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GRON

terprélation des prosateurs latins. Ses commentaires sur les poètes sont les moins bons. J.-F. Gronov avait naturellement une correspondance fort étendue et dont la lecture inspire lô plus profond respect pour le savant comme pour l’homme. Ou a publié ses Lettres a son fils ; on en trouve d’autres dans la Sylloge de Burmann, entre autres sa correspondance avec Heinsius ; dans les Clarissimorum virorum ad Vossium epistols ; enfin, en 1837, on en a encore publié d’inédites à son fils : Joan. Fred. Gronovii epistols XXXVI ! ad filium nondum éditm coliegit et notas adjecit A. AI. Sortis (Landshut, 1837). C’est là qu’on trouvera les détails les plus exacts sur sa vie ; on verra que, malgré la sécheresse apparente de ses études et même de son style latin, il ne voyait point dans l’antiquité un simple thème de recherches pédantesques. « Dès mon enfance, dit-il, ce que j’ai surtout cherché dans la lecture des anciens, c’est un moyen de corriger mes mœurs et non pas les points et les virgules. »

GRONOV ou GHONOVIUS (Jacques), philologue hollandais, fils du précédent, né à Deventer en 1645, mort h Leydo en 1716. Comme son père, il fit d’abord de grands voyages. Autant le père était doux et modeste, autant le fils était vif et emporté dans la discussion. Wachler caractérise très-justement le second en quelques mots : • Il était, dit-il, un vaillant homme, grand chercheur, grand collectionneur et grand disputeur. » Il se rendit d’abord en Angleterre aux universités d’Oxford et de Cambridge, et à son retour il publia une édition de Polybe (Leyde, 1670), pour laquelle il utilisa des notes inédites que Casaubon avait laissées k sa mort. Il alla ensuite à Paris. La perte de son père le rappela en Hollande, mais il n’y resta que peu de temps et commença alors son giaud voyage en Espagne et en Italie. Le duc de Toscane lui offrit une place de professeur à Pise qu’il accepta. Il occupa deux ans cette position et se lia intimement avec Magliabecchi, qui mit à sa disposition toutes les richesses de la bibliothèque des Médicis. Puis, passant par Venise et Padoue, il regagna Leyde, où sa réputation l’avait devancé ; on lui confia immédiatement une chaire dans l’université de cette ville, et il fut si brillant dans sa leçon d’ouverture, que son traitement fut aussitôt augmenté. Il donna alors une série d’éditions et reproduisit une partie de celles de son père avec des additions, où il fit preuve d’autant de tact que de savoir. C’est ainsi qu’il a publié ou réédité Sénèque le tragique, Aulu Gelle, Phèdre, Maorobe, Tacite, Poir.ponius Mêla, les épîtres de Cieéron, Aminien Marcellin, Quinte Curce, Suétone, Amen et Minucius Félix. Supérieur à son père pour la langue grecque, outre son édition de Potybe, il donna aussi celle d’/rero<Io«e, puis les géographes grecs et de petits poètes de la décadence.

Il a surtout dépassé son père par la vaste érudition qu’il possédait en fait de monuments antiques. Comme archéologue, il embrassait d’un coup d’œil tout l’ensemble du monde grec, comme on peut s’en assurer en lisant les préfaces de son Thésaurus antiquitatum grscarum (Leyde, 1607-1702, 13 vol. in-fol.), œuvre capitale, où il a réuni quantité de traies généraux et de monographies des savants qui l’avaient précédé ou de ses contemporains. Il a aussi publié à part la Dactyliot/têque de GorlœuseileZrftcïçtied’Harpoeraiion. lians ses discussions avec ses contradicteurs, tels que Fabretti, Fellex, Perizonius, Voss, Bentley, Le Clerc, Kuster, etc., il s’est souvent laissé entraîner à des violences de langage impardonnables et peu compatibles avec la dignité de la science.

GBONOV (Laurent-Théodore), frère puîné du précédent, jurisconsulte éminent et antiquaire, né à Leyde, mon au commencement du xviiio siècle. Il est l’auteur d’une Histoire des Pandecies (.Leyde, 16S5 ; 2« édit. revue et annotée par Conradi, Halle, 1730, in-8°) et d’une Dissertation sur une inscription de Pouzzoles, insérée par son frère dans le Thésaurus (t. VII, p. 433). Son neveu a donné aussi, dans ses Varia géographica, des notes sur Vibius Sequester.

GBONOV ou GBONOV1US (Abraham), fils du précédent, phiiologue, né à Leyde, mort en 1775. Il fut professeur et bibliothécaire dans sa ville natale. En 1719, il publia une édition de Justin (Justini àistorias Philippicas cum commentariis virorum doclorum edidit A. Gronovius, Leyde, reproduit en 2 vol., avec de nombreuses corrections, en 1760), puis de Pomponius Meta, cum nolis variorum. (Leyde, 1722 et 1748, gr. in-S°), de Claudius JElianus ; Varia historia tjrxce et latine cum notis variorum et suis (Leyde, 1731, in-4<>) et De natura animalium iibri X VU grxce et latine (Londres, 1744, 2 vol. in-4«). Comme on le voit, il avait étudié également les auteurs grecs et les auteurs latins. Ses notes sur Elien ont une certaine valeur, puisque Jacobs les a reproduites dans son édition. On doit aussi à Abraham Gronov des Mélanges de géographie (Varia géographica, Leyde, 1739, in-8°). — Son frère, Jean-Frédéric Gronov ou Gronovius, mort en 1760, remplit des fonctions judiciaires à Leyde et consacra ses loisirs à 1 étude de la botanique. Il a publié, entre autres écrits : Flora Virginiea (Leyde, 1743, in-S°) ; Flora orientalis, seu recensio vlantarum quas Bauwolf annis 1573, 1574, 1575 colleyit(Leyde, 1755). — Son frero, Lau GRÛÔ

rent-Thèodore Gronov, échevin de la ville de Leyde, mort en 1777, s’occupa également d’histoire naturelle. On lui doit : Muséum iclithyologicvm, seu de naturali piscium historia (Leyde, 1754-1756, 2 vol. in-fol.) ; Bibliotheca regni animalis atque lapidei (Leyde, 1740) ; Êoopfiylacium Gronoviunum (Leyde, 1763-1771, in-fol.).

GRONOVIE s. f. (gro-no-vî — de Gronov, naturaliste holland.). Bot. Genre de plantes, type de la famille des gronoviées, dont l’espèce type est une plante grimpante qui croît dans 1 Amérique du Sud.

GRONOVIE, ÉE adj. (gro-no-vi-é — radgronouie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre gronovie. u On dit aussi gronoviacé, EE.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, renfermant le seul genre gronovie.

— Encycl. La famille des gronoviées renferme des plantes herbacées, grimpantes, rameuses, hérissées de poils dans toutes leurs parties ; à feuilles alternes, pétiolées, à cinq lobes, échancrées en cœur à la base. Les fleurs, hermaphrodites, petites, jaune verdâtre, munies da bractées, sont groupées en corymbes à. l’extrémité de pédoncules opposés aux feuilles. Elles présentent un calice à tube renflé, presque globuleux, a cinq nervures, soudé avec l’ovaire, à limbe libre, campanule ou en entonnoir, à cinq divisions ; une corolle a. cinq pétales linéaires lancéolés, insérés sur la gorge du calice, plus courts que les divisions de ce dernier et alternant avec elles ; cinq étamines incluses, alternant avec les pétales, à filets libres et tubulés, à anthères terminales, biloculaires, déhiscentes en longueur ; un ovaire infère, à. une seule loge uniovulée, surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate en tête et indivis. La base du style est entourée par un disque ou arcéole épigyne, tronqué et charnu. Le fruit est une petite capsule globuleuse et monosperme.

Cette petite famille, intermédiaire entre les cucurbitaeéeset lesloasées, ne renferme jusqu’à présent que le genre gronovie, qui habite ^Amérique du Sud. Ce genre ne comprend lui-même qu’un très-petit nombre d’espèces, dont les propriétés sont peu connues, et dont le type, la gronovie grimpante, se cultive dans les jardins.

GBONOVICS. V. Gronov.

GROOM s. m. (groumm — mot angl. qui signifie serviteur, valet, garçon. Mais le mot anglais provient lui-méine de l’ancien français, où il existait sous la forme gramme, gromet, domestique, serviteur :

A ceste gent sont compaignoii,

Mauvais yrommet, mauvais garchon,

Des boines grns boivent le vin,

Que il carient au quemin.

(Poème du Riche et du Ladre.) L’ancien français gromme, gromet est rapporté par Chevallet au germanique : ancien haut allemand yomo, gemo, homme ; gothique yuma, gumein ; anglo-saxon yuma ; ancien allemand gam). Petit laquais : La pièce, a parler franc, est digne do Molière ; Qui le pourrait nier ? Mon groom et ma portière. Qui l’ont lue en entier, en ont été contents.

A. de Musset.

GROOT (Gérard) ou GÉRARD le Grand,

théologien hollandais, fondateur d’ordres religieux, né à Deventer en 1340, mort en 1384.11 était fils d’un bourgmestre de sa ville natale. Il fit de brillantes études à l’université de Paris et, dès l’âge de dix-huit ans, professa avec éclat la théologie et la philosophie à Cologne. Pourvu de plusieurs bénéfices à Utrecht, à Aix-la-Chapelle, il mena quelque temps une existence fastueuse, à laquelle il renonça bientôt pour entrer dans les ordres. 11 se livra alors à la prédication dans direrses villes, obtint de nombreuses conversions, se

Îirocura un grand nombre de manuscrits de a Bible et des Pères, et chargea plusieurs copistes de les transcrire et d en extraire ce qui pouvait être utile à l’in truction. C’est alors que, de concert avec Florence, qu’il uvait converti, il eut l’idée de fonder dans sa ville natale une congrégation de clercs ou Fi ères de ta vie commune qui, sans prononcer de vœux, se consacraient à l’instruction de la jeunesse et surtout à la copie des manuscrits. Cet institut, vivement attaqué à son origine par les ordres mendiants, fut approuvé par Grégoire XI en 1376, se répandit en Allemagne et dans les Pays-Bas, et produisit, entre autres hommes remarquables, Thomas a Kempis. Vers la fin de sa vie, Groot résolut de fonder un monastère soumis à une règle plus précise que celles des Frères de la vie commune. La mort l’empêcha de réaliser ce projet, que Florence roi ta exécution en 1386, en établissant à Windesheim, près de Zwoll, une congrégation de chanoines réguliers, qui se livrèrent aux mêmes occupations que les Frères de la vie commune, s’adonnèrent à de nombreux travaux de critique philologique et fondèrent une quantité d’écoles. En 1460, il existait 130 maisons régies par la règle des chanoines réguliers de Windesheim. Gérard Groot était aussi éloquent qu’instruit. Il a laissé sur des matières religieuses une trentaine d’ouvruges et d’opuscules, qui sont restés manuscrits dans plusieurs monastères des Pays-Bas. On n’a publié do lui que

GROS

trois écrits, insérés dans le tome III des OpèPa de Thomas à Kempis.

GROOT (Hugues van), célèbre érudit et homme d’État hollandais. V. Grotius.

GROOTE-EYLAND. Iledel’Océanie, au N. de l’Australie, près de la côte occidentale du golfe de Carpenterie, par 14» de iatit. S. et 134" 25’ de longit. E. ; 97 kilom. de longueur sur 75 de largeur.

GROOT-V1SCH-KIVER, fleuve de l’Afrique australe, dans lu colonie anglaise du Cap de Bonne-Espérance. Il prend sa source sur le versant méridional du Witteberg, coule d’a*bord à l’O. puis au S.-E-, et se jette dans l’océan Indien, entre les villes de Frédéricksbourg et de Grahamstown, après un cours de 360 kilom.

GROPËLLO, ville d’Italie, prov. deNovare, à 12 kilom. de Mortara ; 3,000 hab. Commerce en blé, riz, vin et soie.

GROPP (Ignace), historien allemand, né à Kissingen en 1695, mort à Gundersleben en 1758.11 devint prieur des bénédictins deWurtzbourg. On lui doit plusieurs ouvrages intéressants pour l’histoire de la Franconie, notamment : Monumenta sepulchralia ecclesite Ebracensis (Wurtzbourg, 1730, in-4») ; Collectio scriptorum et rerum Wirceburgensium (Leipzig, 1744-1750, 4 vol. in-fol.) ; Chronique de Wurtzbourg (1750) ; jEtasmille annorum antiquissimi et régalis moimsiertï B. M. Virg. in Amorbach.

GROPPER (Jean), théologien allemand, né à Soert (Westphalie) en 1501, mort à Rome en 1558. Docteur en droit canon et très-versé dans la théologie, il devint archidiacre de Cologne, se montra d’abord assez ■ favorable- à la Réforme, tenta par quelques concessions d’empêcher une complète rupture entre les protestants et les catholiques, et fut, croiton, l’auteur d’un livre intitulé Concorde, que l’empereur donna à la diète de Ratisbonne (1541) comme un programme à suivre dans les discussions. Mais lorsqu’il vit l’archevêque de Cologne embrasser ouvertement le luthéranisme et s’efforcer de l’introduire dans l’électorat, il se prononça avec une grande énergie pour le catholicisme, dénonça l’archevêque à la diète de Worms (1545), le fit déposer, parut avec un grand éclat au concile de Trente, refusa le chapeau de cardinal qui lui fut alors offert, et se rendit, sur l’invitation de Paul IV, à Rome, où il mourut. Ses principaux ouvrages sont : Meliyiouis christiansB linchiridion (Cologne, 1546)j De veiitute corporis et sanguinis Christi in Eucharislia (Cologne, 1546, in-fol.).

GROPPITE s. f. (gro-pi-te — de Grûpptorp, nom de lieu). Miner. Substance d’un rose brun, qui forme, dans le calcaire de Gropptorp, en Suède, des noyaux recouverts de petites écailles de mica.

— Encycl. La groppile est un minéral encore peu ou mal étudié, que l’on rapporte généralement au groupe des cordièrites. C’est un hydrosilicate d’alumine et da magnésie qui, d’après Svanberg, contient 45 de silice, 22,53 d alumine, 12,28 de magnésie, 3,06 de peroxyde de.fer, 4,54 de chaux, 5,22 de potasse, 0,21 de soude, et 7,11 d’eau. La groppite se présente en masses cristallines ayant trois clivages, dont un seul bien caractérisé. Sa densité est de 2,75. Quant à sa dureté, elle est supérieure à celle du gypse, et inférieure à celle du carbonate de chaux.

GROROILITE s, f, (gro-roi-li-te — de Groroi, nom de lieu, et du gr. lithos, pierre). Miner. Peroxyde de manganèse hydraté naturel, ainsi appelé parce que les échantillons qui ont servi ù le distinguer des autres oxydes manganésiens provenaient de Groroi, dans le département de la Mayenne, li On le nomme

aussi MANGANESE OXYDE NOIR.

— Encycl. La groroilite se présente en masses amorphes ou en nodules terreux d’un noir brunâtre, qui tachent facilement les doigts, et dont la poussière est d’un brun chocolat. Elle est rarement à l’état de pureté dans la nature. Le plus souvent, elle accompagne les autres oxydes de manganèse et les hydrates de 1er. On la considère généralement comme une pyrolusite monohydratée, renfermant 83,17 de bioxyde de manganèse et 16.83 d’eau. Plusieurs minéralogistes rapportent même à ca minéral la varwicite, la neukirchite, le wad et le mangan-schaun.

GROS, GROSSE adj. (gro, gro-se — latin gros-sus, mot qui se trouve dans la basse latinité, et qui est sans doute allié au germanique : ancien haut allemand grôz, allemand gross, anglais greut, grand. Cet adjectif germanique paraît se rattacher à la racine sanscrite vardh, croître, grandir, d’où le sanscrit varddhas, accru, adulte). Dont l’étendue, le volume est considérable : Gros arbre. Gkossk boule. Gros homme. Gros vaisseau. GRossiiS mains. Les oros et vigoureux chiens moruent moins que les petits. (A. liurr.) CaUimaque répétait souvent qu’un gros livre était un grand mal. (P. Leroux.)

Qu’il est doux, ù l’abri du toit qui nous protège, De voir a gros flocons s’amonceler la neige !

Dklille.

Il Qui a de certaines dimensions, un certain volume relatif : Les souris sont moins grosses que les rats. (Acad.) Il n’est pas plus gros qu’un ciron. (Acad.) L’araignée femelle

GROS

6st beaucoup plus grosse qui le mâle. (À. Karr.) Il Qui excède le volume, les dimensions de tous les objets semblables : Le gros bout d’un 6d(on. Le gros doiijt du ^ied.

— Considérable par son importance : Gros bourg. Grossb rivière. Grossis flotte. Grosse armée. Grosse abbaye. Gross s summe. Gros embarras. Grosse bévue. Gkossb question. Dieu est toujours pour les gros bataillons. (J. de Maistre.) Pindare ayant loué dans un de ses ouvrages la ville d’Athènes, les Thébains le condamnèrent à une grosse amende. (Roilin.) il Qui dépasse l’étendue ou la durée propre de l’objet qualifié par l’adjectif gros : une grosse lieue. Une grossb heure.

Croyant so mettre ù table, il vint, j en ai bien ri, Une grosse heure apr*» qu’on en «tait sorti.

Boisst.

— Epais, grossier, moins dé^cat : Gros fi.1. Grosse iode. Gros drap. Gros souliers. Grosse besogne.

— Foncé, en parlant d’une : ouieu/ : Gros vert. Gros bleu.

— Grossi, enflé accidentellement : Avoir la joue grosse d’une fluxion. Avoir les yeux gros pour avoir mal dormi, pour avoir pleuré.

— Se dit d’une femme enceinte : Femme grosse de sis mois, de son premier enfant. Femme grosse de son mari, de son amant. L’historien du Moijol rappor’.e qu’Alanku, étant fille, fut grosse d’un rayon céleste. (Volt.) Si, pour accoucher, une femme pouvait se faire suppléer par une autre, combien de femmes grosses prétendratenl qu’il leur est impossible par elles-mêmes de mettre leur enfant au jour ! (Mm« E. de Gir.)

— Fig. Qui révèle certaines choses : Nuée grosse d’orage. Avenir gros le menaces. Le présent est gros de l’avenir. (Leibnitz.) Notre société se sent grosse d’événemints. (Proudh.) Toute constitution est ghosse d’une révolution. (E- de Gir.)

— Fam. Riche, opulent dan : : sa condition : GROS marchand. Gros banquiir. Gros financier. Gros propriétaire. Gresse héritière.

| Grand financier signifie un homme très-intel-ligent dans les finances de l’Etnt  ; GROS fiitan-

cier ne veut dire qu’un homme tinrie/ti dans la

finance. (Volt.)

Ses parents, gros messieurs, l’ont fait apprendre à lire*

La Foutaise.

— Se joint à diverses injures pour les aggraver ; Gros lourdaud. Grossi ; bête. Gros butor. Gros cochon. Les plus hmàles des courtitans peuvent être de fort grosses dupes. (De Retz.)

Gros lot, Lot le plus considérable d’une loterie : Gagner le gros lot. i Fig. Hasard extrêmement heureux, partage très-ayantageux : Le gros lot d’un buufuiur continu n’a été gagné par personne. (Volt.)

Gros bonnet, Personnage important : Un de nos gros bonnets. Le plus gros bonnet de l’endroit, de la compagnie.

Grosses réparations, Réparations considérables faitesà un bâtiment : /^propriétaire est trmu des grosses reparatio s’S, te locataire des réparations localises.

Gros ouvrage, Travaux les plus pénibles dans le service d’une maison : A loir une femme de ménage chargée du GROS ouvrage.

Gros vin, Vin épais et de couleur foncée : Les gros vins du Midi.

— Grosses dents, Nom vulgaire des mâchelières ou molaires.

Grosse voix, Voix grave et forte ; voix, menaçante qu’on prend pour effrayer quelqu’un : Faire la grosse votx ci un enfant.

Gros péché, Péché grave : Je demande qu’on inscrt’ue au notuore des Gi’.os pèches tes petites impostures de la toilette. (A. a’Roudetot.)

Grosse fièvre, gros rhum :, Fièvre violente, rhume très - fort : La pauvre M""* de Coutanges a une grosse kièvrjî avec des redoublements. (Mme de ttev.)

Gros bon sens, Rectitude de jugement simple et naïve.

Gros rire, Rire bruyant et prolongé : Le gros Bonneau d’un gros rire applaudit

À son bon roi qui montre de l’oipru.

Voltaire.

Gros sel, Saillie plus gaie que délicate. Le gros sel ne déptait pas au peuple.

Gros mots, Mots grossier. ! ; jurements : Les GROS MOTS blessent te bon y lût. (Jaubert.)

Gros mots, grosses paroles. Injures grossières : -ffn tenir aux gros mots.

Ce que je sais, c’est qu’aux ijrisses paroles On en vient sur un rien, plus des trois quarts du temps. Li Fontaine.

Jouer gros jeu ou jouer grvs, Exposer au jeu des sommes considérables ; s’engager dans uns affaire où l’on s’expose à de graves inconvénients : Donner quelques libertés et rc fuser les autres, c’est JOUER ghes juu.

... Il n’est pas si facile qu’on pense

D’être fort honnête homme et de jouer oros jeu.

M»’ DUMOBXIÊRES.

Gros fin, Homme simple qui veut taira le fin : Oh ! je le connais, c’est un gkos fin.

Faire le gros dos, Relet er le dos en bosse, en parlant du chat quand il est irrité.

Il Fig. Faire l’important, l’homme capable.

— Atiot’r les yeux gros, Être prés de pleurer