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— Pathol. Maladies du gland, V, balanite

et IILENNORRHAGIE.

GLANDAGE.S. ra. (glan-da-je-rad. glanàiin). Lieu où l’on recueille les glands. Il Droit de conduire les bestiaux aux glands. I] "Vieux mot.

— Art vétér. Tuméfaction indurée des ganglions lymphatiques du cheval, dans la morve.

— Encycl. Art vétér. On dit qu’un cheval est glandé lorsqu’il porte dans la région sousglossienne une tumeur de mauvaise nature,

qui accuse l’existence de ia morve ou son apparition prochaine. La glande de morve est constituée par un ganglion lymphatique entouré d’une espèce de coque fibreuse. Sur une coupe, cette glande présente un couleur blanc jaunâtre, et dans sa traîne on voit de petites cavités du diamètre d’un grain de millet ou même d’un petit pois, contenant des globules de pus. Elle est allongée, aplatie, bosse^ et appliquée contre la face interne de la mâchore ; très-peu douloureuse à la pression, et ne pouvant point être déplacée par les doigts, comme cela a lieu pour les ganglions ordinaires..Souvent cette glande est accompagnée d’un engorgement funiculaire, induré lui-même, situé le long de la joue, près du bord inférieur, du côté correspondant à la tumeur. Cette corde ajoute à la Signification de la glande et lui donne un caractère symptomatique plus accusé que lorsqu’elle ne se montre que dans un état complet d’isolement et que, seule actuellement, elle est l’expression de la diathëse morveuse. « La glande, dit encore M. Bouley, n’est donc pas une lésion locale, mais bien une lésion localisée, qui accuse une altération profonde du système général ; et quand bien même on la fait disparaître, soit qu’on l’extirpe, comme on l’a pratiqué quelquefois dans un but thérapeutique, soit qu’on parvienne à en faire résorber les éléments morbides constitutifs à luide d’énergiques agents maturatifs, soit qu’on en détermine la fonte purulente par l’emploi des caustiques ou du feu, la maladie dont elle n’est qu’un symptôme n’en continue pas moins son évolution, et, tôt ou tard, mais fatalement, on voit succéder à lu glande toutes les autres manifestations extérieures do la morve. Cheval glandé, cheval morveux, peuton dire avec une absolue vérité.

Les ganglions de l’auge deviennent très-communément le siège de tuméfactions inflammatoires, aiguës’ ou chroniques, toutes

les fois que la muqueuse des cavités nasales est enflammée, par suite de lésions trnuinatiques, à la suite de blessures des lèvres, de carie des dents, d’éruptions du horse-pox, des collections purulentes des sinus, de naturo non morveuse, etc. Le ganglion sousglossien, qui s’est enflammé et tuméfié par suite de ses relations fonctionnelles avec les tissus enflammés eux-mêmes où ses vaisseaux afférents ont leurs radicules originaires, est généralement plus globuleux, plus ramassé, moins dur et plus dépressible que la glande véritable. On n’y sent jamais ces nodosités sicaractéristiques de la glande morveuse, et quelquefois même on y rencontre une fluctuation profonde.’Kri outre, la durée de cette tuméfaction ganglionnaire est toujours très-courte relativement à celle de la glande véritable : le ganglion sous-glossien se transforme très-proiiiptemeiit en abcès et donne échappement à un pus séreux, complètement différent du liquide huileux que renferme exceptionnellement la glande morveuse.

La glande de morve peut encore être très-bien imitée par l’infiltration mélanique des ganglions sous-glossiens ; mais ia coexistence de ces tumeurs avec la coloration blanche du poil et avec des tumeurs semblables dans d’autres régions du corps no permettent pas de confondre ces glandes entre elles.

GL&NDAIRE s.’ m. (glan-dè-re — rad. gland). Ornith. Syn. de okai.

GLAM)<»Z, montagne de France (Drdme). Elle offre de curieux escarpements de rochers qui ont la forme de murs d’une énorme forteresse.

GLANDAZ (Antoine-Sigismond), jurisconsulte, né k Paris en 1792. Il est fils d’un avoué près du tribunal de la Seine. Il succéda à son père en 1817, fut à plusieurs reprisas président de sa compagnie et reçut le titre de président honoraire lorsqu’il se démit de sa charge en 1853. M. Glandaz a publié : Formulaire général et complet ou Traité pratique de procédure civile et commerciale (1853, 2 vol. in-8°), en collaboration avec M. A.’ Chauveau. — Son frère, Justin-Antoine Glandaz, né à Paris en 1800, a quitté le barreau pour la magistrature et à été nommé successivement substitut du procureur du roi au tribunal de première instance de la Seine (1832), substitut du procureur général (1S35), avoca général à la cour de Paris 11841), puis k la cour de cassation (1847), enfin conseiller à cette dernière cour en 1849. Il fut désigné, au mois de mars 1870, pour présider la haute cour de justice chargée de juger Pierre Bonaparte, uccusé d’avoir tué Victor Noir d’un coup de revolver. En dirigeant les débats de ce procès, dont le retentissement fut énorme, M. Glandaz ne fit pas précisément preuve d’une stricte impartialité. Il arrêta et réprimanda ceux des témoins qui laissèrent échapper contre le meurtrier des parolcs^qu’il jugeait inconvenantes, mais il se garda bien d’adresser tes mémea reproches à -Pierre Bo GLAN

naparte qui, à plusieurs reprises, pendant les audiences, se permit d’employer contre ses adversaires le langage le plus offensant.

GLANDE s. f. (glan-de — du lat. glans, glandis, gland). Anat. Organe spongieux ou vasculaire, destiné a la sécrétion de certains liquides : Zm’glandes de l’aine. Les glandes du sein. Les glandes saliuaires. Les reins sont des Glandes oui sécrètent l’urine. L’aliment commence à s amollir dans la bouche par le moyen de certaines eaux étreintes des glandes gui y aboutissent. (Boss.) L’usage de ne-pas allaiter les enfants diminue la glande mammaire. (Maquel.)

— Pathol. Tumeur accidentelle qui survient en quelque partie du corps.

— Bot. Organe destiné à sécréter des sucs particuliers.

— Encycl. Anat. On donne le nom de glnndes à des organes de forme obronde, lobuleux, constitués par un tissu ou parenchyme, ayant pour caractère anatomique général d être composés de tubes ou de vésicules closes. Ces organes sont tapissés d’épithélium, et ne se régénèrent pas comme les autres tissus, quand on supprime une portion de leur masse. Les glan d es présentent comme caractère anatomique spécial une paroi propre, qui sépare l’épithélium de la trame vasculaire. Physiologiquement, elles sont caractérisées par la propriété de fabriquer de toutes pièces des principes immédiats, qui n’existaient pas dans le sang. Ces principes sont spécialement formés dans l’épaisseur de leur paroi propre et dans celle de l’épithélium qui la tapisse.. Les glandes sont disséminées dans l’économie, a la face profonde de la peau et des muqueuses ; ce sont des organes complémentaires d’appareils principaux^

La disposition de la paroi sécrétante et l’épithélium spécial qui forme les parties essentielles des glandes les ont fait diviser en trois groupes : les glandes folliculeuses ou cryptes, les glandes en grappes, les glandes sans conduits excréteurs ou glandes vasculaires sanguines. Chacun de ces groupes présentant des caractères qui lui sont propres, il est essentiel de les décrire k part, en indiquant ensuite les différentes espèces et variétés qu’ils renferment.

Les follicules sont les plus simples de toutes les glandes ; elles sont formées par un tube simple isolé, fermé d’un côté, ouvert de l’autre. Le fond du tube est simple ou lobé ; l’orifice s’ouvre a la surface d’une membrane. Selon que le tube est droit ou enroulé, on en a distingué deux genres. Dans le premier, on trouve les follicules de l’estomac ou follicules gastriques, les follicules de l’intestin grêle et du gros intestin ou glandes de Lieberkilhn : les follicules de

muqueuse du corps et du col de l’utérus, les follicules du canal déférent. Le second genre comprend les glandes sudoripares, qui existent dans l’épaisseur de la peau de toutes les régions ; les glandes cér’umineuses, qui siègent dans le conduit auditif externe et qui sécrètent une matière connue sous le nomde cérumen. Les glandes en grappe sont caractérisées par la présence d’acini (du grec akinos, grain de raisin) placés à l’une des extrémités du canal excréteur. Lorsqu’il n’y a qu’un acinus, on dit que la.gtande est simple ; lorsqu’il y en a plusieurs, la glande est dite composée. L’acinus n’est pas un cul-de-sac ; ce n’est pas l’extrémité fermée du canal excréteur, comme le croyait Malpighi, mais la réunion de plusieurs culs-de-sac microscopiques sécréteurs, dont la structure est différente de celle du conduit excréteur. Ces culs-de-sac, dont le nombre varie de cinq à cinquante, s’ouvrent tous dans une branche du conduit excréteur, et sont entourés d’une mince couche de tissu lamineux et de fibres musculaires de la vie organique, qui donnent à leur ensemble l’aspect d un petit grain. Cette mince couche de tissu lamineux et musculaire ne s’enfonce presque pas entre les culs-de-sac, qui sont juxtaposés ; les vaisseaux sanguins se trouvent dans cette couche et ne pénètrent pas entre tes culs-desac ; ils forment des mailles semblables à celles qu’ils forment dans le tissu lamineux, un peu plus serrées dans quelques glandes. Les acini des glandes en grappe composées sont séparés les uns des autres par du tissu lamineux, dans lequel on rencontre quelques fibres musculaires de la vie organique, et souvent quelques cellules adipeuses.

La paroi propre des culs-de-sac de l’acinus a une épaisseur variable d’une glande à l’autre ; elle est tapissée à sa face interne par un épithélium, qui quelquefois remplit complètement le cul-de-sac. La texture du conduit sécréteur est identique à celle du cul-de-sac.

Dès que les conduits sécréteurs provenant des culs-de-sae glandulaires se réunissent pour former le conduit excréteur commun, la texture n’est plus la même. Le conduit-excréteur est formé, en effet, par une couche de tissu lamineux, avec une plus ou. moins

frande quantité de fibres élastiques. Il est épourvu de libres musculaires (le conduit do Warthon et les conduits prostatiques font exception). À la facé interne du conduit excréteur, on trouve une simple couche épithéliale, mais il n’y a pas de muqueuse. Lépithélium est toujours différent de celui qui tapisse les conduits sécréteurs et les culs-desae g’andulaires.

Les glandes en grappe simples sont : les

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^JanifodeLittrecude Morgagni, situées dans le canal de l’urètre, où on les connaît sous le nom de lacunes de Moryayni ; les glana]es sébacées, disséminées - dans l’épaisseur du derme-, à l’exception de deux régions, la paume des mains et la plante des pieds. Ces glandes sécrètent une matière jaunâtre et onctueuse, qui est la matière sébacée ; les glandes de Meibomius, situées à la face profonde dés paupières, sous la conjonctive ; les glandes de la conjonctive, au nombre de dix à quinze, placées dans le sillon oculo-palpèbral, au voisinage de la caroncule ; les glandes de la muqueuse des voies respiratoires, qui sont un peu plus volumineuses et plus longues dans ta trachée et surtout dans la muqueuse pituitaire ; les glandes œsophagiennes, qu’on rencontre depuis le pharynx jusqu’au cardia.

Les glandes en grappe composées sont : les glandes salivaires, quisontextrêmement nombreuses. Les unes, plus petites, sont disséminées sous la muqueuse buccale ; elles existent à la langue, aux lèvres, à la voûte palatine, ■ au voisinage des grosses molaires, sur ^partie postérieure de la joue. Les autres sont plus grosses et forment autour du maxillaire inférieur une chaîne presque continue ; les deux parotides, aux angles de cet os ; les deux sous-maxillaires, au-dessous de la ligne oblique interne du maxillaire inférieur ; les deux sublinguales, derrière la symphyse, de chaque côté desapophysesgéni -, oesglandessécrètent les fluides salivaires ; le pancréas, situé’ dans la cavité abdominale et placé transversalement au devant de la colonne vertébrale, vers la première ou la deuxième vertèbre lombaire ; les glandes de Brunner, petites et fort nombreuses, existant seulement dans le duodénum. Elles ont l’apparence d’un lobule du pancréas, une forme lenticulaire, et sont placées entre la tunique muqueuse et la couche celluleuse du duodénum ; la glande lacrymale, située dans la fossette lacrymale ; les glandes de Mery ou de Cooper, au nombre de deux, de la grosseur d’un pois ; on les trouve dans le périnée, en arrière du bulbe ; leur conduit excréteur va s’ouvrir sur la paroi inférieure de l’urètre, à une distance plus ou moins considérable, presque toujours en avant du vérumontanum. Le liquide que ces glandes sécrètent est visqueux, incolore, et se montre en grande quantité après les érections prolongées ; les glandes vulvo-vaginales, qui sont encore connues sous les noms de glandes de Bartholin, de Ouuerney. Elles sont de la grosseur d’une noisette, situées dans l’épaisseur de la grande lèvre, à l’orifice antérieur du vagin, au milieu des fibres du muscle constricteur du vagin. Ces glandes, qui remplissent chez la femme le rôle des glandes de Cooper chez l’hoipme, ont un canal excréteur qui vient s’ouvrir de chaque côté de l’orifice vaginal, en avant de la membrane hymen, où il dépose un liquide odorant, S. réaction acide ; les glandes mammaires, placées à la partie antérieure du grand pectoral, et formées d’une multitudéde lobules réunis par du tissu cellulaire dense, d’où partent les canaux galactophores. Ces glandes sont enveloppées par une masse cellulo-adipeuse qui leur adhère très-intimement ; la prostate, de la grosseur d’une châtaigne, située à l’extrémité vésicale du canal de l’urètre, au centre de la région du périnée. On ne la rencontre que chez l’homme ; le foie, glande volumineuse annexée a l’appareil digestif et destinée surtout à sécréter la bile ; elle est située dans l’hypoeondre droit, qu elle emplit presque en entier. Il est reconnu que le foie a deux fonctionscelle de sécréter la bile et celle de fabriquer du sucre. Pour ces deux produits, le foie a un appareil particulier, et il doit être considéré comme la réunion de deux glandes dotules éléments sont mélangés : l« une glande en grappe, qui sécrète la bile ; 2U une glande vasciculaire, sanguine, qui forme le sucre. Ces glandes ont chacune leurs éléments distincts. La glande en grappe a pour éléments les acini situés aux extrémités des canaux biliaires, comme les acini des glandes salivaires aux extrémités du conduit/Autour de ces acini, contre leur paroi, viennent se diviser les capillaires de l’artère hépatique. La glande vasculaire sanguine a pour élément glandulaire des cellules spéciales, formant des masses autour desquelles et dans lesquelles se rendent les ramifications de la veine porte ; c’est de là aussi que partent les radicules des veines sus-hépatiques. Les glandes vasculaires sanguines sont dépourvues de conduit excréteur ; elles fabriquent des principes immédiats particuliers, que l’on trouve seulement dans les veines qui partent de ces organes. On les appelle encore glandes à vésicules closes, parce qu’elles contiennent un grand nombre de vésicules. Celles-ci ont une paroi propre, tapissée par un épithélium ordinairement nucléaire. Quelquefois l’épithélium remplit complètement là vésicule ; les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques se ramifient entre les vésicules. Dans certaines glandes, ces vésicules sont pénétrées par les vaisseaux ; dans les autres, les vaisseaux viennent se répandre à-leur surface.

Les glandes vasculaires sanguines comprennent : la rate, située dans T’hypocondre gauche, au-dessous du diaphragme et des Fausses côtes, au-dessus du mésocôlon transverse, à gauche de l’estomac, sur lequel elle s’applique lorsqu’il est plein d’aliments ; le thymus, glande vasculaire sanguine située a la partie supérieure du médiastin antérieur,

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derrière le sternum et les muscles sternohyoïdiens et sterno-thyroTdiens ; le corps thyréoïde, qu’on appelle généralement à tort corps thyroïde, qui est placé au devant de la partie supérieure de la trachée. Il est formé d’une enveloppe fibreuse, d’un élément anatomique particulier, la vésiculo close, de vaisseaux et de nerfs ; les capsules surrénales, situées k l’extrémité supérieure du rein, auquel elles adhèrent plus ou moins intimement. Elles sont aplaties d’avant en arrière et concaves au niveau de leur base, qui embrasse l’extrémité rénale. Les capsules surrénales sont formées d’une enveloppe, de vésicules, de vaisseaux et de nerfs ; les glandes lymphatiques ou ganglions, qui sont de petits organes, le plus souvent ovales, placés dans le trajet des vaisseaux lymphatiques, qui les traversent. Leur nombre est considérable ; les uns sont situés sous la peau, ce sont les ganglions superficiels ; les autres sous l’aponévrose, ce sont les ganglions profonds. Leur volume varie depu s celui d’une petite tête d’épingle jusqu’à -celui d’un haricot ; ils diminuent de volume à mesure qu’on avance en âge, à ce point que lîeysch, iMorgngni et Haller ont pu dire qu’ils disparaissaient chez le vieillard ; les glandes de Peyer, appelées aussi plaques de Peyer, groupes plus ou moins considérables de vésicules closes placées dans la muqueuse de l’intestin grêle, au nombro de 35 a 40, selon M. Sappey, qui les a étudiées avec le plus grand soin et qui les divise en plaques plissées et en plaques lisses ; les amygdales, qui sont deux petites masses situées de chaque côté de l’isthme du gosier, a l’entrée du pharynx. Logées dans la fosse amygdalienne, excavation limitée par les piliers antérieur et postérieur, elles ont la forme d’une petite noix aplatie latéralement. L’amygdale est constituée par une membrane muqueuse, des vésicules closes, des vaisseaux et des nerfs-, la glande pituitaire ou corps pituitaire, située dans la selle turcique ou fosse pituitaire du sphénoïde. Elle est ovoïde, grisâtre, à grand diamètre transversal. D’après les recherches mierographiques de M. le docteur Luys, cette glande est constituée par des vésicules closes, et la paroi de la vésicule est formée par du tissu lamineux ; elle renferme • dans sa cavité des noyaux libres, grisâtres ou jaunes. Cette glande a une grande analogie avec la rate ; ses usages ne sont pas connus.

— Bot. En botanique, on désigne sous le nom de glandes de petits’corps vôsiculeux, qui sont des organes de sécrétion, ot que l’on regarde comme analogues aux glandes des animaux, sans qu’on soit arrivé, d’une manière positive, à déterminer leurs fonctions spéciales. En général, les glandes sont très-simples, isolées, formées de tissus cellulaires, présentant rarement des vaisseaux, et contenant souvent un liquide dans leur intérieur. Les glandes végétales se trouvent sur des organes très - divers. Leur position, leur forme, leur structure ont amené les physiologistes à les diviser en plusieurs groupes, que nous indiquerons sommairement :

1" Glandes miliuires. Edes sont très-nombreuses, ties-petites, globuleuses ou ovoïdes, et se trouvent à la face interne de l’épidémie, notamment à la face inférieure des feuilles ; plusieurs auteurs les regardent comme de simples poils.

2" Glandes papillaires. Formées de plusieurs rangs de cellules, elles ont la forme d’un mamelon, et sont situées dans une fossette ; on les remarque au-dessous des feuilles do quelques labiées.

Glandes cupulaires ou cyatinformes. Elles présentent l’aspect de petits godets charnus, comme on peut le voir sur les feuilles ou les pétioles de l’amandier, du pécher, du saule, du ricin, etc. ; elles sécrètent quelquefois un liquide visqueux.

40 Glandes globulaires. Constituées par une seule cellule sphérique, et adhérentes k l’épiderine, elles forment comme une poussière brillante sur les fleurs de certaines labiées.

5" Glandes utricutaires.- Elles sont formées par la dilatation de l’épidenne, et remplies d’un liquide incolore, comme dans la glaciale.

Glandes lenticulaires. Ce sont de petites éminenoes circulaires et aplaties, en généralremplies de sucs’ huileux ou résineux, comme dans le bouleau.

Glandes vésiculaires. Situées sous l’épiderme et remplies d’huile essentielle, elles apparaissent, comme des points transparents, sur les feuilles, les organes floraux ou les fruits ; le myrte et l’oranger en offrent des exemples.

8U Glandes florales ou floréales. Ce sont celles qui, par leur structure, se rapprochent le plus des glandes des animaux. Situées au fond de la fleur, elles sécrètent un liquide mielleux, qui sert k la nourriture des insectes. On les appelle aussi nectaires.

Glande» (RECHERCHHS.ANATOMIQUES SUR LA

position ut l’action hes), par Bordeu. Cet ouvrage remarquable, publié k Paris en 1752, avait pour objet et il eut pour résultat de substituer une théorie vitaliste des excrétions et des sécrétions k la théorie mécanique boerhaavienne, alors en vigueur dans 1 école de Paris. Quand on demandait à un partisan de Boerhaave quelle est la force qui fait sortir la salive des parotides, ou les larmes des glandes lacrymales, ou le suc pancréatique du pancréas, etc., il répondait : « La eora’