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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1241

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JAN

Prerne, né à Paris en 1859, professeur au Collège de France, a écrit des travaux estimés sur la psycho- logie expérimentale et patho- logique (l'Automatisme psy- chologique, les Névroses). Membre de l'Académie des sciences morales 11913).

Janet-Lange (An- toine-Louis), peintre et illus- irateur français, né et m. à Paris (1816-1872) ; doué d'une grande facilité.

jangada n. f. Radeau formé de bois très léger, en usage sur les rivières et les côtes de l'Amérique du Sud.

Janicule (mor), l'une des sept collines de Rome, sur la rive droite du Tibre. 11 est aujourd'hui en partie converti en une belle promenade bordée de villas.

janie fnf]n. f. Genre d'algues chlorophycées, à fronde filiforme très fragile.

Janin Jules), critique dramatique et romancier français, d'une verve étin- celanté, né à Saint-Etienne, m. à Paris (1804-1874). Ci- tons de lui : Contes fan- tastiques, la Reliyieuse de Toulouse, l'Ane mort et la Femme guillotinée, Histoire de la littérature dramati- que, etc.

Janina ou Ianina, v. de la Grèce, au N. de l'Epire (en Basse-Alhanie), sur le beau lac de Janina; 25.000 h. Commerce de tis- sus et de céréales. Ville conquise par les Grecs sur les Turcs après un long siège (12 nov. 19124 mars 1913), et annexée ensuite à la Grèce. C'est Nenege Dodone, et la résidence du célèbre pacha Ali de Tepelen. Elle fut le chef-lieu d'une province turque, et est celui d'un district grec (245.000 h.). Janina fut occupée pendant un temps par les Alliés, pendant la Grande Guerre.

Janina (Lac os). petit lac de Grèce (Epire), 40 kil. de longueur. Ses déversoirs, en partie sou- terrains, l'Achéron, le Cocyte, etc., sont devenus dans la mythologie grecque les fleuves des Enfers.

janissaire [ni-sè-re] n. w. (du turc teni, nou- veau, et cheri, milice). Autrefois, soldat de l'in- fanterie turque, garde du sultan,

— EncycL. Cette milice d'élite, créée au xive siècle, se rendit bien- tôt redoutable par son insubor- dination.faisant ou défaisant à son gré les sul- tans. Le sultan était considéré comme le père nourricier des janissaires, dont les grades étaient emprun- tés aux fonc- tions de la cui- sine ; une mar- mite était leur drapeau. A l'oc- casion d'une in- surrection que les FE excitèrent en issai ( + 1826, Mahmoud Iris niseaires :(xYH:8.) :

3: Agha. prononça la dis- solution de cette garde dangereuse. Ils furent massa- crés pour la plupart sur une place de Constantinople. La milice des janissaires est souvent comparée à la arde prétorienne sous l'empire, aux strélitz en Russie et aux mameluks en Egypte.

Jan-Mayen, ile de l'océan Glacial du Nord, au N.-0, de l'Islande; à la Norvège. Terre impro- ductive, habitée par les oiseaux de mer.

Jannequin (Clément), compositeur français du xvie siècle, auteur de messes, psaumes, inventions (la Bataille de Marignan, le Chant des oiseaux, ete.). à ar (ja-ni-t-re] n. f. Lieu planté de jan ou

ajonc.

Janot [no], type comique, personnifant la bêtise pos et grotesque, et qui est resté populaire ; sa laçon de parler elle-même (janotismei est comique par les inversions qu'il fait à tortetä travers (mettez votre chapeau sur votre téte à trois cornes). Il ya aussi Le couteau de Janot, dont le manche et la lame ont été successivement renouvelés et qui, pour lui, est toujours le même routeau.

janoterie (ri) n. f. Niaiserie, extrême.

janotisme [tis-me] n.m. Construction vicieuse de la phrase produisant, par l'interversion des membres, des amphibolugiés ridicules, (Ex.: Aller chercher une oie chez le pâtissier qu'on a fait rôtir.)

jansénisme [nis-me] n. m. Doctrine de Jansé- nius sur la grâce et la prédestination : Le jansénisme fut défendu par les théoloyiens de Port-Royal.

— Éxcyez. Le jansénisme apparut, comme doc- trine, en 1640, avec le livre intitulé Augustinus, où Jansénius déclarait reproduire les vrais sentiments de saint Augustin sur la grâce : à savoir que la volonté de l'homme, depuis la chute, n'est jamai, vraiment libre intérieurement, car elle est soumise soit à la concupiscence, soit à la grâce, et que la

râce de salut n'est accordée qu'aux seuls élus, car -Christ n'est mort que pour eux. Cette doctrine t- contraire à celle que professe l'Eglise catholi- que. En 1649, Nicolas Cornet soumit à l'examen de la faculté de théologie de la Sorbonne cinq propositions qu'il avait extraites de l'Augustinus, ouvrage déja condamné par Urbain VIII en La Sorbonne censura les propositions; le pape Innocent X les condamna par la bulle Cum occasione (1653). Les jansénistes, conduits par Antoine Arnauld, tout en




P. Janet.

J. Janin.


1, 2.

Soldats ;







simplicité









Janvier (mois de Janus}, composition d'Eugène Grasset,

reconnaissant en droit que les propositions étaient condamnables, nièrent qu'elles se trouvassent en ait dans l'Augustinus. Les jansénistes étaient sou- enus par le Parlement et par les solitaires de Port- Royal, hommes remarquables par leurs vertus et leur talent. Après une foule d'incidents, dont la publication des Lettres provinciales de Pascal fut un des principaux, la lutte s'apaisa, quand tous les jansénistes consentirent à signer le formulaire de foi imposé par le pape Alexandre VII. Ce fut la paix de l'Eglise ou de Clément IX (1669).

Mais la lutte se ralluma au début du xvue siècle et devint nee ardente encore en 1713, sous le règne du pape Clément XI, dont la bulle Unigenitus cen- sura le Nouveau Testament avec des réflexions mo- rales du P. Quesnel. Quatre évéques appelèrent de la bulle au prochain concile et furent imités par un grand nombre de jansénistes, qui dès lors prirent le nom d'appelants. Gihe causée par le refus des sacrements aux appelants et entretenue par la résis- tance du Parlement dura pendant Ja plus grande partie du xve siècle. Les scandales des convul- sionnaires autour de la tombe du diacre Pàris firent du tort au jansénisme. Toutefois, son influence per- sista; il conserva en France quelques adhérents jusque dans le xixe siècle. Aujourd hui en- core, il forme en Hollande une petite Eglise, composée d'un archevêque résidant à Utrecht et de deux évêques, dont l’un siège à Deventer, l'autre à Haarlem.

janséniste fnis-te] adj. Qui appartient au jansénisme. Se dit d'une reliure pleine, sans ornement. N. m. Partisan du jansénisme : Pascal parta- geait les idées des jansénistes.

Jansénius luss] (Corné- lius JANSen, dit), théologien hollandais, évêque d'Ypres, né près de Leerdam, m. à Ypres * (1585-1638). Son principal ouvrage, l'Augustinus, dans lequel il exposait à son point de vue les doc- trines de saint Augustin sur la grâce, le libre ar- bitre et la prédestination, donna lieu à la doctrine dite jansénisme.

Janson (Paul), homme politique belge, né à Herstall, m. à Bruxelles (1840-1913). Il fut l'un des chefs du parti libéral.

Janssen !ian'-sen] (Jean), historien catholique allemand. né à Xanthen, m, à Francfort (1829-1891), Son ouvrage le plus remarquable est une Histoire du peuple allemand depuis ie moyen âge, hostile à l'esprit de la Réforme. Janssen (Jules), physicien et astronome fran- ais, né à Paris, m. à Meu- on (1824-1907): membre de l'Académie des sciences, et directeur de l'observa- toire de Meudon. On lui doit l'invention du compas aéronautique et de nom- breux travaux d'astronomie, d'analyse spectrale, etc. En 1891, il fit, maigré son

rand âge, l'ascension du Mont-Blanc, pour y étu- dier l'installation d'un ob- sérvatoire,

Janssens [ian'-sèn'el (Abraham), peinre fla- mand, né à Anvers (1575- 1632). Ses toiles (l'Adoration des mages, la Vierge soute- nant le corps de son fils, etc.) sont d'un riche çoioris.

jante n. f. Partie circulaire, de bois où de métal, qui forme la périphérie d'une roue de voiture, de cycle, etc., et sur laquelle on fixe différents acces- soires, en vue du travail à effectuer : jante amovible, jante démontable. V.rRous.

janthine n. f. Genre de mollusques gastéro- podes de haute mer, à coquille très mince et d'une couleur violette ou verdâtre qui les rend presque invisibles dans l'eau.

jantier {ti-6)n, m. ou jantière n. f. Instru- ment pour assembler les jantes et les roues.

jantille !/4 mll.,e] n. f. Chacune des aubes de la roue d'un moulin à eau: Syn. de PALETTE.

nie { mil, é] v.a. Garnir de jantilles. anual,e,aux adj. Qui a rapport à Janus. N. m. Gâteau que l'onoffrait à Janus, au mois de janvier, anuales n. f. pl. Fêtes en 1 honneur de Janus. AnUS [nuss] n. m. Genre de mollusques gasté- ropodes, comprenant des animaux nus, allongés et ovales, avec des tentacules feuilletés, qui vivent dans les mers d'Europe.

Jansénius.


Jules Janssen.


Janus fnuss!, divinité romaine, Janus aurait été le plus ancien roi du Latium. Ayant accueilli favora- blement Saturne chassé du ciel, le dieu, reco: sant, doua Janus d'une sagacité si merveilleuse que l'avenir aussi bien que le passé étaient toujours Re sents à ses yeux. Cette double faculté a conduit à le représenter avec deux visages, et l'on fait souvent allusion à ce privilège du dieu. À Rome, le temple de Janus n'était fermé que lorsque la république était en paix, ce qui n'arriva que neuf fois en mille ans.

janvier {ui-é] n. m. (lat. januarius). Premier mois de l'année, qui tire son num de Janus, roi du Latium, à Le ce mois était consacré: une ordon- nance de 1564 fixa Le commencement de l'année au {er janvier.

— ExcycL. Agric. Durant ce mois, les travaux du dehors sont à peu près suspendus, mais les agricul- teurs profitent de ce répit pour mettre en état leurs instruments aratoires et outils, visiter les clôtures, recharger les chemins, nettoyer les fosses, établir ou restaurer les drainages. On peut cependant effec- tuer quelques labours et défrichements, transporter les fumiers et composts, et, sile temps le permet,faire des semailles précoces. Dans les vignes, on pratique les labours de déchaussement, on creuse les pro- vins, on aiguise et sulfate les échalas. Au jardin, on taille les arbres fruitiers en espaliers si la tem-

érature est douce, on nettoie les écorces ; on défonce e potager et l'on y transporte les fumiers etcomposts; on sème sur couches des légumes hâtifs (carotte, chicorée frisée, laitue, radis, aubergine, concombre, céleri, chou); on récolte encore mâche, épinards, persil, poireaux, choux de Bruxelles, scorsonère, etc.

Janvier {vi-é] (saint), évêque de Bénévent, né vers 250, martyr en 305; il est resté le patron de la ville de Naples, où l'on conserve une flole de son sang coagulé, lequel se liqué- ferait, dit la légende, le jour de la fête du saint, et aussi dans les circonstances jugées

raves pour la ville, Fête le 9 septembre.

Janvier (Bonhomme), per- sonnage de la re tine, sorte de saint Nicolas qui apporte aux enfants des joujoux au premier de l'an,

Janvier (édit de), édit en date du 17 janvier 1562, par le- quel Catherine de Médicis ac- corda aux protestants certaines concessions, notamment l'auto- risation de célébrer leur culte hors des villes, de jour et sans armes.

Janvier de la Motte (Eugène), administrateur et homme PSS français sous 1è second Empire, né à Angers, m. NL EL) — Son fils, AmsROISE, né à Angers, m. à P: (1852-1905), auteur dramatique spirituel etaudacieux, a fait jouer Marraine, Francine, le Prestige; ete.

Janvier (Marie-Albert, le Pére), dominicain français, né à Saint-Méen (Îlle-et-Vilaine), en 1860 : s'est distingué comme pré- dicateur dans la chaire de Notre-Dame de Paris,

Janville, ch.1 de c. (Eure-et-Loir), arr. et à 40 kil. de Chartres ; 1.280 h. {Janvillois). Ch. de f. Et, Patrie de Colardeau. — Le cant, a 22 comm. et 10.700 h.

Janzé, ch. de ec. (Ille-et-Vilaine), arr. et à 20 kil. de Rennes ; 4.480 h. (Janzéens). Ch. de £. Et. Clouterie, corderie, tan- nerie.— Le cant. a 6 comm., et 12.210 h.

Japet [pé], un des Ti- tans, fils d'Ouranos et de Ga, frère de Kronos, père de Prométhée, Atlas, Epiméthée, Ménétios ; considéré comme l'ancêtre de la race grecque, et aussi de tous les hommes.

Japhet {fif], troisième fils de Noé, après Sem ét Cham. Il reçut en partage l'Europe et l'Asie Mineure, et fut le père de la race blanche. (Bible.)

japhétique adj. Qui a rapport à Japhet ou à sès rer ts le rameau Saphhique.

japon n. m. Porcelaine du Japon. Bois employé pour teindre les textiles en rouge. Syn. de SAPAN OU SAPPAN,

Japon ou Nippon, empire insulaire de l'Asie orientale, composé naguère des quatre grandes terres de l'archipel du Japon : Féso, Nippon, Sika et Kiou-Siou, et de leurs petites dépendances (îles Riou-Kiou, iles Bonin-Sima). 11 y ajoute aujourd'hui


Bonhomme Janvier.


Le P, Janvier.