Montrons auparavant quelques uns de ces moyens : Dans les chemins de fer, dans les gares par exemple, il est entendu que tous les avis, tous les horaires doivent être affichés en français et en anglais. Un beau jour, sans qu’on sache pourquoi, le français disparaît de toutes les affiches. Nos Canadiens-français réclament, invoquent la Constitution et satisfaction leur est donnée. Quelques mois après la même manœuvre recommence : réclamations, rectification, puis, nouvelle tentative.
Le but est de lasser la patience du Canadien-français.
Même procédé aux bureaux de poste, dans les banques, voire même dans les wagons restaurants où le Canadien-français, ébahi, s’aperçoit un beau jour que le menu se trouve exclusivement rédigé en anglais et que les garçons qui le servent ne comprennent pas un mot de français.
Aussitôt, réclamation en bonne et due forme, rectifications et excuses de la Compagnie, puis, nouvelle offensive.
Autre exemple : le gouvernement fait-il une émission de timbres-postes, une frappe de nouvelle monnaie ? Comme par hasard on oublie le français. Les timbres-postes et l’argent monnayé sont deux articles qui courent partout à travers le globe, c’est donc dire à tout le globe : « le Canada n’est pas un pays bilingue on n’y parle qu’anglais. » C’est de suite ce qu’envisagent les Canadiens-français, qui s’em-