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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/952

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FRE Fresnaye-sur-Chédouet [frè-ne, dou-è] (La), ch.-l. de e. de la Sarthe, arr. et à 14 kil. de Mamers; 1.090 h. - Le cant. a 13 comm., et 4.720 h. Fresnay-sur-Sarthe [frè-ne], autref. Fresnay-le-Vicomte, ch.-1. de c. de la Sarthe, arr. et à 28 kil. de Mamers; 2.550 h. Ch. de f. Et. - Le cant. a 12 comm., et 11.840 h. Fresnel [frè-nèl] (Augustin-Jean), physicien français, né à Broglie (Eure), m. à Ville-d'Avray (1788-1827); membre de l'Aca- démie des sciences (1825); auteur de beaux travaux sur la lumière. II inventa les phares lenticulaires. 2 Fresnel (Fulgence), arabisant français, né à Mathieu (Calvados), m. à Bagdad (1795-1855). Fresnes [frè-ne], comm, du dép, du Nord, arr. et à 14 kil. de Valenciennes; 6.720 h. Ch. de f. N. In- dustrie active. Fresnes ou Fres- nes-lès-Rungis, comm. de la Seine, arr. et A.-J. Fresnel. à 4 kil. de Sceaux, près de la Bièvre; 2.810 h. Prisons construites en remplacement de Mazas, de la Roquette et de Sainte-Pélagie. Fresne-Saint-Mamès [frè-ne-sin-ma-mèss], ch.-1. de c. de la Haute-Saône, arr. et à 31 kil. de Gray; 520 h. Ch. de f. E. - Le cant. a 23 comm., et 14.560 h. Fresnes-en-Woëvre frè-ne-an-vo-e-vre], ch.-1. de c. (Meuse), arr. et à 20 kil. de Verdun; 670 h. (en 1914). Ch. de f. écon. Patrie du général Margue- ritte. Le canton avait 38 comm. et 9.011 hab. en 1914. Demeuré français jusqu'au début de l'offensive allemande dirigée en février 1916 par le kronprinz impérial contre Verdun, Fresnes-en-Voëvre tomba aux mains des ennemis par suite du repli volontaire exécuté par nos troupes du 23 au 26 février et de leur abandon de la plaine de la Woèvre. Elle est redevenue française le 14 septembre 1918, au moment de la poussée vers la position Hindenburg, à la suite de la bataille de Saint-Mihiel (12-13 sept.). Le village de Fresnes-en-Woèvre est complètement détruit. Fresnoy-le-Grand comm. du dép. de l'Aisne, arr. et à 16 kilom. de Saint-Quentin; 3.400 hab. en 1914. Ch. de f. Nord. Fabriques de tissus, brasseries. Les Allemands y établirent pen- dant la Grande Guerre une des gares principales desservant la position. Hindenburg, au coeur de laquelle elle se trouvait. Fresnoy-le-Grand a relati- vement peu souffert. - Fresnoy-le-Petit, écart de la comm. de Gricourt (Aisne), avait 216 hab. en 1914, était à la lisière même de la position Hinden- burg. Pris par les Britanniques le 18 septembre 1918. fresque [frès-kej n. f. (de l'ital. fresco, frais). Art de peindre avec des couleurs détrempées dans de l'eau de chaux, sur une muraille fraichement en- duite peindre à fresque. Tableau ainsi peint: Michel-Ange décora d'admirables fresques la chapelle Sixtine. - ENCYCL. De création ancienne (on en trouve des vestiges dans les temples égyptiens), la peinture à fresque est de tous les procédés de peinture le plus grandiose, le plus prompt et le plus durable. La durée de la fresque dépend de l'enduit des murs. La peinture à la fresque se faisait sur un enduit frais, ce qui excluait les retouches; elle n'admet ni les couleurs composées, ni les couleurs artificielles ; elle s'accommode surtout des terres naturelles. L'anti- quité nous a laissé des fresques remarquables : celles d'Herculanum sont célèbres. Les premiers peintres italiens ne peignirent qu'à fresque ou en détrempe; et, après l'invention de la peinture à l'huile, la fresque ne perdit en rien de sa vogue. Un grand nombre de fresques furent anéanties ou mu- tilées, comme la Cène de Léonard de Vinci Cepen- dant, la plupart des fresques des grands maitres du genre (le Corrège, Carrache, le Guide, le Domini- quin, l'Albane, Masaccio, Jules Romain, Raphaël, Michel-Ange, etc.) sont demeurées intactes. C'est abusivement qu'on appelle fresque, dans la langue usuelle, toute décoration murale, et que l'on dit, par exemple, les fresques de Puvis de Chavannes, alors qu'il s agit d'oeuvres peintes sur toile, puis marouflées sur le mur : au sens propre, depuis le xvIe siècle, on a rarement peint à fresque. Fresquel, riv. de France, affl. de l'Aude, et qui prête sa large vallée au canal du Midi; cours 65 kil. fresquiste [frès-kis-te] n. et adj. Se dit d'un peintre de fresques. Fresse, comm. de la Haute-Saône, arr. et à 18 kil. de Lure, sur un affluent de l'Ognon; 2.510 h. Tissages, plomb, cuivre. Fresselines, comm. de la Creuse, arr. et à 27 kil. de Guéret, près du confluent de la Grande et de la Petite Creuse; 1.790 h. Fressenneville, comm. de la Somme, arr. et à 21 kil. d'Abbeville; 2.000 h. Ch. de f. N. Serrurerie. Fresse-sur-Moselle, comm, des Vosges, arr. et à 25 kil. de Remiremont; 2.230 h. Ch. de f. E. Tissages. fressure [frè-su-re] n. f. Ensemble des gros viscères d'un animal, coeur, rate, foie et poumons, qui tiennent ensemble: une fressure de veau, de mouton. fret [frè] n. m. (bas all. fracht). Louage d'un bâ- timent pour prendre la mer. Prix du louage d'un bâtiment. Cargaison d'un navire de commerce. Prendre du fret, charger un navire fret d'aller, fret de retour. Faux fret, cargaison qui ne procure aucun bénéfice. (On dit aussi NOLIS et NOLISEMENT ou NOLISSEMENT. - Quelques-uns prononcent frèt'.) V. AFFRÈTEMENT. frètement [man] n. m. Action de fréter. fréter [té] v. a. (de fret.- Se conj. comme accé- lérer.) Donner ou prendre un vaisseau à louage. Le charger, l'équiper. fréteur n. m. Celui qui donne un navire à loyer. L'affréteur est celui qui prend le navire à 939 - loyer, et le prix du loyer s'appelle fret. Le contrat est désigné sous le nom d'affrètement (Océan) ou de nolisement (Méditerranée), et l'écrit constatant le contrat est dit charte-partie. Fréteval, comm. de Loir-et-Cher, arr. et à 18 kil. de Vendôme, sur le Loir; 960 h. Ch. de f. O. Défaite de Philippe Auguste par Richard Coeur de Lion (1194). Combats, les 14, 15, 16 décembre 1870, entre les Allemands et les troupes de Chanzy.. frétillage n. m. Syn. de FRÉTILLEMENT. frétillant [Il mll., an], e adj. Qui frétille: poissons frétillants. Vif, remuant. frétillard, e adj. Syn. anc, de FRÉTILLANT. frétillement (Il mll., e-man] ou frétillage [1l mll.] n. m. Mouvement de ce qui frétille. frétiller [1 mll., é] v. n. S'agiter par des mou- vements vifs et courts: frétiller de joie. frétillet [l mll., e] n. m. Hortic. Nom vulgaire du pauliot. frétilleur [1 mll.] adj. et n. m. Celui qui frétille. frétillon [/l mll.] n. m. Fam. Qui ne cesse de s'agiter: cette petite fille est un vrai frétillon. fretin n. m. (de fret, frait; du lat. fractus, brisé). Menu poisson: rejeter à l'eau le fretín. Fig. Chose, personne de nulle valeur. Fretin, comm. du Nord, arr. et à 10 kil. de Lille, près de la Marcq; 2.210 h. Ch. de f. N. frettage [frè-ta-je] n. m. Action de fretter: le frettage d'une roue. Ensemble des frettes d'un canon. frette [frè-te] n. f. Cercle de fer qui entoure un morceau de bois pour l'empêcher de se fendre, et principalement le moyeu des roues, le manche d'un outil, etc. Cercle en acier ajusté au- tour d'un canon, pour le renforcer. frette [frè-te] n. f. Archit. Demi- baguette ronde ou plate, dessinant des AAAAA lignes brisées sur une moulure plate. Blas. Meuble d'ar- moiries fait de six Frettes (archit.). cotices entrelacées, moitié dans le sens de la bande, moitié dans le sens de la barre. fretté [frè-té] e adj. Chargé d'une frette. fretter [frè-té] v. a. Garnir d'une frette : fretter un canon. Freud (Sigmund), neurologiste morave, né à Freiberg en 1856; auteur de travaux sur l'hystérie et promoteur d'un traitement par l'analyse psychique. Freund (Guillaume), philologue allemand, né à Kempen, m. à Breslau (1806-1894); auteur d'un célè- bre Dictionnaire de la langue latine. freux freû] n. m. (anc. all. hruoh). Nom vulgaire d'une espèce de corbeau noir bril- lant, à reflets pourpres. Frévent, comm. du Pas-de-Calais, arr. et à 13 kil. de Saint- Pol, sur la Canche; 4.760 h. Ch. de f. N Fonderies, filatures. ITINE Frey (Jean-Jac- ques), graveur suisse, né à Lucerne, m. à Rome (1681-1752). Ses oeuvres d'après Raphael, Carlo Maratia, le Guerchin, le Domi- niquin valent par un art égal, naïf et suave. Freycinet frè-si-ne] (Louis-Claude DE SAULCE de), navigateur français, né à Montélimar, m. à Freycinet, près de Loriol (Drôme) 1779-1842]; membre de l'Académie des sciences (1826); auteur d'un Voyage autour du monde. Freux. Freycinet (Charles- Louis DE SAULCE de), ingé- nieur et homme d'Etat fran- çais, né à Foix, m. à Paris (1828-1923). Il fut, en 1870, l'auxiliaire de Gambetta dans l'organisation de la défense nationale et reçut plusieurs fois, par la suite, les porte- feuilles de la guerre, des affaires étrangères, et la pré- sidence du conseil. Intelli- gence ouverte et souple; ar- gumentation fine et servie par une éloquence insinuante et claire. Membre de l'Académie française en 1890. Ch. de Freycinet. Freyja frè-i-ia], déesse scandinave de l'amour, symbole de la passion violente. Freyming ou Freymeng, comm. de la Moselle, arr. de Forbach; 2.585 h. Freytag [tagh] (Georges-Guillaume-Frédéric), orientaliste allemand, né à Lunebourg, m. à Bonn (1788-1861); auteur d'un grand dictionnaire arabe (Lexicon arabico-latinum). Freytag (Gustave), romancier et auteur dra- matique allemand, né à Kreuzberg (Silésie), m. à Wiesbaden (1816-1895); auteur du célèbre roman Doit et avoir, et du Manuscrit perdu, etc. frèze n. f. Redoublement d'appétit après chaque mue, chez les vers à soie. friabilité n. f. Caractère, nature de ce qui est friable: la friabilité de la craie. friable adj. (lat. friabilis). Qui peut être aisé- ment réduit en poudre: roche, terre friable. friand fri-an)], e adj. (de frire). Qui aime les morceaux délicats et qui s'y connait. Qui aime beau- coup: l'ours est friand de miel. Délicat, en parlant des mets morceau friand. Fig. Appétissant, qui inspire le désir. Substantiv. Personne friande: les friands sont difficiles. Friand de la lame adj. et n., qui aime à se battre en duel. N. m. Sorte de pâtis- serie faite de pâte feuilletée, garnie d'un hachis de viande, de champignons, etc. FRI friandement [man] adv. D'une manière friandise [di-se] n. f. Goût pour les mets fins et délicats. Pl. Chose déli- cate à manger; sucrerie : donner trop de friandises à un enfant. Friant [fri-an] (Louis, comte), général français, né à Villers-Morlancourt (Som- me), m. à Gaillonnet, près de Meulan (1758-1829). Il se distingua pendant les guer- res de l'Empire. friande. Friant (Emile), pein- tre français, né à Dieuze en 1863, auteur de la Tous- saint, Douleur, Soir d'été, scènes rendues avec une gran- de justesse d'observation. (Acad. des beaux-arts, 1923.) Fribourg [bour], v. de Suisse, ch.-l. de c. du même 22.000 h. (Fribourgeois), en ma- jorité de langue française. Université fondée en 1889. Brasseries; chocolateries; fa- brique de machines. Vieille ville catholique. Beau pont sus- pendu. Le cant. a 128.000 h. Fribourg-en-Bris- gau, v. du grand-duché de Bade, sur la Dreisam; 84.300 h. Cathédrale ogivale en grès rose. Université. E. Friant, nom, sur la Sarine; Armes fribourgeoise (RACE), du canton de Fribourg. race bovine suisse, appartenant au groupe du bétail tacheté (animaux de boucherie et vaches laitières). fricadelle [de-le] n. f. Boulette de hachis frite à la casserole. Dans l'Est, foie de pore enveloppé de crépine. fricandeau [do] n. m. Morceau de viande ou de poisson lardé, qui se sert comme entrée de table: un fricandeau de veau au jus, à l'oseille. - ENCYCL. Art culin. Fricandeau de veau. Garnir le fond d'une braisière d'une barde de lard, d'un morceau de beurre, de quelques lames de carottes et d'un ou deux oignons en rondelles; poser la tranche de noix de veau sur cette litière; saler (très peu à cause du lard), poivrer et fermer bien la braisière, afin que la buée ne sorte pas. C'est cette ouée qui blanchit le veau, fait tomber le suc des légumes, forme sauce. Arroser de temps en temps avec du vin blanc et du bouillon. Après une heure et demie environ de cuisson (selon le poids de la pièce), on enlève le veau, on passe la sauce; puis on met le veau dans la braisière avec un morceau de beurre, et on le laisse dorer un peu sec. Fricasse (le Sergent), né à Autreville (Haute- Marne) en 1773, mort à une date incertaine. Il a raconté ses campagnes dans son curieux Journal (de 1792 à 1802). fricassée (ka-sé] n. f. (de fricasser). Viande fri- cassée: une fricassée de poulet. Danse ancienne très irrégulière et souvent fort libre. Fig. et fam. Mélan- ge confus de choses diverses. Destruction soudaine et désordonnée. Par plaisant. Raclée. Pech. Usine où l'on prépare les sardines. (On dit aussi PRITURE.) Pop. Fricassée de museaur, embrassades. ENCYCL. Art culin. Fricassée de poulet. Dépecer un poulet jeune, le mettre à dégorger dans l'eau froide pendant un quart d'heure, puis égoutter sur un linge. On place dans une casserole, sur un bon morceau de beurre, les morceaux du poulet, du sel, du poivre, et l'on fait partir à feu vif, en re- tournant souvent les morceaux, afin qu'ils se dorent également. Les morceaux dressés, on met dans la casserole du beurre et un peu de bouillon. On hache finement du persil, des échalotes, des champignons, qu'on ajoute au bouillon; on poivre; on presse le jus d'un citron: cette sauce est alors versée sur le poulet. fricasser [ka-sé] v. a. Accommoder dans une sauce de la viande coupée par morceaux. Fig. et fam. Consumer promptement: il a fricassé tout son bien. Ironiq. On t'en fricasse, ce n'est pas pour toi. fricasseur [ka-seur] n. m. Celui qui fricasse. Mauvais cuisinier. fricatif, ive adj. (du lat. fricare, frotter). Gram. Se dit des consonnes dont l'articulation peut être prolongée par une sorte de frottement de l'air contre les lèvres et les dents. fricfrac, onomatopée pour exprimer le bruit d'une chose qui se déchire. Arg. Effraction. Cam- brioleur. friche n. f. Etendue de terrain qu'on ne cultive pas et où ne croissent que des herbes, des brous- sailles: laisser une terre en friche. Fig. Etat de ce qui est dépourvu de culture intellectuelle. - ENCYCL. Plutôt que d'appliquer aux terres pauvres le système de culture dit semi-pastoral, con- sistant à leur faire produire quelques récoltes de sarrasin, seigle, avoine ou pommes de terre, pour les laisser se reposer ensuite une ou plusieurs années en friche, il est préférable de les améliorer par l'apport d'engrais ou d'amendements, ou bien encore de les boiser ou de les transformer en prairie: le profit sera toujours plus grand. frichti n. m. (de l'allem. frühstück, déjeuner du matin, prononcé à l'alsacienne). Arg. milit. Fricot. fricot [ko] n. m. (même radic. que fricasser). Pop. Ragoût de viande fricassée. Arg. milit. Mets en général. fricotage n. m. Arg. milit. Action de fricoter; son résultat. fricoter [té] v. n. Pop. Se régaler. Arg. milit. Solliciter ou occuper un emploi qui dispense du ser- vice ordinaire. V. a. Accommoder en ragoût: fricoter un lapin. Fig. Dépenser en plaisir: fricoter sa for- tune. Se procurer des bénéfices illicites. fricoteur, euse [eu-ze] n. Celui, celle qui fri- cote (au pr. et au fig.). fricotier [ti-é] n. m. Pop. Nom ancien des trai- teurs et restaurateurs.