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Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/104

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Dans une précédente occasion, pendant la session de 1871, il affirmait :

« Nos pères jadis ont été les ennemis des Anglais ; ils se sont fait pendant des siècles des guerres sanglantes. Nous, leurs descendants, réunis sous le même drapeau, nous ne livrons plus d’autres combats que ceux d’une généreuse émulation pour nous vaincre mutuellement dans le commerce, dans l’industrie, dans les sciences et les arts de la paix. »

Ces aveux ont d’autant plus de prix que Sir Wilfrid Laurier était l’homme le plus populaire du Canada. Comme tous les Canadiens-français, il aspirait à l’union complète de tous les Canadiens, sans distinction de races.

Il me semble que tout bon Canadien-anglais, devrait cesser bien vite les tracasseries, les persécutions quotidiennes. Il devrait dire à ses frères Canadiens-français : « Vous voulez conserver votre religion ? Conservez-la avec vos églises et vos prêtres. Cela m’est bien égal pourvu que vous restiez bons citoyens ! Vous désirez garder votre langue ? Gardez-la donc, mais continuez à apprendre consciencieusement la nôtre ! Quant à nous, nous apprendrons le français dans nos écoles et nous deviendrons ainsi une nation vraiment bilingue, une nation supérieure. Nous travaillerons ensemble pour notre commune patrie et toutes nos querelles se fondront au foyer