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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 9, part. 1, H-Ho.djvu/147

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HÉLA

question était lourd et armé d’ongles puissants, il crut y reconnaître une espèce^ de bradype, et il en fit le bradype ourson. C’est à M. de Blainville que l’on doit la rectification de cette erreur assez bizarre ; ce célèbre naturaliste reconnut, en effet, que le prétendu bradype avait tous les caractères des ours, et que si Shaw ne lui avait point vu de dents incisives, c’est que l’animal qu’on lui avait présenté les avait perdues à cause de son âge avancé, ou bien qu’on les lui avait arrachées comme le font quelquefois les bateleurs. C’est ce qui détermina M. de Blainville à changer le nom proposé par le mammalogiste anglais en celui d’ours à longues lèvres ou jongleur. • Cette espèce, qui a servi encore de type aux genres prochiie, mélurse et chondrorhynque, est regardée par plusieurs auteurs comme une simple variété de la suivante.

L'hélarctos malais, appelé aussi ours malais ou bruang, a le pelage très-noir, avec une large tache semi-lunaire d’un blanc pur sur la poitrine. Il est plus petit que le précédent, et a le museau fort court, le mufle arrondi et peu mobile ; sa queue est à peine visible. Cette espèce est répandue dans toute l’Inde, mais assez rare dans les diverses localités ; on la trouve surtout dans la presqu’île de Malacca. C’est la plus délicate et celle qui est susceptible des plus nombreuses variations. Sa taille surtout, d’après M. Gervais, présente des différences notables. Les plus petits individus viennent de la province de Pégu, et les plus grands se trouvent dans l’Ile de Sumatra, ou ils sont assez communs. L’ours malais est essentiellement frugivore ; il se nourrit surtout des feuilles des cocotiers, et boit le lait de leurs fruits ; aussi occasionne-t-il de grands ravages dans les plantations. Uhélarctos euryspile, appelé aussi ours de Bornéo ou euryspile, ressemble beaucoup à. l’ours malais ; il en diffère par une large plaque orangée, échancrèe au bord supérieur, et par une bandelette transversale grise sur chaaue pied. Cette espèce habite l’île de Bornéo, d où un individu a été apporté vivant en Angleterre ; ses habitudes en captivité étaient assez paisibles, bien qu’il parût stupide et voraee.

, a ménagerie du Muséum de Paris a aussi

Eossèdé un de ces animaux, qui dansait très-ien sur sas pieds de derrière, avec des mouvements qui ne manquaient pas de gentillesse.

HÉLAS interj. (é-lass ; h asp. — Ce mot est composé de l’interjection hét et de l’adjectif las, qui est dérivé de tassus. Au xmo siècle, on écrivait le plus souvent en deux mots : hé ! las, hai ! las, eh ! las, et l’on mettait l’adjectif au féminin lorsqu’il se rapportait à une femme : Hii I lassk, dit-elle. Quelquefois on trouve un pronom entre l’interjection et l’adjectif : hé ! roi las, hé ! moi malheureux ; en italien oimé : lasso ou lassa, ou bien ohimé ! lasso ou lassa. Au il* siècle, las employé seul était déjà l’un de ces mots énonciatifs que les grammairiens considèrent comme faisant office d’interjection. On en trouve beaucoup d’exemples dans Rutebeuf), Sert à exprimer la douleur et le regret : Hélas ! aux gens heureux la plainte est importune.

■ A. &1KN1ER.

Qu’il passe vite, hélas ! le printemps de la vie !

MoLLEVAULT.

Et chaque jour, hélas ! sous de nouveaux chagrins, Se fane le plaisir, fleur si chère aux humains.

Càbtbx.

— s. m. Soupir douloureux, action de dire hélas : Voilà un hélas gui me fait savoir que j’ai deviné juste. (Destouches.) Un jour se passe et deux, sans autre nourriture Que ses profonds soupirs, que ses fréquenta hélas.

Lfc Fomtmne. Hélas ! Hé bien hélas ! Que veut dire ceci ? Voyez le bel hélas qu’elle nous donne ici ! Hé !.. Que si la colère une fois me transporte. Je vous ferai chanter hélas de belle sorte.

Molière.

Ilélaal pourquoi •’endormit-elle, lit potlte Juunueio’ii, chanson à danser en rond- Cette vieille ronde goguenarde, un des monuments durables de lu gauloiserie de nos pères, remonte à une époque bien reculée, puisqu’on la trouve imprimée comme chanson à danser en rond dans le Recueil de Brunette, édité en 1703 par Christophe Ballard ; et que, alors comme aujourd’hui, les chansons a danser en rond étaient des chants populaires déjà connus.

Refrain. Gai.

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DBUX1ÈMS COUI-LÊT.

Elle a pris sa faucillctta Pour aller couper du jonc : Et quand son fagot fut fait. S’endormit sur le gazon. Hélas ! etc.

TROISIÈME COUPt.ET.

Et, quand son fagot fut fait, S’endormit sur le gazon. Par son chemin sont passés Trois beaux et jeunes garçons. Hélas, etc.

QUATRIÈME COOPLET.

Par son chemin sont passés Trois beaux et jeunes garçons. Le premier la regarda D’une tant bonne façon. Hélas 1 etc.

CINQUIÈME COUPLET.

Le premier la regarda D’une tant bonne façon ; Le second fut plus hardi, Mit la main sous le menton. Hélas ! etc.

SIXIÈME COUPLET.

Le second fut plus hardi, Mit la main sous le menton. Ce que fit le troisième N’est pas mis dans la chanson. Hélas ! etc.

SEPTIÈME COUPLET.

Ce que fit le troisième N’est pas mis dans la chanson. C’est à vous, mesdemoiselles D’en deviner la raison. Hélas ! etc.

HELBEH s. m. (èl-bè — mot ar.), Bot. Nom vulgaire du fenugrec en Orient : Puissiez-vous fouler en paix la terre où croit le

HBLBUH ! (Millût.)

11ELBON, ancienne ville tyrienne, très-renommée pour ses vins, dont il est souvent fait mention dans la Bible (Ezéchiel, xvu, 18). C’est très-probablement l’ancienne ville de Chalybon, en Syrie, capitale de la province du même nom, ainsi que nous l’apprend Ptolémée. Strabon dit que, dans les environs, il y avait des vignobles qui produisaient un vin excellent, fort estimé des anciens rois de Perse. Cette cité de Helban ou de Chalybon n’est vraisemblablement autre chose que la moderne Alep. Ce qui tend à confirmer cette supposition, c’est que le nom arabe actuel d’Alep, Haleb, est évidemment identique au mot hébreu Helbon (en intervertissant et en modifiant les voyelles, d’après le procédé propre aux idiomes sémitiques), et qu’Alep est célèbre aujourd’hui encore par la qualité supérieure de ses vins.

11ELCEL (Antoine-Sigismond), célèbre jurisconsulte et historien polonais, né à Crucovie en 1808. Il prit le diplôme de docteur en droit à Cracovie, puis alla compléter ses études en Allemagne et à Paris. De retour dans sa patrie, il fut nommé professeur extraordinaire de droit civil à Cracovie, où son enseignement lui vulut de brillants succès. Quelque temps après il fonda une imprimerie d’où sont sorties d’importantes publications. De 1835 à 1836, il fit paraître te Trimestre scientifique, un des recueils périodiques les plus considérables de la Pologne. Elu député

HELD

à la diète de Cracovie en 1837, il fut réélu en 1848 à l’Assemblée générale d’Autriche, et devint membre du conseil d’État. En 1849 il se remit k enseigner le droit polonais. La grande part qu’il a prise aux affaires publiques ne l’ont point empêché de consacrer ses loisirs à la culture des belles-lettres et surtout des sciences. Outre des brochures politiques, il a composé un grand nombre d’ouvrages dans lesquels il fait preuve d’une grande érudition. Nous citerons notamment : Exposé des progrès du droit criminel (Cracovie, 1836, in-8<>) ; Influence de Samuel Bundkié sur la société polonaise ; Code diplomatique polonais, en collaboration avec A. Muezkowski ; le Droit ancien polonais et le droit coutumier, précédé d’une introduction historique et critique du droit ditWieslilzkie Pracoo » de Casimir le Grand, etc. (Cracovie, 1857} Ce traité, qui a coûté vingt ans da travail à cet éminent jurisconsulte, renferme à lui seul toute la jurisprudence polonaise, et est destiné à imprimer une nouvelle direction aux recherches historiques du droit.

HELCÏON s. m.(èl-s>i-on). Moll. Genre peu naturel, comprenant des coquilles déprimées, qui appartiennent aux genres patelle et aucyle.

HELCOLOQIE s. f. (èl-ko-lo-jt — du gr. helkos, ulcère ; logos, discours). Méd. Traité des ulcères.

HELCON s. m. (èl-kon — du gr. helkà, je blesse). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des braoonides, tribu des ichneumons, comprenant quelques espèces qui habitent l’Europe.

HELCOSE s. f. (èl-ko-ze — gr. helkosis ; de helkos, ulcère). Chir. Ulcération.

HELCTIQUE adj. {èl-kti-ke — gr.helktikos ; de helkein, tirer, tirailler, pour Felko, avec digamma, le même que la racine sanscrite vark, prendre, proprement tirer à soi). Méd. Epispastique, vèsicant. — s. m. Remède helctique : Un hklctiqck.

Les HELCTIQUËS.

HELCYDRION s. m. |èl-si-dri-on — du gr, helkydrion, dirain, de helkos, ulcère). Chir. Ulcère superficiel de la cornée transparente.

HELCYSTRE s. m. (èl-si-stre — du gr. helkô, je tire, j’extrais). Chir. Crochet que l’on emploie dans certains cas pour extraira mécaniquement le fœtus du sein de la mère.

HELDEN, ville de Hollande, dans le duché de Limbourg, arrond et à 17 kilom. N. de Ruremonde ; 2,500 hab. Distilleries d’eau-de-vie de grains, brasseries, huileries.


Heldenbuch ou Livre du héros, nom sous lequel on désigne une réunion de poèmes allemands roulant sur d’anciennes légendes nationales des peuples germaniques, et rédigés d’une manière définitive vers le xme ou le xivo siècle. Ces poèmes contiennent des traditions historiques mêlées à des mythes plus ou moins fabuleux. Ces légendes sont communes à tous les peuples teutoniques, et chacun d’eux a brodé sur ce thème facile de nombreuses variations. Ces chants doivent remonter à une haute antiquité, et quoique fixés assez tard sous une forme stable et arrêtée, ils furent longtemps transmis de vive voix d’une génération à l’autre. Tacite lui-même nous apprend que de son temps les Germains possédaient des chants nationaux. Charlemagne tenta de réunir ces poèmes épars et d’en faire un tout complet, mais ce recueil, s’il a été fait, n’est pas venu jusqu’à nous. Ce sont ces poèmes populaires qui. vers le xni0 siècle, ont servi à lu rédaction de la Wilkina-Saga et de la Niflunga-Saga, écrites en prose Scandinave. Au xve siècle, un Allemand, Gaspard de Roan, reprit en sous-œuvre ces vieilles traditions rimées, les refondit dans une langue plus neuve, mais leur ôta leur cachet 3’archaïsme et d’originalité. De nos jours, les Allemands, se piquant d’honneur national, ont cherché à rétablir le Hetdenbuch tel qu’il était avant d’être tronqué par Gaspard de Roan, ces efforts donnèrent lieu à des travaux sérieux, qui aboutirent à l’édition complète et authentique donnée par Von der Hagen, en 1820.

Sans entrer dans de plus longs détails sur l’histoire du Heldenbuch, nons allons énumérer les poèmes qui le composent, en donnant une rapide analyse et une appréciation sommaire de chacun d’eux.

— I. Niebelungen. (V. ce mot.)

— II. La Plainte (die Klage). Ce pofime est, par le sujet qu’il traite, intimement lié au précédent, et contient 4,433 vers courts et rimes. La forme sous laquelle il nous est parvenu remonte au xiïie siècle. Il roule uniquement sur l’éloge des héros massacrés dans l’effroyable tuerie qui termine les Niebelungen, sur leurs funérailles, et sur l’impression produite à Worms par la nouvelle de cette terrible catastrophe. Quelques auteurs ont prétendu que la Plainte avait été rédigée primitivement en latin. Ce poème, bien moins important que les Niebelungen, présente des accents plus émus et nous montre des sentiments plus touchants.

— III. Hœrnen Sigfrid. Ce petit poème, de 179 strophes, raconte une des aventures de jeunesse de Sigfrid. Le héros, perfidement envoyé par un forgeron dans une forêt enchantée pour y faire du charbon, lutte contre un dragoa monstrueux, et le tue ; puis il met le

HBLD

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feu h la forêt et consume tous les reptiles qui s’y trouvent. Leurs écailles liquéfiées forment un ruisseau dans lequel le héros Se plonge et forme ainsi à son corps une cuirasse de corne qui le rend invulnérable. Après cet exploit il délivre Chriemhild du dragon auquel on l’avait exposée, et l’épouse, grâce a l’aide du nain Euglein et du géant Kuperan. Ce petit pofime rappelle certaines aventures racontées différemment dans le Niebeluiujenlied, et faisant partie du Héros Sigfrid. La principale différence porte sur la manière dont Sigfrid épouse Chriemhild.

— IV. l)as liozengartenlied (la Chanson du jardin de roses). Ce poème, qui comprend-474 strophes analogues a celles des Niebelungen, se partage en Grand Jardin de roses, contenant 2,404 vers, et en Petit Jardin de roses. Voici le sujet de ce dernier : Chrienihildavait un jardin de roses à Worms, entouré d’un fil de soie qui lui servait de muraille. Elle fait défier en combat singulier Dietrich de Berne ; le tournoi a lieu dans le jardin, et Sigfrid, vainqueur de Dietrich, obtient le prix, c’est-à-dire un baiser et une couronne de roses. Le Grand Jardin de roses fait intervenir dans l’action Attila (Etzel) et plusieurs de ses compagnons. Ce poème contient do charmants passages.

— V, Biterolf und Dietlieb. Biterolf, roi de Tolet (Tolède), enthousiasmé de la réputation dont jouit Etzel (Attila), quitte secrètement sa cour, accompagné de onze chevaliers, et se rend à celle du célèbre monarque. Gardant l’incognito le plus strict, il accompagne Etzel dans une expédition contre les Prussiens, et accomplit des prodiges de valeur. Cependant son jeune fils Dietlieb, inquiet de la longue absence de son père, se met à sa recherche, et, après diverses aventures, finit parle retrouver iv la cour d’Etïel. Ce poème, qui contient environ 13,000 vers, se termine d’une façon qui rappelle un peu lus Niebelungen, dont nous retrouvons du reste les principaux personnnges.

— VI. Walther von Wasichenstein (Gautier d’Aquitaine). Gautier, héros au service d’Etzel, après avoir gagné plusieurs victoires pour ce prince, lutte contre le roi des Francs, Gunther, qui, secondé par plusieurs de ses chevaliers, voulait lui enlever ses trésors et sa fiancée Hildegund. Aprèa ces exploits, Walther règne paisiblement en Aquitaine.

— VILHildebrand et Hadubrand. CepoSme est très-ancien ; on en possède un fragment fort considérable, qui remonte au vm« siècle, et qui est rédigé en ancien haut allemand, mélangé d’une assez forte proportion de bas allemand. Les vers riment par allitération, comme les anciennes poésies teutoniques et Scandinaves. Deux héros errants, Hildebrand et Hadubrand, le père et le fils, se provoquent en combat singulier sans se connaître. Cependand Hildeurand, saisi par un pressentiment, demande à son adversaire quelques détails sur son origine ; mais celui-ci, croyant à un piège, engage la lutte. C’est à cet endroit que s’arrête l’ancien manuscrit contenant la version en ancien haut allemand. D’autres manuscrits, d’une rédaction plus moderne, nous apprennent que le père et le fils, après un combat sanglant, finirent par se reconnaître. Ce sujet est traité avec cette vigueur et cette rudesse qu’on remarque en général dans les anciennes poésies germaniques.

— VIII. La fuite de IHetrich chez les Huns, et sa généalogie. Ce poème, contenant environ 10,000 vers, roule presque tout entier sur d’anciennes traditions mythologiques particulières aux peuples germaniques. On y voit des héros fabuleux qui accomplissent des exploits surnaturels, et vivent an moyenne de trois cents à quatre cents ans, et ont jusqu’à cinquante enfan’S. Le récit se termine parla trahison de Einrich, oncle de Dietrich de Berne, contre son neveu, et de la fuite de ce dernier auprès d’Etzel ou Attila.

— IX. La cour d’Etzel ou A ttila. Etzel laissait toujours ouvertes les portes de son burg, parce qu’il n’avait pas d’ennemis. Une jeune fée, Selde, poursuivie par un enchanteur, vient demander du secours à Etzel. Le jeuno Dietrich, ne voulant pas laisser échapper une aussi belle occasion de fuire ses premières armes, se propose pour champion, et, au bout de quatre jours d’un combat acharné, vient ii bout de son redoutable adversaire. Dès lors il va commencer cette série de luttes avec les nains, les géants, les magiciens, etc., qui font de lui un des héros les plus célèbres du Heldenbuch. Dans ce poème, Etzel a plutôt le caractère d’un roi puissant et riche que d’un guerrier aventureux.

— X. La mort d’Alphart. Ermenrich fait porter un cartel à Dietrich. Le jeune Alphart veut répondre au défi, et réduit successivement à merci les plus vaillants compagnons d’Ennenrich, jusqu’au moment où, traîtreusement attaqué par Heiiner et Witiig, iJ succombe à son tour. Dietrich accourt a la tête de ses compagnons et venge Alphart d’une manière sanglante.

— XI. La bataille de Pavenne. Ce poème, qui contient 1,140 strophes de 6 vers, paraît dater du xmo siècle. Les fils d’Etzel ou Attila voulaient voir l’Italie, et leur père ne cousent à les laisser partir qu’en les confiant à la garde de Dietrich. ARavenne, les trois princes supplient leur Mentor de les laisser sortir de la ville ; mais, s’étant égarés, ils tombent dans une embuscade dressée par Ermenrich, et y succombent après une résia-