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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/89

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AMN

que la grâce laisse subsister la flétrissure morale et les incapacités légales attachées à la condamna- tion. Au point de vue civil, on admet généralement que l'amnistie laisse subsister les actions en répa- ration du dommage causé et les condamnations prononcées. !

amnistié [am'-nis-ti-é|, e adj. et n. Se dit d'une personne qui a été l'objet d'une amnistie : émigrés amnistiés ; les amnistiés.

amnistier [am'-nistié] v. a. (Se conj. comme prier.) Accorder une amnistie : amnis{ier un crinrinel d'Etat. Par ext.-Pardonner.

Amnon, fils aîné de David, ravisseur de Tha- mar, sa sœur consanguine ; il fut tué, dans un festin, par Absalon.

amocher v. a. {de à, et moche). Arg. Attcindre, abimer, défigurer, blesser, décimer : amocher une troupe.

amodiataire [té-re) n. Qui prend une terre à ferme, moyennant une redevance en denrées ou en

argent.

amodiateur, trice n. Qui cède une terre par amodiation,

amodiation {si-on] n. f. Action d'amodier.

amodier ! v. a. (du préf. ad, et du lat. m0- dius, boisseau. — $e conj. comme prier.) Affermer une terre moyennant une redevanceen denrées où en argent,

Amoï. Géogr, V, Amoy.

amoindrir v.a. Rendre moindre, diminuer: da maladie amoindrit les forces. S'amoindrir v. pr. Devenir moindre : {a fortune s'amoindri par le gas- pillage. ANT. Agrandir, accroitre.

amoindrissement [dri-se-man} n. m. Dimi- nution : l'amoindrissement des forces. ANT. Ac= croissement, agrandissement.

Amol ou AmMOU, v. de Perse (Mazanderan), sur le fleuve Heraz ; 10.000 h.

amollir {mo v.a. Rendre mou: le feu amollit la cire. Fig. Émouyoir, fléchir :la supplica- tion amollit notre cœur, Rendre efféminé, affaiblir : de repos nous amollit, AxT. Durcir, endurcir.

amollissant {m0-li-san], ‘adj. Qui amollit, affaiblit : la paresse est amollissante.

amollissement {m0-li-s-man] n. m. Action d'amollir; son résultat ; affaiblissemeént. ANr. Dur: cissement.

amomacées [sé] ou amomées {mé n. f. pl. Bot. Famille de monocotylédones, ayant pour type le genre amome. — S. une amomacée où amomée.

amome n.m. Genre d'amomacées africaines, dont les graines sont connues sous les noms de ma- niquette, graine: de paradis. Parfum extrait de cette plante. (Les anciens l'employaient pour cmbau- mer les corps les dames romaines pour parfumer leur chevelure.)

AMONn, roi de Juda de 642 à 640 av. J.-C. imita la conduite impie de son père Manassé, et fut assassiné par ses officiers.

amonceler fie] v. a. (Prend deux / devant une Syllabe muette : #l amoncelle, nous amoncellerons.)

tasser, mettre en tas + les vents amoncellent le sable des dunes. Fig. Accumuler: amonceler des preuves. ANT: Disperser, éparpiller, disséminer.

amoncellement f[sé-le-man) n. m. Action d'amonceler ; son résultat : l'amoncellement des neiges, des terres, des Capitaux, Amas : un amon- TT de cailloux. ANT. Eparpillement, disper- sion.

amont {mon)n. m. (du préf. ad, et du lat. mons, montis, montagne). Côté d'où descend un cours d'eau : le pays d'amont. En amont loc. adv.. en remontant le cours de l'eau : aller en amont. En amont de loc. prép, au-dessus de : Orléans est en amont de Blois, ANT. Aval.

Amontons !{ton] (Guillaume), f physicien fran- ais, né À Paris (1563-1705). Il eut le premier l'idée

u télégraphe aérien.

amoral, 6, AUX adj. (du gr. apriv., et de moral} Qui n'a pas la notion des prescriptions mo- rales, qui n'en tient pas compte comme règles de vie, sans, toutefois, y être opposé. [Ne pas confondre avec immoral] : le monde physique est amoral.

amoralisme [lis-me]) n. m. (de amaral). Doc- trine amorale : l'amoralisme d'un systéme; l'amoru- disme de Nietzsche. Etat de ce qui est amoral : l'an0- ralisme de la sensibilité.

amoralité n. f. Caractère de ce qui est amoral.

amorçage n. m. Action d'amorcer. (On dit aussi amorcemnent.)

amorce n. f. (du préf. ad, et du lat. morsus, action de mordre). Appât ; ce qui attire: mettre une amorce à une ligne, à un piège. Poudre qu'on mets tait dans le bassinet d'une arme à feu, pour énflam- mer la charge. Sans brûler une amorce, sans tirer un coup de fusil. Fiy. Tout ce qui attire en flattant: Les amorces du plaisir.

— ExcycoL. Les amorces pour les pistolets. ou fusils d'enfants sont composées d'une parcelle de fulminate de mercure mise entre deux feuillets de papier, et détonant sous le choc, Les es pour cartouches sont de petits cylindres de cuivre fermés à une extrémité, et contenant du ful minate de mercure broyé avec du salpêtre et du su fure d'antimoine, Enfin, il existe un certain nombre d'amorces dites électriques, utilisées pour l'influm- mation des cartouches de dynamite ou de poudre ordinaire et à grande distance,

amorcer {sé] v. a. (Prend une cédille sous le € devant a et o : il amorça, nous amorrons.) Garnir d'une amorce : amorcer une ligne. Jeter de l'amorce en un point déterminé d'un cours d'eau, pour y atti- rer le poisson. Fig. Altirer par des choses qui flat- tent : amorcer par la louange. Hydraul. Remplir un siphon, ou y faire le vide pour y déterminer l'ascension du liquide. Amorcer une pompe, verser de l'eau dans son corps pour qu'elle puissg fonc- tiooner: À amorceur, eUSe [eu-ze] n. Personne qui amorce, au prop. ét au fig. amorçoir n. m. Sorte de tarière pour com- mencer un trou dans le bois, PécA. Ustensile à l'aide duquel on dépose l'amoree an fond de l'eau. Petite jivé à poudre pour amorcerles anciennes armes à eu.








. œuvre


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amordancer {sé] v. a. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il amordança, nous amor: Fan) Traiter par un mordant : amordancer des laines à l'orychlorure d'étain. V. NoOKnANcEr,

Amoretti (abbé), minéralogiste italien, né à Oneglia, près de Gênes, M. à Milan (1741-1816).

AmOrgoO (ane, Amergos), une des Cyclades ; 4.000 h. Patrie du poète Simonide.

Amori et Dolori sacrum, par Maurice Barrès (190%. Suite de méditations (la principale à pour titre la Mort de Venise), d'un lyrisme mélancolique et raffiné, .

Amorim (Francisco Gomës de’. historien, ro mancier et poète portugais, né à Avelomar, non Join de Porto, en 1827.

Amoros {François}, colonel et ministre espa-

gnol,:né à Valence, m. à Paris (1769-1848). À la chute de Joseph Bonaparte, il se fixa en France où il créa l'enseignement de la gymnastique civile et militaire. : amoroso [r0-:0) adv, (m. ital.). Musig. D'une manière tendre, langoureuse : chanter arnoroso. amorphe adj. (du gr, a priv., et morphé, forme). Se dit des substances qui n'ont pas une forme régu- lire et déterminée : l'état amorphe du phosphore.

amorphe n. f. Arbuste de ln famille des légu- mineuses, dit aussi indigo bâtard.

amorphie {f{ n.f. ou amorphisme !/is- men. m. (de amorphe). Difformité. Absence de torme, de structure.

amorphophalle n. f. Genre d'aroïdées ren- fermant des plantes originaires des Indes, à rhizome court et tubéreux. (On les cultive dans les serres et les jardins comme plantes ornementales, mais leurs fleurs dégagent ordinairement une odeur cadavé- reuse repoussante.)

Amorrhéens [mo-ré-in], peuple chananten, issu d'Amor, fils de Chanaan. Établi sur le plateau à l'E. du Jourdain, il se souleva contre la domina- tion égyptienne au temps de Ramsès II, lutta contre les Iébreux et finit par étre soumis par Samuel. — S. un Amorrhéen. Adjectiv. : tribu amorrhéenne.

amortir v.a. (rad. mort). Rendre moins vio-

© lent : amortir un coup.-Affaiblir : l'âge amortit les

passions, Amortir une rente, l'éteindre en en payant graduellement le capital. Amortir les viandes, les rendre plus tendres, ANT. Attiser, aviver,

amortissable (rise ble) adj. Qui peut être amorti, éteint : rente, emprun amortissable.

amortissement {ti-se-man) n. m. Extinction graduelle d'une rente, d'une dette, du prix d'achat des machines d'une industrie, ete. Caisse d'amor- tissement, caisse dont les fl fonds sont destinés à l'ex- tinction graduelle de la dette publique. Archit. Toute ui finit le comble d'un bâtiment. Tables d'a- mortissement, tables qui don- nent immédiatement J'an- nuité qui amortit une dette en un temps déterminé.

— ENCycL. L'amortis- sement des dettes de l'Etat doit s'effectuer, soit au moyen d'annuités toujours égales, soit par la consti- tution d'un fonds dit « d'amor- tissément »; cette dotation fixe se grossit chaque añnée

e la somme que l'Etat con- tinue de payer pour les rentes précédémment rache- tées et il peut ainsi racheter les rentés, qui s'offrent sur la place,

amortisseur [ti-seur) n, m. Dispositif amor- tissant les oscillations d'un moteur, le mouvement des roues, le son, les chocs, etc.

AMOS [moss), le troisième des pus prophètes du canon juif, C'était un berger de la ville de Thé- cué, qui prophétisait vers le milieu du 1xe siècle av, J.-C., au temps des rois Osias et Jéroboam.

Amou, ch.-L de c. (Landes). arr, et à 28 kil. de Saint-Sever, sur le Luy-de-Béarn ; 1,620 h, — Le cant. a 16 comm. et 10.800 h.

Amou-Daria ou Djihoun (lance. Orus), grand fleuve du Turkestan. Il prend” sa source au pus de Pamir, baigne Khiva, fertilise de nom-

reuses onsis, et se jette dans la mer d'Aral. Il est relié à Ja mer Caspienne (dans laquelle il se jetait autrefois), par le chemin de fer transcaspien, qui passe à Merv ; 1.850 kil,

amouillante {/! mil.) adj. f. Se dit des vaches qui vont vêler ou qui viennent de véler,

amouille (// mil., e]n.f. Premier lait fourni par la vache qui vient de véler.

amouiller [/{ ml, #] v. n. Etre près de véler, venir de véler.

amouler {4} v. a. Aiguiser, affiler en passant sur une meule, 1

amour n. m. (lat. amor; de amare, aimer). Sentiment par lequel le cœur se porte vers ce qui lui plait fortement et en désire la possession : amour de la patrie, de la vertu. Penchant dicté par les lois de la nature : amour maternel, filial. Passion d'un sexe pour l'autre : Paul brûlait d'amour pour Virginie, Passion : amour des arts. Amour plato- nique. amour dégagé de tout désir sensuel. Amour libre, amour affranchi des liens civils et religieux. Pour l'amour de Dieu, sans aucun intérêt: obliger quelqu'un pour l'amour de Dieu. Avec amour, avec un soin extrême : peindre un tableau avec amour. — Amour est masculin au singulier, et féminin au pes ; un amour dnsensé ; des amours insensées. 1 reste masculin au pluriel (avec une majuscule), lorsqu'il désigne les représentations du dieu de la Fable où des frères qu'elle lui donne: sculpter de petits Amours. Le complément qui suit amowr indi- que aussi bien la pérsonne qui éprouve l'amour que celle qui en est l'objet : l'amour d'un père signifle également l'amour qu'on a pour unpère et l'amour qu'un père a pour ses enfants, PRov.: Froides mains, Chaudes amours, des mains habituellement froides marquent un tempérament ardent. On revient tou- jours à ses premières amours, on pense longtemps



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à la première personne, à la premié a aimée. ANT. Antipathie, aversion, — ALLUS, LITTÉR. : si D quand on, À Ont ban dos sen Fa 98 vers de La Fontaine, dans la fable le Lion. reux, et qui s'appliquent à toutes les fo l'amour fait commettre, | L 4 m. Amour, tu pardis Troie ! pe hémistiehe de La Fontaine (les Deux cogs), que l'on. cite à propos des MATOS EAnLES PRE AU A en l'amour du grec, Y. GREC, pe , amour (cours d'}, nom n qui, composés de dames illustres

et leur savoir, auraient, du xue au ° # leur juridiction sur toutes les quest ces de à ries et les contestations d'amour, L'ex cours d'amour, affirmée put d tement mise en doute par la critique Amour (De l'}, petit truite de Plutarque. L'auteur y rend à la ue l'on est peu accoutu

mé à | 1 Et ( tache me ; ue] l'auteur at e TpOFSULES l'élément physiolo- ique et fatal de l'amour, qui rouve dans le mariage son déve: Joppement normal. Cu Amour de Dieu (Traité de 1, # ouvrage de dévotion, fort. üté £ des âmes pieuses, par 3 çois de Sales (xvnes) Amour (De l'), Ste étude célèbre de psychol 1822), où.se trouve la éorie de la cristallisation. S dhal désigne ainsi le phénomène | PRE nous ornons de mille utés res l'être que nous TS e ao a _ Amour où on, 0 de la Fable, fils de ri , qu'on 3 E représente avec des ailes, un are, un card vent un bandeau sur les yeux. 4

Amour (représenMtions diverses de | inséparable de sa mère, l'Amour (E

Là du 1ve Le ae a des et le corps n a. wi adolescent. Plus tard, il :

rait à les traïis de l'en- fance, comme les terres 1, à Rome,

r je un

cuites de T: dans les peintures de Po: La Renaissance fait repai Puis do Abies aTére ee foule de tableaux ues, dus à Botticelli, Pé , Ra- phaël, Titien, etc. En France, c'est surtout au xvine siècle que le type de l'Amour a ins- piré d'une façon charmante les intrés (Boucher, Fragonard, d'hon, etc.), les grave les sculpteurs (Bouchardon, Falconet, Clodio) — 4 Amour brode (L'), comédie en trois actes, de çois de Curel (1893 Mari dramatique, où une jeune fémme, pour s'assurer de la sincérité de celui qu'elle aime L'Amwr et qui l'aime, finit parle pous: 2T: ice ser au suicide, De Curel a repris ce suji la Danse devant le miroir ous L Amour médecin (/'}, amusan! d Lau (1668. C'est 18 que” . C'est : ue à Wonrétus) Irene DEtNÉ Ur él int 0 4e en trois actes, livret de Ch. Mons le F, Poise (1880). F Ces Amours (les), un des recueils plein Tr d'ingéniosité et dés j Amour et Psyché {1}; épisode de ‘Ane d'or « pulée, une des plus cieuses all " ait léguées l'antiquité, V. Psycné. FE Amour et Psyché (l'). Ce sujet a été. ment traité RES ES Î de ! mi les tableaux, nous citerons celui qui traduit sous une forme émotions de l'âme qui s assion, Psyché are aiser de l'Amour, gracieusement pi (Louvre) [v. p.18.) Le Amour sacré d'œuvre de Titien. V. ro Amour {bsr2EL), massif mon! réliant la chaine des Ksour

la Sibérie de , et,se jel mer d'Okhotsk ; 4.377 kil: Il donne son nom province russe peuplée de 90,000 h. . amouracher [ché] v. a. Insp peu justifié, une folle s amourache certains hommes. S' S'épréndre ue folle passion : s'an sciences occultes. ee. 5.6 amourette frite] n. f. Amour passager : amourettes dudit) Moelle pin ére dû mot et du veau, dont on fait des garn ol-au-ven aux amoureltes. Bot. Nom vul SA pet et plusieurs graminées, telles que la brize. Bois d'amou- reite, V. MIMOSA. ; EE Amoureuse, comédie en trois actes, de | à Porto-Riche (1891). Une femme qui aime trop s0 mari, au gré de celui-ci, et qui, rebutée par ; RE F- VHaUre CAT un coup de a le Pr , abord irrité, qui ensuite pardonne ; est brillamment LEO É s à amoureusement[ze-man)adv. Avec amobr. amoureux, eUSE {reù. eu-ze] adj. Qui aime d'amour : amoureux d'une blonde ; amoureux de la gloire, Qui marque l'amour : regards ampureux.