Aller au contenu

Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

APP

Appel au peuple (comité et parti de l'}, comité et pars bonapartiste, qui se constituèrent au début de la troisième République, sous la présidence de Rouher, en vue du rétablissement de l'empire.

Appel des dernières victimes de la Terreur {T), tableau de Ch.-L, Muller (musée de Versailles). Vaste toile représentant la prison de Saint-Lazare, où sont groupés d'une manière dramatique les con- damnés du commencement de thermidor 1794, C'est une véritable galerie de portraits historiques, parmi lesquels on voit A. Chénier assis au centre, le poète Roucher, disant adieu à son fils, ete. Une impression d'horreur se dégage du coloris triste et du sentiment d'épouvante qui se peint sur les visages [v. p. 119).

Appel des girondins (/), tableau de Fr. Flameng (1819) inspiré par la légende du dernier banquet des girondins (30 oc- tobre 1793) ; expression sobre, contrastes sai- sissants dans les cou- leurs et les attitudes. Valazé, qui sest poi-

nardé, git sur un

rancard.

appelable [a-pe) adj. Dr, Dont on peut appeler.

appelant [a-pe- lan}, e adj. etn. Dr. Qui appelle d'un jugement : la. partie appelante. Chass. Oiseau captif que l'on poste sur un point où viendront ses congénères, attirés par ses appels. N. m. pl. Nom donné, au début du xvine siècle, aux évêques et aux prêtres qui avaient interjeté appel de la bulle Unige- nitus au futur concile.

appelé adj. et n. m. Se dit d'un soldat appelé à rejoindre son corps : réservisie ap- pelé ; les appelés de la Classe, V. ELU.

appeler fa-pe-lé)

v. a. (lat, appellare, — Prend deux { devant une syllabe muette : j'appellerai.) Nommer pour faire venir : appeler la garde. Se ser- vir de la voix où d'un signe pour faire venir quel- qu'on : la poule appelle sés poussins; appeler de a main. Convoquer au service militaire : appeler la réserve sous les drapeau. Citer en justice : appe- ler en témoignage. Destiner à : son mérite l'appelle à commander. Avertir : l'heure m'appelle. Désigner par un nom: appeler un enfant Jacques. Attirer des animaux au moyen d'un appeau : appeler des perdrix. Appeler les choses par leur nom, dire crüment la vérité.




C'est le chien de Jean de Nivel 11 s'enfuit quand on l'appelle, se dit de quelqu'un qui s'en va quand on a besoin de lui. ANT. Chasser, renvoyer, V. n. Recourir à un tribunal supérieur : ne pas appeler d'un jugement, c'est l'accepter. (On dit plus souvent EN APPELER.) En appeler à, s'en référer, s'en référer à : en appeler à la bonne foi de quelqu'un. S'appeler v. pr. Etre désigné par un nom : s'appeler Pierre. appeleur [a-pe)n. m. Chass. Syn. de APPELANT. Appell (Paul-Emile), mathématicien français, à Strasbourg en auteur de savants mémoi-






Membre de l'Académie des sciences (1892) et ident de cette compagnie (1914); recteur de l'Aca- ie de Paris, appellatif, ive [a-pèl-la] adj. et n. m. Gram. Qui convient à toute une espèce, comme les noms homme, arbre. (On dit plutôt nom commun.) appellation {a-pèl-la-si-on] n. f. Action d'ap- eler. (Peu us.) Dénomination, qualificatif : appel- ation ingénieuse,. Manière d'appeler chacune des lettres de l'alphabet. appendice [a-pin] n. m. (lat. appendix). Su plément à la fin d'un ouvrage. Partie qui sert de prolongement à une partie principale, Anaf. Appén- dice vermiforme où iléo-cæcal, petit cul-de-sac qui s'implante sur la partie inférieure du cæcum. Aérost. Manche en étoffe, adaptée à la partie inférieure d'un ballon pour permettre l'échappement du gaz. appendicectomie [apin, sèk-t0-mf}n. f. Opé- ration chirurgicale qui consiste dans l'ablation de l'appendice iléo-esæcal. appendicite {a-pin] n. f, Pathol. Inflammation ela endice du cæcum. cz. L'appendicite débute par une colique tant de la fosse iliaque droite, par de la pation et par un point douloureux situé à quatre travers de doigt au-dessus de l'épine iliaque anté- rieure et supérieure, Les symptômes s'apaisent sou- vent, mais dans les cas graves on voit apparaître de la tonite, Au début, on doit essayer du traitement médical consistant en purgatifs doux (calomel, huile de ricin). Plus tard, si l'appendicité récidive fréquem- ment, on fera l'ablation de l'appendice, quand tout phénomène inflammatoire aura disparu (opération à Froid) Cependant, si la péritonite devenait mena- ante, l'opération à chaud peut &tre le seul moyen e sauver le malade. appendicitaire [a-pin) adj. Sujet aux crises d'appendicite. N. m. : un appendicitaire. appendiciteux, euse [a-pin, teû, eu- ze] adj. Qui tient de l'appendicite : péritonite appen- diciteuse, N. Personne atteinte d'appendicite : un appendiciteur. appendiculaire [a-pin, lè-re) adj. Hist. nât, Qui ressemble à un appendice, Méd. Qui a rappért à l'appendice iléo-cæcal : colique appendiculairé. appendicule [a-pin] n. m. Petit appendice.

appendiculé, e [apin] adj. Qui est pourvu d'un où de plusieurs appendices,

appendre {a-pan-dre] v. a. (lat. appendere). Sus- pendre, attacher : appendre des drapeaux.

appension [a-pan! n. f.(de appendre). Suspen- sion d'un membre à l'aide d'une écharpe,



d








— 104 —

appentis la-pan-til n. m. (de ad, et du lat. pen- dere, pendre}. Petit toit : à une seule pente, appuyé du faite à un mur, tandis que sa partie inférieure est soutenue ar des poteaux. Petit âtiment adossé contre un grand. # Appenzell [a-pèn- ne de la Stsss, sur la Sitter: 4.600 h. (Appenzellois).. Brode-


€ Appentis. ries ; commerce de bois ; élève de bétail. Le canton de ce nom est subdivisé en deux demi-cantons : Ahodes intérieures (13.600 L.),


L'Appel des girondins, tableau de Pr, Flameag,

ch.-1. APPAATE et Ahodes extérieures (55.300 h.), ch.-1. l'rogen et Hérisau. appert (ill. V. arranor. Appert [ap'-pér] (Benjamin- Nicolas-Marie), philanthrope français, né à Paris (1797). — Son frère, FRANÇOIS, est l'in- venteur d'un procédé de con- servation des substances ali- mentaires ; m. en 1840. Apport (Félix - Antoine}, général et diplomate français, né à ee Ed (ner Ms nm. 'aris (1817-1891). se , signala à la bataille de Cham- ‘°49te d'Appentell. pigny et fut ambassadeur en Russie de 1883 à 1886. appesantir {a-pe-zan-tir]v.a. (de à, et pesant). Alourdir : l'eau appesantit Les vêtements. Rendre moins propre pour fe mouvement, pour l'action : la vieillesse appesantit le corps. Fig. Appesantir son bras, sa maïn, châtier. Appesantir le joug, son pou- voir, rendre sa domination plus Appre Rave S'appe- santir v. pr. Devenir plus lourd. S'appesantir sur, frapper, accabler, Insister longuement Sur : s'appesan- tir sur un sujet. ANT. Allég Hégir. appesantissement {a-pe-zan-ti-se-man] n.m. Etat d'une personne appesantie par l'âge,etc, Lourdeur, appétence [a-pé-tan-se] n.f. Désir instinctif. Convoitise. AxT, Inappétence. appéter [té] v.a. (du lat. appetere, désirer. — Se conj. comme accélérer.) Désirer vivement: l'esto- mac appète les aliments. Ant. Rebuter, repousser. appétibilité [a-pé] n.f. Propriété de ce qui est appétible. désirable, Faculté d'appéter. sphÉUHIS {a-pé] adj. Qui excite l'appétit : mets appétible.

appétissant [a-pé-ti-san), @ adj.» Qui excite l'appétit, les désirs. Axr. Rebutant.

appêtit [a-pé-ti] n. m. (du lat. appetitus, désir). Inclination qui porte à désirer une chose pour Ja satisfaction des sens (en ce sens, s'emploie presque toujours au pluriel) : il ne faut pas se laisser gou- verner par ses appétits. Désir, besoin de manger : l'exercice donne de l'appétit. N. m. pl. Nom donné à certaines plantes excitantes : ciboule, ciboulette, cive, civetie, échalotte, oignon, ail, persil, cerfeuil ; aux harengs saléés et fumés à demi, ete. Prov. : L'appétit vient en mangeant, plus on a de biens, plus on en veut avoir, ALL. LiTrér : Bon appétit, messieurs, célèbre hémistiche de Victor Hugo dans Ruy Blas (acte III, sc. 11}. ANT. Anorexie, inappé- tence, satiété.

— Éncycz. L'appétit ést surtout accentué dans le jeune âge, pendant l'hiver ou après le travail corpo- rel non excessif. S'il devient très impérieux, il prend le nom de faim. Pour le réveiller, il est bon parfois de prendre rie amers.

appétitif, 1ve [a-pé) ad}, (de appétit). Qui fait désirer vivement, en parlant des besoins positifs.

appétition [a-pé-ti-si-on) n. f. Vif désir,

Appian (Adolphe), paysagiste et grayeur fran- çais, né et m, à Lyon (1819-1898); sut tirer de la lumière des effets surprenants.

Appiani (Andrea), peintre de fresque italien, né et m. à Milan (1764-1817). I] fut le peintre de la cour de Napoléon Ier, perdit sa situation ayec la chute de l'Empire et finit dans la misère,

appiécement [a-pi-é-se-man] n. m. Syn. de RAPIÈCEMENT.

Appien |{ap-pi-en), historien gree du ne siècle de notre ère; auteur d'une précieuse Histoire ro- maine, où les faits sont groupés par nation.

Appienne (voie), route magnifique qui allait de Rome à Brindes, et fut commencée par Claudius Appius (312 av. J.-C.). Elle était bordée, près de Rome, dé somptueux monuments funéraires; celui de Cecilia Metella subsiste encore.





  • APR

appiler {a pi-lé v.a. Mettre, rassembler en pile,

applaudir (aniôl v. a. (lat. applaudere). Bat- tre des mains en signe d'approbation : applaudir une tre un acteur. Approuver, louer. V. n. Applaudin

, témoigner son approbation : j'applaudis à tout ce que vous dites. S'applaudir v. pr. Se glorifier, se féli- citer, se réjouir : s'applaudir d'avoir pris une réso- lution. ANT. Huer, siffler, blämer, réprouver.

applaudissement {a-plô-di-se-man] n. m. Batiement de mains qui manifeste l'approbation ; acclamations. Eloge. ANT. Huée.

PHDIANHAAQUE a-plé-di-seur] n. m. Qui rap plaudit beaucoup, et surtout, qui affecte d'applar avec Se Fe

a e-cake n.m. (angl. apple, pomme, et cake, Etre Gâteau Cr res q 2 assé avec le thé,

applégement n.m. Dr. anc. Constitution, en justice, de plèges ou cautions,

appléger v.a.{(Se conj. comme abréger.) Dr. ane. Cautionner, :

appli {a-plil n. m. Objet quelconque du matériel d'attelage des bêtes de somme, £

applicabilité [a-pli) n. f. Qualité de ce qui est applicable, *

applicable [a-ylil adj. Qui peut ou doit étre appliqué, Géom. Surfaces (UE les, a RENTRÉE pee Yune sur l'autre, ANT. een Fe “

a cage {a-pli] n.m. Action d'appliquer pour la SRbraton A idité, ee applicata laplr) n.m, pl. (mot lat. signif. choses appliquées). Tout ce qu'on applique à la sur- face du corps (vêtements, cosmétiques, etc.).

application {a-pli-ka-si-on] n. f. (lat. appli- catio). Action de poser une chose sur une autre, de façon qu'elles adhèrent : application d'or sur du cuivre. Dentelle d'application, dentelles dont les motifs d'ornement quete composent, exécutés sépa- rément, d'abord à l'aiguille où aux fuseaux, sont ensuite appliqués et cousus sur le fond de tulle à Ia mécanique. Broderie d'application, manière de bro: der sur double fond, de telle sorte que le dessin, après avoir été découpé dans l'un des fonds, se trouve appliqué sur l'autre. (Parfois, les dessins se compo- sent de découpures de drap, de velours, etc., cousues sur l'étotfe.\ Attention soutenue: application à l'étude. Action d'adapter une maxime, un pré- cepte, ete. : application d'un article du code. tation d'un procédé, d'une méthode : l'application d l'algèbre à la géométrie. Ecoles d'application, v. ëco- LEs. AxT. Inapplication.

applique [a-pli-ke) n. f. Tout ce qu'on applique sur un obje, pour l'orner.

Candélabres à une ou plu- sieurs branches, qui se fixe au SET ke)

a uer {a-pli-ké} v. a ( de nn Metire D Late aq Frs A G appliquer des couleurs. Don- ner : appliquer un soufflet. Diriger avec attention : ap- pliquer son esprit à. Em- ployer : appliquer un reméde Dr loi, vus qe, se

‘aire servir : 4 iquer lat Ÿ gèbre à la géométrie S'appli- Apelique. quer v. pr. Mettre toute son attention : s'appliquer à bien faire. Prendre pour soi : s'appliquer des louanges. Convenir à, viser : observation qui s'applique à tout le monde.

appliqueuse [a-pli-keu-se] n. f. Ouvrière char- gée d'appliquer les fleurs sur les dentelles dites d'ap-

plication.

appo ature {a-po) ou à ture [a-po-dji-a) n. f. (ital. appogiatura). Mus. Petite note d'agrément que l'on place devant une note principale, à un degré (un ton ou un demi-ton) au-dessus où ,au- dessous “e cette note : l'appoyia- ture simple enlève ordinairement à la



Appogiature. note principale la moitié de sa valeur. — ape giature est brève quand elle est faite d'une petite

croche à queue barrée; on l'appelle alors acciaca- tura : elle n'a de valeur, et on l'exécute rapidement. L'appogiature est double quand elle est formée de deux petites notes placées l'une à un de, au-dessus, l'autre à un degré au-dessous de la note principale.

AppoIEnT comm. de l'Yonne, arr, et à 8 kil. d'Auxerre, sur "Yonne : 1.330 h. Eaux ferruginéuses,

appoint [a-poin] n.m Somme qu solde un compte: payer un achat par un billet à ordre et par un appoint. Menue monnaie, complétant une somme qu'on ne peut former éxactement avec les pièces principales. Faire l'appoint, ajouter à une somme le complément nécessaire pour parfaire le prix.

pe ee ras n. m. Action de rendre pointu.

appointe, € {a-poin] adj. Qui reçoit des appoin- PUR Blas. Seat des piéces qui se toHthent, où qui convergent vers un point,

appointements [man] n. m. pL Salaire fixe pour un emploi. Etre aur appointements, recevoir des appointements, Dr. anc. ment interlocutoire par lequel le juge demandait les conclusions et les productions des partiessur un point obscur du procès,

SppOMter [a-poin-té] v. a. Donner des appoin- téments : appointer un fonctionnaire.

appointer {a-poin-té] v. a. (préf. ad, et pointe). Tailler en pointe : appointer un crayon, un bâton, Anr, Emousser, épointer.

appointeur, eUSe [a-poin, eu-5e] n. Personne qui appointe.

appointir [a-poin] v.a. Rendre pointu: appoin- tir des aiguilles.

appointissage n.m. Action d'appointir.

appondure {a-pon] n. f. Perche ajoutée au bout d'une autre, pour maintenir et rendre plus solide un train de bois flotté.

a ntement {a-pon-teman) n. m. Construc- rent ou en ri Restinée à tte le char gement et le déchargement des navires et bateaux.