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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1266

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JUI fait des semis de roses trémières, très vivaces, cam- panules, violettes, etc. On greffe en écusson rosiers et lilas; les plantes de serre tempérée peuvent être mises à l'air libre. Juin 1832 (insurrection des 5 et 6), émeute qui eut lieu à Paris, pendant le règne de Louis-Philippe, à la suite des funérailles du général Lamarque. Elle fut rapidement réprimée, après la prise du cloitre Saint-Merri, dernier refuge des insurgés. Juin 1848 (journées de), insurrection qui ensan- glanta Paris pendant quatre jours, à la suite du licenciement de 120.000 ouvriers des ateliers natio- naux. Elle fut réprimée par le général Cavaignac, investi de pouvoirs dictatoriaux par l'Assemblée, après une terrible guerre de rues, dans laquelle pé- rirent l'archevêque de Paris, Mgr Affre, ainsi que les généraux Bréa, Duvivier, etc., et elle motiva presque immédiatement une réaction conservatrice. Juive (la), opéra en cinq actes, d'Halévy, paroles de Scribe; livret très dramatique (1835). La juive Rachel, fille d'Eléazar, aime le prince chrétien Léopold; mais, apprenant qu'il est marié, elle le dénonce comme étant son amant. Comme tel, il mé- rite la mort. Elle est condamnée elle-même à périr, par le cardinal Brogni, et, lorsqu'elle est mise à mort, Eléazar révèle à Brogni qu'il vient de faire tuer sa propre fille. La musique, émouvante et très scénique de cet opéra, en fait un des chefs-d'oeuvre de notre scène lyrique. Parmi les principaux mor- ceaux, signalons le Te Deum, la scène de la Pâque: Dieu, que ma voix tremblante: l'air de Rachel: Il va venir!; l'air d'Eléazar: Rachel, quand du Sei- gneur; etc. juivaillon [va, 1l mll., on] n. f. Juif, en mau- vaise part: les juivaillons de la Bourse. juiverie [r] n. f. Quartier d'une ville, habité par les juifs. Fam. et par dénigr., ensemble des juifs; boutique d'usurier. Rapacité sordide. jujube n. f. (lat. zizyphus; gr. zizuphon). Fruit du jujubier. N. m. Suc, pâte extraits de la jujube: le jujube est bon pour la toux. - ENCYCL. Les jujubes, appelés aussi chicourlis et guindauliers, renferment une pulpe jaunâtre ayant une saveur douce analogue à celle des fruits cuits, et un noyau à deux loges dont l'une contient une graine huileuse. La jujube est un des fruits pecto- raux; on en fait la pâte de jujube; consommée fraiche ou desséchée, la jujube, par la gomme qu'elle contient, jouit de propriétés émol- lientes. jujubier [bi-é] n. m. Genre de rhamnacées. ENCYCL. Les jujubiers (zisyphus) sont des arbustes ou arbres épineux, à feuilles alternes, dont connaît cinq espèces, des régions tropi- cales de l'Asie et de l'Amé- rique. Le jujubier commun, originaire de Syrie, accli- maté dans le bassin méditer- ranéen, est cultivé dans le midi de la France. Il donne des fruits comestibles (juju- bes), et son bois, rouge, est susceptible d'un beau poli. Le jujubier des lotopha- ges, de Tunisie, est probable- ment le lotus » des au- teurs grecs. Le jujubier épine du Christ est une des espèces auxquelles on a pensé que pouvaient appartenir les rameaux épineux qui servirent à faire la couronne du Christ. 0 Jujubier: a, fleur; b, coupe du fruit. Jujurieux, comm. de l'Ain, arr. et à 31 kil. de Nantua; 2.710 h. Ch. de f. Carrières; soieries. jule ou jules n. m. En Italie, notamment à Rome, monnaie dont la valeur était de 30 centimes avant l'adoption du système décimal. julep [lep] n. m. (ar. djoulab). Ancien nom des potions. Aujourd'hui, excipient d'eau et de gomme, auquel on mêle un médicament actif: prendre un julep. ENCYCL. Le Codex indique trois formules de juleps: julep gommeur, qui sert d'excipient pour les poudres insolubles (gomme arabique 10, sirop sim- ple 30, eau de fleur d'oranger 10, eau distillée 100), julep simple (sirop simple 30, eau de fleur d'oran- eau distillée 100), et enfin julep calmant (sirop d'opium 10, sirop de fleur d'oranger 20, eau distillée de tilleul 120). ger jules n. m. Arg. milit. Baquet de propreté. Vase de nuit. Pincer ou tirer l'oreille à jules, passer la jambe à jules, porter le baquet à la fosse où il doit être vidé. Jules Ier (saint), né et m. à Rome, pape de 337 à 352. Fête le 12 avril; - JULES II (Julien de La Rovère), né près de Vérone vers 1442, m. à Rome, pape de 1503 à 1513. Dès son avènement, il affirma sa ferme volonté de restaurer la puissance politique des papes en Italie; il travailla à l'accomplissement de ce dessein avec toute l'ardeur de sa belliqueuse -nature et toute la puissance de son génie. Il eut, avec tous les vices communs à l'Italie de son temps, les qualités d'un très grand homme d'Etat. Il prit part aux guerres d'Italie en organisant contre les Français la Ligue de Cambrai, puis la Sainte Ligue. Il protégea les artistes, notamment Bramante, Mi- chel-Ange et Raphaël, et entreprit la construction de la basilique de Saint-Pierre; - JULES III (del Monte), né à Rome en 1487, pape de 1550 à 1555. Il s'allia à Charles-Quint contre Henri II. II autorisa les jésuites à fonder à Rome leurs deux grands établissements d'instruction: le Collège romain et le Collège germanique. Jules II (Portrait du pape), tableau de Raphaël, musée des Offices (Florence); tête intelligente, éner- gique, mais dont le regard a une fixité sinistre; - de Giovanni Massone (Louvre). [V. p. 1262.] Jules Romain, v. ROMAIN. Julia (GENS), illustre famille de Rome, à laquelle appartenait Jules César et qui prétendait descendre d'fule ou Ascagne, fils d'Enée, et par conséquent de Vênus. Julia Domna, impératrice romaine, née à Emèse vers 158; femme de Septime-Sévère, douée de toutes les qualités du corps et de l'esprit; elle s'en- LAR. UNIV., 2 V. - T. 1. - 1233 Julia Mammaa, mère de Septime-Sévère. Elle se montra favorable aux chrétiens, mais se rendit odieuse par son avarice, et fut massacrée, avec son fils, par ses sol- dats révoltés (125 apr. J.-C.). toura d'hommes de lettres et de philosophes. Après le meurtre de son fils Caracalla par Macrin, elle se laissa mourir de faim. Julianshaab, éta- blissement colonial da- nois du Groenland méri- dional: 5.000 h. Julie, fille de Jules César et de Cornélie et femme de Pompée, m. en 54 av. J.-C. Elle mourut de saisissement, en voyant rapporter des co- mices le manteau san- glant de son mari, qu'elle crut mort. Julie, fille d'Auguste et de Scribonia, célèbre par sa beauté et le dérè- glement de ses moeurs. Elle épousa successive- ment Marcellus, Agrippa et Tibère. Ce dernier, honteux des déborde- ments de sa femme, l'exi- la et la réduisit à mourir de faim (39 av. J.-C.-44 apr. J.-C.). SOLIBROS Julie, fille de la pré- cédente et d'Agrippa, née en 18 av. J.-C., m. en 28 apr. J.-C. Elle eut d'aussi mauvaises moeurs que sa mère, et fut sans doute la cause du bannissement d'Ovide, qui l'a chantée sous le nom de Corinne. Auguste la relégua dans l'ile de Trémère, sur la côte d'Apulie, où elle mourut. Juin (mois de Junon), composition d'Eugène Grasset. Julia Domna. Julia Mammaa. Julie, fille de Titus et de Marcia Furnilla, née vers 65. Domitien s'éprit d'elle, fit périr son mari Flavius Sabinus et Julie (fille d'Auguste). l'installa au palais impé- rial sous le nom d'Augusta. Elle mourut des suitesd'un avortement, et Domitien la mit au rang des divinités. Julie (sainte), vierge, née à Carthage, et mar- tyre en Corse en 439. Fête le 22 mai." Julie (Amélie RIGARD, en religion SCEUR), née à Landremont, m. à Nancy, (1854-1925). Sœur hospi- talière de Saint-Charles de Nancy, et infirmière à l'hospice-ambulance de Gerbéviller, elle s'est dis- tinguée au cours de la Grande Guerre (1915), par son héroïsme et son dé- vouement, qui lui valu- rent la croix de la Légion d'honneur. Julie (la Guirlandede). V.GUIRLANDEDEJULIE (la). Julie ou la Nouvelle Hé- lotse, célèbre roman épis- tolaire de J.-J. Rousseau Sour Julie. (1761). Julie d'Etanges se laisse séduire par son précepteur Saint-Preux. Mais les deux amants sont séparés, et Julie est contrainte d'épouser M. de Wolmar. Régénérée par le mariage, elle devient une épouse et une mère sans reproche. Wolmar fait revenir Saint-Preux dans son foyer. Julie et Saint Preux luttent contre les souvenirs du passé. Julie est délivrée à temps, par la mort, d'un rôle impossible à soutenir. Ce roman est plein d'une sentimentalité romanesque et passionnée, et révèle un amour très vif de la nature. Julien (saint), né à Vienne, en Dauphiné. Il servit dans les armées romaines, et souffrit le mar- tyre à Brioude. L'église de Saint-Julien-le-Pauvre, à Paris, lui est dédiée. Fête le 28 août. Arche- vêque de Tolède, né et m. dans cette ville (620- 690). Il présida quatre conciles importants et composa en latin plusieurs ouvrages, entre autres: Histoire des guerres du roi Wamba et Vie de saint Ildefonse. Fête le 8 mars. Julien l'Hospitalier (saint), saint vénéré sur- tout en Espagne et en Sicile. On ne sait ni dans quel pays ni à quelle époque il a vécu. Fête le 29 janvier. JUL La Légende de saint Julien l'Hospitalier est le titre d'un conte célèbre de Flaubert (1877). Julien (l'Hospitalité de saint), chef-d'oeuvre du Bronzino, au palais Pitti (Florence); composition, dessin, lumière, coloris, tout est parfait dans ce tableau. Manok Julien-le-Pauvre (église Saint-), une des plus anciennes églises de Paris (XI s.), dédiée à saint Julien de Brioude et affectée actuellement au culte grec-uni. Julien [li-in] l'Apostat, neveu de Constantin, empereur romain, né en 331 apr. J.-C.; il régna de 361 à 363. Il avait été élevé dans la religion chré- tienne, qu'il renia, d'où son surnom, et fit de vairs efforts pour rétablir le paganisme en l'alliant à la philosophie néo-platonicienne, relevant les temples, interdi- sant l'enseignement aux chré- tiens organisant le clergé paien, et des oeuvres de charité païennes. Blessé mortellement dans une guerre contre Sapor, roi de Perse, il mourut paisi- blement suivant les sui- vant d'autres, il recueillit dans sa main le sang qui jaillissait de sa blessure et le lança avec rage contre le ciel en s'écriant: «Tu as vaincu, Galiléen! » Il a laissé des Lettres, des traités philosophiques, etc. Julien empereur, statue antique, en marbre dur, de Julien l'Apostat; oeuvre plein de vie et de caractère (Thermes contigus au musée de Cluny, à Paris). julien, enne [li-in, e-ne] adj. (du lat. Julius, Jules). Ere julienne, qui date de la réforme du calendrier par Jules César. Année julienne, de 365 jours et six heures. (V. CALENDRIER.) Julien empereur. (Cluny.) Julien (comte), gouver- neur de l'Andalousie sous le roi wisigoth Rodrigue, Suivant d'anciennes légendes, poussé par un senti- ment de vengeance, il ouvrit, en 711, aux Maures l'entrée de l'Espagne. Les historiens modernes voient en lui un gouverneur de Ceuta. Julien (Pierre), statuaire français, né à Saint- Paulien (Haute-Loire), m. à Paris (1731-1804). Le Gladiateur mourant et la Baigneuse sont ses meil- leures oeuvres. Julien (Noel, dit Stanislas), sinologue français, né à Orléans, m. à Paris (1799-1873). Son oeuvre capi- tale est l'Histoire de la vie d'Hiouen-Tshang et de ses voyages dans l'Inde. julienne [li-è-ne] n. f. Genre de crucifères, comprenant des herbes indigènes, cultivées comme ornementales: la julienne sert à faire des bordures. Cuis. Potage fait avec plusieurs sortes d'herbes et de légumes. ENCYCL. Bot. Les juliennes (hesperis) sont des herbes bisannuelles ou vivaces, dont on connaît une vingtaine d'espèces, habitant l'Europe et l'Asie. On cultive comme ornementales: la julienne des jar- dins, indigène dans les bois de France (souche de nombreuses variétés) et la julienne ou giroflée de Mahon, à fleurs roses et violettes. Juliennes (ALPES), par- tie des Alpes orientales s'étendant entre l'Autriche et l'Italie. Elles rappellent le souvenir de Jules César, qui y aurait fait construire une route pour pénétrer en Illyrie. Julier (COL DU), col des Alpes des Grisons (Suisse), à 2.287 m. d'altitude, faisant communiquer l'Oberhalbstein et la Haute-Engadine. Cuis. On coupe en fragments minces et allon- gés des carottes, raves, poireaux, haricots verts, un peu de céleri-rave et de coeur de chou; on ajoute quelques petits pois, et l'on fait reve- nir le tout au beurre à feu doux pendant 25 minutes; on mouille avec du bon bouillon, et on laisse cuire doucement; la cuisson à peu près ter- minée, on ajoute une poignée d'oseille et un coeur de laitue émincé très fin. Julienne: a, fruit. Juliers [li-e), v. d'Alle- magne (Prusse-Rhénane), autrefois capit. d'un duché de même nom; 5.500 h. Sucrerie, papeterie. Juliette, personnage de Roméo et Juliette, tragé- die de Shakespeare. V. ROMEO. 71