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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/77

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Théniers; 3 arr., 27 cant., 159 comm., 356.350 h 46e région militaire; cour d'appel d'Aix: évêéché à Nice. Ce département doit son nom aux Alpes, qui dominent de près la mer.- La principale richesse agricole du pays vient des fruits (olives, oranges, citrons, figues), des primeurs et des fleurs, qu'on expédie en bouquets où qu'on distille pour la parfu- merie. L'industrie comprend surtout des fabriques d'huile d'olive, de savon, de cires, de pâtes alimen- taires, de conserves, et quelques manufactures de draps. Les étrangers ont accru la richesse du pays en affluant de plus en plus vers les stations hiver- nales de la Côte d'Azur : Cannes, Nice, Menton, Beaulieu, cap Martin, ete.

alpestre [pès-tre] adj. Des Alpes, qui ressem- ble aux Alpes : site alpestre.

alpha {fa) n. m. Première lettre de l'alphabet rec. Fig. : l'alpha et l'oméga, le commencement et a fin. V. GRÈCE.

alphabet [bé] n. m. (du gr. alpha et bèta, pre- mières lettres de l'alphabet grec, . Réunion de toutes les lettres d'une langue, Petit livre qui contient l'alphabet et les éléments de la lecture. Prov. : N'en être qu'à l'alphabet, ne posséder que les pre- mièers éléments d'une science, d'un art, à

— . Plus de 3.000 ans avant notre ère, les Egyptie: possédaient déjä 22 articulations diffé- rentes, et se servaient pour chacune d'elles d'un ou de plusieurs signes. Mais leur écriture restait en-



core idéographique, c'est-à-dire représentative, par- ticllement, des idées, au lieu de représenter exclu- sivement des sons. Le groupe sémitique des popula- tions chananéennes (Phéniciens, Syriens, Hébreux} fut contraint par les nécessités des transactions commerciales (Phéniciens) d'imaginer un système plus simple, l'écriture alphabétique. Les Phéniciens ont, sans doute, imité l'écriture hiéroglyphique, mais ils n'ont emprunté directement aux Égyptiens que douze ou treize lettres. L'alphabet phénicien se pro- pagea dans l'ancien monde, non seulement en Occi- dent, mais encore jusque dans l'Inde: Tous les al- phabets en sont issus, directément ou indirectement. Les Grecs firent faire à l'écriture un progrès im- mensé en inventant les signes représentatifs des voyelles qui n'étaient indiquées, chez les Hébreux par exemple, qu'au moyeù de signes affectant les consonnes, sil y avait lieu, et dits points-voyelles. De l'alphabet grec sortit l'alphabet étrusque, au- quel se rattachent les alphabets ombrien, osque et sabellique. De l'alphabet grec encore, mais par l'in- termédiaire des colonies grec: sud « lie, est sorti l'alphabet latin, em- ployé au- jourd'hui non seule- ment par les langues dé- rivées du latin ou ro- manes, mais par les langues scandinaves et germa- niques (l'alphabet allemand n'est que l'écriture du moyen M improprement appelée gothique), certaines gues slaves, les idiomes celtiques, et même des langues tout à fait étrangères 4 la fa- mille indo-européenne (hongrois et basque), — À

ALPHABET FRANÇAIS




MAJUSCULES MINUSCULES

ALPES - MARITIMES

e s 10 #0 74 © Préfecture à + Haceforte tort © SPreéfectwue Chemin de fer © @ldeCnlan ....-.. Limite d'État o Commune de Département d ‘Arrondissement


l'alphabet phénicien se rattache de très près l'alpha- bet hébreu primitif, qui donna naissance, mais avec d'importantes modifications de forme, à l'Aébreu carré, usité depuis le retour de l'exil et qui est à peu près tel qu'on l'écrit encore aujourd'hui. — L'araméen, qui se confond dans les plus anciennes inscriptions avec l'alphabet phénicien, a donné l'indo-bactrien des inscriptions du nord de l'Inde et qui contient comme en germe le type indien d'où sont dérivées toutes les variétés postérieures des écritures de l'Inde. L'alphabet sanscrit, en effet, a donné naissance à tous les alphabets aujourd'hui en usage, non seulement dans l'Inde proprement dite, mais au Siam; au Cambodge, en Malaisie. — A côté de l'hébreu carré, nous trouvons deux alphabèts très voisins : l'alphabet palmyrénien. et l'alphabet nabatéen. Au palmyrénien se rattache l'alphabet syriaque ou estranghelo (d'où procèdent les alpha- bets mongol, kalmouk et mandchou), L'alphabet arabe procède du syriaque et du nabatten. alphabétique adj. Selon l'ordre de l'alpha- bet : table alphabétique. alphabétiquement [Ke-man] adv. D'après l'ordre alphabétique : classer alphabétique- ment des mots, des ma- nuscrits, des docu- ments. alphabétiser [sé] v. a. Classer par ordre alphabétique : al- phabétiser des notes. Absolum. Lire, épeler l'alphabet, (Peu us.) Iphand (Jean- Charles-Adolphe), in- énieur français, né à renoble, m. à Paris (1817-1891). 11 a eu une grande part aux tra- vaux d'embellissement de Paris sous le second empire et à la préparation des Expositions univer- selles de 187$ et de 1889. Il a transformé en pares lé bois de Boulogne, le bois de Vincennes, les Buttes- Chaumont, etc.

alphanet {ni} n. m. ou alphanette tnèste] n. f. Oiseau de proie de l'Afrique, que l'on dresse la chasse à la manière du faucon.

Alphard ou Alfard [far], étoile de deuxième grandeur, æ de la constellation de l'Hydrer (Elle s'appelle aussi cœur de l'Hydre).

Alphée, fleuve divinisé de l'Elide, le plus grand de l'ancien Péloponèse, 11 passait à Olympie et se jetait dans la mer Ionienne. Auj. le Roufia, V. Aré- THUSE.

alphénic {nik}, alphœnix [/éniks) ou al- fénic [nik] n. m. Sucre candi, sucre d'orge.

Alphérat pére), étoile do preblire grandeur, de la constellation d'Andromède, et marquant à gauche l'angle supérieur du grand carré de Pégase,

Alphonse, comte de Poitiers, quatrième As de Louis VILI et frère de saint Louis (1220-1271). I] fut fait prisonnier avec ce dernier à Mansourah, mais put revenir bientôt en Europe, où il prit possession du comté de Toulouse. Il avait épousé Jeanne, fille et héritière de Raymond VII Il administra ses Etats avec une grande habileté. Auteur de la charte

Alphaod.


.. ALP .

alphonsine, qui servit de code de droit public à l'Auvergne, pendant le moyen âge. , Alphonse I‘, 1e Batailleur, roi d'! et de Navarre de 1104 À 1136; devint roi de en 1110 sous le nom d'Alphonse VIL Il remporta de nombreuses victoires sur les Maures et mourut de la défaite qu'il essuya devant .— ALPHONSE HI,

roi d'Aragon (1162-4196), I1 ft FLN gÉ pro-, vinces du midi de la France et cultiva la poësie ro- mane, — ALPHONSE IIL, le Magnifique, roi d'Ara- gr (1285-1291). Il tenta en vain de placer son frère

on Jayme sur le trône de Sicile et se laissn im- poser ga Philippe le Bel et Chatles IT, roi de Na- ples, le traité de Tarascon, Lu attribuait la Sicile à ce dernier. — ALPHOnNsEe IV, de Débonnaire, roi d'Aragon (1327-1396). I1 soutint contre Gênes une guerre ruineuse, pour la possession de la Sardaigne, — Aupuonsx V, & S age Lou le Magnanime, roi d'Aragon en 1416, conquit Naples, où il mourut en 1458. Sa cour fut le rendez-vous des plus illustres savants de l'époque,

Alphonse I, fondateur du e de Por- tugal on 1139, après la victoire d'Ourique sur les Maures, qu'il défit de nouveau à Santarem.en 1185 ; il mourut la même année. — ALPAONSE Il, de Gros, roi de Portugal de à 1223; vainqueur des Maures à Alcacer-do-Sal ; il eut des démélés avec le serEe et mourut excommunié, — ALPHONSE III, roi de Portugal de 1248 à 1279, conquit les sur les Maures ; il fut excommunié pour avoir sé la fille du roi de Castille, du vivant de sa première femme, Mathilde de Bourgogne. — ALPHONSE IV, le Brave, roi de Portu de 1325 à 1357, prit ne glorieuse à la bataille de Tarifa (1340). Ayant laissé POIGUANS Es ses favoris Inès de Castro, que son

ls dom Pèdre avait épousée en secret, co dernier mit le royaume à feu ét à sang. — ALPHONSE V, l'Africain, roi de Portugal de 1438 à 1681; il gucrc roya en Afrique et en Castille, Sous son règne, les Portugais découvrirent la Guinée. 11 fut: eu us En

il

Ferdinand le Catholique à la bataille de Toro (14 Ami des lettres, il fonda à Coïmbre la: prèm bibliothèque du Portugal, — ALrnonse Vi;roi de Portugal. Infirme et incapable, il se Jivra à la dé- bauche. C'est sous son règne que 1 e fut u Portu-

obligée de reconnaître l'indépendance gal (1666-1683).

Alphonse I“, le canolque roi des Astu- ries et de Léon, mort en 767. Il les Maures de la Galice, de Léon et de Castille. — ALrnoxse El, le Chaste, roi des Asturies (791-836): il battit les Arabes et leur prit Lisbonne }, — 'HONSE LIL, le Grand, roi de Léon et des Asturies (866-910); il conquit définitivement sur les Maures une partie du Portugal et de la Vieille-Castille, — ALPHONSE IV. le Moine, roi de Léon et des Asturies (924-927) ; il fut jeté dans un couvent, où il mourut en 938 ALPHoxse V, roi de Léon et de Castille; il guerroya contre les Maures du Portugal et fut tué au siège de Vizeu (999-1027). — AzLrnonse VI, roi de Cas- tille, Il lutta contre les Maures et mourut du cha.

rin causé par la mort de son fils, tué à Ja bataille F'Uctez. Sous son règne vécut le Cid (1065-1109). — ALPHONSE VII, v. ALPnonse Ier, d'A: — A1 pHOxSsE VIII, roi de Castille; t les Mau- res à Jaen; sous son e fut fondé l'ordre d'Al cantara (1126-4157). — ÀALpuonse IX, de Muble ou le Bon, roi de Castille de M5S à4214; il uit les Maures à Tolosa (1212). 11 fonda À Palencia la pre- mière université qu'ait eue l'Espagne, — ALPHONSE X (1252-1284), roi de Castille et de Léon, surnommé l'Astronome. Après quelques victoires sur les Mau- res, il vit sa flotte brûlée par eux à Tarifa (1278}.

Les Français, entrés en Navarre, lui im) t un traité malheureux, Prince instruit, il it l'uni- versité de Salamanque et fit dresser les tables as- tronomiques appelées de son nom Atlphonsines. — Arrnonse XI, roi de Castille de 1312 à 1950; vain- quit les Maures à Tarifa (1340); il mourut de la peste à Gibraltar,

Alphonse I“, roi de Naples et de Sicile en 1442, après avoir renversé René d'Anjou. Il était roi d'Aragon depuis 1416, sous le nom d'Alphonse V: — Aupnonse Il, son petit-fils, roi de Naples de 1494 à 1495, Il dut abdiquer par suite de son

Alphonse fils d'Isabelle LI, né à Madrid en ALES en EURE d'Espagne de 1874 à 1885,

A onse roi d'Espagne, fils posthume du prrcbdent, né à Madrid en 1886; régna sous la tu- telle de sa mère Marie-Chris- tine jusqu'en 1902, date de sa majorité. C'est pendant sa minoyité qu'éelata la RU entre l'Espagne et les Etats- Unis, guerre malheureuse pour l'Espagne, qui perdit sa flotte et ses colonies. Alphonse XIII a épousé, en 1906, la princesse Victoria Ena de Battenberg. Souve- rain actif, épris d'idées mo- dernes, fervent de sports, il a toujours marqué pour la France une vive sympathie; il l'a particulièrement té- moigné pendant la Grande Guerre, en s'occupant des


Alphonse XIII.

prisonniers et en organisant un service d'informa- tions aux familles, alphonse n.m. Homme qui vit aux dé] femmes. (Nom tiré d'une comédie en d'A. Dumas fils : Monsieur À{yhonse.) Alphonsines ou Alonsines (fables), tables as-

s des s aotes

tronomiques, dressées, en 1252, Le ordre d'AI- phonse X, roi de Castille. Elles divisaient l'année en 366 jours 6 heures 49 minutes 16 secondes. alphos {/oss) n. m. (du gr. alphos, blanc). Ma- ladie de la peau, qui se couvre de taches Llanèhes, alpicole adj. (de Alpes, et du lat. colere, habi- ter). Qui croît dans les Alpes : plantes alpicalss.

alpin, € adj. Qui vit, qu croît dans les Alpes, et, par ext., sur les hautes montagnes : plantes alpines ; chalets alpins. Qui a rapport aux Alpes, aux montagnes : club alpin. Chasseurs alpins ou sim- plem. alpins n. m. pl. Bataillons de chasseurs à pied, destinés à la défense des montagnes et, parti- culièrement, des Alpes, S, un alpin ou chasseur al- pin. V. CHASSEUR.


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