té : ce fait est universellement reconnu. Les Canadiens-Français sont restés profondément catholiques et un peuple qui sait conserver sa religion est un peuple d’une grande moralité. C’est ce qui a fait dire que la moralité de la race canadienne-française est la plus haute de notre globe. Les exemples d’énergie et de dévouement sont fréquents dans ce peuple toujours soutenu par une foi ardente : tel chirurgien, célèbre maintenant, n’a-t-il pas été conducteur de tramways pour gagner sa vie et suivre ses cours à l’Université ?
Tel avocat, récemment promu, auparavant modeste greffier au tribunal, habitait à 6 kilomètres de Québec. Ne faisait-il pas tous les jours la route à pied, par tous les temps, afin de ne pas laisser seule sa vieille mère qu’il aidait à vivre ?
Je ne nommerai pas ces deux Canadiens pour ne pas froisser, non pas leur vanité, (je les connais trop,) mais leur modestie. Des exemples de ce genre abondent au Canada où, presque toujours, l’homme se fait lui-même. N’est-ce pas là de la haute moralité ?
Mais poursuivons : sait-on que sur mille trois cent municipalités canadiennes-françaises il y en a mille cent qui n’ont même pas un agent de police, même pas un garde-champêtre ?