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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/90

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GOEM

Il est souvent arrivé à des capitaines, par un temps forcé, à’ctnmancher en faisant concourir la vue des margats avec l’observation des marées qui se trouvent presque continuellement à l’entrée de la Manche. Les canias ou goélands, dans les fermes de la Bretagne des côtes de la mer, s’apprivoisent et prennent facilement les habitudes domestiques. Un cania se fait maître de la basse-cour, vit en bonne intelligence avec les chiens, qu’il remplacerait, sinon pour la garde, du moins pour avertir de l’entrée et de la sortie des étrangers. Dans la domesticité, il est généralement hargneux. ■

GOELETTE s. f. (go-è-lè-te — rad. goéland). Mar. Bâtiment léger, à deux mâts, du port de 50 à 100 tonneaux ; S’embarquer sur

Une GOËLETTK.

— Ornith. Hirondelle de mer.

— Encycl. La goélette est la périssoire de l’Océan. C’est un petit navire élégant, élancé, léger de formes, fin voilier, déployant au vent une envergure de toile démesurée, et partant sujet à chavirer et à sombrer lorsque, surpris par une saute de vent ou par un grain, il n’a pas le temps d’orienter ou de carguer ses voiles.

La goélette a deux mâts inclinés vers l’arrière, ce qui lui donne l’air de plier gracieusement sous le vent. Les basses voiles sont trapézoïdales, les hautes carrées ou triangulaires. Ce navire dangereux a naturellement été inventé par les Américains, les plus téméraires des navigateurs ; ils l’appellent pilot■ boat (bateau pilote). Les Hollandais et les Anglais lui donnent le nom de schooner (le plus beau)’. Le tonnage de la goélette varie de 30 à 150 tonneaux. On l’arme quelquefois —en guerre, malgré son peu de stabilité, et elle porte alors de 6 à 8 caronades. On associe les formes et les voilures de la goéletteà celles du brick, et le navire mixte qui en résulte prend le nom de brick-goélette ou de goélette-brick.

GOELHE1M, bourg de "Bavière, cercle du Rhin, près de Kaiserslautern, à 45 kilom. S. de Mayence ; i,200 hab. Le 2 juillet 1298, l’empereur Adolphe de Nassau y fut tué par l’empereur Albertd’Autriche. Une croix de pierre, appelée la Croix du Roi, rappelle cet événement.

GOEL1CKE (André-Ottomar), -médecin allemand, né à Nienburg (Anhalt) en 1671, mort à Francfort - sur - l’Oder en 1744. Il exerça son art dans diverses villes de la Hollande et de l’Allemagne, puis professa successivement la médecine à Halle, à Durgsbourg et à Francfort-sur-1’Oder. Goelicke a laissé un assez grand nombre d’ouvrages, dont les principaux sont : Bistoria amilomis (Halle, 1713), traduit en français par Eydbus (1713) ; De optima lilhotomiamadministrandi raiione (1713) ; De sapientissima lege Athéniensium, qua solemniter sanciverunt neque fœmina, neve servus medicinam disceret (1717) ; Historia medicinx universalis (1717, 3 vol. in-fol.) ; De institutions medica (1735, in-4o), etc.

GOELIS (Léopold-Antoine), médecin allemand, né en 1765, mon en 1827. Il professa la médecine à l’université de Vienne, puis devint directeur de l’hôpital des Enfants malades dans cette ville. Goelis acquit beaucoup de réputation par son habileté a soigner les enfants. On a de lui : Traité pratique sur les principales maladies des enfants (Vienne, 1815-1818) ; Tractatus de rite cognoscenda et sananda angina membranacea (Vienne, 1817, in-so).

GOELL, une des walkyries de la mythologie Scandinave. Ce mot veut dire cri, et l’allemand gelten ou belten, crier ou aboyer, en dérive.

GOELLE (la), petit pays de l’ancienne France, dans l’Ile-de-France, compris aujourd’hui dans le département de Seine-etMarne.

GCKLLHEIM, ville d’Allemagne. V. Gkll-

HK1M.

GOELMTZ, bourg des États autrichiens (Hongrie), comitat de Zips, à 26 kilom. N.-O. de Kasehau, à 27 kilom. S.-O. d’Eperies, sur la petite rivière de son nom ; 5,000 hab. Mines de cuivre et de fer ; nombreuses forges ; coutelleries.

GOELTSCH, vallée de la Saxe, entre Plauen et Reiehenbach, remarquable par sa profondeur et ses sites pittoresques. Le chemin de fer de BfiinbiTg à Leipzig la traverse sur "un magnifique viaduc de 682 mètres de longueur et de 94 mètres de hauteur. Ce viaduc, le plus beau peut-être de toute l’Allemagne, se compose de quatre rangs d’arches (en tout quatre-vingts arches).

GOËMINE s. f. (go-ê-mine — rad. goémon). Chim. Principe mucilagineux qui constitue la base de certains fucus, principalement du fucus crispus.

— E-.cycl. En faisant bouillir le goémon dans da l’eau ordinaire, il semble s’y dissoudre et forme une dissolution mucilagineuse qui, er se refroidissant, se prend en une gelée tout à fait semblable à celle que fournit la gélatine. Cette gelée est dé la goSmine très-itn. lire. Pour obtenir cettédernière à l’état de pur té, après av oîr fait bouillir l< ? fucus dans de l’eau distillée, on dissout la matière mucilagineuse dans de l’eau pure, d’où on la

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précipite au moyen d’une addition d’alcool. On la reprend alors, on la dissout de nouveau dans de l’eau pure, puis on évapore la dissolution au bain-marié. L’évaporation donne pour résultat des plaques minces, élastiques et transparentes, qui présentent tous les caractères extérieurs de l’iehthyocolle, et qui ne sont autre chose que de la goémine pure. Cette substance est sans odeur ni saveur, et tout à fait neutre aux papiers réactifs. D’après l’analyse de M. Ch. Blondeau, elle se compose, en poids, de 49,46 d’oxygène ; 21,80 de carbone ; 21,36 d’azote ;• 4,87 d’hydrogène, et de 2,51 de soufre, ce qui semble devoir la faire considérer « comme une des substances les plus nutritives que la nature ait mises à notre disposition. •

GOE.MOEK, nom d’un des comitats de Hongrie. V. Gomor.

GOEMON s. m. (go-é-mon). Bot. Nom donné aux varechs ou plantes marines que la mer rejette sur le rivage : Le qoëmon pourri.est un excellenl’engrais. (Acad.)

— Encycl. Econ. rur. On donne vulgairement le nom de goémon ou de varech à diverses plantes marines du genre fucus. Ces plantes constituent pour l’agriculture un excellent engrais. Le goémon est abondamment utilisé de cette manière en Écosse, en Irlande et sur les côtes de Normandie et de Bretagne. On distingue deux sortes de goémons, le goémon épave ou d’échouage et le goémon de rocher. Le premier est celui que la mer arrache elle-même et qu’elle rejette sur la plage. Il est moins estimé que le goémon de rocher. Dans plusieurs localités, on n’emploie que ses cendres, ou bien on le fait servir préalablement de litière au bétail. Le goémon de rocher ne peut pas être récolté en tout temps, "car les poissons y déposent leur frai, et il est nécessaire d’attendre l’éclosion des œufs avant d’autoriser les cultivateurs à le recueillir. Des règlements de police fixent ordinairement, pour chaque localité, l’époque et le mode de la récolte. Cette récolte Se fait d’ordinaire en grattant avec de grands râteaux tranchants les rochers situés à fleur d’eau ou à une faible profondeur. Le goémon existe par quantités immenses dans quelques parages. Il est souvent entremêlé de petits coquillages qui augmentent notablement sa valeur comme engrais. Ses qualités, sous ce rapport, ne sauraient d’ailleur3 être mises en doute. L’analyse démontre, en effet, qu’il contient tous les éléments exigés par nos récoltes. Toutefois, sa richesse en principes azotés est assez variable ; elle ne dépend pas seulement de l’état dfe décomposition plus ou moins avancé de cette substance, mais aussi des proportions relatives des diverses espèces.de plantes qui la constituent. Voici les proportions d’azote don nées par chacune de ces plan tes desséchées à llû°. Le fucus saccharinus en contient 2,29 pour 100 ; le ceramium rubrwm, 2,03 ; le fucus vesiculosus, 1,57, et le fucus digitatus, 1,41. On emploie-sou vent le goémon desséché comme combustible ; on en vend ensuite les cendres. Celles-ci ne contiennent plus que 0,4 pour 100 d’azote, mais les frais de transport se trouvent ainsi notablement diminués. Ces cendres sont quelquefois expédiées à de grandes distances, surtout depuis l’établissement des chemins de fer. Les plus estimées sont celles de l’île de Batz, que l’on dit surtout excellentes pour la culture du sarrasin. Souvent on les mélange avec d’autres cendres qui leur font perdre une grande partie de leur valeur. On a aussi essuyé de comprimer le goémon en tourteaux, afin de le rendre plus facilement transportable. Cette préparation, qui exige l’emploi de puissantes machines, n’est pas à la portée de tous ; il serait cependant utile de ne pas la négliger, car elle donne d’excellents résultats. D’après M. Malagutti, un tourteau de goémon comprimé et du poids de 1 kilogramme contenait : 290 grammes d’eau ; 40 de sel marin ; 12,8 d’azote ; 611,4 de matières organiques ; 30 de matières minérales insolubles ; 15, S de divers sels solubles. Il y a quelques années, on a trouvé près de Kerlouan, daùs le Finistère, un gisement de goémon fossile, couvrant environ 1,500 mètres de superficie. Après dessiccation complète, 1 kilogramme de ce goémon a donné 833 grammes de matières organiques, 70 de matières minérales, 80 de sels solubles dans l’eau, 17 de sels insolubles. On "en a extrait 18 grammes d’azote pur. pour donner une idée de la richesse fécondante du goémon, il, conviendra d’observer que le meilleur fumier de ferme ne contient guère plus de 6 grammes d’azote par kilogramme.

Le qoëmon favorise surtout la venue des plantes à squde et à potasse, telles que la pomme de terre, le navet, etc. Dans le département des Côtes-du-Nord, on l’utilise avec succès dans ta culture du fin et du chanvre. On le dit encore excellent pour l’orge, mais contraire à l’avoine et au trèfle. Il est employé de temps immémorial en Irlande et en Écosse. Dans beaucoup de districts de l’Irlande, on n’emploie pas d’autre engrais. On s’en sert pour fumer les pommes de terre, ainsi que les récoltes les plus épuisantes. Un i croit généralement qu’il est nécessaire d’empêcher le contact du goémon avec la plunte qu’il est destiné à nourrir : le contact direct est regardé comme malfaisant. Dans l’île de Thanet, en face du comté de Kent, et dans les localités de ce comté voisines de la côte, <

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l’usage du goémon a, en quelques années, doublé la valeur des terres.

On emploie le goémon de diverses manières, tantôt à l’état frais, tantôt après qu’il a subi un commencement de putréfaction, soit seul, soit mélangé à d’autres matières, tantôt enfin à l’état de cendres, comme nous l’avons vu plus haut.

— Dr. coût. Au point de vue du droit coutumier, le goémon se divise en trois classes : 10 goémons tenant à la rive ; 2° goémons venant épaves a la côte ; 3» goémons poussant en mer. par goémons tenant à la rive, on entend ceux qui atteignent à la partie du littoral que la mer découvre aux marées d’équinoxe ; par goémons épaves, ceux qui, détachés par la iner, sont journellement portés à la côte par le flot ; par goémons poussant en mer, ceux qui, tenant au fond et aux rochers, ne peuvent être atteints de pied sec aux marées d’équinoxe.

Abandon est fait aux habitants de chaque commune du goémon attenant au rivage de cette commune.

I ! est expressément défendu de vendre ce goémon aux forains et de le transporter hors du territoire de la commune, à moins de décision contraire du conseil municipal.

La coupe du goémon de rive ne peut avoir lieu qu’une fois par an, dans la période comprise entre le l«r octobre et le 31 mars. Toutefois, dans les communes où le goémon de rive est employé habituellement pour le chauffage, la période sus-mentionnée s’étend du 15 août au 31 mars. La coupe du goémon de rive s’eifectue aux jours déterminés par l’autorité municipale, qui les ’fait connaître au commissaire du quartier de l’inscription maritime dans lequel est située la commune. Les municipalités sont chargées, sous la surveillance des préfets des départements, de la préparation des règlements relatifs à la police et à l’ordre à observer dans l’enlèvement de ce goémon. Les herbes marines attenantes au sol, dans l’intérieur des pêcheries, sont également abandonnées aux habitants des communes, qui peuvent les couper aux jours déterminés, sans que les détenteurs de ces établissements aient le droit d’y mettre obstacle. Les personnes qui possèdent des terres dans les communes du littoral qu’elles n’habitent pas peuvent couper et récolter du goémon sur les rivages de ces communes, sous la condition de l’employer dans la circonscription desdites communes. Il est expressément défendu aux marins pêcheurs.de prendre part aux coupes qui se font sur le littoral d une autre commune que celle où ils sont domiciliés. Toutefois, on ne peut, sous aucun prétexte, priver les marins pécheurs de participer, à titre d’habitants et avec les moyens de transport dont ils disposant, aux coupes générales pratiquées sur le littoral des communes ou ils sont domiciliés. Lorsque, pour transporter le goémon réservé aux communes, il y a lieu de le disposer en dromes, ces dromes ne peuvent être conduites à terre qu’à la remorque d’un ou de plusieurs bateaux montés par des inscrits maritimes et pourvus de rôles d’équipage. Il est permis à toute personne de recueillir en tous temps et eu tous lieux, les pêcheries exceptées, les goémons jetés par le flot sur les grèves, et de les transporter où bon lui semble. Les goémons épaves que la mer dépose dans les pêcheries appartiennent aux détenteurs de ces établissements. Pour récolter le goémon de rive et le goémon épave qui se trouvent sur des parties de la côte inaccessibles par" terre, les habitants des communes peuvent employer, comme moyens de transport, pour eux et pour les goémons, des embarcations montées par des inscrits maritimes et pourvues de rôles d’équipage. La pêche ou récolte du goémon ou de toute autre espèce d’herbe marine est permise, ’ pendant toute l’année, sur les rochers situés en mer et sur les rives des îles désertes. On entend par rochers situés en mer ceux où l’on ne peut se rendre à pied sec aux marées d’équinoxe. La récolte des goémons poussant en mer ne peut être faite qu’au moyen de bateaux conduits par des hommes appartenant à l’inscription maritime et pourvus de rôles d’équipage. Néanmoins, pour la récolte de ceux de ces goémons qui sont destinés aux besoins particuliers des cultivateurs, ces derniers et leurs valets de ferme peuvent accidentellement s’adjoindre aux équipages réguliers des bateaux, sans toutefois que leur nombre puisse excéder deux individus par tonneau, non compris les hommes de bord.

— La coupe et la récolte des yoémons ne doivent avoir lieu que pendant le jour. Il est permis d’arracher ces herbes ou de les couper à la main, avec couteau ou faucille. La récolte des goémons épaves est opérée avec des fourches ou des perches urinées d un seul croc. L’usage de la drague est interdit pour ce travail. Il est, en outre, défendu de récolter, à aucune époque, les herbes marines qui croissent le long des quais ou des ouvrages en maçonnerie construits en mer -ou sur le rivage de la mer. U est également défendu de récolter les herbes qui croissent sur les digues ou berges des neuves, rivières et canaux.

GOEISDOULA, nom d’une des walkyries de la mythologie du Nord. !

GOENNER (Nicolas-Thaddée), jurisconsulte. et publiciste allemand, né à Bamberg en I

GÔEP

1764, mort à Munich en 1S27. D’abord conseiller de régence dans su ville natale, il professa ensuite successivement le droit romain et le droit public à Bamberg, à Ingolstadt (1799), à Landsbut (1800), puis il abandonna l’enseignement pour la pratique du droit. En 1SU, Goenner fut appelé à Munich pour y prendre part à la rédaction d’un nouveau code, tën récompense des services qu’il rendit dans cette circonstance, il reçut des lettres de noblesse (1813), puis devint référendaire privé de justice (1815), conseiller privé (1817) et conseiller d’État. Nommé, en 1819, membre de la diète, Goenner prit une part très-active aux débats de cette assemblée, où il se signala comme un des adversaires les plus déterminés du baron d’Arétin. Enfin il obtint, à l’université de Munich, une chaire de philosophie du droit. Les principaux ouvriiges de ce remarquable jurisconsulte sont : Choix de cas juridif/ues (Landshut, 1801-1805, 4 vol. in-8o) ; Manuel delà prncédure ordinaire (Erliingen, 1804-1805, 4 vol. in-4o) ; Droit pub ic allemand (Landshut, 1804) ; Archives pour la législation et la réforme de l’étude du droit (Landshut, 1804-1814, 4 vol.in-8°) ; Annuaires de la législation et de la jurisprudence dans le royaume de Bavière (Erlangen, 1818-1820, 3 vol. in-8»), en collaboration avec Schmidtlein.

GOENS (RyklofvAN), gouverneur général des Indes hollandaises, uè h Rees, duché de Clèves, en 1619, mort à Amsterdam en 1682. il se rendit fort jeune dans l’Inde, où il entra au service de la Compagnie hollandaise, se fit remarquer par son intelligence, fut successivement chargé de plusieurs emplois importants et de missions, particulièrement auprès de l’empereur de Java, avec qui il conclut un traité fort avantageux (1652), et eu Prusse, pour y régler des affaires politiques et commerciales 11654), reçut, en 16 :>7, le titre de conseiller extraordinaire, puis devint gouverneur de Ceylan (1660), directeur général à Batavia (1675), et gouverneur général (1678). Dans ces divers postes, Goens se montra aussi habile comme homme de guerre que comme administrateur. Il accrut les possessions hollandaises de Coulang, Crangauor, (Jochin, Tuticorin, Munaàr, de la pêcherie de perles à la côte de Coromaiidel, du royaume de Jalfanupatnam, etc. ; il conclut des truites très-avantageux avec divers souverains indigènes, battit à plusieurs reprises les Portugais, et eut la hardiesse de commencer, de sa propre autorité, en 1G72, lu guerre contre lu France. U n’hésita point à attaquer la flotte de l’amiral français ce La Haye, et s’empara de tous les bâtiments qu’il uouva isolés. En 1682, Goens se démit de ses fonctions de gouverneur et revint en Europe.

GOENS (Ryklof-Michel van), philologue hollandais, né à Utrecht en 1752, mort vers le commencement du xix< ! siècle. Il était arrière-petit-fils du précèdent. Versé de très-bonne heure dans la connaissance des langues grecque et latine, et doue d’une intelligence précoce, il composa, n’ayant encore que onze ans, une dissertation sur tes cénotaphes dans l’antiquité, passa, son doctorat en 1764, et fut nommé, eu 1766, professeur extraordinaire de littérature ancienne. Des tracasseries qu’il eut à subir au sujei de l’orthodoxie de ses écrits le déterminèrent a quitter l’enseignement (1776) et à entrer dans la magistrature. Il prit alors une part active aux ulfaires politiques, défendit avec chaleur le système stalhoudèrien, fut contraint d’abandonner sa ville natale et se réfugia en Suisse. Goens a laissé la réputation d’un des plus savants philologues de lu Hollande. On cite, parmi ses meilleurs écrits : Porpliyrius, de Antro Nympharum, en grec et en latin, suivi d’une L/isacrtaiio htanerica (Utrecht, 1765, in-4o) ; De incrementis gus humaniores litteraï historiaritm imprimis et grscx linijus studimn, sscalo xvm cœpeiunt (Dtiecht, 17GS, in-8oJ, etc. On a de roi des traductions et un Mémoire politique sur le vrai système de la ville d’Amsterdam (in-fol.)

GOEPP (Jean-Jacques), théologien protestant français, né à Heiligensteiii (Alsace) en 1771, mort à Paris en 1855. Il étudiait la théologie à Strasbourg, lorsque la Révolution éclata. Bientôt après, il partit pour l’urinée du Rhin, fut fait prisonnier lors de la capitulation de Fort-Louis, envoyé en Hongrie, et rendu à, la liberté en 1795. Après avoir rempli quelque temps un emploi dans l’intendance militaire, Goepp reprit ses études préparatoires pour la carrière évangélique, et devint, pasteur de l’Église française de Strasbourg. Depuis lors, il fut nommé successivement aumônier du lycée de Strasbourg, supérieur du séminaire Ue Saint-Thomas 11{SOS), et pasteur de la confession d’Augsbomg à Paris (1809). Goepp étatt un des fondateurs et des vice-présidents de la Société des missions évaugéliques chez les peuples non chrétiens, de la Société biblique, de la Société protestante de prévoyance et de secours mutuels, et enfin de la Société de la inorale chrétienne. Par ses travaux, par son caractère et par ses écrits, Goepp avait acquis une grande influence parmi ses coreligionnaires. On a de lui, en allemand et en liaiiçuis, un certain nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Précis de la doctrine t/irdtienne exposée par le texte de l’Écriture sainte (Pans, 1815), avec Boissard ; Prières à l’usage du culte domestique (Paris, 1821), avec