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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/72

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nale constituante élue, siégeant à Weimar, a rem- ques temporairement l'ancien parlement, mais le chstag élu en 1919 siège à Berlin. — IL Hisrotrs. Occupée à l'origine par des tribus finnoises, l'Alle: e le fut ensuite par les Celtes, u'une invasion Germains refoula dars les con- rées occidentales. Le plus puissant des Etats fon- dés en Gaule par les Germains au début du moyen

, le royaume des Francs, fut agrandi et Rd sous Charle: e en RS d'Occident ; mais, après Je traité de Verdun (843), 11 y eut un royaume de Ger-

manie indépendant, sur lequel la race carolingienne cessa de régner au x* siècle, et qui, lors de l'épa- nouissement de la féodalité, devint une monarchie élective. Othon le Grand, roi en 936, oi conquis l'Italie, se fit couronner empereur à l'exemple de

e, ét dès lors l'Allemagne s'appela dans


Armoiries de l'aucion Empire allemand,

le langage diplomatique Saint-Empire romain ger- manique. L'autorité des empereurs resta d'ailleurs toujours plus ete que réelle, Les électeurs je nombre de sept: trois ecclésiastiques et quatre ues), ainsi jus les grands vassaux immédiats, restaient, de t, indépendants. L'Allemagne de- meura fort longtemps un Etat fédéral dans toute la force du terme. La maison impériale de Saxe s'étei- it en 102%; le sceptre passa alors à la maison de ranconie, célèbre ses démélés avec le saint- siège (querelle des {nvestitures), puis à Ia maison de Souabe ou dé Hohenstaufen, qui fournit l'intéres- sante figure de Frédéric 11 Barberousse, et enfin à celle des Habsbourg, à qui l'étendue de leurs do- maines héréditaires d'Autriche permit de se faire plus constamment obéir du reste de l'Allemagne. La issance impériale, portée à son apogée par Charles- int, fut ébranlée bientôt par les luttes religieuses

et politiques nées de la Réforme, qui sépara nette- ment l'Allemagne du Nord, protestante et partieu- Jariste, de l'Allemagne du Sud, catholique et relati- vement unifiée, sous la direction de l'Autriche. Les


Soldats allemaods : 4. Uhlao : 2 Hasard; 3. Dragon ; 4, Chas- seur ; 6. Olbcier et soldais d'infanterie.

traités de Westphalie (1648), qui mettent fin à la guerre de Trente ans, confirment la division et l'im- Puissance de l'Allemagne du Nord, d'où peu à peu se d et s'agrandit la Prusse, érigée en royaume en 1700 {v. Prusse), tandis que l'Autriche s'affaiblit

dant les guerres de la succession d'Espagne, dé

succession d'Autriche et la pere de Sept ahs, Napoléon Ier, ayant supprimé le Saint-Empire ro-

n germanique, constitua une Confédération du Bhin, qui fut dissoute par le Congrès de Vienne, et reconstituée sur de nouvelles bases sous le nom de Confédération germanique (1815). Le roi de Prusse, aidé par la diplomatie de Bismarck, après avoir ex- elu l'Autriche de 1n Confédération par sa victaire de Sadowa (1866), rétablit l'empire d'Allemagne à son profit et fut couronné à Versailles rare A7 guerre

LAR, UNIV:, 2. V.— T. L

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franco-allemande de 1870-1871. Depuis. les princi- pe incidents de la politique allemande ont été la utte contre l'influence catholique, où ÆAulturkampf (18724886), le rapprochément avec l'Autriche et l'Ita- lie en vue de la conclusi de la triple alliance, en 1879; la chute du chancelior Bismarck (1890), peu après l'avènement de l'empereur Guillaume II, enfin lexpansion commerciale et coloniale de l'empire. En 1916, l'Allemagne, prétendant à la domination

universelle, déchaina la Grande Guerre où, avec ses .

vassales l'Autriche, la Turquie et la Bulgarie, elle .


IMPKIMERTE ÉCRITURE


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fut vaincue par les Alliés (France, Russie, Angle- terre, Belgique, Italie, Etats-Unis, etc.) et obligée d'accepter toutes les conditions des vainqueurs par le traité de Versailles (1919). A la suite de la révolu- tion de 1918 et de l'abdication de Guillaume IE, l'Al- lemagne a adopté le gouvernement républicain, mais conserve le nom d'Empire (Reich). D'après la Consti- tution du 11 août 1919, le pouvoir suprême, qui émane du peuple, est géré par le président de l'Empire, élu

our sept ans et chef des forces militaires l'Assem- Etée nationale et le Conseil des ministres du Re présidé par le chancelier,

— III. LanGug. L'allemand moderne, parlé par 10 millions d'hommes, dérive du haut allemand, sub- division de la branche germanique des langues indo- européennes. C'est une langue synthétique, qui pos- sède une déclinaison, une aptitude spéciale à former des mots composés, et une construction Jlaborieuse où le verbe et les particules sont rejetés à la fin. De là, un certain manque de rapidité et de précision dans l'expression de la pensée.

— IV. LITTÉRATURE. La vieille littérature alle- mande est représentée r le Chant de Hildebrand, fragment épique, la plus ancienne œuvre en alle- mand (1xe s.), les cponses féodales et guerrières des Nibelungen et de Gu pées chevaleresques et lès poèmes lyriques des min- nesinger (chantres d'amour) : Wolfram d'Eschenbach, Walther von der Vogelweide ; les écrits religieux de maître Eckhard èt de Jean Tauler {xive et xves, Au xvie siècle, que te la rupture de l'Allemag avec Rome, l'empereur Maximilien, le satirique $ bastien Brandt, l'humaniste Ulrich de Hutten, le réformateur Luther, le maitre chanteur Hans Sachs, l'humoristé Fischart sont les principaux noms à citer. Le xvue siècle voit le génie allemand se modifier sous l'influence des littératures étraugères (fran- çaise, espagnole, eic.). La période classique com- mence vers le règne de Frédéric IL Défendue par Gottsched, limitation française est battue en brèche

r Bodmer, par l'école de Halle, par Klopstock, 'auteur de la Messiade, par le critique Lessing. A la même époque se signalent Wieland, Musæus, Voss, Bôrger. L'école dite Sturm und Drany (Ouragan et Emportement) se distingue par l'originalité à tout prix, Mais déjà ap ji ins de la







LS raissent les écr rande école de Wéimar : le philosophe Herder, Eothe, génie universel, lé poète Schiller.

Au milieu du trouble que cause la dissolution de l'empire se développe l'école romantique, avec No- valis, les deux Schlegel, Tieck, Brentans, d'Arnim, La Motte-Fouqué, Hoffmann, les dramaturges H. de Kileist et Werner. Le soulèvement de 1812 produit les poètes patriotes Kœrner, Arndt, etc. La révolu- tion de 1830 donne naissance au parti de la Jeune Allemagne, avec H.- Heine, Gutzkow. La Souabe fournit à la littérature allemande les poètes Ker- ner, Ubland, le romancier Hauff; l'Autriche, les poètes Zedlitz, Lenau, Grillparzer, Cependant, les prosateurs s'orientaient vers les études historiques et critiques, avec les Humboldt, les frères Grimm, avec Strauss, Baur, Ranke, Gervinus, Curtius, Mommsen. Après 1848, des tendances réalistes se manifestent chez des romanciers tels que Freytag, Hacklsænder, Auerbach, etc. La fin du siècle voit

raître les dramatu Sudermann, Hauptmann,

Halbe, Wildenbruch, ; les poëtes Detler, de Liliencron, Delomel, Falke, Biérbaum, Holz; les ro- manciers P. Lindau, P. Heyse, Spielhagen G. Keller, Th, Fontane, G. d'Ompteda, C.-F. Mayer, W. Jensen, Marie Ebner-Eschenbach. Mme B.-k, Suttner.

— V. BrAUXx-ARTS. Les plus anciens monuments de l'architecture allemande datent de la conquête ro- maine, Dès le viue siècle se révélent les influences byzantines (monastère de Fulde, église d'Aix-la-Cha- pêlle). Un peu plus tard, l'Occident rie ses for- mes plus variées (églises de Worms, Mayence, Nu-







rémberg). Au xurre siècle, le style ogival pénètre en -

Germanie {cathédrales de Magdebourg, Strasbourg,

APYELLATION


udrun (xue et xuie s.), les épo


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Cologne). Aux xive et xve siècles, l'Allemagne perd son originalité, et emprunte ses architectes à l'Ita- lie. Au xvie siècle, le goût français prédomine, jure ce que, vers 1780, on adopte les formes de ‘antiquité, pour revenir ensuite au xive siéele, à l'art du moyen , Il faut alors signaler les noms de Kilenze, Ziebland, Stüler, Schinkel, Georges Müller.

Le foyer de la peinture allemande primitive est Colagne. Au xive siècle brille Guillaume de Herle. Au xve siècle, l'art flamand, le réalisme des Van Eyck pénètrent en Allemagne : Schongauer à Col-

ALPHABET ALLEMAND





IMPRIMERIE ÉCRITURE


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mar, Zeïitblom à Ulm, Holbein le Vieux à Augs bourg, sont les noms à citer. Illustrée dès le xv .siè- cle avec Wohlgemuth, l'école de Nuremberg pro- duit, au xvie , Albert Dürer, qui domine l'art alle. mand. Il a pour contemporains Grünewald, Baldung Grûn, Altdorfer, Cranach. L'école d'Augsbourg se signale, au xvie siècle, avec Hans Burgmair. Quant au célèbre Holbein le Jeune, il a surtout vécu hors d'Allemagne, Au commencement du xvue siècle, l'influence italienne prédomine ; des aca. démies se fondent À Berlin (1694) et à Dresde (1697) Au xvine siècle, Chodowicki tente un retour vers le naturel, mais Raphaël Mengs établit à Rome une école néo-classique; il a ur élèves Carstens ét Angelica Kauffmann. Au début du xixe siècle, les écoles de Munich, de Dusseldorf, puis de Dresde et de Berlin, tentent une rénovation de l'art. Overbeck, Schnorr et Cornelius préconisent un art romain re. froidi ; Kaulbach étale une fougue romantique. Leurs successeurs Menzel, Liebermann, Lenbach, De Uhde, reviennent à l'imitation de la vie ordinaire.

La sculpture allemande date de la période ogivale, Au xve siècle, l'art ogival fait place à un natura- lisme débordant de vie, suriout dans la seulpture sur bois, Les deux grands sculpteurs du xvie siècle sont Adam Krafft et Peter Vischer. Au xvire, le pseudo-classicisme l'emporte. Au x1xe siècle, Schadow crée uné tradition de sculpture monumentaleet sévère, continuée par Rauch, dont l'influence dure encore.

A l'artiste anonyme connu sous le nom de « maître de 1466 », initiateur en Allemagne de la gravure au burin, succède Martin Schongauer, bientôt éclipsé

r Albert Dürer, le maitre de la gravure allemande,

1 a pour continuateurs Burgmair et Lenczelburger. Aldegréver, IL.-S. Béham s'imprégnérent de la ma- nière italienne, Parmi les burinisies allemands pos- térieurs, citons : Pressler, Schmidt, Wagner, Merz, Felsing, Zeller.

Le mouvement musical en Allemagne commence au x siècle avec les minnesinger (v. plus haut), se continue au xive avec les meistersinger. À la Ré- forme, Luther modifie le chant religieux à l'usage des églises protestantes: Au xvnie, se distinguent déjà nombre de théoriciens, d'organistes et de com- positeurs. Mais l’âge d'or commence au xvie, avec J.-Séb. Bach et Hwændel, auxquels il faut joindre Gluck, Haydn, et le grand Mozart. Leurs successeurs dignes d'eux sont : Beethoven, Weber, Schubert, Mendelssohn, R. Schumann et Richard Wagner.

L'air de l'hymne national allemand n'est (encore en 1918), autre que la mélodie du God save the king, à laquelle on a adapté des paroles appropriées.

Allemagne (De l'}, ouvrage philosophique et lit- téraire de Mmr de Staël (1810). C'est une œuvre de protestation contre Napoléon qu confisquait, pour ainsi dire, tout l'enthousiasme de la nation au profit de la gloire militaire. Cet ouvrage fit connaitre en France la littérature et la philosophie allemandes. L'auteur déclare préférer le romantisme des races sepientrionales aux formes de la littérature clas- sique française.

Allemagne {De l'}, ouvrage de critique philoso- phique, par H. Heine ; c'est une contre-partie du livre de Mme de Staël (1835).

Allemagne à la fin du moyen âge (l'). ouvrage de J. Jansen. L'auteur cherche à y démontrer que la Réforme a abaissé le niveau intellectuel et moral de la société germanique (1876-1884).

Allemagne au temps de la Réforme (Histoire de l}, par L. Rancke; ouvrage d'une exposition vivante et d'une méthode pénétrante (1839-1847

Allemand ja-le-man), @, habitant ou origi- naire de l'Allemagne : les Allemands, Querelle d'Al- lemand, querelle suscitée sans sujet, Adjectiv. : na- tion allemande ; la choucroute est un mets allemand. m. La langue allemandé : parler l'allemand. Fam. Cest de l'allemand, c'est du haut allemand, on n'y comprend absolument rien.














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