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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/947

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FRA franco adv. (mot ital.). Sans frais : recevoir un paquet franco de port. franco (du lat. Francus, Frane), mot à terminai- son euphonique, qui entre en composition avec cer- tains autres noms de peuples: traité franco-italien. Franco ou Francon, nom sous lequel ont été conservés d'importants traités de musique du Xie ou xie siècle. Une grande obscurité règne dans la biographie de leur auteur. On sait qu'il y eut deux Franco presque contemporains: l'un, FRANCO le Vieur ou de Paris (x1e s.), auteur d'un traité de Cantus planus; l'autre, FRANCO de Cologne, né à Dortmund, auteur d'un traité intitulé Ars cantus mensurabilis. Francour (François), compositeur français, né et m. à Paris (1698-1787), directeur de l'Académie royale de musique. LOUIS-JOSEPH, son neveu, né et m. à Paris (1738-1804), fut également compositeur (Lindor et Ismène). Francœur (Louis-Benjamin), mathématicien français, né à Paris, m. à Fontainebleau (1773-1849). François Régis (saint). V. REGIS. François d'Assise (saint), fondateur de l'ordre monastique des franciscains, né et m. à Assise (Om- brie) [1182-1226). Il créa l'ordre franciscain, avec trois disciples, en 1209; celui des clarisses en 1212, et le tiers ordre en 1221. Il alla prêcher la foi en Egypte, où il fut reçu avec de grands honneurs. La légende de François d'Assise est une des plus belles de l'hagiographie. Son goût pour la pauvrèté, sa douceur, sa bonté avec les animaux, le miracle des stigmates, tels sont les principaux traits qui ont inspiré ses biographes et un grand nombre d'oeuvres d'art. Fête le 4 octobre. -Iconogr. Parmi les principales représentationsde saint François, on peut citer: un curieux portrait du saint par Cimabué; la Vie de saint François, fresques de Giotto à Assise et à Florence; Saint François rece- vant les stigmates, de Giotto, au Louvre (v. p. 953); Saint François d'Assise bénis- sant sa ville natale, tableau de L. Benouville (v. p. 953); cette toile, exposée en 1853, ob- tint un grand succès. François de Paule (saint), franciscain et fonda- teur de l'ordre des minimes, né à Paola (Calabre), m. à Plessis-lez-Tours (1416-1508). Louis XI l'appela à son lit de mort. Fête le 2 avril. François Xavier [soi- ghza-vi-é (saint), surnommé Apôtre des Indes, jésuite es- pagnol, ami et disciple d'Ignace de Loyola, né au châtean de Saint François Xavier. Xavier (Navarre), m. près de Canton (1506-1552); célébre par ses nombreuses mis- sions dans l'Asie orientale et le Japon. Fète le 3 déc. François Caracciolo (saint), fondateur de l'ordre des cleres réguliers mineurs, né à Santa Maria (Abruzzes), m. à Agone (1563-1608). Fête le 4 juin. François de Sales (saint), évêque de Genève, né au château de Sales, près d'Annecy, m. à Lyon (1567-1622). Il est l'auteur du Traité de l'amour de Dieu et de la célèbre In- troduction à la vie dévote. Il fonda,avec sainte Jeanne de Chantal, l'ordre de la Visitation. Son style ai- mable et fleuri reflète les qualités charmantes de son áme, qui n'excluaient pas la fermeté de la doctrine et de la discipline. Fête le 29 janvier. Saint François de Sales. François Ier, roi de France, né à Cognac en 1494, m. à Rambouillet en 1547, fils de Charles d'Or- léans et de Louise de Sa- voie. D'abord comte d'An- goulême et duc de Valois, il monta sur le trône en 1515, succédant à son cousin Louis XII, dont il avait épousé la fille, Claude de France. Chevaleresque, dominé par la passion de la gloire, il reprit les projets de Louis XII sur le nord de l'Italie. Il passa les Alpes, vainquit les Suisses à Marignan, et conquit le Milanais. Il disputa ensuite la couronne impériale d'Allemagne à Charles-Quint d'Espagne,et de cette riva lité sortirent les guerres signalées au début par la trahison du connétable de Bourbon et la malheu- reuse journée de Pavie, où le roi de France fut fait prisonnier et, après un an de captivité, contraint à signer le traité de Madrid (1526). A peine remis en liberté, François Ier pro- testa contre le traité, né- gocia avec Henri VIII et les Etats d'Italie des con- ventions contre Charles- Quint: la guerre recom- mença, et se termina par la paix de Cambrai (1529). François Ier, veuf de Claude de France, épousa Eléonore d'Autriche, soeur ainée de Charles-Quint. Dé- sormais, l'Italie appartenait à l'empereur. - Pour maintenir l'équilibre européen con re l'ambition de Charles-Quint, qui rêvait une monarchie universelle, François Ier, dans un temps où semblable alliance pa- raissait antichrétienne, s'unit au sultan Soliman II et aux protestants de l'Allemagne, ennemis naturels de Charles Quint. Ce n'était que de la bonne politique. Charles, irrité, se vengea en envahissant la Pro- vence; mais il trouva le pays désolé, grâce au patriotisme des habitants, qui détruisirent les vivres et les munitions. Son armée, affamée, fut obligée de repasser les monts, et il dut conclure à Nice un nou- veau traité de paix, ou plutôt une trêve (1538). Dans ce temps, la ville de Gand se révolta. Charles- Quint demanda le passage par la France pour aller châtier les Gantois et l'obtínt, moyennant certaines François Ier. - 934- conditions, qu'il se garda bien de tenir. Une nou- velle guerre éclata. Malgré la victoire de Cérisoles, François Ier dut signer la paix de Crespy avec Charles Quint (1544); mais il eut à lutter encore deux ans contre Henri VIII, allié de l'empereur. Il eut pour successeur son fils Henri II. De son règne datent d'importantes innovations : le gouvernement provincial, la rédaction en français des jugements et actes notariés, et la tenue régu- lière par les curés des registres de naissance et de décès ordonnance de Villers-Cotterets, 1835). Fran- çois Ier essaya, non sans succès, de reconstituer une armée nationale et permanente. De son règne date aussi vraiment la vie de cour. Le rival de Charles- Quint, doué de brillantes qualités et de défauts parfois séduisants, courageux, téméraire, galant et quelque peu libertin (il en mourut, s'il faut en croire la légende de la belle Ferronnière, v. ce mot), a mé- rité les titres glorieux de Père et Restaurateur des lettres. Il a secondé le mouvement de la Renaissance, en protégeant et en appelant en France des artistes italiens: Vinci, Cellini, le Titien. On lui doit le haut enseignement du Collège de France et notre Impri- merie nationale. Malheureusement le gouvernement de François Ier fut absolu. Son administration finan- cière fut déplorable, mais il sut rester populaire et assura fortement l'autorité du pouvoir royal. Son règne fut celui du bon plaisir; il marque une période de transformation complète dans l'état politique et économique, la vie artistique et morale du pays. François Ier (portrait de), par Clouet (Louvre); par le Titien, au Louvre, toile magnifique (v. p.953). François Ier (Tombeau de), dans la basilique de Saint-Denis, une des oeuvres les plus parfaites de la Renaissance. Les plans en furent tracés par Phi- Tombeau de François Ier et de Claude de France, à Saint-Denis. libert Delorme; les sculptures sont dues à Bon- temps, Germain Pilon, Perret, Chantrel, Galles et Jean de Bourges. François Ier et de Charles-Quint (Rivalité de), par Mignet, ouvrage d'une science et d'une profon- deur de vues remarquables (1875). François II, roi de France, fils ainé de Henri II et de Catherine de Médicis, né à Fontaine- bleau en 1344, roi en 1559, m. à Orléans en 1560. Epoux de Marie Stuart, nièce des Guises, il subit complètement l'influence de ces derniers, qui ré- primèrent avec une ex- irême cruauté la conju- ration d'Amboise. Mort à seize ans, sans enfant, il eut pour successeur son frère Charles, duc d'Or- léans (Charles IX). François II. François Ier, duc de Bretagne de 1442 á1450, né à Vannes en 1414; - FRANÇOIS II, dernier duc de Bretagne, né en 1435, m. en 1488. Il recueillit la succession de son oncle Arthur, duc de Bretagne (1469, et fut l'un des plus sérieux adversaires de Louis XI. Vaincu par La Trémouille à Saint-Aubin-du- Cormier, il se vit obligé par Anne de Beaujeu de signer le traité de Sablé (1488), par lequel il s'engageait à ne pas marier ses deux filles sans la permission du roi de France. L'une de celles-ci, Anne, épousa successi- vement Charles VIII et Louis XII. François Ir, empereur d'Allemagne, né à Nancy, m. à Vienne (1708-1765), époux de Marie-Thé- rèse, père de Marie-Antoinette. Il régna de 1745 à 1765, et lutta avec succès contre les Turcs; FRAN- çois II, fils de Léopold II, né á Florence, m. à Vienne (1768- 1835), empereur d'Allemagne (1792), puis d'Autriche (1804). Il lutta sans succès contre la Révolution française et con- tre Napoléon Ier, auquel il dut accorder la main de sa fille Marie-Louise. D'une in- telligence médiocre, il laissa le gouvernement à son mi- nistre Metternich. François II. François Ir, roi des Deux-Siciles de 1825 à 1830; né en 1777, père de la duchesse de Berry et de la reine d'Es- pagne Marie-Christine. FRANÇOIS II, dernier roi des Deux-Siciles de 1859 à 1860; né en 1836, m. à Paris en 1894. Chassé de ses Etats par Garibaldi, il dut capituler dans Gaète (1861). François d'Assise (Marie-Ferdinand), roi d'Es- pagne, mari de la reine Isabelle, né à Aranjuez, m. à Epinay-sur-Seine (1822-1902). François-Joseph Ier, empereur d'Autriche et roi de Hongrie, petit-fils de François II d'Alle FRA magne, né et m. à Vienne (1830-1916), monté sur le trône en 1848. Sous son règne eurent lieu le soulève- ment de l'Italie et de la Hongrie (1849), la guerre d'Italie (1859), la guerre austro-prussienne (1866), qui exclut l'Autriche de la Confédération de l'Alle- magne du Nord, et la consti- tution de la Triple-Alliance (1878). A l'intérieur, François- Joseph a dû accepter le ré- gime dualiste, c'est-à-dire le partage du pouvoir entre l'Au- triche et la Hongrie, d'où une agitation constante des autres nationalités de l'Empire, en particulier. des Tchèques de Bohême, auxquels il a dû faire d'importantes conces- sions. Il porte la responsabi lité d'avoir, à l'instigation de l'Allemagne et par son ulti- matum à la Serbie, déclenché la Grande Guerre. François-Joseph (ordre François-Joseph Ier. de), ordre de chevalerie autri- chien, fondé le 2 décembre 1849 par l'empereur François-Joseph Ier, pour récompenser les services de tout genre. Modifié en 1856, cet ordre comprend trois classes. Le ruban en est rouge foncé. François-Joseph (ARCHI- PEL), archipel polaire, découvert à I'E. du Spitzberg par des naviga- teurs autrichiens en 1872-1873. François-Ferdinand d'Autriche-Este, archiduc et prince héritier d'Autriche, né à Gratz, m. à Sarajevo (1863-1914), fils de l'archiduc Charles-Louis, le second frère de l'empereur Fran- çois-Joseph. Il fut assassiné avec Ordre son épouse morganatique, comtesse de François-Joseph. Chotek et duchesse de Hohenberg, par l'étudiant serbe Garilo Prinzip, et sa mort fut une des causes occasionnelles de la Grande Guerre. François de Neufchâteau (Nicolas-Louis), littérateur et poète fran- çais, homme d'Etat, né à Saffais (Meurthe), m. à Paris (1750-1828). Ministre de l'intérieur sous le Di- rectoire, il fut président du Sénat us le premier Empire, Sa précocité est légendaire. Il était, à treize ans, membre de plusieurs académies de province. François le Champi, roman de George Sand, histoire d'un enfant trou- vé (champi), qui, adopté par une jeune fermière, lui rend les bienfaits qu'il François de Neufchâteau. a reçus d'elle en la se- courant quand elle est devenue veuve et malheu- reuse et en l'épousant. Pittoresque et attachante étude de mœurs berrichonnes (1849). François les Bas-Bleus, opérette en trois actes, paroles d'Em. Dubreuil, Eug. Humbert et Paul Bu- rani, musique posthume de Firmin Bernicat, termi- née par A. Messager (1883). La pièce a pour sujet les amours d'un jeune écrivain public et d'une chanteuse des rues, qui se trouve être la fille d'un marquis. Françoise (sainte), dame romaine, fondatrice des oblates, née à Rome (1384-1440). Fête le 9 mars. francolin n. m. Genre d'oiseaux galli- nacés voisin des per- drix, répandus en Afri- que, dans les régions désertiques. Franconi, célè- bre famille d'écuyers italiens, qui ont long- temps séjourné en France (xvIIIe et XIXes.). - Le plus fameux, VICTOR Franconi, m. en 1897, avait long temps dressé les che- vaux de Napoléon III. Francolin, Il dirigea à Paris les cirques d'Hiver et d'Eté. Franconie [nl], contrée de l'Allemagne (Ba- vière), divisée en trois districts: la Haute, la Basse et la Moyenne-Franconie, avec Bayreuth, Anspach et Wurtzbourg pour ch.-1.; 2 millions d'h. (Fran- coniens). Montagnes calcaires, couronnées de su- perbes forêts. Franconien, enne [ni-in, è-ne], habitant ou originaire de la Franconie: les Franconiens. Adjec- tiv.: population franconienne. Franconville, comm. de Seine-et-Oise, arr. et à 13 kil. de Pontoise, dans la vallée de Montmo- rency; 2.190 h. Ch. de f. N. francophile adj. et n. (de Franc, et du gr. philos, ami). Ami de la France et des Français. francophobe adj. et n. (de Franc, et du gr. phobos, crainte). Qui a en horreur la France et les Français. franc-parler n. m. Franchise de langage. Absence de déguisément dans les paroles. Avoir son franc-parler, se permettre de dire toute la vérité. franc-quartier n. m. Blas. Carré occupant le quart de l'écu et mouvant de l'un quelconque des angles. Pl. des francs-quartiers. (V. la planche BLASON.) franc-réal n. m. Sorte de poire. Pl. des francs- reals. franc-salé n. m. Féod. Droit d'acheter et de revendre du sel sans payer la taxe. franc-saure n. m. Hareng fortement salé et séché. Pl. des francs-saures. franc-servant n. m. Homme de condition libre, jouissant d'importants privilèges. Pl. des francs-servants. franc-taupin n. m. (ital. frantopino). Franc archer. Milicien régional au moyen âge. Sorte d'épée