Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/120

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amie de la mienne. Les deux directeurs, les deux frères, se détestaient profondément : ils en étaient arrivés à avoir deux bureaux au lieu d’un, séparés par un paravent. Ils ne pouvaient pas se voir. Quand ils avaient quelque chose à se dire, ils se l’écrivaient ! J’ignore si ces deux frères ennemis se sont réconciliés plus tard, mais ce qui est certain, c’est que leur brasserie fut toujours très prospère. Ils ne se fréquentaient pas, mais ils ne s’injuriaient pas, ils se respectaient même. C’est ce qui sauva la brasserie.

Il faudrait en deuxième lieu que les Irlandais ne prétendent pas accaparer toutes les hautes situations dans le clergé et ne menacent pas de mettre la main-mise sur le catholicisme entier de l’Amérique du Nord. Il faudrait enfin que la Confédération Canadienne ne perde pas de vue le danger signalé par le savant américain Madison Grand dans son livre “The passing of the great race”. Ce danger, c’est l’immigration exagérée et inconsidérée.

Madison Grand a magistralement mis en lumière cette loi ethnique : lorsqu’un mélange de races vient à se produire c’est la race inférieure qui tend à prendre le dessus.

C’est ainsi que, selon lui, à force d’immigrations à outrance, à force de recevoir des gens de toutes les nations, Italiens, Syriens, Polonais, Autrichiens, Allemands, Espagnols, Français, Anglais, sans compter les nègres et les