ritables centres français), d’autres marchant nuit et jour, s’orientant à l’aide des étoiles, revinrent dans leur patrie.
Là, ils trouvèrent leurs maisons dévastées, pillées ou brûlées. Avec le temps, grâce à leur indomptable énergie ils se reconstituèrent. Aujourd’hui l’Acadie est une des régions les plus florissantes, du Canada ; on y compte environ 200,000 Acadiens-français.
À Québec un des petits fils de ces héros, (car beaucoup se réfugièrent à Québec qui nous appartenait encore,) un descendant d’Acadien, m’a raconté que son aïeul était revenu pieds nus de la côte d’exil en traînant sa mère malade, dans une brouette. Les Anglais n’oublièrent jamais que la manière forte ne leur réussit pas. Depuis, leurs colonies sont plus libéralement traitées.
Malheureusement les Anglais du Canada n’ont pas suivi l’exemple. Ils s’entêtent à penser, que le meilleur moyen d’anéantir la race canadienne-française, est de faire disparaître sa langue.
Pour atteindre ce but, ils usent de tous les moyens possibles, d’une façon constante, insidieuse, sans jamais se décourager. Il semble que pour eux ce soit un acte de patriotisme. On verra plus loin combien ce patriotisme est mal compris.