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GOBI

loisir à la culture des lettres et de la poésie.’ Il a publié un certain nombre d’ouvrages, pour lit plupart dans le format in-lS et, en très-petits caractères. Nous citerons de lui : Fabius nouvelles (Paris, 1786, in-8o) ; Contes et épigrammes (Paris, an VIII, in-13) ; Contes, fables et épigrammes (Paris, an IX) ; VEnfant prodigue, conte allégorique (Paris, an IX, in-18) ; la Gageure, ou Lettre du rédacteur de ^article Spectacles dans le fameux feuilleton à il/"* (Puris, 1803).

GOBETAGE s. in. (gn-be-tn-je — rad. gobeter). Action de gobeter : Le gobETAGe d’un mur.

GOBETÉ, ÉE (go-be-té) part, passé du v. Gobeter : Un mur gOBETÉ,

GOBETEb v. h. ou tr. (go-be-té — rad. gobet. Double la consonne t devant un e muet : Je gobette, nous gobetterons). Constr. Jeter du plaire avec la truelle, pour le faire entrer dans les joints des murs. Il Polir du plâtre avec la main.

— Agrie. Battre le terreau.

GOBETIS s. ra. (go-be-ti — rad. gobeter). Constr. Plâtre jeté avec une truelle ou un balai, et sur lequel on passe la main pour le faite entrer dans les joints d’un mur.

GOBEUR, EUSE b. (go-beur, eu-ze — rad. gober). Personne qui mange avidement, qui goba :

Celui qui le premier a pu l’apercevoir En sera le gobeur ; l’autre le verra faire.

La Fontaine.

— Fam. Personne crédule, simple, naïve.

— Ornith. Gobnur de mouches, Nom vulgaire des gobe-mouches.

GOBE-VERMISSEAUX s. m. Ornith. Section du genre gobe-mouches. GOBI (désert de). V. Kobi.

GOBICHONNADE s. f.’ (go-bi-cho-na-derad. gobichonuer). Pop. Repas copieux : En avant la gobichonnadk I (Labiche.)

GOBICHONNER v. n, ou intr. (go-bi-choné — rad. gober). Pop. Festiner, mener joyeuse vie : Nous disions donc, mes petits ratons, nue nous voudrions bien GObiChokner un peu.’ (A. Bourgeois.)

GOlilDAS (Jean), jurisconsulte grec. V.Co BtDAS.

GOBIE s. m. (go-b1— gr. kobios, lat. gobio, goujon). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptéiyifiens, comprenant une centaine d’espèces : Certuins gobies ont des filaments assez nombreux aux pectorales. (Valenciennes.)

— Enoycl. Les gobies sont des poissons acanthoptérygiens, à corps allongé ; leur téta est arrondie et de grosseur médiocre, leurs joues sont renflées, leurs yeux rapprochés. Le dos est muni de deux nageoires, dont la postérieure est assez longue ; les nageoires ventrales sont réunies dans toute leur longueur par leur bord interne, de manière à former un disque concave, qui joue chez ces poissons le rôle d’une ventouse. Les gobies se tiennent dans les fonds argileux et y creusent des canaux dans lesquels ils passent l’hiver ; au printemps, ils construisent, dans les endroits abondants en varech, un nid qu’ils recouvrent de racines de plantes marines ; le mâle y demeure renfermé et y attend les femelles, qui viennent successivement y déposer leurs œufs ; il les garde et les défend avec courage. Le gobie est généralement tacheté au printemps et blanc le reste de l’année. Il se nourrit de crabes et v autres crustacés. On connaît aujourd’huiune centaine d’espèces de gobies, répandues dans toutes les mers et sous toutes les latitudes. Parmi les espèces indigènes, on peut citer : le gobie ou boutereau noir, qui vit dans l’Océan, atteint en moyenne om,12 de longueur, et dont la chair est fort bonne à manger ; le boutereau bleu, qui a, au contraire, une chair fade et molle ; le boulereau blanc, long de om,08 au plus, et qui habite l’Océan et la Méditerrannée ; le boulereau ensanglanté, qui vit au milieu des rochers, et dont la chair est très-délicate. On connaît aussi dans ce genre un petit nombre d’espèces d’eau douce, notamment le gobie fluviatile, qu’on trouve dans le nord de 1 Italie.

GOBIÉSOCE s. m. (go-bi-é-zo-se — de gobie et d’esore). Ichthyol. Genre de poissons, de la famille des cycloptères, comprenant trois ou quatre espèces, qui habitent les mers des Antilles ou celles du Cap de Bonne-Espérance : Les gobiiîsoces n’ont qu’une dorsale. (Valenciennes.) ■

GOBILLARD s. m. (go-bi-llar ; Il mil.). Techti. Planche préparée pour faire des douves de cuve.

GOBILLE s. f. (go-bi-lle ; Il mil.). Nom donné par les enfants aux billes avec lesquelles ils jouent.

— Mécan. Pièce de forme sphérique : Gobille en bronze, en cuivre.

— Techn. Instrument dont se servent les bonnetiers.

GOBIK (Robert), écrivain français qui vivait à la fin du xv« et au commencement du xvio siècle. On ne sait rien de sa vie, sinon qu’il lit ses études à l’Université de Paris, entra dans les ordres et fut attaché à l’église de Lugny-sur-Marhe. Il a laissé un livre en vers et en prose, mêlé de gravures naïves qui

vin.

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sont peut-être de lui ; il est intitulé : les Loups ravissants, autrement dit le Doctrinal moral (Paris, 1510, chez Anthoine Vérard, in-4o). L’auteur y malmène rudement les abus et les hommes de son temps, particulièrement le clergé. On y trouvé-quelques fables, traitées depuis par La Fontaine, notamment la Cigale et la Fourmi et le Meunier, son Fils et l’Ane. On doit au même auteur un poëmeintitulé : Adveriissement de conscience (Paris, in-4o, gothique).

GOB1NEAC (Esprit), sieur DE Mont-Luisant, poète et alchimiste français, né près de Chartres, Il vivait dans la première moitié du xvuo siècle, et publia divers poSmes, entre autres : le Sacré mont Carmel (Metz, 1G32, in-8») ; la Royale Thémis, qui contient les effets de la justice divine, humaine et morale (Metz, 1634, in-4o). Epris de la science hermétique et très-versé dans.ses secrets, il prétendait que les figures sculptées au grand portail de Notre-Dame de Paris sont des signes hiéroglyphiques indiquant tous les éléments du grand œuvre ou de la pierre phitosophale. On trouve même, dans la Bibliothèque des philosophes chimiques de Salmon, un curieux ouvrage de Gobineau sur ce sujet ; il est intitulé : Enigmes et hiéroglyphes qui sont au grand.portail de l’église cathédrale et métropolitaine de Notre-Dame de Paris.

GOBINEAU (Joseph-Arthur, comte de), littérateur et savant français, né à Bordeaux en 1816. Il entra de bonne heure dans la carrière diplomatique, et parvint en peu de tempsau grade dé chef de cabinet du ministère des affaires étrangères. Nommé, en 1851, premier secrétaire de la légation de France à Berne, il était, quatre ans plus tard, secrétaire d’ambassade de première classe. Après avoir passé trois années en Perse, comme ministre de France à Téhéran, M. de Gobineau fut chargé d’aller représenter le gouvernement de son pays à la cour d’Athènes, puis, en 1868, à Rio-Janeiro en qualité de ministre plénipotentiaire.

M. de Gobineau s’est fait connaître par plusieurs ouvrages historiques et critiques, dont le plus important a pour titré : les lietigions et les phitoxophies dans l’Asie centrale (1865, in-8o). L’auteur y a réuni avec beaucoup de talent ses observations personnelles, les témoignages directs, authentiques, recueillis dans ses voyages en Asie : ce sont des faits en quelque sorte vivants, pris sur place par un spectateur pénétrant et libre de préjugés, impartial sans être indifférent. Tout en s attachant a nous faire connaître l’histoire des dogmes’et des religions de la’Perse, il a su animer ses personnages de l’esprit qui leur est propre et leur conserver tous les traits de leur physionomie originale. ■ On se sent, en ■ le lisant, dit M. Ad. Franck, transporté sous un autre ciel, au milieu d’une autre race, dans un courant d’idées qui relèvent sans doute des lois générales de l’esprit humain, mais qui diffèrent par des caractères essentiels de celles qui sont le fond de notre pensée et de notre existence. ■ Parmi les autres travaux de M. de Gobineau, nous devons citer : les Cousins d’Isis ; les Adieux de Don Juan, poème dramatique (I&44, in-go)-, la Chronique rimée de Jean Chouan et de ses compagnons (1846, in-12) ; Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855, 4 vol. in-8o) ; Lecture des textes cunéiformes (1858, in-8o) ; TVot’s ans en Asie, de 1855 à 1858 (1859, in-8o), curieux tableaux de mœurs encadrés dans un récit de voyage ; Voyage à TerreNeuve (1861, in-12) ; Traité des écritures cunéiformes (1864, 2 vol. in-8o, avec 18 tabl.), ouvrage d une profonde érudition et d’une rare exactitude, etc. M. de Gobineau a collaboré à l’Union monarchique, au Journal des Débats, à la Revue nouvelle, etc.

GOB1NET (Charles), écrivain français, né à Saint-Quentin en 1613, mort à Paris en 1690. Docteur en Sorbonne, il fut nommé, en v 1647, principal du collège du Plessis, à Paris, et administra avec sagesse cet établissement jusqu’à l’époque de sa mort. On lui doit, entre autres ouvrages : Instruction de la jeunesse en la piété, tirée de l’Écriture sainte et des saints Pères (Paris, 1655), qui a eu un nombre considérable d’éditions, même de nos jours ; Instruction sur la manière de bien étudier (1689) ; Instruction chrétienne pour les jeunes filles (1082). — Jean Gobinkt, théologien, neveu du précédent, né à Saint-Quentin, mort en 1724, succéda à son oncle comme principal du collège du Plessis, puis devint grand chantre de l’église de Chartres.

GOBIO s. m. (gô-bi-o — mot lat.). Ichthyol. Nom scientifique du genre goujon.

GOBIOÏDE adj. (go-bi-o-i-de — de gobie, et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Qui ressemble à un gobie.

— s. m. Genre de poissons, assez voisin des gobies.

— s. m. pi. Famille de poissons thoraciques, ayant pour type le genre gobie.

GOBIOMORE s. m. (go-bi-o-mo-re). Ichthyol. Genre de poissons thoraciques, formé aux dépens des gobies, et comprenant quatre espèces, toutes exotiques.

GOBIOMOROÏDE s. m. (go-bi-o-mo-ro-i-de — de gobinmore, et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Genre de poissorft thoraciques, formé aux dépens des gobies, et dont l’espèce type habite les eaux de l’Amérique du Sud.

GOCK

GOBISSON s. m. (go-bi-son).’Pièce d’étoffe 1 matelassée qu’on mettait entre le plastron et I le haubert, pour amortir les coups de lance.

GOBLET (Albert-Joseph), comte d’Alviëlla, générul belge", né le 26 mai 1790. Il fut élevé en France. Nommé, en 1811, officier du génie, en sortant da l’École polytechnique, il prit part à lu campagne d’Espagne et reçut le grade de capitaine pour sa belle défense de Saint-Sébastien (1813). En 1815, il entra au service du roi de Hollande comme major d’artillerie, combattit contre la France à Waterloo, puis dirigea la construction de plusieurs citadelles importantes, notamment sur la frontière française. En 1830, le gouvernement provisoire beige le nomma colonel et commissaire général de l’armée ; l’année suivante, il reçut, avec le grade de général de brigade, le portefeuille de la guerre, mais ne tarda pas à se retirer du ministère. En 1832, il alla à Londres, en qualité de commissaire de la conférence au sujet de la Belgique, et, à son retour, au mois de septembre delà même année, il fut nommé ministre des affaires étrangères, poste qu’il conserva jusqu’à la Un de 1833. En 1835, les beaux travaux de fortification de M. Goblet lui valurent sa nomination au grade de lieutenant général, et, l’année suivante, la ville de Bruxelles l’élisait pour son député. En 1837, il fut envoyé comme ambassadeur à la cour de Lisbonne, où il reçut de dôfia Maria la grandesse et le titre de comte d’Alviella, pour l’avoir aidée de ses conseils durant l’insurrection des miguélistes. Après un séjour de deux années en Portugal, M. Goblet retourna en Belgique, où, sous le ministère Nolhomb, il reprit le portefeuiHe des affaires étrangères. Depuis 1 année fS45j le général ■ Goblet a vécu dans la retraite, ne conservant de tous ses emplois que celui d’inspecteur général des places fortes et du génie. On lui doit des Mémoires (1864, 2- vol. in :8°), qui offrent de l’intérêt pour l’histoire de son pays, notamment pour l’époque de son passage aux affaires, de 1821 à 1833.

GOBLIN s. m. (go-Blain). Syn. de gobelin.

GOBjV.UM PROMONTOR1UM, nom ancien de la pointe Saint-Matthieu, dans le département du Finistère.

gobou s. m. (go-bou). Ichthyol. Syn. de

GOBIE.

GOBRIOLE s. f. (go-bri-o-le). Techn. Morceau de bois, ordinairement rond, sur lequel on monte les principales parties d’un treillage.

GOBRYA.S, seigneur persan du vie siècle avant notre ère. II fut un des sept satrapes qui renversèrent du trône de Perse Smerdis le Mage (531 av. J.-C.) et mirent à sa place Darius, fils d’Hystape. Gobryas donna sa fille en mariage à ce prince dont il épousa la sœur. Il en eut un fils, appelé Mardonius.

Gobseck, titre et principal personnage d’un roman de Balzac (v. Scènes de la vie privée). Gobseck est devenu le type de l’avare et de l’usurier.

GOC11 (Herenachium), ville de la Prusse rhénane, régence et à 66 kilom. N.-O. de Dusseldorf, cercle de Clèves, sur la Niers ; 3,600 hab. Fabriques d’épingles et d’aiguilles ; tissage de laine, de fin et de coton ; manufacture de draps, bonneterie, savon.

OOCHAHY s. m. (go-cha-i). Nom donné à des sectaires adorateurs de Vichnou.

— Encycl. Les gochahys sont des sectaires du nord de l’Inde, qui appartiennent à la grande secte des Vichnou-baktas ou dévots de Vichnou. lisse font remarquer surtout par le fanatisme avec lequel ils soutiennent la prééminence de la secte à laquelle ils appartiennent sur la secte rivale des Siva-baktas ou dévots de Siva. Ces prétentions entraînent souvent des altercations et des rixes violentes. Les nombreuses bandes vagabondes des gochahys sont promptes à provoquer les bandes de religieux mendiants de la secte rivale. On voit ces troupes fanatiques s’accabler des injures les plus atroces et les plus obscènes, vomir un torrent de blasphèmes et d’imprécations contre les dieux rivaux, et finalement en venir aux mains. Mais le champ de bataille est rarement arrosé de sang ; le tout se borne à des coups de poing donnés et reçus, à des turbans jetés au vent et à des vêtements déchirés. Tous ces dévots ont plus defanatisme que de courage.

GOCHET s. m. (go-chè). Moll. Belle coquille du genre natice, qu’on trouve dans les mers du Sénégal.

GOCKEL (Eberhard), savant médecin allemand, né à Ulm en 1646, mort vers la fin du xvii* siècle. Il devint médecin du duc de Wurtemberg et membre de l’Académie des curieux de la nature. Gockel passait pour un des meilleurs praticiens de son temps. Il a beaucoup contribué par ses ouvrages a répandre en Allemagne la doctrine chimiatrique. Ses principaux écrits sont : Considérations politico-historiques sur ta colère et les maladies qui en dérivent (Ulm, 1067, in-fol.) ; Enchiridion medico-practicum de peste (Vienne, 1669, in-fol.) ; Consiliorum et observationum medicinalium décades 1V (1688, in-fol.) ; Courte et curieuse description du coq et des œufs de basilic (1697, in-fol.), etc.

GOCKINGA (Campezius-Herman), homme politique hollandais, né à Groningue en 1748.

GODA

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Il exerçait la profession d’avocat dans sa ville natale, lorsque, ayant été élu député aux états de sa province, en 1797, il fit partie de la commission i nommée pour rédiger un projet de code applicable à toutes les provinces de la République. Membre du directoire exécutif batave en 1801, conseiller d’État sous ’ le roi Louis Bonaparte, Gockinga prit une part active aux événements qui Se passèrent en Hollande en 1813 et 1814, devint membre ’ des états généraux des Pays-Bas, après’l’avénement de Guillaume Ier, y traita particu- ’ lièrement les questions financières, -s y mon- : tra partisan des idées libérales et renonça à la vie politique en 1819. Il avait publié, 1 année précédente, à Groningue : Examen du système actuel des impositions dans le royaume > des Pays-Bas.

GOCLENIUS (Rodolphe), érudit et philosophe allemand, né à Corbach en 1547, mortjà Marbourg en 1628. Il fut quelque temps pro-, . fesseur de philosophie dans’ cette dernière ville. Il est l’auteur.du sorite renversé qui, porte son nom et qu’on trouve dans son Isagoge. C’était une sorte de savant éclectique, qui rêva de concilier les doctrines d’Aristote.t avec celles de Pierre Charnus, adversaire, comme on sait, de la philosophie péripatéticienne. Goclenius a aussi publié un Dictionnaire philosophique ou Lexicon philosophicum (Marbourg, 1613, 1 vol. in-4o), d’assez peu de, valeur, mais qui obtint, à cause de sa nouveauté, une sorte de célébrité au moment de, son apparition. On l’accusa de plagiat ;, il. avait, en effet, inséré dans cet ouvrage, sous’ le titre.de : Etymologiss germanorum nominum, un opuscule de Luther, connu sous le nom de : De nominibus propriis Germanorum. L’Jsagoge fut publiée à Francfort (1598,1 yo). in-so). Qn a encore de Goclenius : De. homïnis[ perfectione (Marbourg, 1590-1597, in-SP) ; Idea philosophasplatonicx (Marbourg, 1612, in-8o) ; Problemata logica et philosophica (Marbourg, 1614, in-8"), On lui attribue, en outre, un ouvrage intitulé : Philusophia oractica mauritiana (Cassel, 1604, in-8o), dont’il n’est pas sûr qu’il soit l’auteur. :

GODAGE s. m. (go-da-je — rad. 'goder). Faux pli d’une étoffe qui gode. Il Forme défectueuse du papier.

GO-DAÏGO ou DAÏGOll, empereur du Jà’pon, connu pendant sa vie sous le nom de Toka Farou, né en f288 de notre ère, mort en 1339. Il parvint au trône éh 1319. Ce prince, qui avait beaucoup de goût pour les lettres et pour les lettrés, se concilja, en arrivant au pouvoir, l’affection de ses’ sujets eii faisant gratuitement^distribùer des jCêréales dans les temps de famine. Mais bientôt’son règne fut profondément troublé par la guerre civile. Pour renverser du pouvoir le grand général (syogoun), qui faisait plus que de contre-balancer le sien, et.détruire la puissance militaire toujours croissante des gouverneurs de province, il chercha à se concilier l’appui des moines, afin d’agir par eux sur le peuple. Le seul résultat qu’eut cette tentative, ce fut de précipiter là guerre. Attaqué et battu par les chefs du Kwantô, Go-Daïgo fut déposé en 1331 et remplacé par Kasou-Fito. Deux ans plus tard, Go-Daïgo retourna à Myako, reprit le pouvoir, destitua de nombreux. fonctionnaires, en fit’ périr d’autres, raviva par sa conduite impolitiqùe les fureurs de la guerre civile, se vit à plusieurs reprises forcé de fuir et finit par perdre ia moitié de son royaume. Il garda le sud du Japon, pendant que le nord, constitué en État particulier, prenait pour empereur Kwômei. ■ 1

GODAILLE s. f. (go-daJle ; Il mil. — ?V. godailler). Pop. Action de godailler, ribote, débauche de taWe ; Rimer à faire godaille..

GODAILLER v. n. ou intrJ (go-da-Ilé ; Il mil. — Diez fait venirce mot d’un ancien verbe (/oder, que quelques-uns indiquent comme une dérivation péjorative de gaudir et que l’on trouve employé dans le Roman du renard. Chevallet propose l’ancien français godale, qui désigne souvent dans les vieux auteurs une sorte de bière de bonne qualité. De godale on aurait fait godailler, qui nous est resté, comme de cidre on fit cidrailler. Dans Froissart, on trouve déjà comme intermédiaire le substantif godailler employé dans le sens de buveur de bière : ■ Et l’avoieht les vilains londriens godaillers accueilli en 1 si grand haine, que à peine pouvoient ou vouïoiènt parler -à lui. ■ La ’forme est ainsi trouvée, comme le remarque M. Littré, et, quant au sens, il n’y a pas loin de buveur de bière à god’ailleur) : C’est un petit libertin qui ne pense qu’à godailler. (P. Féval.) ■ ’

GODAILLER s. m. (go-da-llé ; Il mil.). Bot. Agaric de.couleur fauve clair, ’connu aussi sous les noms de mousseron d’automne et

d’AGARIC FAUX MOUSSERON-.

GODAILLEUR. EUSE s. (gq-da-Ueur, eu-ze ; Il mil. — rad. godailler). Personne qui aime à godailler, qui est sans cesse dans des parties de débauche : Il est allé souper au Gros-Caillou avec quelques god’ailleurs commé lui. (Désaugiers.)

GODA1.M1NG, ville d’Angleterre, comté de Surrey, à 43 kilom. S.-O. "de Londres, à 6 kilom. S.-O. deGuildfort, sur la Wey ; 5,000 hab. Cette ville fabriquait jadis beaucoup de kerseys (sorte de drap grossier) et d’autres draps ; mais les habitants ne sont plus guère occupés

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