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Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/31

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« Restons à la queue des autres provinces, en apprenant deux langues, quand elles se targuent de n’en parler qu’une et qu’elles veulent proscrire l’autre sur les lèvres de nos compatriotes.

« Marchons à la queue des nations en accentuant l’infériorité du taux de notre criminalité, en nous conformant dans notre vie publique et privée aux prescriptions de l’Église et du droit naturel. Et quand la vague du bolchévisme, déferlant sur tous les rivages, aura submergé les autres peuples et les autres provinces, elle viendra se briser sur le roc de Québec, parce que le peuple de croyants qui le domine sera resté fidèle aux principes éternels de gouvernement qui font la sécurité et la stabilité des sociétés. »

Poursuivons nos investigations et cherchons, si en dehors du manquement à la Constitution, les Canadiens-Anglais n’ont pas inventé autre chose. Hélas ! oui : c’est l’emploi à jet continu des « tracasseries. »

Citons quelques exemples : — S’agit-il d’envoyer en France une mission commerciale pour une exposition ? On fera tout ce qu’on pourra pour y envoyer un Canadien-Anglais ne sachant pas le français, histoire de montrer à la ville exposante, mettons Bordeaux, qu’on ne parle qu’Anglais au Canada.

S’agit-il de remplacer le gouverneur de la province