Aller au contenu

Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1054

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GRÉ

\grenétine n. f. Gélatine très pure, en feuilles


_ minces, longues, blanches et transparentes, employée

divers u culinaires ou pharmaceutiques. ènetis [fi] n. m. Ensemble de petits grains en relief, placés au bord des ‘médailles, des mon- maies, pour empêcher de les rogner. ènetoir n. m. Outil servant à faire le grè- netis sur les monnaies. Outil pour grener les peaux. (On écrit aussi GRAINETOIR.)

grenette [né-te] n.f. Petite graine. Petits grains fabriqués avec la poudre des baies de nerprun et donnant une couleur jaune.

grèneture n. f. Ensemble de petits grains sur uné pièce d'orfévrerie.

neur, eUSE [eu-se] n. Personne qui fait pro- re des graines, ou œufs, de vers à soie, Ouvrier pores e aux pierres ou aux plaques de zinc stinées à l'impression lithographique, N. f. Machine <mployée par les corroyeurs pour grener le cuir. er {ni-é} n.m.(lat. granarium ; de granumr ). Partie la plus haute d'un bâtiment, destinée serrer les grains, fourrages, etc. Se dit aussi du lus haut étage d'une maison, sous le comble : être ogé au grenier. Greniers publics ou greniers d'abon- dance, publics SA que t par la Convention, où l'on tenait en réserve les grains pour les années de disette. Fig. Pays fertile d'où l'on tire beaucoup de blé; la Beauce est Le grenier de la France. Mar, En grenier, se dit de la manière de charger un na- vire én entassant les marchandises dans la cale. Fig. Aller de la cave au grenier, au fig., tantôt monter, tantôt descendre, ne pas écrire droit ; parler avec incohérence. ALLUS. LITTÉR. : Dans un grenier, qu'on æst bien à vingt ans ! refrain d'une charmante chan- "son de Béranger (1829), pe en proverbe. Il est vrai qu'on le cite presque toujours par ironie,

— Enoyez. Les greniers servent en général À loger les CHERS Dans les petites exploitations, le g ier est la ie haute de la maison d'habitation ;

les grandes, il occupe les combles des granges

ou des hangars. Quand il recèle le foin, on l'appelle plus communément fenil. Ordinairement, le plan- cher des greniers est pourvu d'une trappe pour le des sacs de grains ; un treuil ou une poulie

aident à la montée ou à la descente des charges. On conserve les grains en sacs ou en tas ; dans ce dernier Cas, il faut aérer la masse = des pelletages fré- quents. En tout cas, des fené doivent être dispo- stes de loin en loin, pour assurer de temps à autre le renouvellement de l'air et l'accés dé la lumière.

— Hist. Grenier à sel. On appelait ainsi les lieux <los où l'on faisait sécher le sel avant de le vendre. Le même nom désignait une juridiction établie en 1342, pour juger en première instance des contesta- tions survenues au sujet de la gabelle ; les appels, s'il y avait lieu, étaient portés devant la cour des aides, Il : y avait en France dix-sept

ers à sel.

Grenoble, ch.1. du dép. de l'Isère, sur l'Isère et Je Drac; ch. de f. P.-L.-M, à 633 kil. de Paris; 77.460 h. (Grenoblois). Evêché, cour

d'appel ; académie, univer- sité (facultés de droit, des sciences et des lettres) ; quar- tier Eine du 14 corps d'armée. Cathédrale Notre- Dame, Palais de Justice (xvi, xvue s.). Ganterie, ciment, carrosserie, — L'arr, la 20 cant., 213 comm., 296.760 h. ; le cant. Est a


Armes de Grenoble.

  • 40 comm. et 25,800 h.; le cant. Nord, 8 comm. et

26.220 h. ; le cant. Sud, 9 comm. et 41.360 h. Grenoble fut JUS la rad du Dauphiné. Patrie de es de Lionne, du cardinal de Tencin, de Con-

Es Vaucanson, de ve, de Mounier, de Sten , de Casimir Perief, etc.

Grenoble (conduite de). V. coNDuITE. grenoir n.m. Crible, atelier où l'on passe la à canon. nouillard {nou, /! mil., ar] n. m. Nom vul- du busard. Pop. Buveur d'eau. Amateur de ns froids. grenouille nou, 1 mil., 5) n. f. (lat, ranun- cula, diminutif de, rana, grenouille). Genre de batra- ciens anoures, famille des ranidés, qui vivent sur tout le globe: {a grenouille passe par l'état de tè . BATRACIEN et planche REPTILES.) Fig. et HE Caisse, fonds commun. Manger la grenouille, se "dit du dépositaire infidèle qui vole ou dilapide les fonds qu'on lui a confiés. Arg. paris. Nom générique de la menue population galante. Mar, Dé servant de garniture au milieu d'un réa de poulie. ALLUS. LIT- TÉR. : Les illes qui demandent un roi, titre d'une fable de La Fontaine (III, 4). Ces grenouilles figurent les peuples en général, et aussi les bonnes gens ai ne sont jamais contents de leur situation. = — Encyoz. Zoo. Les grenouilles ont le corps assez Cabine Er Sd Fes sautent avec nagent bien. Leur jeune se se dans les eaux dormantes, sous forme de telard : quand elles ont acquis quatre pattes, perdu leur queue, Jeurs branchies, leur vie devient terrestre et elles sont obligées, quand elles sont dans l'eau, de revenir res-


Grenoailles : À, rousse; B, agile.

rer à la surface. Les grenouilles vivent d'insectes. en connaît 117 espèces, réparties sur tout le globe., Trois espèces sont communes en France : la gre- nouilles verte, la grenouille rousse et la grenouille

agile. La plus grande nouille est la grenouille- pres e Etai-Unis qui atteint 50 centimètres ong.

— Péch.La

Le dont es membres pos- térieurs,dépecés, constituent un mets délicat, se pêche pendant la nuit : on fait usage d'une lan- terne où d'une torche, dont la lueur éblouit les bestioles, qui ne cherchent pas à fuir, ét qui se laissent prendre à la main. On pee aussi pêcher a grenouille dans la journée, cense servant d'une ligne cons- tituée par un sim- ple fil xéau bout d'une baguette flexible; l'hame- çon (8 à 12) est pourvud'une plombée, puis d'un petit mor- ceau de drap rouge, que l'on agite sur l'eau, dans les herbes, pour attirer les gre- nouilles, et sur lequel elles sautent avec avidité. On pêche aussi la grenouille à la lance.

Grenouilles ({es), comédie d'Aristophane, vio- lente satire littéraire dirigée contre le théâtre d'Eu- ripide, HUE l'auteur accuse d'avoir dépravé les mœurs. On y rémarque : un amusant concours litté- raire entre Éschyle et Euripide, aux Enfers, en pré- sence de Dionysos, venu pour chercher un poëte tra-

que; les chœurs, pleins d'une poétique fantaisie,

es grenouilles de ! Achéron, et le beau chœur des Initiés d'Eleusis aux Champs Elysées (406 av. J.-C.), grenouiller f{! mil. é] v. a. Mar, Munir d'une renouille, d'un dé : grenouiller une poulie. V, n. ‘am. Barboter dans l'eau. Boire de l'eau. grenouillère [nou, {! mll.] n. f. Marécage à enouille, Fig. Lieu humide, malsain. Fam. Bain ‘eau courante peu profonde, où barbotent ceux qui ne savent pas nager.

grenouillette {nou. !! mll., ë-te] n. f. Renon- cule des marais. (On dit aussi GRENOUILLET n, m.) Tumeur qui se forme sous la langue.

grenu, € adj. (de grain). Qui a beaucoup de grains : épi grenu. Couvert de saillies arrondies : cuir grenu. N. m. Ensemble des petits grains dont un objet est parsemé : Le grenu d'une roche.

grenure n. f. Action de grener les ombres d'une gravure; son résultat, Etat d'une étoffe, d'un cuir, d'un métal grenés.

Grenville |prén) (George), homme d'Etat an- glais, dont la politiqué imprudente (lai sur le timbre) pRyS le soulèvement des colonies américaines (1712-1370).

Grenville-Murray (Eusitace Clare), litté- rateur anglais, né à Naples, m. à Paris (1819-1881); auteur d'intéressantes études sur les sociétés fran- çaise, allemande, etc.

Gréoux ou), ou Gréoulx, comm. des Basses- Alpes (cant. de Valensole), arr. et à 47 kil. de Digne, sur le Verdon; 1.100 h. Eaux sulfureuses iodurées, chaudes (3705), employées dans les dermatoses, l'ar- thritisme,

grès [gré] n. m. (allem. pries). Roche composée de petits grains de quartz agglomérés : grès rouge, sd vosgien; pavé de grès. Poudre de grès servant

récurer. Vase, etc., de grès. Grès lammés ou flam- bés, poteries de grès vitriflées et colorées au feu par des oxydes métalliques.

— Excycz. Géol. Les grès sont des roches primi- tivement déposées à l'état de sable, mais dont les éléments meubles ont été soudés par un ciment sili- ceux, calcaire ou ferrugineux, Dans certains types, l'agglomération est si parfaite, que la cassure pré- sente un aspect luisant (grès lusirés), Les grès sili- ceux ont une grande dureté, et sont couramment UE pour Île pe e des rues.

— Techn. Pour la fabrication des poteries appelées grès, on utilise comme matières premières des ar- giles naturelles qui, par cuisson et grâce à la pré sence de substances fusibles, comme les micas, donnent une pâte compacte, ou encore des argiles plastiques, auxquelles on peut ajouter du sable et d'autres argiles en quantité convenable pour que la masse prenne une texture voulue. Cette dernière méthode de préparation est utilisée pour les grès fins, qui sont, par suite, composés d'une argile, d'un dégraissant et d'un fondant qui n'est autre que le feldspath ou la pegmatite. Les rad sont façonnés au tour ou moulés À la main; on les cuit au four, et vers la fin de la cuisson l'on projette sur les pièces du sel pour obtenir la glaçure. Dans les grès fins, cette glaçure est variable ; d'autre part, on introduit quel- quefois dans la matière, avant la cuisson, des subs- lances vitrescibles comme l'oxyde de cuivre, l'oxyde rouge dé plomb, ete., lesquelles, au cours de la euis- son, vitriflent la surface, En interrompant brusque- ment la cuisson par un courant d'air, l'oxyde en


! fusion se trouve décoloré par place, et présente des

coulées de nuances variées : on obtient ainsi les grès flammés ou flambés.

grésage [za-je) n. m. Action de gréser.

gréser [6] v.a. Polir avec le grésoir, Polir avec du grès.

gréserie[ze-ri} n.f. Fabrique de poteries de grès.

gréseux, eUSe [seû, eu-se] adj. Qui est de la nature du grès : les roches gréseuses constituent une partie de l'ossature des Vosges.

Greshäm (Thomas). financier anglais, né à Londres (1519-1574) : grand financier de Ja couronne, il construisit, en 1564, le Aoyal Exchange où Bourse du commerce,

grésier [zi-é] n. m. Ouvrier qui extrait le grès des carrières.

grésière [zi] ou gréserie [ze-ri]) n. f. Car- rière de grès.

grésiforme [z:i) adj. Qui a l'apparence du grès.



et un sentiment très juste de


La Place de Grève, au xiv* siècle.

grésil {si ou sil, Z mil.) n. m. (de grès). Menue grêle, très blanche et fort dure. Verre pulvérisé,

grésillement {:i, {{ mll., e-man]) n. m. (de l'anc. fr, plu grillon). Cri du grillon.

grésillement [zi, 1! mil, e-man) n.m. Action de grésiller. Etat de ce qui est hs Bruit ana- logüe à celui du grésil qui tombe : Le grésillement d'un jet d'eau,

grésiller /zi, {1 mil, 4] v. impers. Se dit du grésil qui tomb grésille. V. a. Rétrécir, racornir la chaleur : le feu a grésillé ce parchemin.

Façonner (les bords d'une pièce de verre), avec le

grésoir,

grésillin {zi, 4 mll., in) n. m. Goutte de pluie qui s'est que pendant sa chute,

grésillon {:i, {! mil, on) n. m. Charbon en petits morceaux. Farine grossière.

grésis [si] n. m. Mar. Novice qui ignore la ma- nœuvre,

Grésivaudan [zi-vô]. Géogr.V.GRAISIVAUDAN.

Gresle (La), comm. de la Loire, arr. et à 21 kiL de Roanne; 1.910 h.

grésoir [soir] n. m. Instrument de fer, fendu ou entaillé à ses deux bouts, avec lequel les vitriers rognent les pointes du verre à vitre.

Gresse (Léon), chanteur français, n6 à Cha- rolles, m. à ly-le-Roi (1845-1900) ; doué d'une belle voix de basse profonde, il chanta avec beaucoup de succès à l'Opéra; — Son fils, ANDKÉ- Eriexne, né à Lyon en 1868,doué également d'une bonne voix de basse et comédien habile, s'est fait applaudir dans tous les rôles du répertoire lyrique.

gresserie [gré-se-rf] n. f. Carrière d'où l'on tire du grès. Pierres de grès mises en œuvre. Poterie en grès.

Gresset [grè-sé) (Jean- Baptiste-Louis). poète français, né et m. à Amiens (1709-1777); auteur malicieux et spirituel du ARRET OURS de Ver- Vert, de l'épitre {a Chartreuse, de contes en vers, et d'une excellente comédie, le Mé- chant. Membre de l'Académie française en 1748.

Grésy-sur-Aix, comm. de la Savoie, arr. et à 19 kil. de EEE non loin du lac du Bourget; 1.180 h. Ch. de f. P.-L.-M.

Grésy-sur-Isère, ch-L de cant. (Savoie), arr. et à 14 kil d'Albertville; 910 h. Ch. de £ P.-L.-M. — Le cant. a 11 comm., et 6.420 h.

gretchen ». f. (dimin. fam. de Grete, dim. allem. de Margareta, Marguerite), Nom donné, en France, aux jeunes filles ou femmes allemandes qui sont l'ob- jet de sentiments amoureux.

Gretna - Green ou Graitney, premier vil- lage d'Ecosse, qu'on trouve sur la route de Londres à Edimbourg (comté de Dum- friés), connu par les maria- ges qui s'y célébraient au xvine siècle, selon la loi écossaise, sans conditions de domicile ni de publicité, soit devant le juge de paix, # soit devant toute autre per- sonne plus ou moins qua- lifiée, comme le légendaire forgeron de Gretna-Green,

Érétry (André-Ernest- Modeste), compositeur, l'une des gloires de l'opéra-comique français, n6 à Liége, m. à Montmorency (1741-1813). G Ses opéras se font remarquer par le naturel, l'expression,




la scène. Il est l'auteur des Deux Avares, de Zémire et Azor, et surtout de Richard Cœur de Lion. I acheta l'er- mitage de J.-J. Rousseau à Montmorency, où il mourut.

euln. m. Nomvulgaire du loir.

Greuze (Jean-Baptiste), célèbre peintre français, né à Tournus (Saône-et-Loire), m. à Paris (1725-1805). Ses tra- vaux, très habilement comn- posés, marquent une réaction contre l'école mytholo- gique de Boucher; ce sont de véritables drames, où il règne parfois un réel sentiment pathétique, mais aux-