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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1055

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GRÈ

els on peut reprocher leur ère artificiel et un peu matoire. Il a plus de charme et de grâce dans des scènes familières et dans ses portraits. Principales œu- vrès : l'Accordée de village, la Malédiction paternelle, le Fils puni, LOiseau mort, la Cruche cassée, ete. Il mourut à peu près dans la misère.

grève n. f. Jambière d'armure. Devant mobile de corsage de femme. (Vx.)

grève nf. (bas lat.grava, d'orig. celtique). Plage de sa- ble et de gravier. Banc de sa- ble mobile, Gros sable avec lequel on fait du mortier, Pur ext. (et à cause de la lace de Grève à Paris où es ouvriers sans travail se réunissaient pour se faire embaucher). Ligue légale de personnes qui se coalisent pour faire cesser le travail, ét qui refusent de le repren-" dre si l'on ne satisfait pas à leurs réclamations : se mettre en grève; faire grève. Grève générale, coalition de tous les corps de métiers pour er des revendications

que





vou. Dr, Au point de vuejuridique,lesemployeursont,commelesemployés, pleine et entière faculté de combiner entre eux une

rève, et à cette occasion ils se trouvent, en principe, à l'abri de toutes poursuites, L'article 416 du Code pé- nal punissait de la prison et de l'amende les ouvriers où les patrons qui, à l'aide d'amendes, défenses, mises à l'index prononcées par suite d'un plan concerté, auraient porté atteinte à la liberté du travail. Cette disposition ayant été abrogée par la loi du 22 mars 4884 sur les syndicats professionnels, le Code pénal ne vise plus (art. 414) que les grèves ou tentatives de

rève concertées et accompagnées de menaces, voies

e fait, violences où manœuvres frauduleuses, Mais si la mise à l'index SUR aux juridictions répres- sives, elle peut, d'après la jurisprudence, motiver une condamnation à des dommages-intérêts.

Afin d'éviter ou d'abréger les grèves, la loi du 27 décembre 1892 a organisé la conciliation et l'arbi- trage en matière de différends entre patrons et ou- vriers où employés.

Grève (place de), depuis 1806 place de l'Hôtel- de-Ville, à Paris. C'est là qu'avaient lieu les princi-

ales fêtes, et aussi l'exécution des criminels. On ‘appelait de ce nom parce qu'elle s'étendait jusqu’au bord de la Seine. En 1357, la Maison des Piliers y devint le siège de la Prévoté des marchands.

Grève des mineurs (la), tableau de Roll (1880), au musée de Valenciennes, traité dans un style réa- liste et très lumineux.

Greve, comm. d'Italie (Toscane), sur la rivière homonyme, aff. de l'Arno ; 12.800 h. Soie. Vigne, müriers.

ever [vé] v. a. (lat. gravare; de gravis, lourd, — Prend un # ouvert devant une syllabe muette : je grève.) Soumettre à des charges : héritage grevé de nombreuses dettes. ANT. Dégrever,

gréviculteur n. m. Celui qui cultive, qui orga- nise ou entretient les grèves.

gréviculture n. f. Action de cultiver, d'entre- tenir les grèves.

grévière n. f. Morceau de peau de mouton, que les élagueurs s'attachentautour fl des jambes, ÿ

Gréville, comm. de la Manche, arr. et à 14 kil. de Cherbourg; 370 h. Bains de mer (plage de sable); belles falaises.

Gréville (Henry),pseu- donyme d'Alice FLEURY, Mme DurAND, romancière française, née à Paris, m. à BoulognesurMer(18421902); auteur d'œuvres attachan- tes : Dosia, Céphise, Le Vœu de Nadia, etce., dont l'action se passe souvent en Russie.

révillers, comm.du Pas-de-Calais, arr, et à 21 kilom. d'Arras, sur le pla- teau de pet ; 558 h. en 1014.Grévillers a été pris par les Anglais le 13 mars 1917, au moment où s'est produit le répli allemand ; il est com- plètement détruit.

Grévin (Jacques), mé- decin et poète français, né à Clermont-en-Bcauvaisis, m. à Turin (1638-1570) ; auteur de tragédies et de comédies estimables : Jules César, La Trésorière, les Ebahis.

Grévin (Alfred), dessi- nateur et littérateur fran- çais, né à Epineuil (Yonne), m.à Saint-Mandé(1827-1892), Ses œuvres sont le produit d'une fine observation et d'uné inspiration humoris- tique.

Grévin (musée), créé à Paris, en 1882, boulevard Montmartre; célèbre ga- lerie de figures de cire.

gréviste [uis-te] adj. et n. Se dit des per. qui sont en grève, qui font partie d'une grève.

Grévy Jules), avocat et homme politique, né et |





La Eu

Mme Gréville.



x. à Mont-sous-Vaudrey (1807-1891), troisième prési-

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8. La Grève des mineurs, tableau de Roll.

dent de la République française ; il succéda au ma- réchal de Mac-Mahon en 1879, fut réélu en 1886, et donna sa démission en 1887, — Son frère, ALBERT, né ét m, à Mont-sous-Vaudrey (1822-4899), fut gou- verneur général de l'Algérie.

grewie {vi) n. f. Genre de tiliacées originaires d'Asie, et dont une espèce est cultivée en France comme ornementale.

— EncycL, Les grewies sont des arbrisseaux à fleurs en ombelles, et dont le fruit est une baie, On en connait cinquante espèces, des régions chaudes de l'Asie et de l'Afrique. Les fruits de quelques espèces sont employés comme astringents et anti- syphilitiques.

Grey [grè] (Jane), princesse anglaise, petite-fille de Marie, sœur de Henri VIII (1537-1554). Après avoir reçu une éducation des plus brillantes (elle savait le grec et même l'hébreu), elle fut, malgré elle. portée au trône d'Angle- terre par l'ambition de son béau-pére, le duc de Nor- thumberland, Elle tomba en- tre les mains de Marie Tudor, qui la fit décapiter. Jane mou- rut à dix-sept ans. « Quand on m'éleva au trône, dit-elle, je voyais l'échafaud derrière.»


Grey (la Mort de Jane), tableau de Paul Delaroche (1834), œuvre impression-

nante, d'une composition un peu théâtrale mais d'un grand effet. (V. p. 1005.)

Grey (lord Charles Howick, comte), homme d'Etat anglais, né à Fallo- don (1764-1845). En 1832, chef d'un ministère whig, il fit passer le bill célèbre de réforme parlementaire.

Grey (sir Edward), vicomte de Fallodon, homme d'Etat anglais du parti libéral, né en 1862. Secré- taire d'Etat des affaires étrangères de 1905 à 1916, il eut à diriger les difficiles négociations des débuts de la Grande Guerre,

greyhound {9ré-ha-oun'd] n. m. (m. angl.). Lévrier anglais, dressé spécialement au coursing, sport interdit en France. : Grez-Doiceau, comm. de Bel taie (Brabant, arr. de Nivelles), sur un affluent de la Dyle ; 2.810 h.

Grez-en-Bouère, ch.-1. de e. (Mayenne), arr. et à 14 kil, de Château-Gontier ; 1.450 h. Ch, de f. Et. Carrières. — Le cant. a 12 comm., et 9.020 h.

grianneau {yri-ané] n. m. (dé grian, mot suisse tiré de l'allem. dialectal grigelhahn). Nom vulgaire du jeune coq dé bruyère.

grias [ass] n. m. Genre de myrtacées de l'Amé- rique tropicale, comprenant de grands arbres à port de palmier, à fruits charnus que l'on mange confits, sous le nom de poires d'anchoïs.

gribane n. f. Barque normande à fond plat, à un ou deux mâts : la gribane a parfois des mâts de hune volants.

Gribeauval [46] (Jean-Baptiste Vaquerre de), énéral d'artillerie, né à Amiens, m. à Paris (1715- 789) ; créateur d'un système

de bouche à feu grâce auquel l'artillerie française était la première d'Europe au mo- ment de la Révolution.

griblette [hit] n. f. Mince morceau de viande enveloppé de lard, qu'on fait griller.

Griboïedov (Alexan- dre Sergievitch}, diplomate et auteur dramatique russe, né à Moscou, m. à Téhéran (1793-1829): auteur de la tra-

édie La Nuit géorgienne, et ë la comédie Le Malheur d'avoir trop d'esprit. bou n.m.Mar, Faire gribou, se dit de l'embarta- tion qui chavire sur une barre (loc. usitée sur la côte d'Afrique).

gribouillage [bou, LE mil.] n. m. Fam. Mau- vaise peinture. Ecriture mal formée.

Gribouille, nom populaire, qui tiré sans doute son origine de gribruilleur (qui confond tout). On nomme ainsi l'homme d'un esprit brouillon, sans ordre. qui fait toutes choses à contretemps, et se jette dans l'eau quand il craint d'être mouillé’par Ja pluie.


Jane Grey.


Gribeauval,

GRI

gribouiller {bou, {! mll., é] v. n. et a. Fam. Faire du gribouillage.

gribouïillette {hou, IE mil, ëte) n. f. Jeu consistant à jeter un objet au milieu d'enfants qui cherchent à l'attraper. À la gribouillette, à l'aven- ture,

ribouilleur, euse bou, {! mll., eur, eu-xe]

n. Personne qui gribouille.

gribo 8 [bou, L mil., à] n. m. Ecriture illisible.

gribouri n. m. Lutin. (Vx.) Nom vulgaire d'un insecte ennemi de la vigne, le bromius-ou adozus vitis, ET encore eumulpe ou écrivain.

gridelin, e adj. De la couleur grise du lin. (Vx.)

grièche adj. V. r16-6R1è0nE.

grief [yri-èfl, ève adj. (lat. ravis). Grave dangereux : faute griève ; griève maladie. (Peu us.)

grief Igri-èf] n. m. (du lat. gravis, fâcheux). Dommage que l'on subit, (Vx en ce sens.) Plainte qu'on en fait : formuler ses griefs.

Grieg [grigh] (Edouard Hagerup), compositeur nor- végien, né et m. à Bergen {1843-1907) ; auteur de la mu- sique de Peer Gynt, des Mor- ceaux lyriques, des Danses norvégiennes, ete., et de nom- breux lieders d'une remar- quable couleur locale, Sa musique originale et colo- rée sinspire des mélodies populaires.


EUR A AU


Gries, comm. du Bas- (A 7 } Rhin, arr. de Strasbourg; de 1.815 h. Grieg.

Griesbach [orés-bald, : village d'Allemagne (grand-duché de Bade) ; 860 h, Sources minérales froides, ferrugineuses, gazelises, dont l'une agit sur l'hématose,

grieu n. m. Mines. Syn. de crisou.

èvement [man]adv. D'une manière griève:

griévement blessé.

grièveté n. f. (de grief adj.). Gravité, (Vx.)

griffade (gri-fa-de] n. f. Coup de griffe.

griffage [gri-fa-je) n. m. Action de griffer des baliveaux, dans une coupe de bois. Action de gau- frer les fleurs artificielles,

griffe {gri-fe] n. f. (anc. h. allem. an, saisir). Ongle erochu et pointu de certains EE HE re le tigre, le lion, le chat, ete.), ou d'un oiseau de proie (comme l'épervier, le faucon, etc.). Fig, ét fam. Do- mination injuste, cruelle : enfant est dans Les

grifles d'une marâtre. Coup de griffe. attaque, cri- tique vive. Empreinte imitant une signature. Instru- ment qui sert à mettre cette empreinte. Signes caractéristiques qui font reconnaître qu'un ouvrage est de tel écrivain ou de tel artiste. Bot. Nom donné aux racines de certaines plantes : griffes d'asperge,


Griffes : 4, 2, 3, De bourrelier ; 4, 5, De sellier ; 6. De maçon ; 7, De forestier; 8. Pour grimper ; 9, De zingueur ; 10, 11. De cordonnier ; 12, A tracer les portées (mus.).

de renoncule, etc. Archit. Au moyen âge, appendice ou renfort en pierre à la base des colonnes, Techn. Crampons d'émondeur, Outil de formes très diverses servant aux doreurs, plom- biers, maçons,tapissiers, fores- tiers, etc. Mar. Nœud de grif- fes, nœud fait sur des crocs

ur y fixer des cordages.

ROV. À la griffe on recon- naît le lion, traduction fran- çaise du proverbe latin £x ungue leonem, et que notre langue rend aussi sous cette

forme : À l'œuvre on connaît

Nœuds de griffes. l'artisan. ALt LiTréR. : Le

lion qui se la rogner les-griffes, allusion à une fable de La Fontaine, le Lion amoureux (LV, 1). Se dit de toute personne qu'une passion a mise dans l'impossibilité de se défendre ou d'attaquer.

griffe Lori fe) n. et adj, Se dit d'un individu né d'un nè, 'uné négresse, et d'une personne qui est mulätre,

griffer loriré] v. a. Saisir avec les griffes. Don- ner un coup de griffe, égratigner. Marquer de jeunes baliveaux avec une grifle de forestier.

griffet [gri-f#] n. m. Hirondelle de cheminée.

Griffet lle P. llenri), théologien et historien français, né à Moulins, m. à Bruxelles (16981771X