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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1267

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JUL Jullian (Camille), historien français, professeur au Collège de France, né à Marseille en 1859; auteur de Gallia, de Vercingétoriz, d'une Histoire de Bor- deaux, d'une grande His- toire des Gaulois. Membre de l'Académie des inscrip- tions en 1908. Jullien (Jean-Lucien- Adolphe), littérateur, mu- sicographe et critique mu- sical français, né à Paris en 1845; auteur de Berlioz, Richard Wagner, Musi- ciens d'aujourd'hui, etc. Jullien (Jean), auteur et critique dramatique français, né à Lyon, m. à Ville-d'Avray (1854-1919). Il a donné au théâtre les pièces: la Poigne, les Plu- mes du geai, le Maitre, la Mer, etc. Il professait qu'« une pièce est une tranche de vie mise en scène avec art ». C. Jullian. julodis [diss] n. m. Genre de coléoptères de la famille des buprestidés, comprenant de gros bu- prestes bronzés ou vert doré, des régions chaudes du globe. (Une espèce habite la France.) jumart [mar] n. m. (provenç. gemarre). Ani- mal légendaire, qui serait soit le produit du taureau et de la jument ou l'ânesse, soit le produit de la vache et du cheval ou de l'âne. (On trouve aussi la forme JUMARE.) jumeau, elle [mo, è-le] adj. (lat. gemellus). Se dit de deux ou de plusieurs enfants nés d'un même accouchement: frères jumeaux; saurs ju- melles; de deux muscles du mollet et de deux mus- cles de la région fessière; de deux fruits joints ensemble de deux objets semblables ou semblable- ment disposés: lits jumeaux. Substantiv. Personnes nées d'un même accouchement: mettre au monde trois jumelles. Jumeaux [mô], ch.-1. de c. (Puy-de-Dôme), arr. et à 16 kil. d'Issoire, sur l'Allier; 1.060 h. Baryte. - Le cant. a 11 comm., et 9.410 h. jumelage n. m. Action de jumeler. jumelé, e adj. Consolidé par des jumelles : mat jumelé. Disposé par couples: fenêtres jumelées. (On dit mieux GEMINÉ.) Colonne' jumelée, colonne 1. Colonne jumelée; 2. Roues jumelées. dont le fût est formé de trois morceaux de pierre posés en délit et retenus par le bas avec des gou- Jons, et par le haut avec des crampons. V. GEMINÉ. Roues jumelées, roues arrière de certains véhicules automobiles, constituées par deux bandages juxta- posés de même diamètre et pourvus chacun d'un pneumatique indépendant. (On jumelle les roues arrière à cause de l'effort qu'elles ont à fournir.) jumeler [lé v. a. (de jumelé. - Prend deux l devant une syllabe muette: je jumelle.) Accoupler longitudinalement des pièces de bois, des canons dans une tourelle, etc. Mar. Renforcer en ajustant une jumelle. jumelle [mè-le] n. f. (de jumeau). Fille née avec un autre enfant, d'un même accouchement. An- cienne pièce d'artillerie, ayant une culasse et deux de bouches. Réunion deux montants ou po- teaux du bocard. Mar. Pièce de bois appliquée sur une autre pour la conserver ou fortifier, Double lorgnette pour le théâtre, la campa- gne, etc.: jumelle ma- rine. Jumelle à pris- mes, jumelles dans les- quelles est intercalée une combinaison de pris- mes qui augmentent le grossissement, par rapport aux jumelles ordinaires ou jumelles de Galilée. Rangée de pavés qui forment la moitié du ruisseau du côté de la chaussée. Ju- melle-goniomètre, appareil permettant de mesurer les angles et les distances. N. f. pl. Carross. Ensem- ble formé de Jumelles: 1. De théâtre; 2. De marine. 2 huit que traversent des boulons, pour le sup- port des ressorts de voltures. Outil de mouleur, servant à régulariser les noyaux dans un moulage. Petites la- mes fixées à l'extré- mité d'un ressort de voiture. Pièces de bois ou de métal semblables, qui entrent dans la composition d'une machine. Blas. Nom de deux filets parallèles, séparés par un intervalle égal à la largeur. (V. la planche BLASON.) 2 Jumelles: 1. De carrosserie; 2. De mouleur. Jumelles [mè-le], comm. de Maine-et-Loire, arr. et à 12 kil. de Baugé; 1.410 h. Ch. de f. Orl. Jumelles d'Ornes (Les), collines de la Meuse, hautes l'une de 310 et l'autre de 307 m., en avant des Hauts-de-Meuse et au sud-ouest de la forêt de Spincourt, dominant la plaine de la Woèvre. Occupées par les Allemands dès septembre 1914, elles marquent avec Consenvoye le point terminal d'où est partie, sur la rive droite de la Meuse, l'attaque centrale contre Verdun, le 21 février 1916. Jumellière (La), comm. de Maine-et-Loire, arr. et à 21 kil. de Cholet; 1.360 h. Ch. de f. Et. 1254- jument [man] n. f. (du lat. jumentum, bête de somme). Femelle du cheval : le croisement de la jument et de l'âne donne le mulet. Machine à gau- frer, mue par un cheval, avec laquelle se fabriquait la monnaie avant l'invention du balancier. PROV. et LOC. PROV. Jamais coup de pied de jument ne fit mal à un cheval, les hommes tiennent pour galan- teries les tapes, les coups que leur donnent les fem- mes. Avoir reçu un coup de pied de jument, avoir une maladie vénérienne. ALLUS. LITTER.: Jument de Roland, jument du célèbre paladin, qui, suivant l'ex- pression plaisante de l'Arioste, n'avait d'autre défaut que celui d'être morte. jumentaire [man-tè-re] adj. Qui est de la nature des bêtes de somme. (Peu us.) jumenterie [man-te-rf n. f. (de jument). Haras destiné à la production des étalons. jumentés [man] n. m. pl. Ancien nom du groupe de mammifères périssodactyles, répondant aux équidés actuels. S. un jumenté. jumenteux, euse (man-tea, eu-se] adj. (du lat. jumentum, bête de somme). Méd. Se dit d'une urine trouble et chargée, comme celle du cheval. Jumet [mè, v. de Belgique (Hainaut, arr. de Charleroi); 28.000 h. Houille, métallurgie, verrerie. Jumièges, comm. de la Seine Inférieure, arr. et à 27 kil. de Rouen, sur la Seine; 1.010 h. Ruines d'une abbaye de bénédictins, de date mérovingienne, qui disparut à la Révolution. (V. ÉNERVÉS.) la Jumilhac (dom Pierre-Benoît de), musicien français et bénédictin de la congregation de Saint- Maur, né au château de Saint-Jean-de-Ligoure (Li- mousin), m. à Paris (1611-1682); auteur d'un ouvrage célèbre, plein de recherches curieuses, sur Science et la pratique du plain-chant (1673). Jumilhac-le-Grand [th mil., ak], ch.-1. de c. (Dordogne), arr. et à 43 kil. de Nontron, sur l'Isle naissante; 3.230 h. Kaolin; métallurgie. - Le cant. a 7 comm., et 11.330 h. jumper [djum-peur] n. m. (m. angl. signif. sauteur). Turf. Cheval qui saute les obstacles. juncus [jon-kus] n. m. Nom latin du jone. Juneau, petite ville des Etats unis d'Amérique, en Alaska, au fond d'un fiord de la côte continentale, sur le Pacifique; 3.500 h. Juneau a remplacé Sitka comme capitale de l'Alaska. Jung ou Iung (Henri-Félix-Théodore), géné- ral français, né et m. à Paris (1833-1896); auteur de plusieurs ouvrages, entre autres de Bonaparte et son temps. jungermanniacées [jun-jèr-ma-ni-a-sé] n. f. pl. Famille d'hépatiques, caractérisées par un sporange pédicellé s'ouvrant en quatre valves, et contenant des élatères. S. une jungermanniacée. jungermannie jun-jèr-ma-ni] n. f. Genre type de la famille des junger- manniacées, comprenant de petites plantes rampantes, communes dans les lieux frais et humides des pays tempérés. Jungfleisch (Emile-Clé- ment), chimiste français, né et m. à Paris (1839-1916); auteur de tra- vaux sur les dérivés chlorés de la benzine, sur la lévulose et le sucre interverti, etc. Membre de l'Aca- démie des sciences en 1909. Jungfrau (all. ioun'gh-fra- ou] (la), c'est-à-dire la Vierge, som- met des Alpes Bernoises, au-dessus des gorges de la Lutschine Blanche; 4.181 m. Un chemin de fer électrique à crémaillère, partant de la Petite Scheidegg, sur la ligne de chemin de fer de la Wengernalp. monte par les stations de Rothstock (2.530 m.), Eigerwand (2.867 m.), Eismeer (3.156 m.), vers le sommet. Jungermannie. jungle jon-gle] n. f. (sanser. djangala). Nom donné, dans l'Inde, à de vastes espaces couverts d'arbres, de hautes herbes, peuplés de fauves, de serpents, etc.: les jungles sont souvent marécageuses et insalubres. Jungle (Premier et Deuxième Livre de la), pitto- resques tableaux de la vie animale dans les forêts de l'Inde, avec une arrière-pensée satirique, par Rudyard Kipling (1894). Junia (GENS), illustre famille plébéienne de Rome, d'où sortirent Marcus Junius Brutus et Decimus Junius Brutus Albinus, meurtriers de César. Junimea [mé-a] (m. roumain signif. la Jeunesse). Société littéraire qui se constitua à Iassy (Modalvie) vers 1867, et qui forma plus tard un groupe politique dans le royaume de Roumanie. junimiste [mis te] adj. et n. Membre de la Junimea. junior adj. (m. lat. signif. plus jeune). Puiné, cadet: Laurent junior. Sport. Se dit des concurrents les plus jeunes (généralement âgés de moins de 16 ans). Canot. Se dit des rameurs qui ont gagné trois premiers prix comme débutants, avant le 1er jan- vier de l'année où ils concourent. junipène n. m. Essence de genièvre. juniperus [pé-russ] n. m. Nom latin du gené- vrier. Junius (Lettres de). V. LETTRES. Juniville, ch.-1. de c. (Ardennes), arr. et à 14 kil. de Rethel, sur la Retourne; 1.980 h. Ch. de f. dép. En grande partie détruit au cours de la Grande Guerre. Le cant. a 13 comm., et 5.280 h. junker [ioun-kèr] n. m. (contract. de l'allem. junger herr, jeune noble). Nom donné, en Alle- magne, aux fils des gentilshommes terriens, quand ils entrent au service en qualité de simple soldat. (Se dit aussi des gentilshommes terriens.) Junon, divinité latine identifiée avec la Héra grecque, épouse de Jupiter, fille de Saturne et de Rhéa, reine du ciel, déesse des phénomènes célestes et du mariage. Les poètes la représentent comme hautaine, jalouse et vindicative. -Iconogr. Parmi les tableaux les plus célèbres représentant Junon, citons: Junon confiant à Argus la garde d' lo, de Jordaens; - Junon transportant les yeux d' Argus sur la queue du paon, de Rubens, du Poussin; - Junon allaitant Hercule, du Tintoret, de JUP Rubens, à Madrid (V. p. 1262); - Junon, Iris et Flore de Jean Lemoyne, au Louvre (V. p. 1261); etc. 1. Junon Barberini; 2. Junon voilée; 3. Junon Ludovisi. Junot [no] (Andoche), duc D'ABRANTES, général français, né à Bussy-le-Grand (Côte-d'Or), m. à Montbard (1771-1813). Secrétaire de Bonaparte au siège de Toulon, il dut à sa bravoure le surnom de Sergent la Tempête. Aide de camp de Bonaparte pendant la première campagne d'Italie, il fit partie de l'expédition d'Egypte, et prit Lisbonne en 1807. Bon soldat, mais général incapable, il fut relégué par Napoléon dans le gouvernement des provinces illyriennes; il en conçut un chagrin qui ébranla sa raison. S'étant rendu à Mont- bard pour se rétablir, il s'y suicida en se jetant par la fenêtre, dans un accès de flè- vre chaude. V. ABRANTES. junte jon-te] n. f. (de l'es- pagn. junta, réunion). Nom donné, en Espagne et en Por- tugal, à divers conseils déli- bérants et exécutifs: de nom- breuses juntes insurrection- nelles furent créées en Es- pagne, pendant l'occupation française. Junot. ENCYCL. Les juntes sont des commissions perpétuelles ou temporaires, revêtues ou non d'un caractère officiel, et créées en vue de répondre à tel ou tel besoin politique. C'est ainsi que Philippe II et ses successeurs réunirent des juntes pour aviser aux moyens de réformer l'Etat. Pendant l'insurrection de 1821, il exista par toute l'Espagne de nombreuses juntes insurrectionnelles. Ce régime, très favorable à l'autonomie régionale, a reparu notamment aux jours des époques troublées de 1840 à 1873. Junte (les) [Junta ou Giunta], illustre famille d'imprimeurs vénitiens du xvIe siècle, originaire de Florence. En 1480, LUC ANTONIO alla fonder à Venise une maison d'éditions qui dura jusqu'au xvme siè- cle. Son frère FILIPPO, resté à Florence, à l'ensei- gne du Lys rouge, fut protégé par Léon X, et acquit une grande renommée par ses éditions de classiques grecs et latins (éditions juntines). Sa maison dura jusqu'au xvi1e siècle. - Une troisième branche s'éta- blit à Lyon, avec leur neveu JACQUES-FRANÇOIS. jupe n. f. (ar. djoubba). Vêtement de dessus, des femmes, qui descend de la ceinture aux pieds ou à A. Jupon (xve s.).; B. Jupe (xve s.).; C. Jupe moderne; D. Jupon moderne; E. Jupe de cycliste. mi-jambes. Partie d'un vêtement d'homme, qui prend de la taille jusqu'à mi-jambes: la jupe d'une re- dingote. jupier [pi-e], ère adj. et n. Se dit du tailleur, de la couturière qui a pour spécialité la jupe de femme. Jupille, comm. de Belgique (prov. et arr. de Liége), sur la Meuse; 6.200 h. Fabrique d'armes, papeterie, chaudronnerie. Jupilles, comm. de la Sarthe, arr. et à 35 kil. de Saint-Calais; 1.260 h. Saboterie. Jupin, synonyme familier de JUPITER. Jupiter [tèr], principale divinité des Romains, identifiée de bonne heure avec le Zeus [zeuss] des Grecs; le père et le maître des dieux. Fils de Saturne (ou Kronos) et de Rhéa, époux de Junon (Héra), il résidait dans l'éther ou sur l'Olympe, au milieu des autres dieux. Il présidait à tous les phénomènes célestes saisons, nuages, tempêtes, foudre, etc. Quand il fut né, Rhéa, pour le soustraire à Kronos, qui, craignant d'être détrôné par un de ses fills, avait pris l'habitude de les dévorer à leur naissance, le cacha en Crète, où il fut nourri par des chèvres. Devenu grand, il détrôna Kronos, vainquit les Titans et les Géants qu'il précipita dans le Tartare, donna à son frère Neptune la mer, à son autre frère Pluton l'enfer, et garda pour lui le ciel et la terre. Il eut une