IX
LES CALOMNIES
1 — LE PATOIS CANADIEN.
Nous avons vu le Canadien-Français défendre sa race contre le climat, la forêt-vierge, les épidémies, les sauvages, l’abandon de la France, les anglicisateurs, anglais et irlandais. Ils ont un autre ennemi, le plus terrible de tous parce qu’ils ne peuvent pas l’atteindre et qu’ils sont désarmés en face de lui : la calomnie. Il n’y a pas dans notre univers, une race qui ait été plus calomniée que celle-là. On sait que la calomnie, une fois échappée de sa source se répand à travers le monde avec une vitesse vertigineuse. Fort heureusement, en raison même des excès auxquels se sont livrés les calomniateurs des Canadiens-français, le monde commence à juger plus sainement et à montrer quelque scepticisme.
Il y a trois calomnies fondamentales sur lesquelles on revient toujours, à propos du Canada, sans jamais se lasser ! Nous en rechercherons la source. Ce sont les trois suivantes, véritable trilogie du mensonge :
1o Le Canadien-français ne parle pas français, sa langue n’est qu’un grossier patois.
2o Le Canadien-français n’a pas voulu de la conscrip-