrer : Griller une fille.

Allez, vous êtes fou, de vouloir, a vntre âge, Pour la seconde foiB titer du mariage ; Plus fou d’être amoureux d’un objet de quinze ans ; Encor plus fou d’oser la griller la-dedans.

Reonard.

GRILLET s. m. (gri-Uè ; Il mil.). Blas. Meuble d’armoiries qui représente un grelot : De Kermassement : De sinople d trois grillets d’or, il On dit aussi grillot et grillette s. f.

— Entom. Nom vulgaire du grillon.

— Hortic. Grillet blanc, Variété de narcisse.

GRILLET (Jean), jésuite et missionnaire français, né vers 1630, mnrt vers 1876. Il fut un des premiers explorateurs de la Guyane.. Supérieur de la maison des jésuites à Guyenne en 1G66, lorsque les Anglais s’emparèrent de cette colonie, il se fit avantageusement uonnaître par les services qu’il rendit ; i ses con-citoyens. Il fut chargé, en 1673, d’aller ex-.plorer l’intérieur de la Guyane, sur laquelleon n’avait alors que des notions très-viigues. Il partit de Cayenne avec le P. Béohnmei nu u mois de janvier 1874, s’avança il 106 lieues i dans la région- sud-ouest, visita sucuubsi->.’ veinent les Mapruuuiies, les Ncmnigues, qui, peu de temps auparavant, avaient tué et mangé trois Anglais, les Acoquns, j-uis revint à Guyenne au mois de juin de la même année. Peu de temps après, il mourut des suites des fatigues excessives qu’il avait i éprouvées. Il laissa une relation Courte, mais intéressante, de son expédition, sous le titre ■ de Journal du voyige qn ont fuit les PP. JeanGrillet et F. Béchamel dans la Guyane l’un 1674. Ce journal a paru dans la Relation de la rivière de* Amazones, de Gommeville (Paris, 1079-1680, 4 vol).

■ GRILLET (René), mécanicien français du xvii1e siècle. Il fut horloger à Paris soiis Louis XIV. Il est l’inventeur d’une ingénieuse machine à calculer, qui a sûr la roue de Pascal et le tambour arithmétique de Petit l’avantage d’être portative, et d’un hygromètre mis en-mouvement par plusieurs

petites cordes jouant sur des poulies. On en trouve la description dans le Journal des savants de 1678 et de 1681. Grillet a publié, en outre, des Curiosités mathématiques (Paris, 1673). ’ :

GRILLET (Jean-Louis), pédngogue et historien sarde, né àLa Roche (Savoie) en 1756, mort dans la même ville en 1812.11 entra dans les1 ordres, devint chanoine de sa ville natale, se voua à l’enseignement et à l’étude do. l’histoire de l’ancien duché de Savoie. Esprit

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