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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/953

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FRI Fricourt, comm, du dép. de la Somme, arrond. et à 21 kilom. de Péronne (cant. d'Albert), sur le plateau de Picardie; 593 hab. (en 1914), Ch. de 1. d'Albert à Ham. Fricourt était situé sur les pentes d'une croupe: les Allemands, qui y étaient arrivés le 1er septembre 1914, s'y organisèrent très puis- samment après leur défaite de la Marne. Ce village résista en 1915 à toutes les attaques des Français, mais fut enlevé par les Anglais le 3 juillet 1916, au début de la bataille de la Somme, à la suite d'une lutte acharnée de 36 heures. Fricourt est complète- ment détruit. friction [frik-si-on] n. f. (lat. frictio). Frotte- ment que l'on fait sur quelque partie du corps. Par ext. Nettoyage de la tête avec une eau aromatique : une friction à la quinine. Pharm. Liniment préparé pour faire une friction. Mécan. Syn, de FROTTEMENT. Les embrayages d'automobile sont à friction nor- male [plateaux et disques), à friction conique, ou à friction cylindrique.) Par ext. et fam. Heurts, désaccord. - ENCYCL. Les frictions régularisent les fonctions de la peau, activent la circulation. Elles sont sèches ou humides. Dans les premières, la peau est frottée à sec, soit avec la main, soit avec une brosse, un morceau de flanelle, un gant ou une lanière de crin. Dans les secondes, on fait usage de liniments, huiles, préparations alcooliques, onguents, etc. frictionner [frik-si-o-né] v. a. Faire des fric. tions: frictionner un malade, un bras. frictomètre [frik-to] n. m. (de friction, et du gr. metron, mesure). Appareil servant à mesurer la valeur lubrifiante des huiles, etc. Frida (Emile Bohus), dit Jaroslaw Vrchlicky, poète et auteur dramatique tchèque, né à Laun (Bohème), m. à Taus (1853-1912). Il a traduit en lan- gue tchèque les œeuvres des poètes français. Fridolin (saint), dit l'Apôtre de l'Allemagne, dont l'hagiographie ne repose que sur des docu- ments obscurs. Fête le 6 mars. Friedel fri-del] (Charles), chimiste et minéra- logiste français, né à Strasbourg, m. à Montauban (1832-1899); a découvert la réaction singulière du chlorure d'aluminium sur les hydrocarbures. Mem- bre de l'Académie des sciences (1878). Friedenau, v. d'Allemagne (Brandebourg); 18.000 h. Friedlænder (Louis), philologue allemand, né à Koenigsberg, m. à Strasbourg (1824-1909); auteur des Tableaux des maurs romaines depuis Auguste jusque sous les Antonins. Friedland, v. de la Prusse-Orientale, où Napo- léon remporta, le 14 juin 1807, une victoire sur les Russes commandés par Bennigsen: le résultat de cette victoire fut la paix de Tilsit; 3.400 h. Friedland (bataille de), tableau d'Horace Vernet. au musée de Versailles (1836); peinture où tout est indiqué avec adresse, netteté, mais sans assez d'émo- tion (v. p. 953); - tableau d'Eug. Bazin (1838). Friedlingen (bataille de), nom donné à la bataille livrée avec succès, en 1702, par Villars aux Impé- riaux dans le Friedlinger feld, en face de Huningue, sur la rive badoise du Rhin. Friedrichsfelde, v. d'Allemagne (Brande- bourg), sur un affluent de la Sprée; 14.000 h. Friedrichshafen, v. d'Allemagne (Wurtem- berg), cercle du Danube, sur la côte septentrionale du lac de Constance; 5.500 h. Port sur le lac. Ate- liers de fabrication pour les zeppelins, qui faisaien ensuite leurs essais de navigation aérienne au-dessus du lac de Constance; ateliers et abris ont été bom- bardés par les aviateurs alliés en 1914-1915. Friedrichsthal, v. d'Allemagne Rhénane); 12.000 h. (Prusse- frigard (ghar] n. m. Hareng demi-cuit et ma- rinė. Frigg ou Frigga, divinité scandinave, femme d'Odin, mère de Balder. Elle correspond à la Junon latine. frigidarium [ri-om'] n. m. (m. lat.). Antiq. rom. Partie des thermes où l'on prenait des bains froids. frigide adj. (du lat. frigidus, froid). Froid ; qui n'est pas porté à l'amour. frigidement [de-man] adv. Froidement. frigidité n. f. (du lat. frigidus, froid). Etat de ce qui est froid: la frigidité cadavérique. Pathol. Etat d'une personne impuissante. frigo n. f. ou m. Pop. Abréviation de Viande frigorifiée : acheter une livre de frigo. frigorie [r] n. f. (du lat. frigus, oris, froid). Unité calorifique millième de thermie) employée dans les industries frigorifiques. (Abrév: fg.) Syn. GRANDE CALORIE MILLITHERMIE. V. MESURES. frigorifère n. m. (du lat. frigus, oris, froid, et ferre. porter). Chambre de froid, dans les appareils frigorifiques. frigorification n. f. Action de frigorifier. frigorifier [-] v. n. (Se conj. comme prier.) Produire le froid au moyen d'appareils frigorifiques. V. a. Soumettre au froid pour conserver. frigorifique adj. (du lat. frigus, oris, froid, et facere, faire). Qui produit le froid: on utilise des appareils frigorifiques pour la conservation de la vlande. N. m. Installation pour la production du froid appliqué à la conservation des denrées. (V. FROID). frigorigène adj. Qui engendre automatique- ment le froid appareil frigorigène. N. m.: un fri- gorigène. (V. FROID.) frigorique adj. (du lat. frigus, oris, froid). Qui se rapporte au froid ou au frisson. frigothérapie [pf] n. f. (du lat. frigus, oris, froid, et du gr. therapeia, traitement). Application thérapeutique des basses températures. On dit aussi CRYMOTHÉRAPIE.) frigousse [ghou-se] n. f. Pop. Fricot, mets, repas. frigousser [ghou-sé] v. a. et n. Pop. Faire la cuisine, faire des frigousses. 940- frileux, euse [len, eu-se] adj. et n. (lat. fri- gorosus). Ou le froid se fait sentir : un temps frileux. Fort sensible au froid. N. m. et f. Un des noms du rouge-gorge. N. f. Coiffure féminine, en laine tricotée. friller [1 mll., é] v. n. Dialect. Brûler superficiellement, roussir. Ge- ler légèrement: givre qui a frillé la vigne. frilosité [si] n. f. Qualité d'une personne frileuse. (Peu us.) Frileuse. frimaire [me-re] n. m. (rad. fri- mas). Troisième mois du calendrier républicain (du 21 nov. au 20 déc.). frimas [ma] n. m. (german. hrim). Brouillard froid et épais, qui se glace en tombant. Au pl., l'hiver. frime n. f. (ancienn. frume). Pop. Démonstration qui n'est que pour l'apparence. Chose qui n'a rien de sérieux. frimer [mé] v. a. et n. Pop. Regarder, feindre. Frimer bien, mal, avoir bon, mauvais air. Frimont (Jean-Marie de), général autrichien, né à Fénétrange (Lorraine), m. à Vienne (1759-1831). Il répr.ma, non sans dureté, après 1815, les soulève- ments italiens. frimousse [mous-se] n. f. Fam. Figure, face: frimousse chiffonnée. fringale n. f. (corrupt. de faim valle). Faim subite et violente. fringant [ghan), e adj. (de fringuer). Qui est vif, alerte, fort éveillé : cheval fringant. Substantiv.: faire le fringant. fringille ji-le] n. m. Nom scientifique du genre pinson. fringillidés jil-li-de] n. m. pl. Famille de pas- sereaux conírostres, comprenant un grand nombre d'oiseaux, dont le pinson est le type. S. un fringillidé. fringue frin-ghe] n. f. Pop. Vêtement. fringuer ghé] v. n. Danser, sautiller. Être fringant, en parlant d'un cheval. V. a. Pop. Habiller, frinson n. m. Nom vulgaire du verdier. friod [fri-o] n. m. (anagr. de froid). Pop. Froid: il fait friod. frioler (le] v. a. Frire. (Vx.) friolerie [ri) n. f. Friandise. (Vx.) friolet (le] n. m. Pátisserie légère. frion n. m. Tige de fer en forme de lame émoussée, placée sur le côté d'une charrue, et qui sert à maintenir le versoir en place. Frioul, anc. prov. de la monarchie autri- chienne, partagée depuis 1866 jusqu'en 1918 entre l'empire austro-hongrois et l'Italie. Le Frioul com- prenait d'un côté Trieste et le comté de Goritz, de l'autre la province d'Udine et une petite partie de celle de Venise. (Hab. Friouliens.) Les parties du Frioul demeurées autrichiennes ont fait partie depuis lors de l'Italia irredenta; elles ont été très dispu- tées de 1915 à 1918 (en 1916, prise de Goritz, perdue par les Italiens en 1917), mais définitivement conqui- ses dans les derniers jours de la Grande Guerre par les soldats du général Diaz (nov. 1918). La paix de Saint-Germain-en-Laye du 10 septembre 1919 a con- servé cette conquéte, de sorte que tout l'ancien Frioul est aujourd'hui réuni, mais appartient à l'Italie, et non plus à l'Autriche. fripe n. f. Chiffon. (Vx.) Pop. Tout ce qui peut s'étaler sur le pain (beurre, fromage, compote, confi- tures, etc.). Faire la fripe, faire la cuisine. friper [pé] v. a. (de fripe). Chiffonner, user, gåter friper une robe, ses habits. Manger gould- ment. Díssíper: friper son patrimoine. friperie [r] n. f. (de fripe). Vêtements, meubles usés. Commerce qu'on en fait. Lieu où l'on en vend. Fig. Chose usée, sans valeur. Hangar sous lequel on dépose les cannes à sucre avant de les porter au moulin. fripe-sauce n. m. invar. Fam. Goinfre. Mau- vais cuisinier. fripeur, euse [eu-se] adj. Qui fripe, qui use. fripier (pi-e), ère n. (de fripe). Personne qui vend des marchandises d'occasion, vieux meubles, vieux habits, etc. Adjectiv.: marchand fripier. fripière n. f. Coquille habitée par un mollus- que qui y agglutine toutes sortes de corps étrangers. fripon, onne [o-ne] adj. (de friper). Qui trompe adroitement: fourbe, escroc, filou: financiers fripons. Egrillard, gai, espiègle: minois, sourire, yeur fri- pons. Substantiv.: les fripons; une petite friponne. N. f. Boîte de bois blanc, ronde et plate, dans la- quelle on mettait du cotignac. Jupe de dessous, por- tée par les dames vers 1650. ANT. Honnête, probe. ALLUS. LITTÉR. V. CHAT. friponneau [po-no] n. m. (dimin. de fripon). Fam. Petit fripon. Jeune galant. friponner [po-né] v. a. et n. Escroquer, déro- ber avec adresse. (Peu us.) friponnerie [po-ne-ri] n. f. Action de fripon. ANT. Honnêteté, probité. fripouille (pou, 1l mll., e] n. f. Pop. Canaille, voyou: une fameuse fripouille. friquet [ke] n. m. Freluquet. (Vx.) Moineau de petite espèce. frire v. a. défect. (lat. frigere. - Je fris, tu fris, il frit, sans pl. Je frirai, nous frirons. Je frirais, nous fririons. Impér. fris, sans pl. Frit, e. Les au- tres formes sont inusitées: pour y suppléer, on emploie le verbe faire, suivi de l'infin. frire.) Faire cuire dans une poêle avec du beurre, de l'huile, ou du saindoux bouillant. V. n. Se euire dans la poêle: le poisson frit. Fig. et fam. : Il n'y a rien à frire, rien à manger, rien à gagner. frisage [sa je] n. m. Action de friser: le frisage des cheveux. frisant [san], e adj. Qui frise; qui est natu- rellement frisé. A jour frisant, de telle sorte que la lumière ne fasse qu'effleurer les objets. frise [fri-ze) n. f. (ital. fregio; du lat. phrygium [opus), travail phrygien). Archit. Partie de l'enta- blement entre l'architrave et la corniche sur les frises du Parthenon est représentée la procession des FRI Panathénées. (V. ORDRE.) Surface plane, formant une bande continue frise de papier peint. Théat. Bande de toile placée au cintre pour figurer le ciel. Traverse horizontale au-dessus de la portière d'une voiture fermée. ENCYCL. La frise est la partie la plus ornée de l'entablement. Dans l'ordre dorique, elle représente l'espace occupé par les solives posées sur l'archi- trave et supportant le plancher; sa surface y est divisée en compartiments carrès appelés métopes et par des saillies triangu- laires appelées trigly- phes; chaque triglyphe, simulant l'extrémitéd'une solive, devait être repré- senté au-dessus de l'axe de la colonne. Les espaces intermédiaires ou métopes étaient garnis de bas-reliefs. Dans l'ordre ionique et l'ordre corinthien, la frise est plate, les bouts de solives figurés par les triglyphes, et les intervalles ou métopes ne sont pas représentés. frise (fri-ze] n. f. Etoffe de laine à poil frisé. Gros feutre pour calfater les navires. Machine à friser, à ratiner les étoffes de laine. Frise décorée. frise [fri-ze] n. f. (de Frise, n. géogr.). Toile venant de Frise. Fortif. Cheval de frise, v. CHEVAL. Frise, région de l'Europe occidentale, sur la mer du Nord, partagée entre la Hollande, où elle forme la province de Frise (385.000 h.), ch.-1. Leeuwarden; et l'Allemagne (anc. prov. de Frise-Orientale [Hano- vre]). Hab. Frisons. frisé (sé], e adj. Tortillé, contourné en tire-bou- chon, crépu: cheveur, poils frisés. Chou frisé, dont la feuille est toute cré- pée. ANT. Lisse, plat. Ra- ce frisée, variété de galli- nacés à plumage hérissé. frise-beurren.m. Frise-beurre. invar. Fourchette pleine et à stries, pour faire des dessins sur le beurre, ou en détacher des coquilles. friselée [ze-le] ou frisolée [zo-lé] n. f. Ma- ladie de la pomme de terre, qui en recroqueville les feuilles et les tiges. friselis [ze-li] n. m. Frémissement doux et fai- ble: le friselis des feuilles. friser [zé v. a. Crêper, mettre en boucles: friser ses cheveux. Fig. Raser, effleurer: la balle lui a frisé le visage. Etre prêt d'atteindre, manquer de peu : friser la quarantaine, la corde. V. n. Étre frisé, se mettre en boucles: ses cheveux frisent naturelle- ment. Se dit d'une corde dont les vibrations sont contrariées, des caractères typographiques qui pa- pillotent et paraissent imprimés deux fois. Se friser v. pr. Se dit d'un cheval qui touche le pied qui pose sur le sol avec celui qu'il a encore levé. ANT. Défriser. frisette [-te] n. f. Petite boucle de cheveux frisés avoir de jolies frisettes. friseuse [zeu-ze] n. f. Machine à ratiner. Frislande, nom sous lequel les anciens géo- graphes désignaient les iles Féroč. frisoir [soir] n. m. Instrument pour friser les cheveux. Table de la machine à rati- ner les étoffes de laine. Outil de four- bisseur. Outil de graveur pour don- ner de la matité au métal. Frisoir. frison [zon] n. m. (de friser). Bou- cle d'une frisure. Sorte d'étoffe de laine. Déchets de cocons de vers à soie. Rebut de chiffon. Doublage dans l'impression typographique. Ondulation en cou- leur sur le papier que l'on marbre. Frison, onne [son, o-ne], habitant ou origi- naire de la Frise: les Frisons. N. m. Langue parlée par les habitants de la Frise: le frison est une lan- gue germanique plus voisine de l'anglo-saxon que de l'allemand. Pot de terre ou de métal pour con- server la boisson à bord des navires. Ancienne me- sure pour les liquides. Adjectiv.: mours frisonnes. Race frisonne, race de chevaux que l'on rencontre dans les Pays-Bas, la Belgique, le nord de la France, l'Angleterre, l'Allemagne, etc., et dont les individus, d'aspect lourd et trapu, sont employés aux gros charrois. frisotter [zo-té] v. a. et n. Friser légèrement Impr. Se dit d'un tirage défectueux dans lequel l'impression se double. frisque fris-ke] adj. Vif, pimpant. (Vx.) frisquet, ette fris-ke, è-te] adj. (peut-être du provenç. fresc, frais). Qui approche du froid: bise frisquette. Adv. Pop. : il fait frisquet. frisquette [fris-ke-te] n. f. Châssis d'impri- merie garni en papier et posé sur la feuille, pour garantir les marges et les blancs, frissement [fri-se-man] n. m. Sifflement d'une flèche. (Vx.) frisson [fri-son] n. m. (lat. frictio). Sensation de froid, accompagnée d'une crispation de la peau et d'un certain tremblement la fièvre est souvent précédée de frissons. Fig. Saisissement qui vient de la peur ou de quelque passion violente. - ENCYCL. Le frisson est l'un des symptômes qui marquent le début de la flèvre et de la plupart des phlegmasies. C'est un symptôme du début de la pneu- monie aigué. Quand les phlegmasies passent à la suppuration, on observe aussi des frissons irréguliers. Souvent, le frisson est l'indice d'un abondant foyer de suppura- tion. Enfin, le frisson par saccade musculaire per- met, dans certains cas, à l'organisme surpris par le froid de relever sa température interne; il ne doit pas, par suite, être toujours considéré comme un symptôme de maladie. frissonnant fri-so-nan], e adj. Qui frissonne. frissonnement [fri-so-ne-man] n. Léger frisson. frissonner (fri-so-né] v. n. Avoir le frisson. Fig. Etre fortement ému: frissonner d'horreur.