Aller au contenu

Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de

|

a _ cons d'Afrique.


Août (mois de Caiès), composition d'Eugène Grasset.

fruits : achever les palissages et écussonner les jeu- nes sujets ; effeuiller et écussonner les péchers, écus-

. sonner les pommiers et les cerisiers ; protéger les raisins contre les guépes par des sacs en crin, en papier, — Provision d'œufs pour l'hiver.

Août 1789 (nuit du 4), nuit pendant laquelle l'As- semblée constituante abolit les privilèges féodaux.

Août 1792 (journée du 10), insurrection pari- sienne motivée par le renvoi des ministres girondins, et qui copere résultat définitif l'emprisonnement de Tous VI et la chute de la royauté.

aoûtage [aoujn. m. Travaux rustiques qui ont lieu en août. Moisson.

aoûtat [a-ou-ta] n. m. V, TROMBIDION.

aoûté, e {a-ou] adj. Müri par la chaleur d'août : fruits aoûtés.

aoûtement [a-ou-te-man) n. m. Effet d'une température favorable à la maturation des fruits.

aoûter [a-ou-té] v.a. Rendre mûr, S'aoûter v. pr. Devenir mûr : fruits qui s'aoûtent.

aoûteron la-ou] n. m, Journalier loué pour le temps de la moisson.

‘aoùûteur {a-ou) n. et adj. m. Moissonneur.

apache n. m. Nom que l'on donne, à Paris, aux

ts qui commettent des agressions nocturnes : des apaches des quartiers extérieurs. hes, Peaux-Rouges chasseurs, errant à l'O. des États-Unis et au N. du Mexique, célèbres par leur hardiesse, leur férocité et leurs ruses de guerre. — S. un Apache. V. Peaux-Rouoss.

Apadäâna, recueil pali, qui raconte les vertus des moines bouddhiques. Salle des réceptions solennelles dans les palais des rois de la Perse antique : on voit au Louvre une reconstitution de l'Apadäna de Darius à Suse.

apagogie {jf n.f. (gr. apagôgë). Démonstra- tion par l'absurde.

apaisement (pè-ze-man) n. m. Action d'apai- ser; état de ce qui est apaisé : l'apaisement du vent. Fig: : l'apaisement des passions. ANT. Exoitation.

apaiser /pé--sélv. a. ii à, et pair). Calmer : apaiser les flots, Le vent. Adoucir, rendre moins vio- lent : apaiser une émeute, les passions. Satisfaire, assouvir ‘apaiser la faim, la soif S'apaiser v. pr. Se calmer. Anr. Exciter, attiser.

Apalaches, ancienne peuplade indienne de l'Amérique du Nord.

Apalaches (wonrs). V. ALLRGnANYS.

apalachine n.f. Genre de houx, qui croit dans les monts Apalaches (Amérique du Nord), et dont les feuilles ont des propriétés vomitives.

Apamée, nom de plusieurs villes de l'Asie an- cienné. La plus fameuse, APAMÉE-SUR-L'ORONTE, Au 8: d'Antioche; fut célèbre au temps des croisades sous le nom de Famieh.

apanage n. m. (du lat. apanagium, revenu annuel ; de ad, à, et panis, pain). Portion de domaine que les souverains assignaient parfois à leurs fils

és, à leurs frères, mais qui devait en général revenir à la couronne après la mort de ceux-ci, Li. Lot : la France n'est plus l'apanage d'une famille. Ce qui est propre à une personne, inhérent à un état : m est l'apanage de l'homme ; les infir- mités sont l'apanage de la vieillesse,

— Excycr. Henri Ier donna le premier un a;

à son fils Robert (la Bourgogne), mais l'institution ne prit une réelle importance que sous Louis VIII. E devinrent funestes quand ils ne répon- dirent plus à un besoin politique : l'assimilation des - pays conquis. Ils furent, sous la seconde maison de TRES surtout, une source d'embarras et même dangers pour la monarchie. Charles V, voyant le péril, da, en 1374, que les Apanages consisteraient non plus'en terres mais en argent: cette décision resta lettre morte. Les apanages, abolis en 1792, furent Dre Napoléon Ier, Louis X VIII et Charles X. Depuis , sous les régimes monarchiques, il ne fut plus question d'apanage : le mot fut remplacé par celui de dotation. apanager v. a. (Prend un e muet après le g devant cr NP nous apanageons.) Donner un a; 3 apanager [jé), ère adj. Donné en apanage. apanagiste [jis-te] n. et adj. Qui possède un apanage : prince apanayiste, apanon n. m.Morceau de fer aplati, qui attache au train la flèche d'une voiture. k: s

apapelardir (S°) v. pr. Devenir papelard.

aparté n. m. (du lat. a parte, à part). Ce qu'un acteur dit à part ie sur Ja ue RÉtedions subre tien faits à l'écart. PI. des apartés.

patame n. m. Sorte d'abri

ssier que se isent les nègres de la cô

occidentale

apathie [1f} n. f. (du gr. a priv., et pathos, pas- sion) Inronn! té, Hole: LA PER, Souohalace :

l'apathie se rencontre souvent chez les tempéraments lymphatiques. Philos. Etat d'une âme inaccessible aux émotions et aux passions : les stolciens affec- taient une entière apathie. ANT. Ardeur, sensibilité, vivacité.

apathique adj. et n. Insensible à tout, indo- lent : Louis XV était profondément apathique. Axr. Vif, enthousiaste.

a athiquement Ike-man] adv. D'une manière apathique : vivre apathiquement.

ho v. du royaume serbo-croate-slovène {comitat de Bacs-Bodrog), sur le Danube ; 13.000 h. Tissage de la soie.

apatite n. f. Phosphate de chaux naturel.

apaturies {rfin. f. pl Fêtes solennelles, durant trois jours. qui rappelaient l'antique organisation d'Athènes en communautés.

Apchéron ou Abchéron, péninsule et cap de la mer Caspienne, à l'extrémité est du Caucase, dans la république de l'Azerbaïdjan. Gisements.de pétrole, exploités par de nombreux puits,

apédioscope [ss] n.m.(du gr. a priv., pedion, plaine, et skopein, examiner), Appareil : servant aux projec- tions stéréoscopi- ques. (L'aspect gé- néral de lJ'instru- ment rappelle celui du stéréoscope ordi- naire. On projette surl'écrandeuxima- ges,et c'est en les re- gardant avec l'apé- dioscope qu'elles se i superposent et que l'œil a la sen- sation du relief.)

Apelle, le plus illustre des peintres grecs live s. av. J.-C.) il naquit à Colophon, en Lydie, et vécut à la cour d'Alexandre le Grand, dont il fit le por- trait, I] se signala par le charme souverain de ses figures, rehaussé d'un brillant coloris. Apelle, Join de s'offenser des critiques, les provoquait pour en faire son profit, On rap orte qu'il exposait quelque- fois ses tableaux en publie, et qu'il se cachait derrière la toile pour entendre les réflexions de chacun. Un jour, un cordonnier trouva à redire à la sandale d'un personnage. Apelle corrigea le défaut. Le len- demain, le même ouvrier s'avisa d'étendre ses criti- ques à d'autres parties du tableau. L'artiste sortit aussitôt de sa cachette et lui dit : « Cordonnier, tiens-t'en à la chaussure. » De là est venu ce pro- verbe latin : Ne sutor ultra crepidam.

Apennins {pé-nin], chaine de montagnes cal- caires, sèches, parfois boisées, ui font suite aux ape maritimes à partir du col de Cadibone, et s'allongent sur toute la péninsule italique; environ 1.300 kil. de long ; 1.200 à 2.000 m. d'alt. moyenne. Point culminant: le Grand Sasso (2.921 m.). pâturages. partir de marbre,

a Sie {pèp-st] n. f. (du gr. a priv., et pepsis, Éd à Défaut le pra ; mauvaise destin

apeptique [pè-pti-ke] adj. Qui concerne l'apep- sie : troubles apeptiques.

Aper (Marcus), Gaulois de naissance, un des meilleurs orateurs latin du 1er siècle.

Aper (Arrius). V. ARRIUS APR.

aperceptibilité /pér-sp] n.f. Philos. Qua- lité de ce qui est aperceptible, (Inus. au sens physique.)

aperceptible [pèr-sp] adj. Philos. Qui peut être perçu.

aperceptif, ÎVe [pér-sèp] adj. Philos. Qui a la faculté d'aperception,

aperception (pér-sép-si-on] n. f. Philos. In- tuition, faculté ou action de saisir immédiatement par la conscience une idée, une vérité. (Dans la

hilosophie de Leibniz, ce mot signifiait la perception ointe à la réflexion.)

aperceptivité [pér-sèp] n. f. Philos. Faculté d'aperception.

apercevable [pér] adj. Qu'on peut apercevoir,

apercevance fpèr] n.f. Faculté d'apercevoir. Perspicacité, pénétration. (Vx.)

apercevant/pér-se-van], @ adj. Se dit d'un cheval dont les yeux sont trop saillants, apercevoir [pèr] v.a. (de à, et percevoir). Com- mencer à voir, découvrir à une certaine distance : apercevoir une voile à l'horizon. Remarquer, distin- guer, et, RS pr saisir, comprendre : nous apercevons les défauts d'autrui, mais non les nôtres. S'apercevoir v. pr. Remarquer : fls se sont aperçus de... ; ils se sont aperçus que... apercher /pàr-chéj v. a. En term. de chass. Aper- cher un oiseau, remarquer l'endroit où fl se perche. aperçu {pèr] n. m. Première vue, coup d'œil : publier l'aperçu d'une cause, Exposé sommaire, esti-


Apédioscope.

eaux


APH

mation approximative : demander l'aperçu d'une dé. pense. Appréciation, jugement : des aperçus très fins.

apérispermé, @ (ris-pér] adj. Se dit d'une graine dépourvue de périsperme,

apériteur n. m. (du lat. aperire, ouvrir), En matière d'assurance multiple, celui des assureurs

ui, en cas de contestation, aurait qualité pour ouvrir l'instance ,

apéritif, ive adj. (du lat. aperire, ouvrir). Qui ouvre les pores aux liquides de l'organisme comme le chiendent, la chicorée, certaines eaux minérales, ete. Qui ouvre l'appétit. N. m. Médicament, remède apéritif. Liqueur alcoolique (absinthe, vermout, bitter, quinquina, ete.) que l'on prend avant le repas, dans le but ou sous prétexte de stimuler l'appétit : prendre un apéritif. Stimulant de l'appétit : l'exercice et le grand air sont les meilleurs apéritifs.

apertement {pér-te-man]) adv. (du lat. apertus, ouvert). D'une manière ouverte.

apertise (pér-ti-xe] n. f. Acte d'adresse. (Vx.)

aperto libro loc, lat. signif. A livre ouvert, On dira: traduire aperto libro. V.AD APERTURAM LIBRI,

Apet, déesse égyptienne, adorée spécialement à Thèbes et représentée avec un corps d'hippopotame. Symbolisait la maternité.

apétale adj. (du gr. a priv.,et de pétale). Qui n'a pas de pétales : la fleur du noïiselier, du saule, est apétale.

apetissement [ti-se-man] n. m. Diminution. (Vx.)

apetisser fti-sé] v. a. Rendre plus petit, S'apetisser v. pr. De- venir plus petit, ANT. Grandir, agrandir.

à peu près loc. adv. Environ, N. m. Approximation : ne vous con- tentez pas des à peu près, Sorte de calembour qui se fait en rempla- gant un mot par un autre qui lui ressemble,

apeuré, € adj. V. ÉPeuré.

Pex !pèkss] n. m. invar, (mot la).Chez les Romains, bonnet des flamines. Auj. Sommet du casque auquel s'attache la crinière, Astron. Point de la sphère céleste, vers lequel s'avance le soleil avec son cortège de planètes, Hist. nat. Pointe, sommet (d'un organe, du bec d'un oiseau, du Es etc.).

aphakie [fa-kf] n. f. (du gr. a priv., et phakos lentille). Méd. Een Es de ar re A 2

aphaniptères [fa-nip-tér] n. m. pl. Sous-ordre d'insectes diptères, renfermant ceux qui, comme les puces, n'ont pas d'ailes. S. un aphantptère,

aphasie {sf} n. f. (du gr. a priv., et phasis, pa- role). Perte de la parole,

— ExcycL. Dans l'aphasie, les organes de la pen- sée et de la phonation peuvent être intacts, la parole articulée étant seule abolie ; ses lésions siègent dans le cerveau, au pied de la troisième circonvolution frontale gauche. Le traitement consiste dans l'admi- nistration d'iodures alcalins.

aphasique [z:i-ke] adj. Qui concerne l'aphasie, N. Qui est atteint d'aphasie : un aphasique.

aphélie [fé-{f} n.m. (du gr. apo. loin de, et Aélios, soleil), Point de l'orbite d'une pla- nète, qui est le plus éloigné du soleil. . AxT. Périhélie.

— Excycz. Cha-

ue planète décrit ns le ciel une orbite de forme elli- ptique, dont le soleil occupe un des foyers. Le point le plus éloigné du soleil est l'aphélie de la planète; le point de la courbe le plus rapproché du soleil formie le périhélie de la même planète. La terre est à son aphélie vers le 1er juillet.

aphérèse f[ré-se) n. f. (gr. aphairésis : de aphairein, enlever). Gramm. Rétranchement d'une syllabe au commencement d'un mot: las! pour hélas! lors pour alors, Colas pour Nicolas, Naïts pour Anaïs, etc.

aphésie [zf] ou aphésis [sis] n. f. (du gr. aphésis, rémission). Amélioration des symptômes d'une maladie, Relâächement dés forces musculaires,

aphidiens {di-inl ou aphididés {dé} n. m. pl. Famille d'insectes hémiptères, ayant pour type les pucerons. S. un aphidien où aphididé,

aphlogistique [flo-jis-ti-ke) adj (du gr. a priv., et phlogos, flamme). Qui ne peut s'enflammer : l'amiante est aphlogistique. N'a. : un aphlogistique.

aphone adj. (du gr. a priv., et phôné, voix). Qui n'a pas de voix, de son.

aphonie {nf} n. f. (de aphone). Extinction de voix.

— Excycz. L'aphonie peut être complète où incom plète. Complète, elle est due à une affection grave des organes vocaux, à une lésion cérébrale ou parfoïs à un trouble nerveux d'origine h que ; le traite- ment est variable suivant la cause. Incomplète: elle est le résultat d'une inflammation, d'uné angines ou est due à des ulcérations syphilitiques, cancéreuses ou tuberculeuses. L'aphonie qui survient au début du coryza se traite par des inhalations de vapeur,

aphorisme [ris-me] n. m. (du gr. aphorismos, définition). Maxime énoncée en peu de mots : tel pére, tel fils. (Dans la langue du Palais, les aphorismes prénnent le nom de brocards : donner et retenir ne vaut ; qui a terme ne doit rien ; ete.).

Aphorismes d'Hippocrate, traité de médecine par préceptes, où chaque ligne est un fait clairement et sobrement exprimé. Style simple et nerveux, péchant quelquefois par excès de concision (ve s, av, J.-C.)

Aphorismes de l'école de Salerne, célèbre oème didactique, attribué à Jean de Milan (xie s il résume toute la pratique hygiénique et médicale du moyen âge.

Aphorismes sur la sagesse dans la vie, ouvrage philosophique de Schopenhauer, qui est comme la paraphrase de cette pensée de Chamfort : « Le bon Pos n'est pas chose aisée : il est très difficile de le trouver en nous, et il ést impossible de le trouver ailleurs, » (1851.)


À | ]

Apete


8, soleil; À, périhélie, B, aphélie.